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Écriture : Traiter dans une fanfic la relation humain-Pokémon



Parmi les aspects les plus riches du canon, il y a la relation humain-Pokémon, naturellement au premier plan dans les jeux qui reposent particulièrement dessus. L’ensemble de la licence adopte pour une fois un point de vue cohérent (ce qui est bien pratique) : elle présente une vie en harmonie, les Pokémon apparaissant aux humains dans les hautes herbes pour leur rendre service et les humains prenant garde aux Pokémon en urbanisant leurs Régions. Malgré cette apparente simplicité, cependant, cette relation peut donner lieu à de multiples interprétations ; selon les humains et les Pokémon, l’interaction se fera différemment. Dans le cadre d’une fanfiction, on peut ajouter un niveau de profondeur en s’écartant de la vision de la licence ; par exemple, en remettant complètement en cause cette harmonie. Le canon ne l’interdit pas : elle semble en pratique bien fragile quand on pense que la communication entre humains et Pokémon reste très limitée.

Du côté des Pokémon, il ne semble pas y avoir de problème particulier à ce niveau. Les combats ne seraient pas possibles si les Pokémon ne saisissaient pas les ordres de leur Dresseur ; plusieurs fois, l’animé donne des exemples de Pokémon comprenant des ordres complexes et y obéissant sans hésitation. En revanche, dans l’autre sens, la compréhension est bien plus limitée.

C’est d’ailleurs potentiellement un élément de construction d’un personnage : à quel point comprend-il ses Pokémon, voire les Pokémon en général ? On pourrait s’attendre à ce qu’un Dresseur ait une certaine empathie envers ses Pokémon ; quoique parfois, c’est précisément le contraire qui se produit. Les sbires des Teams antagonistes sont souvent montrés comme brutaux envers leurs Pokémon, un aspect qu’un auteur pourrait choisir d’inclure à un personnage.

Un autre élément entre en jeu : les humains parlent à priori tous le même langage, au moins à l’échelle d’une Région. En revanche, les Pokémon semblent tous s’exprimer de façon différente, puisque chaque espèce crie uniquement son nom, ou un son qui lui est propre dans les jeux. Ils parviennent tout de même à communiquer entre eux, notamment au sein d’une même famille évolutive, ce qui peut laisser penser qu’il y a des schémas communs, des formes de communication partagées par tous les Pokémon ou au moins par plusieurs espèces. Dans ce cas, la communication avec l’humain sera facilitée : on peut penser qu’un Dresseur spécialisé dans les Pokémon canins sera capable de déchiffrer leurs émotions même quand il ne les connaît pas. Mais même un tel personnage pourrait être source de quiproquos.

On peut imaginer qu’il se soit habitué à partir du principe qu’un Pokémon qui agite la queue est joyeux, puisqu’il est familier des Pokémon canins. Mettons qu’un auteur explique qu’au contraire, les types Dragon agitent la queue pour intimider un adversaire. Dans ce cas, ce personnage l’interprètera mal, ce qui peut éventuellement servir de base à quelques rebondissements.

Il y a un cas ou la communication ne pose aucun problème, c’est celui du Pokémon parlant couramment le langage humain. On pensera en premier lieu à un certain Miaouss ; on pourra aussi se dire que si le canon laisse entendre que c’est tout à fait possible, une justification sera toujours appréciée des lecteurs. Et puisque la majorité des Pokémon ne parlent pas, alors pourquoi en faire parler un ?

Le plus souvent, cela servira à avoir son point de vue sur les événements, qui peut être nouveau, innovant, original, créatif, ou simplement inattendu, sans avoir à en faire un narrateur. Parfois aussi, l’histoire est rendue plus simple si le Pokémon parle ; c’est particulièrement vrai s’il sert d’antagoniste. Dans l’animé, Mewtwo en est un bon exemple : sa maîtrise du langage humain permet de montrer son évolution psychologique. Son statut particulier amène cependant une autre question : un Pokémon parlant est-il considéré comme “supérieur” ? En tout cas il est mis en avant dans l’histoire, ce qu’il faudra savoir gérer aussi.

Un autre exemple de ce style s’impose : les Pokémon de types Psy, qui sont très souvent dotés de télépathie. Cela entraîne-t-il une relation différente avec leur Dresseur ? La licence insiste sur l’intelligence des types Psy (on peut penser au QI d’Alakazam selon le Pokédex), et leur octroie des capacités télékinétiques voire télépathiques. Difficile de s’imaginer dresser de telles créatures ; il est déjà assez inquiétant de songer qu’ils parlent en lisant le langage dans l’esprit de leur Dresseur, puis en y apposant leurs propres pensées. De fait, le type Psy pourrait bien avoir une place particulière dans l’esprit des humains, voire dans la société humaine.

D’ailleurs : comment les humains se considèrent-ils par rapport aux Pokémon ? Étant donnée la difficulté à communiquer, on pourrait penser qu’ils se voient comme supérieurs aux Pokémon, parce que ceux-ci ne parlent pas. Dans le cadre d’une fanfic cependant, on peut se demander à quel point les humains sont convaincus d’être l’espèce la plus intelligente ; ce qui influera sur leur rapport à leurs Pokémon.

Et à l’inverse, pour peu que la fic aborde le point de vue des Pokémon, on peut se demander ce qu’ils pensent des humains. Du haut de leurs capacités surnaturelles, voient-ils ces voisins comme des alliés potentiels, capables de les aider à progresser, comme des prédateurs en mesure de ravager la faune et la flore, ou encore comme de simples proies plus malignes que d’autres ? La question amène celle, plus large, du rapport de force entre les humains et les Pokémon.

Cet aspect des relations entre habitants du Pokémonde peut se résumer à une question simple : quel équilibre y a-t-il entre la technologie humaine et les pouvoirs des Pokémon ? Cela dépendra du contexte ; l’équilibre sera affecté par les tailles respectives de la population humaine et de celle des Pokémon ; par le niveau d’avancement technologique des humains (a fortiori si la fic ne se passe pas dans le présent), par le crédit accordé à la licence quant aux capacité des Pokémon… Il n’y a pas de réponse immédiate.

Certaines attaques sont clairement inspirées de catastrophes naturelles : Séisme, Surf (tsunamis), voire Canicule. Des fléaux qu’il est difficile de maîtriser voire simplement de prédire ; si on imagine une conflit entre humains et Pokémon, les premiers peuvent sembler désarmés contre ces capacités dévastatrices des seconds ; sans parler de Pokémon capables de contrôler jusqu’à l’écoulement du temps avec Distorsion. À l’inverse, le canon présente aussi des technologies particulièrement avancées : le fonctionnement (d’ailleurs mystérieux) d’une Poké Ball enfreint plus d’une loi physique ! Il est légitime de s’étonner devant la capacité des Dresseurs à transporter dans leur poche des bestioles qui peuvent atteindre des centaines de kilos.

Concrètement, si une Poké Ball ne garantit pas la capture de sa cible, elle peut au moins l’entraver un moment. Imaginons à tout hasard que des contrebandiers bien préparés croisent Arceus. Bien sûr, s’ils tentent de le capturer, le dieu des Pokémon parviendra sans doute à s’échapper ; mais pendant ce temps, les humains auraient pu placer la Poké Ball dans un filet solide… lequel sera également absorbé par la prochaine Ball qu’ils lanceront. Or le prix ridicule des Poké Ball (moins de deux euros, pour une technologie inconcevable !) suggère une production en série.

Tout cela induit que les deux espèces ont des capacités de nuisance mutuelle considérables. Peut-être, après tout, que c’est de là que vient l’harmonie ? Il y aurait une sorte de trêve tacite, pour empêcher une annihilation mutuelle. Ce qui donne aussi une autre dimension au rapport des Teams avec les Pokémon : la Team Rocket bien sûr, qui enfreint constamment la trêve ; mais aussi les Teams Aqua et Magma, qui deviennent des franges aliénées de l’humanité, luttant pour les Pokémon.

Ces considérations étaient encore assez générales. On peut néanmoins classifier les rapports entre humains et Pokémon en trois principales catégories : les relations de dresseur à Pokémon, les relations d’humain à Pokémon domestique et les relations d’humains à Pokémon sauvages.

Le lien qui se tisse entre un dresseur et son équipe de Pokémon est sans doute celui qui est le plus mis en avant par la licence, et notamment les jeux. La confiance mutuelle et l’amitié règnent en lois majeures sur ces rapports : nombreux sont les personnages à le rappeler, et différents systèmes comme celui de bonheur/évolution au bonheur vont aussi dans ce sens. Dans une fanfic, la mise en scène d’un dresseur devra obéir à cette idée : ses Pokémon se doivent d’être très présents, et de ne pas apparaître uniquement dans le cadre de combats. Ils pourront être des confidents, éventuellement même des conseillers. Il est souvent intéressant de réfléchir au caractère de chaque Pokémon d’une équipe, les réactions qu’il aura dans les mêmes situations que son dresseur et sa place dans le cœur de ce dernier. On oublie trop facilement d’accorder de l’importance à ces créatures individuellement dans une fanfic centrée sur des humains, alors qu’il s’agit bien de la base de l’univers.

Chaque dresseur aura aussi sa façon particulière d’appréhender sa relation avec ses Pokémon et dans le cas de certains, tout ne sera pas que coopération et confiance. Comme il est dit plus haut, la licence met souvent en scène des personnages antagonistes qui, au contraire, perçoivent les Pokémon comme des outils de combat dénués de conscience, ce qui va de l’indifférence pour ses créatures à de la maltraitance. Vous pouvez également utiliser ce type de personnages, mais attention à ne pas tomber trop facilement dans le cliché du méchant peu respectueux de la vie. Un point de vue tel que celui-ci peut se nuancer, et n’est pas nécessairement le lot d’un antagoniste. De la même façon, un antagoniste peut être sincèrement attaché à ses Pokémon (il est intéressant de noter que nombreux sont les leaders de Team à posséder un Nostenfer, un Pokémon qui évolue au bonheur).

Sans compter ce cas extrême, en principe, il faut garder en tête que Dresseur et Pokémon trouvent satisfaction dans l’union de leurs forces : le premier se sert de la puissance de son compagnon pour combattre et se hisser vers le titre de Maître de la Ligue ; le second profite d’un gain d’expérience, de maturité, en plus de voyager et d’être nourri ; et enfin, les deux bénéficient d’un ami proche. Il s’agit donc d’un échange de services, en quelques sortes, d’une relation réciproque, ce qu’il faudra également faire ressentir dans vos écrits — qu’elle soit effectivement stable et harmonieuse, ou au contraire déséquilibrée d’un côté ou de l’autre.

Enfin, il sera intéressant, voire nécessaire dans le cadre de certaines histoires, de se poser les questions éthiques qu’impliquent l’asservissement des Pokémon dans des Poké Balls. En effet, si les Pokémon sont amis des humains, pourquoi ceux-ci leur retirent-ils leur liberté pour les laisser la plupart du temps coincé dans une sphère, si confortable (supposons) soit-elle ? Où est le consentement du Pokémon dans la capture ? L’animé s’en sort mieux avec ces considérations : il arrive très souvent aux protagonistes de laisser sortir leurs Pokémon pour prendre l’air, et la capture d’une nouvelle créature est souvent précédée d’un épisode où Sacha (en principe) apprivoise le Pokémon convoité. Dans les jeux, ces aspects sont davantage laissés de côté au profit de la fluidité du gameplay (quoique des efforts sont faits depuis la 6g avec l’apparition de la Poké Récré, qui fait que les Pokémon ne sortent plus de leur Ball que pour combattre). C’est à chaque auteur de se positionner vis-à-vis de ces questions.

Un peu plus en retrait dans l’univers de Pokémon, le lien entre humains et Pokémon domestiques fait plutôt partie du décor. Même si l’histoire des jeux ou de l’animé se centre en général sur des dresseurs, il est fréquent de constater l’entraide dont font preuve les Hommes et les Pokémon. Ceux-ci ne sont pas forcément dressés pour combattre, mais pour accomplir diverses tâches de la vie quotidienne : leurs pouvoirs particuliers leur permettent de porter assistance dans de nombreux domaines.

On le constate de plus en plus dans les jeux avec les services de déplacement comme les taxis Chevroum (à Illumis, en 6g) et les navettes Corvaillus (à Galar), ou bien les Poké Services introduits en 8g. Mais les exemples les plus marquants sont ceux de la série de jeux Pokémon Ranger ainsi que du récent film Détective Pikachu : dans ces deux univers, les dresseurs et les Poké Balls ont été retirés au profit d’une relation d’entraide plus profonde entre humains et Pokémon.

Dans une fanfic, pensez bien que les Pokémon peuvent être d’une grande aide dans toutes sortes d’activités, ce qui pourra éventuellement tirer d’affaire leurs propriétaires, dresseurs ou non. Mais surtout, mettre en scène ce genre de liens pourra enrichir l’univers de votre fic en accord avec la licence : autant vous pouvez réutiliser des concepts existants (comme les taxis évoqués plus haut), autant en inventer de nouveaux. Avec les capacités des divers Pokémon, il y a beaucoup à faire ! Si vous avez vu Détective Pikachu, pensez aux plans larges où l’on aperçoit un Mackogneur s’occuper de la circulation, un Gueriaigle aider un grutier sur un chantier… L’idée d’aide mutuelle est réellement à inscrire dans le cadre d’une histoire. Gardez aussi en tête les créatures traditionnellement associées à certaines professions (les Caninos policiers, les Leveinard/Nanméouïe des infirmiers…), ils sont faciles à introduire dans un récit pour le rendre plus crédible du point de vue de l’univers.

La licence vante aussi l’idée qu’humains et Pokémon sauvages vivent en harmonie, sans se gêner mutuellement. Cependant, il arrive fréquemment que des Pokémon non-dressés viennent troubler l’ordre public. On peut citer le célèbre exemple du Ronflex barrant la route, mais l’animé est notable de ce point de vue également, puisque de nombreux épisodes se concentrent sur des problèmes de ce type avec une ou plusieurs créatures sauvages. Ceux-ci peuvent naître d’un malentendu, comme avec la mauvaise réputation des Absol, d’un problème territorial ou de perte d’habitat, de surpopulation, etc. Ou tout simplement, il s’avère qu’une ville/bâtiment a été construit sur un endroit important pour une espèce ; ainsi, récemment dans l’anime, des Herbizarre ont envahi Carmin-sur-Mer pour se rendre sur le toit d’un immeuble qui avait été établi à l’endroit le plus baigné de soleil, afin d’y évoluer. Les sources peuvent être diverses et variées, et les descriptions de Pokédex peuvent aussi aider à déterminer quels Pokémon seraient susceptibles de poser problèmes dans un contexte donné.

Dans une fanfic, il est facile d’utiliser les aléas de la vie au côtés de créatures potentiellement dangereuses pour créer des rebondissements, dévier le scénario et l’enrichir de manière cohérente avec l’univers de l’histoire. Dans le canon, ces incidents que l’on peut supposer fréquents semblent toujours vite réglés et sans conséquences graves — comme il a été dit plus tôt, un équilibre global règne entre les habitants du Pokémonde. Cependant, il est possible d'aller plus loin, de toucher à des enjeux plus élevés, jusqu'à faire d'un problème avec les Pokémon sauvages le point de départ d’une intrigue : des créatures qui deviennent agressives sont un excellent élément perturbateur, ancré encore une fois dans l’univers et laissant la place pour imaginer de nombreuses solutions possibles, donc de nombreuses histoires.

Mais en plus de ces trois “familles” de relations, on peut penser à beaucoup d’autres cas lorsqu’on souhaite écrire une histoire à l’intrigue riche. Les interactions des humains avec les Pokémon sauvages ne seront pas les mêmes selon les espèces de Pokémon en question et leurs habitudes de vie, certains cas peuvent donc donner des situations très spécifiques dont on trouve certains exemples dans l’animé, mais que vous pouvez aussi imaginer par vous-même. Il est possible de questionner le statut des Pokémon volés à leurs dresseurs par des organisations comme la Team Rocket ; on pourrait aussi parler des rapports des humains aux Pokémon Légendaires, mais cela a déjà été fait dans un précédent article sur la mythologie.

Précisons quelques détails, à présent. Logiquement, la façon d’appréhender les relations entre humains et Pokémon diffère en fonction des régions du Pokémonde, à cause de différences d’héritage culturel. Si le canon présente à peu près paix et harmonie partout, il est facile d’imaginer des nuances, ou d’approfondir de petits éléments donnés par les jeux, l’animé ou le manga. Par exemple, si un récit prend place à Unys pendant ou après les événements de Noir et Blanc, la relation Humains-Pokémon est un sujet qui a déjà chamboulé la société, qui a eu un certain impact par le biais de la Team Plasma. La façon dont un Dresseur d’Unys considère les Pokémon sera donc différente d’un Dresseur de Kanto, et apporter du soin à ce genre de choses renforcera le réalisme de votre fanfic. De la même façon, dans les régions de la série de jeux Pokémon Ranger, il ne règne pas une tradition de capture mais de coopération entre humains et Pokémon ; il serait légitime de se demander d’où vient cette différence, qui donne à Fiore, Almia et Oblivia une dynamique de vie très différente de celle de Johto ou Sinnoh, par exemple.

Avec plus d’imagination, il peut être également pertinent de se poser la question des origines communes des humains et des Pokémon. En effet, les fragments épars de texte de la bibliothèque de Joliberges suggèrent que tous ne formaient qu’une seule espèce, il y a bien longtemps. Pour les humains, cela s’illustre dans certaines classes de dresseurs comme les Karatékas ou les Kinésistes dont la force physique ou psychique les rapproche énormément de leurs Pokémon. Mais surtout, c’est à travers le phénomène de croissance que les humains trouvent leur propre méthode d’évolution, un point commun non négligeable avec les Pokémon.

Concrètement, cela ouvre des pistes variées pour approfondir la relation entre Humains et Pokémon, voire marquer le point de départ d’une intrigue en décrivant les raisons qui ont amené l’humanité à se détacher autant des autres espèces. Si la piste du châtiment divin est facile à exploiter, on peut aussi estimer que la perte des Types et des évolutions par paliers est un bienfait qui a permis aux Hommes de devenir l’espèce la plus puissante du Pokémonde grâce à sa technologie. Cette seconde option offre la possibilité qu’un autre groupe de Pokémon “s’humanise” à son tour et entre en conflit avec l’humanité pour la reconnaissance de droits à part. À l’inverse, imaginer des humains acquérir/retrouver des capacités ou des talents Pokémon permet de remettre entièrement en question le dressage et les combats. Et si finalement les Pokémon étaient les grands perdants d’un tel bouleversement ?

Dans tous les cas, il est important de questionner les points communs et différences des Pokémon et des Humains, si leur origine commune est au centre de votre fanfic, ou si on y voit apparaître une espèce intermédiaire faisant le lien entre les deux.

Par ailleurs, l’imagination n’ayant que les limites qu’on lui impose, les fanfictions offrent aux auteurs la possibilité de bouleverser cette cohabitation de multiples manières. Décrire un monde où les Pokémon seraient les égaux des Humains permet de pousser la réflexion sur leurs rapports de force actuels. Est-ce que cela passerait par une abolition totale des Poké Balls, ou au contraire par la possibilité pour un Pokémon de capturer des Humains, le tout se faisant sur la base du consentement mutuel ? Même dans le film Détective Pikachu, il manque encore quelque chose pour que l’on puisse vraiment dire que les Pokémon y sont les égaux des Humains. Au-delà de la barrière du langage, que manque-t-il aux uns et/ou aux autres pour que l’on puisse les imaginer parfaitement égaux ? C’est une question à laquelle vous pouvez répondre à travers une fic qui traiterait du sujet.

Dans le même ordre d’idées, il est possible de créer pour les besoins d’une fiction une société où les Pokémon dominent les Hommes. Qu’elle se situe dans un passé ancien où la naissante humanité vénère la moindre créature magique sur son chemin ou dans un futur dystopique régie par un Mewtwo par exemple, cela reste un moyen assez amusant de questionner les rapports actuels Humains-Pokémon présentés par la licence. Créer des villes de Pokémon en parallèle des cités humaines, comme ce qui existe déjà dans une certaine mesure avec le Village Pokémon de Kalos, permet enfin de s’interroger sur les spécificités d’organisation des monstres de poche, aux apparences et aptitudes bien plus variées que celles des Hommes, d’autant plus en les faisant interagir avec les autres villes.

En conclusion, les relations Humains-Pokémon permettent non seulement de mettre en scène des situation de vie qui ancrent une fanfic dans l’univers de Pokémon, mais offrent en plus un terreau riche de réflexion sur la licence. Ainsi, elles se doivent d’être envisagées pour la plupart des fanfics, avant même de commencer à rédiger. S’éloigner de la vision de la licence n’est pas une obligation et peut s’avérer risqué, mais également très intéressant, tant pour l’auteur que pour le lecteur.


Par LunElf, Ramius et Yûn



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