Écriture : construire un Fakemon pour une fanfiction

890. C'est le nombre de nos petits monstres de poche depuis quelques jours maintenant, avec la sortie de la 8G, et ce sans compter les différentes formes, motifs, Méga-Évolutions, autres Gigamax et compagnie. Et comme pour la 7G, ce nombre sera peut-être amené à augmenter en cours de génération. Tout cela pour dire que pour nous, auteurs de fanfics, la licence Pokémon est plutôt généreuse en termes de personnages exploitables. Avec seulement les Pokémon existants, on a de quoi écrire pour un sacré moment.

Mais l'imagination est parfois capricieuse. Et si cela ne suffisait pas ? Et si l’on voulait soi-même avoir l'occasion de créer un Pokémon, son aspect, ses attaques, ses talents, ses évolutions, et sa place dans l’univers du canon ? La saga Pokémon n'est pas forcément qu'un nombre prédéterminé de créatures : c'est un concept. Tant que l’on respecte ce concept, rien n’empêche de s’amuser à inventer de nouveaux Pokémon, que ce soit pour les besoins d’une histoire, ou plus simplement pour s'offrir plus de libertés... Dans cet article donc, quelques mots sur la création et l'utilisation de ce qu'on appelle, dans un jargon d'auteur (et de dessinateur, d'ailleurs), les Fakemon.

Il n'y a pas vraiment de définition précise et universelle du Fakemon, étant donné qu'on serait bien en peine de dire quand ce terme est apparu pour la première fois et qui l'a utilisé. Mais pour simplifier, un Fakemon, comme son nom l'indique, est un “faux” Pokémon, ou plus précisément un Pokémon non-officiel ; certaines personnes considèrent qu'il s'agit de toute espèce en dehors de la liste communément admise du Pokédex, quand d'autres y placeront toutes les créations des fans. Pour certains on peut trouver des éléments entrant dans la définition dans certains médias officiels, quand pour d'autres ils ne peuvent évidemment pas en faire partie. Majoritairement dessinés en tant que fanarts, ils peuvent être aussi seulement décrits dans une fic, sans illustration, laissés à l'imagination des lecteurs. C'est en soi une question passionnante sur laquelle réfléchir ! Qu'est-ce qui constitue un Fakemon pour vous ?

Voici quelques éléments de piste, avant de passer à la manière d'intégrer de telles créatures dans une fanfiction.

Le concept de Fakemon ne date pas d'hier, même si le nom n'était pas encore popularisé. Les plus âgés se souviendront du fameux “Mewthree”, fantasme de nombreux fans après avoir vu le film 1, mais n'ayant jamais eu d'apparence unique et admise dans la communauté. Un fantasme tellement répandu et populaire qu’il a abouti dans la 6G en deux méga-évolutions de Mewtwo (à l'origine dotées du nom de code “Mewthree” sur le carnet d'un des développeurs du jeu). On peut aussi citer le cas MissingNo ; même si le bug en question n'est pas à proprement parler un Fakemon, il a largement déchaîné les passions des joueurs de l'époque qui lui avaient imaginé de multiples “véritables apparences” ou background divers et variés.

Comme dit plus haut, de faux Pokémon ont également pu faire quelques apparitions dans le canon. C'est le cas de Floritor, la soi-disant fusion de Tortank et Florizarre imaginée en illusion par un Fantominus, dans l'épisode 20 de l'animé (étant une illusion, ce Fakemon n'a aucune existence réelle). Ou encore, dans le manga, quand la Team Rocket s'amuse à fusionner entre eux les trois Oiseaux Légendaires pour donner naissance à une créature à trois têtes qui n'a jamais eu de nom, lors de la bataille de la Sylphe.

Les Fakemon ne sont pas l’apanage des régions inventées. Vous pouvez bien sûr choisir de n’en insérer que dans une région imaginaire, mais ce ne sera pas un crime envers le canon que de mettre un ou plusieurs Fakemon dans la région Kanto par exemple. Les Pokémon, ça se déplace, c'est amené ci et là par des dresseurs ou les impératifs migratoires... et au final, les nombres prédéfinis de Pokémon par région peuvent difficilement se justifier dans le canon si on raisonne de façon réaliste. De toute façon, le canon lui-même déroge souvent à cette règle, que ce soit dans l'animé ou même dans les jeux. La région Kanto citée précédemment nous a prouvé qu'elle avait en son sein bien plus que les 151 Pokémon de la 1G.

Un Fakemon n'est pas obligatoirement une créature créée de toutes pièces, ou la fusion de deux existantes : cela peut également être une forme ou une évolution alternative d'un Pokémon existant. À titre d’illustration dans le canon, on peut citer l'Onix de cristal, qui apparaît dans l'animé avant d'être repris par plusieurs fangames. Sans aller jusqu’à créer un Pokémon tout à fait nouveau, l’idée de dériver une créature existante peut avoir tout à fait sa place et même être très intéressante dans une fanfic. On pourrait exploiter cela dans une histoire de manipulations génétiques de Pokémon, par exemple, ou bien si l’on reprend une idée évoquée dans un précédent article sur la biologie : la possibilité de créer des “sous-espèces” de Pokémon nées de parents d’espèces différentes (pourquoi pas un Poissirène au corps bleuté, car descendant d'un Luminéon… cela peut être qualifié de Fakemon), voire des formes régionales comme celles que l’on peut déjà retrouver à Alola ou Galar.

Il vous faudra être prudent si votre Fakemon est une évolution ou pré-évolution d'un Pokémon existant. C'est toujours très tentant d'inventer une évolution à un pauvre Pokémon faible qui n'en a pas, mais c'est risqué car Game Freak aussi peut toujours piocher parmi les monstres de poche existants pour étoffer le Pokédex de la génération suivante. Même si le dernier concerné par ce processus est Nymphali, la huitième génération aurait pu apporter des évolutions en dehors des formes de Galar (c'est d'ailleurs ce que tout le monde a cru lors de l'annonce de Palarticho). Dans ce cas, les Fakemon créés auraient nécessité des explications supplémentaires pour justifier l'existence d'une seconde évolution à tel Pokémon.

C'est la même chose pour les Méga-Évolutions. Vous voulez créer un Fakemon qui serait la Méga-Évolution d'un Pokémon officiel qui n'en avait pas, par exemple Hypnomade. Le faire ne contreviendrait en aucun cas au canon, et de plus, Game Freak semble avoir abandonné les Méga-Évolutions, il y a donc peu de risques que de nouvelles voient le jour. Mais si un jour, une évolution classique à Hypnomade été ajoutée, votre Méga-Évolution perdrait non seulement sa raison d'être, mais de plus sa cohérence, car faire Méga-Évoluer un Pokémon qui a déjà une évolution officielle serait absurde.

Il reste le cas des Légendaires/Fabuleux, souvent tentants à inventer : on peut ainsi constater qu’une bonne partie des Fakemon en circulation sur le web sont imaginés comme étant des spécimens uniques voir mythologiques. Mais dans une fanfic, ce n'est pas sans danger non plus. D’une part parce du fait de sa rareté et de sa puissance, un Fakemon Légendaire nécessitera plus d’efforts pour s’intégrer de façon crédible à l’univers Pokémon qu’un oiseau ou un rongeur commun qui ferait son apparition suite à un flux migratoire. D’autre part, les Légendaires et Fabuleux ont un rôle ou une incarnation précis dans le canon, qui va souvent de pair avec leur background mythologique. Et si l'on prévoit de créer un Fakemon Légendaire/Fabuleux, cela implique aussi de lui broder une histoire ou un rôle mythique qui servira les besoins du scénario de la fanfic. Or le danger est le suivant : on peut attribuer à notre Fakemon le rôle mythologique d'un futur Pokémon Légendaire officiel.

Gardez à l’esprit que l’officiel prend toujours le pas sur l’imaginaire. Vos Fakemon peuvent s'intégrer dans le canon tant qu'ils n'entrent pas en contradiction avec celui-ci. C'est pour cela qu'il vaut mieux préférer des Fakemon qui n'ont pas de lien avec des Pokémon officiels et ne souffriront pas des avancées futures du canon.

Le fait est que l'invention de Pokémon en dehors des officiels est quasiment aussi vieille que les vrais Pokémon eux-mêmes. Et ce qu'il y a de merveilleux, c'est qu'introduire des Fakemon n'est pas contraire au canon, du moins pas dans tous les cas. En effet, les jeux et l'animé ne nous le répètent jamais assez : dans le monde Pokémon, on découvre de nouveaux Pokémon tous les jours. Dès lors, introduire des Pokémon de notre imagination ne porte aucunement atteinte à la cohérence du canon, si tant est que l'on respecte certains points.

Cependant, avant de vouloir créer un Fakemon, il y a certaines questions que vous allez devoir vous poser. Déjà, pourquoi vouloir introduire un Fakemon dans votre histoire ? Qu’est-ce que cela apportera ? Surtout, n’y a-t-il pas déjà un Pokémon officiel pouvant remplir ce rôle ? Ces interrogations sont importantes, car ce sont tout autant de questions que pourront se poser vos lecteurs s’ils venaient à rencontrer un Fakemon dans votre histoire, surtout si vous utilisez une majorité de Pokémon officiels à côté. Par exemple, si votre Fakemon n’a qu’un rôle de figurant, n’intervient que très peu dans votre histoire voire n’a que peu ou pas d’interactions avec vos personnages, alors son apparition peut paraître maladroite et anecdotique, et on pourra même se poser la question de sa nécessité. Pour que votre Fakemon devienne non seulement crédible mais familier, vous allez devoir effectuer tout un processus de réflexion et de création.

L'une des plus grosses contraintes quand on décide de créer un Fakemon, c'est qu'il soit crédible à plusieurs niveaux. Il faut qu'il puisse s'intégrer dans l'univers Pokémon comme le ferait un Pokémon officiel, mais aussi s'intégrer à l'intrigue développée dans votre fanfic. Il faudrait notamment que quelqu'un qui ignore quels Pokémon sont officiels et lesquels sont inventés ne puisse pas faire de différence entre votre Fakemon et les vrais Pokémon. Qu'est-ce que cela implique, concrètement ?

Si vous vous amusez par exemple à créer un Fakemon qui serait l'évolution de Rayquaza, avec cinq types différents et 800 d'Attaque, il est clair que votre bestiole ne serait pas du tout crédible, et ce pour plusieurs raisons. Les Pokémon Légendaires n'évoluent (généralement) pas ; Rayquaza a déjà une méga-évolution, il ne devrait donc pas avoir d'évolution classique ; le nombre de types a toujours été limité à deux ; sa statistique d'Attaque est ridiculement élevée. Cet exemple quelque peu grossier, mais explicite, illustre ce que serait un Fakemon non crédible.

Cela dit, les raisons énoncées peuvent être contournées. Par exemple, ce n'est pas parce que tous les Pokémon jusque-là ont eu maximum deux types qu'il est totalement impossible qu'un jour, on en trouve un avec trois types. Tout est dans la façon de le présenter dans la fic. Si vous faites un Fakemon qui serait non-conforme aux Pokémon classiques, il vous faut expliquer pourquoi il est ainsi dans votre histoire, avec toutes les raisons que vous voulez. Si vous l'amenez comme si son existence allait de soi, sa crédibilité en prendra un coup. Pour paraphraser l'article sur le respect du canon : on peut s'en éloigner, si tant est que ce soit justifié.

Une fois toutes ces considérations assimilées, vous pouvez enfin commencer à travailler votre Fakemon.

Visuellement, d’abord. De manière générale, les Pokémon ont un design relativement simple, presque enfantin, et les apparences les plus complexes sont souvent réservées aux Légendaires (ou plus récemment, aux Ultra-Chimères voire Méga-Évolutions et Gigamax). Cela s’explique facilement : la cible principale des jeux étant les enfants, ceux-ci seront plus à même de se remémorer et de dessiner leur Pokémon préféré s’il présente un design simple, tant en termes de couleurs que de silhouette. Cette règle de la simplicité doit être au centre de votre réflexion quand vous souhaitez créer votre Fakemon, pour exactement la même raison : vos lecteurs se souviendront plus facilement de son apparence si vous leur donnez des informations simples et peu nombreuses, plutôt que si vous vous perdez en détails (surtout si, par la suite, vous ne le désignez que par son nom). Pour cela, vous pouvez vous amuser à essayer de réduire à quelques mots le design d’un Pokémon déjà existant : Malosse ? Un chien noir et rouge patibulaire avec des excroissances osseuses sur le corps. Denticrisse ? Un poisson multicolore avec des crocs acérés. Salamèche ? Un lézard bipède orange avec une flamme au bout de la queue. Et ainsi de suite.

Maintenant, imaginons que vous voulez créer un Fakemon de type Vol/Glace qui se base sur un griffon. Les gens se souviendront plus facilement de lui si vous le décrivez comme un grand griffon au plumage épais et blanc que si vous ajoutez que son bec et ses serres sont en glace, qu’en plus il a une petite barbichette sous son bec, que ses yeux sont d’un bleu acéré, que ses ailes se terminent par des stalagtites qu’il peut projeter, que sa queue fait 2m de long, que… Plus vous ajoutez d’informations d’un coup, plus vous embrouillerez vos lecteurs et diminuerez vos chances qu’ils s’en souviennent par la suite. Bien sûr, au fur et à mesure vous pourrez ajouter des petits détails pour étoffer son apparence (par exemple, dire qu’à un moment, il fixe votre personnage de ses yeux perçants donnera une information supplémentaire sur son apparence sans avoir l’impression de lister des caractéristiques). Mais si vous bombardez directement d’informations à sa toute première apparition, les lecteurs vont saturer et risquent de ne rien retenir.

Sur des considérations plus esthétiques, l'apparence que vous souhaitez donner à votre Fakemon pourra, ou non, nuire à sa crédibilité. Bien que les Ultra-Chimères et les formes Gigamax vont parfois dans des directions étranges en termes de design, il faut noter une apparence relativement enfantine des Pokémon dans l'ensemble, même chez les plus impressionnants. Si vous partez d'une illustration pour bâtir votre Fakemon, évitez de piocher dans les bestiaires d'autres licences au design plus foisonnant. De même, pour des créations de votre cru, restez cohérent avec les autres Pokémon, en particulier en termes de taille et de détails trop badass.

Le choix du nom de votre Fakemon ne doit pas non plus être pris à la légère, et doit faire l’objet d’autant de réflexion que son apparence. En effet, selon ce que vous choisirez, la perception de votre créature par les lecteurs pourra s’en trouver changée. Est-ce que vous allez choisir d’évoquer son apparence ? Son type ? Son caractère ? Sa rareté ? Ainsi, si le nom d’Oratoria évoque à la fois le chant (voire l’opéra, avec “Oratorio” et “Aria”) et le fait qu’il s’agit d’une otarie, ses noms anglais et japonais n’évoquent pas la même chose : Primarina est un mélange entre “Prima Donna”, “Marina” et “Ballerina”, il n’y a donc pas de mention sur son apparence ; à l’inverse, “Ashirène</i> se compose d’”Ashika” (“otarie” en japonais) et de “sirène”, abandonnant ainsi toute référence au chant.

Reprenons l’exemple du griffon Vol/Glace mentionné plus haut. Si l’on souhaite mettre en avant son apparence, on peut opter pour un nom comme “Griver”, mélange entre “Griffon” et “Hiver”. Par contre, si on veut évoquer le fait que c’est un Pokémon violent, alors “Ethérir” (“Ether” et “Ire”) pourrait être une meilleure option. Enfin, pour renforcer l’aspect noble, royal de la créature, “Célessir”, qui combine “Céleste” et “Sire” pourra leur être préféré.

Bien, vous avez donc un nom et une apparence pour votre Fakemon, il est donc créé, n’est-ce pas ? Techniquement, oui. Cependant, ces deux points seuls n’assureront pas la crédibilité de votre Fakemon pour autant.

En effet, maintenant que votre Fakemon a une tête et un nom, il va falloir qu'on comprenne quel est son "rôle" dans son environnement : quels sont ses rapports avec les humains ? Les autres Pokémon ? Quel est son régime alimentaire ? S’il est un prédateur, alors quelles sont ses proies ? Se trouve-t-il tout au bout de la chaîne alimentaire, au milieu ou tout en bas ? Dans quel biome se trouve-t-il ? Vit-il en solitaire, en groupe, et si oui de combien ? Pendant toute l’année ? Reste-t-il tout le temps au même endroit, où va-t-il migrer ? A-t-il des habitudes comportementales particulières ? Est-il rare d’en apercevoir un, ou bien s’agit-il d’une créature de la vie de tous les jours ? Tous ces éléments vont permettre de faire vivre la créature, de la rendre plus crédible. Surtout, cela permet au lecteur de mieux l'identifier et la comprendre, et donc savoir pourquoi les personnages qui y sont confrontés vont réagir de telle manière. Donc, de la rendre plus mémorable.

Ainsi, si l’on reprend encore le Fakemon griffon Vol/Glace évoqué plus haut, on ne peut pas s’attendre à ce qu’il ait le même comportement si vous décidez qu’il s’agit d’un Pokémon solitaire ou si, au contraire, vous le présentez comme vivant en groupes de quelques individus. Dans le premier cas, celui-ci pourra avoir du mal à s’acclimater à une équipe, puisque habitué à être seul (ce qui pourra amener à des soucis avec les autres Pokémon, voire le Dresseur), là où le même Fakemon considéré grégaire ne montrera pas ces mêmes difficultés.

Enfin, pour rajouter à la crédibilité de votre Fakemon, il est aussi recommandé de créer une fiche similaire à ce que l’on peut trouver sur Poképédia ou Bulbapedia. En effet, cela vous permettra non seulement de déterminer les forces et faiblesses de votre créature, notamment concernant ses statistiques, mais aussi de déterminer son movepool, ses Talents, etc. Pour cela, vous pouvez vous inspirer de ce qui a été fait pour des Pokémon officiels d’une espèce proche de votre Fakemon. À titre d’exemple, les Pokémon ressemblant à des serpents possèdent souvent les attaques Enroulement, Ligotage et Regard Médusant. De même, les Évolitions sont toutes conçues sur les mêmes modèles en termes d’apprentissage de capacités et de répartitions des statistiques. Sur ce dernier point, attribuer une valeur aux statistiques de base de votre Fakemon vous permet de le situer parmi d’autres Pokémon, et de le rendre cohérent avec ses 890 camarades.

Pensez aussi que les caractéristiques comportementales de votre Fakemon pourront influer sur les capacités qu’il apprendra, surtout celles naturelles, mais aussi sur ses Talents voire ses stats. Ainsi, le fait qu’un Hariyama ait Isograisse s’explique par sa capacité à endurer les chocs, là où ce Talent sur un Kaimorse est justifié par son anatomie et le fait que l’animal dont il s’inspire (le morse) possède une importante couche de graisse pour lutter contre le climat polaire où il vit. Bien entendu, vous pouvez choisir de créer de nouvelles attaques (notamment une attaque signature) Talents pour votre Fakemon, mais dans ce cas vous devrez aussi détailler les effets de ces nouveautés. De manière générale, mieux vaut vous reposer sur un movepool officiel déjà bien vaste, et faire de vos nouvelles attaques des exceptions qui seront justifiées et facilement compréhensibles.

Même des détails à priori anodin comme le ratio de mâle et de femelle ou l’expérience totale pour atteindre le niveau 100 peuvent devenir des éléments importants dans la conception de votre Fakemon. Par exemple, s’il y a très peu de femelles, alors celles-ci auront peut-être plus d’importance dans les rapports intra-espèces, comme on peut le voir avec Malamandre. Un Fakemon qui demande peu d’expérience pourra peut-être vieillir plus vite et, à l’inverse, un qui demandera beaucoup plus de temps pourra voir son espérance de vie largement prolongée. Un Fakemon dont l’œuf demande peu de pas pour éclore pourra se reproduire plus facilement, donc être plus commun, quand un qui nécessitera plusieurs dizaines de milliers de pas pourront avoir un cycle de reproduction plus proche d’espèces animales comme les baleines ou les éléphants.

Gardez à l’esprit que cet exercice devra être répété pour chaque Fakemon créé. Et plus le nombre de Fakemon créé est important, moins il y aura de chances pour que ceux-ci soient remémorés par les lecteurs. Donc, si les Fakemon ne sont pas un élément majeur de l'intrigue ou de l'environnement dans lequel l'histoire se déroule, mieux vaut éviter de risquer d'embrouiller le lecteur avec. Et s’ils sont effectivement importants pour le récit, alors il faut s'assurer qu’ils deviennent tout aussi familiers que de vrais Pokémon.





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