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L'Aube et le Crépuscule de AdwelSil'Gaard



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Informations

» Auteur : AdwelSil'Gaard - Voir le profil
» Créé le 24/09/2023 à 11:40
» Dernière mise à jour le 26/09/2023 à 09:25

» Mots-clés :   Aventure   Fantastique   Organisation criminelle   Présence de Pokémon inventés   Région inventée

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La Quête et la Dimension
Lorian avait quitté la bibliothèque de Floriterra avec une détermination nouvelle, son esprit tourbillonnant d’excitation. Les parchemins anciens et les indices qu’il avait découverts le conduisaient vers une destination mystérieuse : une grotte oubliée, quelque part au fin-fonds des Montagnes d’Émeraudes. On disait que cette grotte abritait le premier des artefacts stellaires, une gemme céleste d’une beauté incomparable. Le voyage vers les montagnes serait périlleux, mais il était prêt à affronter tous les défis pour atteindre son objectif. Il gravirait les pentes escarpées, ses bottes crissant sur les pierres. Les étoiles brilleraient au-dessus de lui, comme des guides dans l’obscurité de la nuit. Il trouverait l’entrée de la grotte, peut-être dissimulée derrière une cascade rugissante. L’endroit serait étrangement silencieux, comme si le temps lui même retenait son souffle en anticipation.

Il sortit de ses rêveries en esquissant un sourire goguenard tandis qu’une pensée réaliste s’imposa à lui : dans la recherche de la connaissance et de la découverte, il est essentiel de se rappeler que chaque étoile dans le ciel a son prix. Sa quête serait semée d’embûches, de nuits froides et de difficultés inattendues. Avant d’entreprendre son voyage, il était impératif de se préparer soigneusement, de prendre des forces, et de se ressourcer en prévenance des jours à venir.

À peine eut-il cette pensée qu’il aperçut une auberge. La bâtisse se dressa comme un refuge dans l’obscurité de la nuit, une oasis de lumière et de chaleur au milieu des ténèbres. Ses murs en bois massif semblaient avoir absorbé la riche histoire de la région, chaque planche usée par le temps portant les cicatrices du passé. Les fenêtres étaient encadrées de volets en bois sombre, tirés pour protéger l’intimité des voyageurs tout en laissant échapper une lueur accueillante. Au dessus de la porte d’entrée, un vieux panneau en bois portait le sobre nom de l’auberge, gravé avec soin et patiné par les éléments : Le Refuge du Voyageur. Des lanternes suspendues éclairaient le chemin jusqu’à la porte, émettant une lumière douce et invitante qui dansait dans la nuit. Une légère brise agitait les feuilles des arbres environnants, créant un doux murmure qui semblait susurrer un accueil aux voyageurs fatigués. À côté de l’auberge, des écuries modestes abritaient les Pokémon des visiteurs. L’ensemble entrait en parfaite harmonie avec la rue environnante, se fondant presque dans le paysage, comme si l’auberge était là depuis l’aube des temps.

Lorian contempla brièvement l’extérieur de la bâtisse, reconnaissant la sagesse dans sa décision de s’y réfugier pour la nuit. Les étoiles continuaient de briller au dessus de lui, mais à présent, l’aura chaleureuse de l’auberge l’attirait comme un phare dans la nuit. Il poussa la porte, résolu à y passer la nuit, accueilli par le parfum des herbes aromatiques et le rire des locaux qui y étaient installés. Il s’installa à une table en bois usé, commanda un Lait Meumeu puis tendit l’oreille pour écouter les conversations. Les fermiers, les mineurs et les bergers de Floriterra étaient attablés, partageant des histoires de leurs terres, de leurs mines et de leurs troupeaux. Lorian écoutait attentivement, espérant glaner quelques informations utiles.

C’est alors qu’un homme plus âgé, le visage buriné par les années passées à travailler la terre, quitta sa place pour venir s’installer en face de lui. Certainement intrigué par la présence d’un étranger dans ce si petit village, ses yeux perçant scrutaient Lorian avec insistance.

« J'crois pas t'avoir déjà vu par ici. » Grommela-t-il d’un ton rugueux. « Qu'est-ce que tu viens faire à Floriterra ? »


Lorian ressentit la méfiance du vieil homme à son égard, mais ne se laissa pas démonter.

« Je suis en quête de connaissances sur les mystère de Cosmolhéra. On m’a dit qu’il y avait des réponses ici, cachées dans les Montagnes d’Émeraudes, et que pour accéder à ses réponses il me fallait mettre la main sur une gemme céleste. »

Le vieillard hocha la tête, continuant à l’observer avec suspicion.

« Les secrets d'ces montagnes, c'est pas pour les bleus. Des tas d'gens sont v'nus, prétendant chercher la vérité, mais combien sont r'partis la queue entre les jambes ?
- Je comprends que ma quête puisse vous sembler audacieuse. » Répondit Lorian. « Mais je suis prêt à affronter les épreuves qui se dresseront sur ma route. Je suis convaincu que ces secrets du passé sont liés aux étoiles et à l’univers lui-même. »

Le vieil homme sembla réfléchir à ses paroles, sa méfiance semblant s’atténuer légèrement.

« Les étoiles, tu dis ? Ouais, c'est vrai qu'elles ont un sacré rôle ici, dans l'coin. Mais les Montagnes d'Émeraudes, c't'une autre paire de manches, avec leur propre magie. Les étoiles, c'est qu'une partie de l'iceberg. Si tu veux vraiment t'lancer là-dedans, prépare-toi à une galère de voyage. La montagne, elle pardonne pas la négligence.
- Sauriez-vous me dire à quoi je dois m’attendre ? Y a-t-il des légendes liées à cet endroit que je me dois de connaître ? »

Le vieillard prit une gorgée de son breuvage et se perdit un instant dans ses pensées avant de répondre.

« Les Montagnes d’Émeraudes, c't'un lieu à part, où la terre et le ciel s'confondent. On dit qu'des Pokémon rares et balèzes y grouillent, des créatures connectées à l'espace, mais aussi des bestioles féroces venues des tréfonds d'la terre. La légende raconte que la grotte que tu cherches est gardée par un Pokémon légendaire. Il garde le cailloux que tu convoites, et il aime pas les intrus qui s'pointent comme ça. »

Lorian écoutait attentivement, absorbant chaque mot.

« Un Pokémon légendaire ? Cela me semble incroyable. Comment puis-je espérer gagner sa confiance, ou du moins, éviter son courroux ? »

Le vieil homme sourit faiblement, comme s’il se remémorait sa propre jeunesse. Une ombre passa sur son visage.

« Gagner la confiance d'un Pokémon légendaire, c'pas une prom'nade de santé, mais c'est faisable. Faut montrer du respect envers la montagne et ses locataires. Ceux qui débarquent en mode humble ont parfois droit à une passe plutôt qu'à un stop. »

Lorian prit une gorgée de son lait Meumeu , contemplant le vieil homme en silence.

« Respecter la montagne et ses habitants. » Répéta-t-il doucement comme s’il gravait ces mots dans sa mémoire. « C’est un conseil sage, monsieur, et je ferai de mon mieux pour honorer ces principes. »

L’homme hocha la tête en signe d’approbation.

« Ta quête du savoir, c'est du sérieux, étranger, mais elle a un prix. T'as l'air vraiment motivé à découvrir les légendes et les trucs planqués de not' belle region. Ça t'servira bien pour c'qui t'attend. »


Lorian se pencha légèrement en avant, cherchant à en apprendre davantage.

« Vous avez peut-être des informations supplémentaires sur les Montagnes d’Émeraudes et sur ce Pokémon légendaire qui garde la gemme céleste ? »

Le vieillard prit une profonde inspiration, puis parla d’une voix basse et solennelle.

« On dit qu'le gardien d'la grotte est un Pokémon de type Sol et Dragon, Terradon qu'il s'appelle. Il est massif, costaud, et imprévisible. Certains racontent qu'il peut communiquer avec la terre et lancer des s'cousses pour virer les intrus. D'autres prétendent qu'il peut même créer des illusions pour égarer les chercheurs de trésors.
- Terradon… un nom imposant pour un gardien redoutable. Comment puis-je me montrer en ami, et non pas en envahisseur ?
- Faut montrer ton dévouement envers la montagne et la nature. Camp nickel, rien qui traîne, respect pour les Pokémon qui vivent ici, et sois prêt à affronter les épreuves qu'la montagne va t'balancer à la gueule. Si Terradon sent qu't'es là pour le bien, il t'laissera peut-être t'approcher. »

Lorian prit ces dernières paroles à cœur, se promettant d’être un invité respectueux des Montagnes d’Émeraudes.

« Je vous remercie pour vos précieux conseils, monsieur. Je me sens déjà plus prêt à relever ce défi et à trouver la gemme céleste. »

Le vieil homme lui adressa un dernier regard plein de sagesse.

« La quête du savoir, c'est comme une étoile au fin fond d'l'univers, qui dirige les curieux. J'espère qu'elle te montrera le chemin, et qu'elle te mèn'ra vers les secrets que tu convoites. »

Après ces paroles, l’homme se leva de la table d’une démarche assurée, son ombre projetée par la lueur des bougies se dessinant sur les murs de l’auberge. Il jeta un dernier regard à Lorian, une lueur d’approbation dans ses yeux fatigués, puis, sans un mot de plus, il s’éloigna lentement, tel un gardien de légendes, retournant dans l’obscurité de la nuit. Sa silhouette se fondit progressivement dans les ombres de Floriterra alors qu’il quittait l’auberge, laissant Lorian seul avec ses pensées. Au dehors, la pluie tombait doucement dans la nuit, ses gouttes cristallines créant une mélodie apaisante contre les fenêtres de l’auberge. Chaque goutte était comme une note de musique dans une symphonie nocturne, rythmant le calme de la nuit. Le son de la pluie était un doux murmure qui enveloppait l’auberge, ajoutant une couche de mystère à l’atmosphère déjà chargée de secrets et de légendes. Lorian, assit à sa table en bois, écoutait le doux chant de la pluie, une mélodie qui semblait harmonieusement s’accorder avec les pensées tourbillonnantes qui le préoccupaient. La nuit s’étendait au dehors, une toile sombre sur laquelle se dessinait, il le savait, les étoiles et les mystères des Montagnes d’Émeraudes.

Lorian se sentait imprégné de la sagesse de la conversation qu’il venait d’avoir. Il savait qu’il avait échangé avec un homme dont les yeux avaient vu les saisons se succéder, les étoiles scintiller inlassablement et les secrets des Montagnes d’Émeraudes résister au passage du temps. C’était une nuit empreinte de mystères et de promesses, une nuit où l’univers semblait murmurer ses secrets à ceux qui étaient prêts à les écouter. Néanmoins, succombant à la fatigue, il décida de suivre le conseil du vieil homme et de se préparer pour le voyage à venir. Il commanda une chambre à l’étage, où le lit au draps propres promettait un sommeil réparateur. On avait apporté sur sa table de chevet une tasse de tisane aux herbes locales qui embaumait la pièce d’un parfum apaisant. Alors qu’il s’installait confortablement sous ses couvertures, Lorian repensa aux paroles du vieillard sur le Pokémon légendaire qui gardait la grotte, Terradon. Il réalisa de nouveau, mais plus ardemment alors qu’auparavant que sa quête serait pleine d’épreuves et d’incertitudes, mais cela n’entama en rien sa détermination. Il avait passé sa vie à explorer les méandres du savoir, à décrypter les indices du passé, et cette quête était une extension naturelle de sa soif de connaissances.

Le calme de l’auberge, baigné par la lueur des bougies, l’envahit peu à peu, tandis que les murmures des conversations des autres voyageurs se transformaient en un doux bruit de fond. Les étoiles, qui seraient ses compagnes tout au long de son voyage, semblaient déjà veiller sur lui, à travers la fenêtre de sa chambre. Sous l’influence apaisante de la tisane, Lorian se laissa glisser dans les bras de Morphée, son esprit rempli d’images des Montagnes d’Émeraudes, de Terradon, et des secrets qui l’attendaient au-delà des sommets. La nuit avançait, mais il était prêt pour l’aube d’une nouvelle aventure, un nouvel épisode dans sa quête sans fin de connaissance. Il ferma les yeux, laissant les étoiles guider ses rêves, et s’endormit paisiblement, prêt à affronter les défis à venir, dans l’attente des réponses que la gemme céleste lui apporterait.

~*~


La nuit descendait doucement sur l’académie d’Astralia telle un voile étoilé qui enveloppait le ciel de Cosmolhéra. Sélène et ses camarades étudiants étaient réunis dans le parc de l’établissement, leurs yeux fixés sur les constellations qui prenaient vie dans l’obscurité. L’atmosphère était emprunte d’une sérénité solennelle, chacun d’entre eux absorbé par la beauté des étoiles qui scintillaient au-dessus de leur tête.

Le professeur d’histoire des constellations, un érudit aux cheveux argentés et au visage ciselé par les années de contemplation du cosmos, s’avança à travers la foule d’élève en réclamant le silence et les incita à s’allonger dans l’herbe fraîche. Sélène s’exécuta, rapidement imitée par l’ensemble de ses camarades. La sensation de la terre douce et humide lui rappelait la profondeur de l’univers qui s’étendait infiniment au dessus d’elle. L’herbe chatouillait sa peau, une caresse de la nature elle-même. Elle pouvait sentir la fraîcheur de la nuit s’infiltrer dans ses pores, se mêlant à sa propre essence. Les étoiles scintillaient au dessus d’elle, comme des joyaux célestes dans la voûte bleu marine. Le souffle doux du vent nocturne lui effleurait le visage, transportant avec lui le parfum des fleurs sauvages. À cet instant précis, Sélène se sentit connectée à l’univers, une partie intégrante de cette vaste toile cosmique qui s’étendait à perte de vue. C’était une communion silencieuse avec les étoiles, une harmonie entre le monde terrestre et le monde céleste, et elle savait que cette expérience resterait gravée en elle, un souvenir précieux de sa quête pour percer les mystères du cosmos.

Resté debout pour se faire entendre, le professeur entreprit de raconter l’histoire de l’une des plus vieilles constellations, évoquant une épopée céleste qui remontait à des temps immémoriaux.

« Chers étudiants. » Dit-il d’une voix amplifiée par l’acoustique des lieux. « Je vais vous conter l’histoire d’Astrionyx l’auguste. Si vous portez votre regard légèrement à l’est de la lune, vous apercevrez les étoiles de sa constellation. »

Il joignit le geste à la parole en pointant un laser en direction des étoiles en question.

« Il y a bien longtemps, dans les temps anciens de Cosmolhéra, prospérait un être de grâce céleste à la puissance mystique. Astrionyx avait un corps majestueux, semblable à une créature mi-dragon, mi-oiseau, avec des ailes resplendissantes dont l’éclat n’avait aucun égal dans la galaxie. Sa queue se divisait en trois longues plumes lumineuses, chacune représenté par une étoile de sa constellation.
La légende raconte qu’Astrionyx était le gardien des nébuleuses, chargé de maintenir l’équilibre des ces objets célestes dont la moindre erreur de trajectoire pouvait mettre en péril l’univers tout entier. Son rôle était donc de protéger la création du chaos qui cherchait à la menacer. Cependant, l’univers ne serait pas l’univers s’il se montrait avare d’épreuves. Un dragon maléfique dont la puissance égalait celle d’Astrionyx menaçait jour après jour de perturber l’équilibre des nébuleuses, cherchant à plonger l’univers tout entier dans le chaos et la destruction. Cette Némésis à la création se nommait Dracorokhédon.
Bête hideuse aux écailles d’obsidienne et aux yeux ardents, cette incarnation du chaos était assoiffée de pouvoir et de destruction. Elle convoitait les étoiles et les nébuleuses, espérant absorber leur énergie pour devenir le dieu unique de l’ensemble du cosmos. Elle défia Astrionyx dans un combat épique qui fit trembler le ciel pendant des siècles et des siècles, mais les étoiles elles-mêmes semblaient se rallier au gardien des nébuleuses, lui conférant une puissance qui transcendait la réalité.
Le combat entre ces deux puissances divines fut une bataille de légendes, une danse épique entre la création et le chaos. Astrionyx déploya ses ailes étincelantes et des étoiles filantes jaillirent de son plumage, formant un bouclier scintillant qui repoussa les attaques de Dracorokhédon et les étoiles guidées par le gardien des nébuleuses se transformèrent en un rayon d’énergie cosmique pure qui toucha le cœur de l’abominable monstre.
Alors que le dragon du chaos était enveloppé par cette énergie à la puissance hors norme, sa nature maléfique se dissipa, et il devint nuée de poussière, à jamais incapable de nuire à quiconque. La trace de cette nuée est une constance brillante dans le ciel nocturne de Cosmolhéra que l’on peut observer à chaque solstice d’hiver. Astrionyx, affaibli par le combat, retourna à sa place et une fois les nébuleuses stabilisées, se plongea dans un long sommeil. »

La voix du professeur résonnait dans la nuit étoilée, captivant l’attention de chaque étudiant qui écoutait avec admiration cette légende céleste. Les étoiles semblaient prendre vie au-dessus d’eux, formant des constellations vivantes qui évoquaient l’épopée d’Astrionyx et de sa lutte face à Dracorokhédon. Sélène s’était senti transportée par le récit, ses yeux rivés sur les étoiles qui formaient la constellation du gardien des nébuleuses. Elle pouvait presque imaginer la bataille épique entre les deux créatures aux pouvoirs incommensurables, les étoiles filantes jaillissant des ailes étincelantes d’Astrionyx et le rayon cosmique qui scellait le destin du dragon maléfique. Cette histoire lui semblait vivante, et elle se sentit honorée de faire partie de cette nuit où les étoiles elles-mêmes témoignaient de la grandeur de l’univers. Le professeur conclut son récit sur une note de sagesse.

« Cette légende, chers étudiants, nous rappelle que même face au plus grand des chaos, les puissances de la détermination et de la résolution peuvent triompher. Nous, habitants de Cosmolhéra, avons la responsabilité de protéger et de préserver l’univers qui nous a été donné, tout comme le gardien des nébuleuses l’a fait. Que cette histoire vous inspire dans votre quête de connaissances et d’inspirations. »

Le ciel au dessus d’eux brillait d’une myriade éclatante d’objets célestes, comme s’il acquiesçait à cette sagesse. Sélène était remplie d’une profonde gratitude pour l’opportunité qui lui était offerte d’acquérir ces connaissances au sein de l’académie d’Astralia, où les mystères de l’univers étaient accessibles et partagés. Elle savait que cette nuit, et cette histoire, resteraient gravées dans sa mémoire, une étincelle de sagesse et de détermination dans son propre voyage pour comprendre les secrets du cosmos.

Sans vraiment s’en rendre compte, elle sentit glisser lentement son esprit sous un voile ténèbres, un état de somnolence qui semblait la séparer du monde extérieur. La voix du professeur, tout en continuant son récit, devint un murmure lointain, comme si elle provenait d’une autre d’une autre réalité. La scène autour d’elle commença à se fondre dans dans un tourbillon de couleurs et de formes. Les étoiles scintillantes dans le ciel nocturne semblaient danser et fusionner, créant des motifs hypnotiques. L’herbe sous elle avait perdu sa texture familière, se transformant en une surface douce et éthérée.

Elle se sentit flotter et lorsqu’elle rouvrit les yeux, elle n’était plus dans le parc de l’académie. Autour d’elle les contours de la réalité paraissaient s’estomper, laissant peu à peu place à un monde psychique, un royaume d’une teinte rosâtre et apaisante, dimension où chaque pensée, chaque émotion, chaque rêve se matérialisait sous forme d’images ondoyantes. Les parois de ce monde spirituel semblaient être constitués d’une substance douce et fluide, évoquant à la fois la gelée et la brume. Des reflets chatoyants dansaient à la surface de cette substance, créant une lueur douce qui enveloppait le tout. Il n’y avait ni haut ni bas, ni début ni fin, seulement un espace infini.

Les pensées de Sélène prenaient forme autour d’elle, se manifestant comme des bulles de lumière délicates qui flottaient dans l’air. Elle pouvait sentir chaque émotion, chaque souvenir, chaque fragment de sa conscience se déployer devant elle, comme une carte détaillée de son être intérieur. Des images et des symboles se dessinaient et se dissipait tout autour, chacun porteur d’un sens profond et mystique. Des éclats d’idées tourbillonnaient, se croisaient, créant un réseau complexe de pensées interconnectées. Tout semblait être à portée de sa conscience, comme si elle pouvait explorer chaque recoin de son esprit avec une clarté et une précision étonnantes. Au milieu de ce royaume psychique, Astrolith se tenait devant elle. Le Pokémon, dans sa forme éthérée, était en harmonie parfaite avec cet environnement spirituel. L’entité cosmique apparaissait telle le gardien de cet espace, le guide qui l’aiderait à comprendre les profondeurs de son esprit propre.

Sélène avait l’impression d’être à la fois exploratrice et une part de cet univers étrange, plongée dans une réalité mentale ou les limites de la compréhension humaine s’effaçaient. Chaque pensée, chaque émotion, chaque question qu’elle avait jamais eue trouvait ici un écho dans ce monde psychique fascinant. Pendant ce voyage intérieur, le temps semblait suspendu, et elle flottait dans cette léthargie agréable, emplie d’une profonde paix et d’une connaissance qui dépassait celle qui était initialement sienne. Elle eut l’impression que cet instant était éternel, que les pensées et les émotions se déployaient devant elle comme des étoiles dans un ciel sans fin.

Puis doucement, comme une plume portée par le vent, Sélène commença à reprendre conscience de son propre corps, de l’herbe fraîche sous elle et du mouvement autour d’elle. Elle rouvrit les yeux, consciente que quelque chose de profondément extraordinaire venait de lui arriver, même si la connaissance qui l’avait submergée l’espace d’un instant s’était dissipée. L’étrange lumière opaque de la dimension d’Astrolith avait laissé place à la réalité du parc de l’académie d’Astralia. Les murmures doux et les éclats de rire distants des autres étudiants résonnaient à ses oreilles, tandis qu’elle se trouvait allongée sur le sol humide. Sa vision était encore floue, les contours de son environnement se fondant les uns sur les autres.

En levant les yeux, elle fut surprise de voir le professeur penché au-dessus d’elle, son visage empreint de préoccupation. Ses camarades s’étaient rassemblés autour d’elle , leur visage exprimant un mélange de curiosité et d’inquiétude. L’attention soudaine qui se focalisait sur elle la fit vaciller, son esprit encore imprégné des mystère du monde psychique qu’elle venait de traverser. Le malaise l’envahit alors qu’elle prenait conscience de sa vulnérabilité exposée. Sélène n’était pas habituée à être au centre de l’attention, préférant souvent l’ombre des bibliothèques et la solitude de la contemplant céleste. Le regard scrutateur de ses pairs et la proximité de leurs visages amplifièrent de plus belle son mal-être. Elle sentit la chaleur monter dans ses joues, trahissant sa gêne. Une voix dans son esprit lui murmurait que la dimension éthérique était une expérience personnelle, une introspection intime, et qu’elle se sentait presque nue sous le regard curieux de ses camarades. La réalité du monde terrestre lui semblait brutale en comparaison avec la douceur et la clarté du royaume spirituel.

Le professeur, d’une voix qui se voulait rassurante, lui demanda si elle allait bien, et si elle pouvait lui expliquer ce qui s’était passé. Sélène, tout en se sentant reconnaissante de sa préoccupation, se sentit encore plus mal à l’aise face à cette attention insistante. Elle balbutia quelques mots, essayant de rassembler ses pensées, mais elle se sentait comme un astre désorienté, soudainement exposé à une lumière trop intense. Ses camarades, toujours en cercle autour d’elle, semblaient attendre ses mots avec impatience. Leurs visages étaient un mélange d’excitation et de curiosité, comme s’ils s’attendaient à ce qu’elle partage une vérité céleste. C’était certes un peu flatteur, mais surtout très écrasant.

Sélène, essayant de retrouver sa contenance, parvint à se redresser, mais ses jambes semblaient encore fragiles, comme si elle avait marché sur des terres inconnues et que son corps peinait à retrouver son équilibre. Finalement, elle parvint à articuler quelques phrases, d’une voix basse et hésitante, prétendant que tout allait bien et qu’elle s’était simplement assoupie l’espace d’un instant. Ses mots paraissaient flotter dans l’air et elle se sentit comme un écrivain maladroit cherchant à cacher son expérience intense sous un tas de mots terre-à-terre. L’attention de ses camarades se relâcha peu à peu, et le professeur lui adressa un sourire bienveillant avant de s’éloigner d’elle dans l’idée de reprendre son cours.

L’intérêt collectif se tourna rapidement vers les autres récits et les autres questions abordées par le vieil enseignant et Sélène soupira intérieurement de soulagement, sentant le poids de cette attention se retirer progressivement. Elle était reconnaissante envers Astrolith pour cette expérience extraordinaire, mais elle était également heureuse de retourner dans l’ombre, où elle pouvait se perdre à nouveau dans les mystères des étoiles sans se sentir écrasée par des regards curieux. Dans son cœur, elle savait que ce qu’elle avait vécu l’avait transformée d’une manière ou d’une autre, mais elle était aussi résolue à préserver sa tranquillité intérieure et sa solitude contemplative, des trésors qu’elle chérissait par-dessus tout.