Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

Shadows Avenged de Malak



Retour à la liste des chapitres

Informations

» Auteur : Malak - Voir le profil
» Créé le 17/01/2021 à 00:06
» Dernière mise à jour le 17/01/2021 à 01:22

» Mots-clés :   Action   Fantastique   Organisation criminelle   Policier   Présence de Pokémon inventés

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Largeur      
Prologue - Rapport sensible
Rapport X-235.S
À l’attention des Forces de Polices Internationales
Le 22 juillet 2020
Agent Triple Z Beta 1018, nom de code « Bulldozer »


J’écris ce rapport à l’attention de mes supérieurs, mais j’ignore s’ils le liront un jour. Je n’ai pour l’instant aucun moyen de le leur transmettre. Mais si je venais à disparaître, peut-être que ce rapport survivra, lui. Je l’ai également enregistré en fichier audio sur clé USB. J’ai caché la clé dans un endroit secrètement secret que moi seul connaît : le tiroir de mon bureau. Quant au support papier que voici, je pense le dissimuler en haut de mon étagère ; une planque digne du super inspecteur que je suis !

Voici donc comment mon rapport commence. Il y a huit ans, en l’année 2012, j’étais transféré de Johkan pour venir travailler ici, à Ortris, dans la région Filnadi. Bien sûr, tout le monde aux FPI (Forces de Polices Internationales) connaissait la ville d’Ortris, ou du moins les rumeurs à son sujet. On en a fait plein de blagues, du style : « Après l’Enfer, le pire endroit où tu puisses être muté, c’est Ortris. Et encore… peut-être que l’Enfer est préférable ».

Oui, Ortris, la ville qui ne dort jamais, au nombre de crimes incalculables. Un véritable foyer de meurtriers, de voyous, de clans, de mafias, de drogues, de prostitution… Tout simplement la ville la plus dangereuse du monde. Le cauchemar de tous les policiers. D’ailleurs, les forces de l’ordre d’Ortris sont tellement désespérées que beaucoup d’entre elles ne se soucient même plus de faire respecter la loi, et tentent simplement de se trouver un riche mafieux pour les acheter, elles et leur complicité.

Bref, Ortris est la ville où aucun agent sensé des FPI n’auraient aimé aller. Mais moi, j’ai pris cette mutation comme un signe de reconnaissance. Si on m’envoyait là-bas, c’était que l’on croyait à mes talents d’inspecteur. J’ai toujours fait du bon travail à Johkan, enquêtant sans cesse contre la Team Rocket. J'ai enquêté et lutté contre d'autres organisations maléfiques partout dans le monde. J'ai été formé par le grand Beladonis en personne ; d'ailleurs, il m'a fait l'honneur de me confier sa jeune assistante pour que je la forme moi-même à Ortris. Cette mutation représentait donc pour moi le défi ultime. Je suis donc parti, avec ma toute première apprentie, dans le but de mettre de l’ordre dans cette ville dépravée.

Mais il ne s’était pas passé deux mois depuis mon arrivée que cet événement survint à Ortris, et bouleversa totalement la vie de ses habitants, dont la mienne. Le 2 octobre 2012, Faerios arriva à Ortris. À l’époque, nous ignorions encore son nom. C’était un être volant, mais sans aile. Il avait le corps blanc, une queue plus sombre, et une long cou de la même couleur, terminé par une tête à la crinière enflammée. Autour de son corps allongée, il y avait un anneau unique, qui semblait être fait de roche, bien que personne n’ai pu vérifier. C’était un Pokemon, de toute évidence. Mais même moi, avec mes grandes connaissances concernant ces créatures, je ne le connaissais pas.

Faerios se contenta de survoler la ville, l’éclairant dans la nuit sans étoile d’une lueur embrasée. Puis, arrivée à son centre, il poussa un grand cri. Un cri qui ne pouvait pas provenir de notre planète. Un cri dont je me souviendrai jusqu’à la fin de ma vie. Et après ce cri vint le Mur. Toute la ville d’Ortris fut entourée d’un gigantesque mur de flammes. Des flammes qui ne devaient jamais s’éteindre, et qui montaient jusqu’à des milliers de kilomètres en hauteur, ce qui bien sûr aurait dû être impossible, étant donné le manque d’oxygène en haute altitude. Mais ces flammes n’étaient pas normales : elles ne brûlaient pas, bien qu’elles généraient une certaine chaleur. On pouvait les toucher sans crainte, mais tous ceux qui ont tenté de traverser le Mur n’ont plus jamais été revus. On a bien sûr essayé de passer par dessus avec des avions ou des hélicos, ou de creuser pour passer en dessous, mais ce fichu Mur semblait se trouver sous terre et grimper jusqu'à la stratosphère ! Même la téléportation des Pokemon Psy ne fonctionnait pas pour tenter de passer le Mur.

Il semblait évident que Faerios avait crée ces flammes. Pourquoi ? Comment ? Nul ne le sait, bien que beaucoup fassent des suppositions. Certains affirment que c’est un jugement divin, assurant qu’Arceus avait envoyé un de ses émissaires pour punir Ortris de tous ses crimes. D’autre approuvaient l’idée de l’intervention divine, mais pensaient que c’était au contraire une épreuve : le Mur continuerai à brûler jusqu’à que la ville soit redevenue paisible et juste. Alors les flammes cesseront. En tout cas, depuis ce jour, Ortris fut totalement coupée du monde. Personne ne pouvait sortir, personne ne pouvait entrer, et il était devenu impossible de communiquer avec l’extérieur. Il y eu bien des tentatives pour s’enfuir, mais elles se soldèrent toutes par des échecs. Même les plus puissants et plus solides Pokemon furent impuissants contre le Mur.

Très vite, la situation devint problématique. Comment faire pour s’approvisionner ? Toutes les communications étaient coupées, de même qu'Internet, et on ignorait donc ce qui se passait à l’extérieur. De plus, la présence du Mur autour de nous avait grandement augmenté la température dans la ville, d’environ dix degrés. Pour l’hiver, ce ne fut pas un mal, mais lors de l’été, on pouvait dépasser les cinquante degrés au dehors, ce qui devenait vite invivable. Le crime profita de cette situation de chaos pour augmenter de plus belle. La police ne servait plus à rien, la mairie était dépassée. Le seul moyen d’être protégée efficacement était de posséder des Pokemon, et des forts. Donc très vite, le trafic de Pokemon explosa lui aussi.

Tout semblait aller au plus mal. Les habitants étaient désespérés, et tinrent Faerios pour responsable de leur malheur. Car le mystérieux Pokemon n’était pas parti. Il restait là, au dessus de la ville, la survolant de temps en temps, comme un veilleur. Une théorie se monta très vite. Vu que Faerios avait crée ce mur de feu, si jamais il mourrait, le Mur disparaîtrai avec lui. Une équipe de dresseurs et de chasseurs fut levée pour tenter d’éliminer Faerios. Ce fut un échec, bien sûr, mais cette opération permit au moins une chose : l’un des dresseurs parvint à pointer son Pokedex sur le Pokemon, et il s’avéra qu’il était répertorié. C’est à cet occasion qu’on apprit son nom. On apprit également qu’il provenait de l’espace, et qu’il pouvait transmettre une partie de ses pouvoirs aux humains.

Cela se vérifia par la suite. Parmi les personnes qui avaient eu assez de courage pour toucher le Mur, quelque unes développèrent des pouvoirs surnaturels. Certaines pouvaient créer des flammes, d’autres utiliser un niveau de psychisme étonnant. Ils pouvaient créer et manier de l’acier, et d’autres encore pouvaient se servir d’attaques dragons. Le Feu, le Psy, l’Acier et le Dragon. Les quatre types dont était pourvu Faerios, et dont il pouvait faire don aux humains. Bien sûr, une infime quantité de personnes ont pu hériter de ses pouvoirs, mais cela suffit pour redonner l’espoir aux gens. Grâce à ces heureux élus, on pouvait combattre le crime. On pouvait faire respecter la loi !

C’est à ce moment qu’un nouveau gouverneur de la ville fut élu, un jeune homme prometteur du nom de Clovis Warcelos. Il était dynamique, il était courageux, et il était attaché à l’ordre. Il monta une nouvelle politique pour se servir aux mieux de ceux qu’on nommait maintenant les Désignés : ceux qui avaient hérité d’un des quatre pouvoirs de Faerios. Toutes les personnes âgées de seize ans ou plus devaient passer ce qu’on appelait la Désignation : toucher le mur, afin de voir s’ils pouvaient prendre possession d’un des pouvoirs de Faerios. Globalement, les Désignés représentaient 0.2% de la population d’Ortris, ce qui fait déjà environ trois mille personnes.

Les nouveaux Désignés furent entraînés à se servir de leur pouvoir afin de le mettre au service du gouverneur et de la justice. Tous les Désignés avaient obligation de servir dans l’une des brigades de maintien de l’ordre mises au point par le gouverneur Warcelos. On craignait qu’un Désigné ne refuse et ne mette ses pouvoirs aux services du crime. C’est pourquoi les Désignés étaient très surveillés et encadrés. S’il y en avait un qui refusait de servir la communauté, il était tout bonnement mis aux arrêts jusqu’à qu’il coopère. C’était dur, mais c’était nécessaire. On ne pouvait pas se permettre d’avoir des Désignés en liberté qui faisaient ce que bon leur chantait.

Mais c’est ce qui se passa rapidement, malgré toutes les précautions prises. Il apparut que certains parmi les Désignés pouvaient posséder plus d’un pouvoir. C’est très rare, mais ça arrivait parfois. Ces Désignés à deux pouvoirs étaient très dangereux, car ils n’étaient absolument pas contrôlables. Leurs pouvoirs leur montaient à la tête, et ils plongeaient le plus souvent dans la folie ou dans la paranoïa. Et comme ils possédaient plus de pouvoirs qu’un Désigné classique, ils étaient extrêmement dangereux, et difficiles à arrêter. Ils étaient bien plus puissants que la somme de leurs propres pouvoirs : ils pouvaient les utiliser de façon complémentaire, pour créer une capacité unique à double-type. Imaginez : un homme possédant le pouvoir du feu et du psy peut créer des flammes, qu’il peut ensuite manier comme il le désire, leur faisant prendre la forme qu’il souhaite. Et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autre.

Ces cas là furent des anomalies. Avoir plus d’un pouvoir condamnait la personne à sombrer dans le mal. Peut-être même était-ce parce qu’ils étaient déjà mauvais qu’ils avaient réussi à soutirer du Mur plus de pouvoirs que nécessaires. Ils attirèrent la peur, le dégoût, plus la haine. On les nomma les Rejetés, et ils furent déclarés ennemis de la société. Une brigade spéciale de Désignés fut spécialement créée pour les traquer et les combattre. Le gouverneur Warcelos insistait bien sur le danger qu’ils représentaient. Il n’y avait aucune pitié pour eux. Ils devaient être purement et simplement éliminés, qui qu’ils soient et où qu’ils soient.

Depuis, Ortris est engagée dans une lutte contre elle-même. Le Mur permettait de créer des Désignés, et les Désignés combattaient le crime et la menace des Rejetés, au nom de la vision nouvelle que le gouverneur Warcelos avait prévu pour la ville. On a appris à subvenir à nos besoins. Pour l’eau, il suffisait d’utiliser des Pokemon aquatique. On a détruit des immeubles pour créer plusieurs jardins publics afin de cultiver des légumes. Mais pour la viande, ce fut plus difficile. Faute d’approvisionnement venu de l’extérieur, on en fut réduit à faire de l’élevage de Pokemon pour s’en nourrir. C’est une chose répugnante que de manger un Pokemon, pourtant, même moi je dus m’y résoudre. Bien que je n’étais pas un Désigné, je restais un policier, et je me devais d’assister les Désignés dans leur guerre contre la mafia et la corruption. Il n’y en avait plus beaucoup, des policiers humains, mais on pouvait encore être utiles, notamment dans la recherche d’informations.

Voilà quelle était la situation à Ortris à cette époque. Cela dura six ans. Mais ce n’est que la première partie de l’histoire. Cela devient bien plus inquiétant par la suite. Une suite que je suis en train de vivre à l’heure actuelle, qui fut connue comme étant la Guerre des Désignés…