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Le Royaume Draconique de KingCarcha



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Informations

» Auteur : KingCarcha - Voir le profil
» Créé le 16/03/2017 à 15:41
» Dernière mise à jour le 16/03/2017 à 15:45

» Mots-clés :   Absence d'humains   Absence de poké balls   Aventure   Médiéval   Région inventée

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Devoir et sentiments
Mar


Après avoir interrogé les fées, Mar obtint de précieux renseignements quant à la localisation du reste du réseau d'espionnage, ainsi que de son chef. Il s'agirait d'un certain Nanméouie. Le Mercenaire connaissait à présent son objectif. Pas à pas, il avançait vers l'accomplissement de sa mission, là où tout les autres avaient échoués.
Mais en cet instant, Mar avait l'esprit préoccupé par un problème de taille : la présence de Dame Altaria auprès des conspirateurs fées. Le Lucario n'eut d'autre choix que de l'emmener devant le Roi afin qu'elle puisse s'expliquer. A ce stade, ce n’était plus de son ressort, seul le Roi devait prendre une décision.
Lorsqu'ils entrèrent dans la salle, la première chose que Mar remarqua fut la présence de Tranchodon, le Bourreau. Que faisait-il ici ?
Quand Altaria vit Carchacrok, elle s'agita :
- Mon amour,... commença-t-elle en se précipitant vers lui
Mais Tranchodon s'interposa et lui jeta un regard lourd de sens.
Altaria pila net et recula. Tout cela n'augurait rien de bon.
Le Roi prit la parole :
- Altaria, je te somme de nous expliquer ta présence auprès des espions fées et de la très connue Mysdibule, auteur de nombreux meurtres, dont celui de Libégon.
Altaria accusa le choc. Terrifiée, elle s'effondra, implorant le Roi :
- Je suis désolée, je ne savais pas ! Mysdibule et moi nous sommes rencontrées un jour que je me promenais sur les quais du port. Nous nous sommes immédiatement liées d'amitié - si seulement j'avais su ce qu'elle était...
- Vous le saviez forcément. l'interrompit Tranchodon. Mysdibule est recherchée à travers tout le royaume !
- Silence ! intervint le Roi. Continue ton récit Altaria.
- Mysdibule et moi étions donc très amies, nous nous voyions tout les jours. Comme elle enviait ma vie au palais, elle qui vivait dans une pauvre maison et avait bien du mal à survivre, j'acceptai de lui décrire ce que je faisais quotidiennement, afin qu'elle puisse rêver. Elle m'a aussi demandé si il y avait moyen de travailler au palais, mais nous n'embauchions pas malheureusement...
- Pitoyable ! Tranchodon semblait vraiment en colère. Dame Altaria, vous vous êtes laissée berner en beauté ! A cause de vous, l'ennemi a réussi à dresser un plan détaillé du palais. Il s'en est fallut de peu pour qu'en plus, Mysdibule s'y infiltre ! Et je suppose que, menant une vie misérable, Mysdibule vous a demandé de l'argent lorsqu'elle passait des moments difficile ?
- O... oui. avoua Altaria
- C'en est trop ! Non seulement vous informez l'ennemi, mais en plus vous le financez, et avec l'argent du palais qui plus est ! Et...
Tranchodon s’était mis a humer l'air... Quelque chose venant d'Altaria l'intriguait, c’était certain. Mar, qui s’était mis en retrait pour écouter, ne sentait rien.
Tranchodon s'approcha d'Altaria. Tétanisée, celle ci ne réagit pas lorsqu'il plongea l'une de ses pattes dans le plumage de la Dame. Le Bourreau en ressortit une espèce de pierre sphérique multicolore.
- Que c'est intéressant... dit il alors. Cela ressemble furieusement à ce que vous avez autour du cou, Votre Majesté...
Soudain, il pressa la gemme... et un rayon lumineux d'une grande intensité en sortit et enveloppa Dame Altaria. Lorsqu'il se dissipa et que tout le monde put voir clair à nouveau, elle avait radicalement changé d'apparence.
Tranchodon la plaqua impitoyablement au sol
- Vous voyez ça ? Une méga gemme ! Peut être aviez vous l'intention de l'utiliser contre nous, Dame Altaria ?
Mar sentait la colère monter en lui. Tranchodon en faisait trop. Mais, cloué à sa fonction, il ne pouvait pas intervenir.
- Altaria... intervint lentement Carchacrock. Où as tu obtenu ceci ?
Paniquée, Altaria s'empressa de répondre :
- Je ne savais pas ! Moi, tout ce que je voulais, c’était vous aider ! Lorsque vous m'aviez raconté que de nouveaux problèmes allaient apparaître pour le royaume, je me suis dit que je ne pouvais pas rester passive ! Je me devais de vous aider ! Mais j’étais si faible... comment aurais je pu faire quoi que ce soit ? Lorsque j'en ai parlé à Mysdibule, elle m'a dit qu'elle trouverait un moyen de m'aider, et, le lendemain, elle me donnait cette gemme en me conseillant de ne l'utiliser qu'au moment que je jugeais opportun ! Je suis désolée, je ne savais rien, rien ! Par pitié, au nom de l'amour que vous me portez, j'implore votre pardon !
- Il n'y a pas de pardon pour les traîtres, Dame Altaria. intervint Tranchodon, visiblement ravi.
Le Roi était silencieux. Pendant la tirade d'Altaria, il prit un air de plus en plus sombre.
Quelle décision allait il prendre ? Le Roi allait il choisir de respecter la loi qu'il incarnait, ou, devant témoin, allait il laisser passer son amour au mépris de toute loi, et risquer la destitution ?
Le Roi prit la décision qu'il devait prendre...
- Au nom des pouvoirs qui me sont conférés... Altaria, je te condamne à mort pour haute traîtrise. Que le bourreau l’emmène vers le lieu de l’exécution sur-le-champs.
- Non ! s'écria Altaria, effondrée, pleurant toute les larmes de son corps. Non, non, nooon !
Mais Tranchodon la prit et l'emmena de force avec lui. Le Roi et Mar les suivirent.
Pendant le trajet, Carchacrok s'adressa au Mercenaire :
- Mar, toi tu n'es pas obligé d'assister à cela. Va accomplir la mission qui t'a été assignée, avant qu'il n'y ait d'autres victimes. Prends des guerriers avec toi, tu auras plus de chances de vaincre que seul.
S'inclinant, le Lucario partit réunir son équipe. Puis ils s'en allèrent, direction l'endroit qu'on leur avait indiqué.

L'endroit en question était une vieille ferme à l’écart de la ville. Comment soupçonner que les conspirateurs se cachaient ici, ourdissant la chute du royaume ? Sans les renseignements que Mar avait obtenu sous la torture, ils seraient encore en train de chercher à l'heure actuelle.
Le Mercenaire et les soldats qui l'accompagnaient se déployèrent autour de la ferme. L'effet de surprise devait être maximal. Mais c'est pourtant eux qui furent les plus surpris : de la ferme sortirent un à un les fées. A leur tête, une Gardevoir dont la robe était d'un noir de jais.
- J'ai senti quelque chose... dit elle à ses camarades. Je suis sûre de mon coup, il y a plusieurs personnes qui nous encerclent !
Pas de chance pour l'effet de surprise... Mar et ses compagnons passèrent à l'attaque !
Le combat fut rapide et violent. Surgissant de leur cachette, les guerriers du Royaume se ruèrent tous ensemble vers le groupe de rebelles. Mar arriva le premier sur eux : en quelques bonds agiles, il se retrouva dans les airs, prêt à délivrer un coup de pied sauté au premier d'entre eux qui se trouverait sur sa trajectoire. Et ce fut la Gardevoir à la robe noire, qui n'eût que le temps de lui jeter un regard apeuré avant de recevoir le coup porté avec violence. Sonnée, elle tomba brutalement à terre, ce pendant que Mar retombait sur ses pattes et changeait de cible, enchaînant avec un autre coup. Le reste de ses troupes étant finalement arrivé, le combat tourna rapidement vers ce qui ressemblait à une extermination. Les fées n'eurent aucune chance face à la force de frappe de leurs adversaires. Lorsque Gardevoir releva la tête, ce fut pour voir le Mercenaire se débarrasser aisément des rebelles, voltigeant d'une tête à l'autre, comme doté d'ailes invisibles, enchaînant coup de pied et coup de poing avec une force redoutable. Un Garde la tint en respect ce pendant qu'on la ligotait. Partout ailleurs, les guerriers faisaient de même avec le restant du groupe. Gardevoir baissa la tête en se laissant faire, désespérée. Il n'y avait plus rien à faire.

Victorieux, les guerriers emmenèrent les espions avec eux, en direction de la prison, les faisant s'aligner en une longue file de Pokémon ligotés. La justice s'appliquerait sur eux comme sur les autres. Peu à peu, le réseau se démantelait.
Cette fois encore, Mar eut droit à une surprise : un Milobellus, un Mercenaire qu'il reconnu très clairement, était lui aussi présent sur les lieux au moment de l'attaque. Fait interpellant, il était à l'intérieur de la ferme à ce moment là, se contentant d'observer le combat sans y prendre part.
Milobellus s'expliqua :
- Ne craignez rien, je ne suis pas un traître. Le Commandant Exagide vous le confirmera, il m'avait confié la mission de m'infiltrer dans le réseau d'espionnage afin que l'on puisse être au courant de leurs activités. Malheureusement, bien que j'aie réussi ma mission, il m’était impossible de prendre contact avec vous. Les membres bougent tout le temps, cette ferme n'est pas la seule base qu'ils ont, il y en a encore plusieurs. Qui plus est, je faisais l'objet d'une étroite surveillance, étant nouveau dans le "service".
Mar hocha la tête, compréhensif.
- Et alors ? demanda-t-il. As tu eu connaissance de quelque chose de nouveau qui pourrait nous être utile ? Jusque là, nous savons à peu près tout sur ceux qui composent ce réseau.
Milobellus sourit.
- J'ai pu récolter une information intéressante. répondit-il calmement. Suivez moi, cela devrait vous plaire.

Mar suivit le Milobellus à l’intérieur de la ferme. Là, cachée dans un faux plafond, se trouvait une petite caissette... contenant des méga gemme.
- Je crois que vous savez ce que c'est. Je sais qu'Exagide nous réserve un rituel spécial pour cela, mais au vu des circonstances, je ne saurais trop vous conseiller d'en prendre une pour vous.
Mar prit la méga gemme qui l'attirait le plus. Il savait pertinemment comment elle fonctionnaient : une espèce, une méga gemme.
Confiant, le Mercenaire sut qu'à présent, plus rien ne l’arrêterait.


Carchacrok



Tranchodon traîna les condamnés dans l’arène de la ville, où avait lieu les exécutions des plus grands criminels. Parmi eux, une Melodelfe, une Givrali.
Et Altaria.
Les gradins étaient pleins. Se trouvaient là tous ceux qui avaient eu envie d'assister à la mort de ceux qui avaient mis en péril le Royaume.
Calmement, je pris place, à ma place habituelle, bien en évidence dans la loge du centre. J'avais l'impression que tout les regards se tournaient vers moi, épiaient ma réaction, guettaient le moment où je pourrais interrompre l’exécution. Mais je restais froid. En tant que Roi, je me devais de laisser mes sentiments de coté.
Tranchodon me regarda et attendit, faisant signe ainsi qu'il était prêt. Son petit sourire triomphant me dégoûtait. Enchaîné par la loi, je me devais pourtant de le laisser décapiter celle que j'aimais.
Maudites soient les fées... tout était de leur faute !
Me levant, je relut l'acte d'accusation d'une voix forte :
- Melodelfe, Givrali, toute les deux vous avez été jugée coupables du crime d'espionnage au profit de l'ennemi ! Par votre faute a été mis en péril le Royaume tout entier ! Altaria, précédemment nommée Dame Altaria, compagne du Roi, tu as été jugée coupable du crime de haute trahison pour avoir espionné pour le compte de l'ennemi, pour l'avoir financé et avoir tenté de l'infiltrer en nos murs.
Je passai sous silence le passage sur la méga gemme. Ce fait ne devait pas être connu.
- Pour tout ces crimes, je proclame la peine de mort pour les trois criminels rassemblés ici. Trop de vies ont été mises en danger, et quiconque mets en danger la vie d'un autre doit le payer de la sienne.
La lecture de l'antique loi me laissa un goût amer dans la gueule. N'ayant plus rien à ajouter, je me rassis, attendant le moment fatidique.
L'un après l'autre, les espions furent Guillotinés par Tranchodon. Au milieu de l’arène s'étendit très bientôt une vaste mare de sang. Bientôt, trop vite, ce fut le tour d'Altaria. Résignée, elle me jeta un dernier regard triste.
Regard que je lui rendit.
Alors Altaria ferma les yeux, ce pendant que Tranchodon lui maintenait la tête. Puis, rejetant sa tête dans un geste cent fois répété, il lança sa Guillotine. La dernière image que je vis d'Altaria de son vivant fut sa si jolie tête verser une dernière larme.

Une heure plus tard, dans les jardins du palais, une pierre décorée d'une couronne de fleurs trônait majestueusement dans les sous-bois. Altaria ... je te devais cet hommage. Puisses-tu dans l'au delà me pardonner d’être Roi.