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Le Royaume Draconique de KingCarcha



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Informations

» Auteur : KingCarcha - Voir le profil
» Créé le 20/12/2016 à 14:49
» Dernière mise à jour le 20/12/2016 à 14:49

» Mots-clés :   Absence d'humains   Absence de poké balls   Aventure   Médiéval   Région inventée

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Un début à tout
Mar

Une fois qu'Exagide lui eut donné congé, Mar s'inclina une dernière fois, se retourna et s'en alla dans la nuit, furtif et rapide comme une ombre. S'arrêtant au sommet d'un toit, invisible depuis la rue, il repensa à sa mission. Éliminer un réseau d'espionnage serait tout sauf facile. Les êtres qui constituaient ce genre d'organisation étaient discrets de réputation, au point de devenir inexistants aux yeux des gens du commun. Une qualité qui savait leur assurer le succès dans la tâche pour laquelle ils étaient taillés : espionner, assassiner, voler, corrompre,... autant d'actions néfastes à une paix durable. En tant que Mercenaire, Mar avait conscience qu'il devait agir au plus vite, afin d'étouffer dans l’œuf le complot que ce fameux réseau était sans nul doute en train de fomenter.
Mais par où commencer ? Sans la moindre information, le Mercenaire ne pouvait rien faire. Il était comme paralysé au milieu d'une toile de Mygavolt, il ne pourrait pas se sortir d'une telle situation sans aide. Mar passa en revue ses relations dans sa tête. Il décida alors de retrouver une vieille connaissance, frère d'arme durant la guerre qui s'était déroulé il y a déjà dix ans de cela. Contrairement au Lucario cependant, il avait décidé de se retirer de la voie du guerrier pour ouvrir un commerce. Officiellement, il s'agissait d'une taverne tout ce qu'il y avait de plus banale, mais Mar savait depuis sa dernière visite chez lui qu'il n'en était rien. Son ancien compagnon, un Caratroc, tenait en fait ce que les gens bien éduqués appelaient une maison des plaisirs. Des restaurations diverses restaient cependant à la disposition des clients, pour qui voudrait dîner avant ou après une nuit agitée. Cette duplicité n'avait pas été sans attirer l'attention du Lucario. À partir du moment où il connut l'existence du réseau d'espionnage, il soupçonna Caratroc de tremper dans quelques affaires louches. Peut-être pourrait-il néanmoins l'aider.
Alors qu'il réfléchissait à tout cela, Mar sentit soudainement un parfum entêtant flotter dans l'air. Légèrement étourdi, il se retourna vers l'origine de la senteur. Une sublime Voltali lui faisait face, lui jetant des œillades séductrices. Il en fallait cependant plus pour déstabiliser le guerrier, qui avec sang-froid lui demanda :
- Qui es-tu ?
La femelle fit entendre un léger rire avant de répondre.
- Peu importe qui je suis. dit-elle de sa voix enfantine. Mon patron m'a envoyé à toi pour te guider. Il connaît la mission dont tu as été investi et souhaite te faire part de certaines informations.
- Ton patron m'a l'air bien informé... Puis-je savoir qui est-il ? questionna le Lucario, qui sentait monter en lui la tension du danger.
- Je suis sûre que tu sais de qui il s'agit. répondit la Voltali, visiblement amusée. Si tu désires en savoir plus, suis moi !
- Et qu'est ce qui me dit que tu ne m'attires pas dans un piège ?
- Qu'est ce qui te permettra de réussir ta mission ?
Et, avec un dernier sourire moqueur, elle s'évanouit dans la nuit, laissant un sillage de parfum derrière elle. Le Lucario hésitait à la suivre. Nul doute que des ennuis m'arriveront si je lui emboîte le pas... se disait-il, pesant le pour et le contre. Mais d'autre part, elle a raison. En l'état actuel des choses, je ne peux qu'échouer. C'est donc la seule piste que j'ai. Résigné, Mar sauta sur le toit voisin, entreprenant de suivre le parfum de la Voltali.
Comme il s'en doutait, celui-ci le mena tout droit vers l'établissement de Caratroc. Pénétrant dans le bâtiment par l'arrière cour, il se retrouva soudainement dans la cuisine face-à-face avec la Voltali, accompagnée de son patron.
- Bien le bonsoir, mon ami... commença le ver, affichant un sourire courtois.
- C'est donc bien toi. le coupa le Mercenaire. Puis-je savoir comment tu as eu vent de ma mission ?
- Disons... que j'ai mes informateurs. Mais venons-en au fait. Tu cherches des informations sans doute ? Tu ne sais pas où aller ? Eh bien il se trouve que je peux t'aider !
- Vraiment ? dit Mar, sentant monter en lui le doute.
- Oui... continua le Caratroc. Vois-tu, j'ai un certain nombre d'amis qui m'informent de ce qui se passe en ville, et...
- Dis plutôt des espions. dit soudainement Mar d'un ton agressif.
Surpris, le patron de l'établissement se tut et le regarda d'un air choqué.
- Quoi ...? Oh je te rassure tout de suite, ce n'est pas du tout ce que tu crois ! Je ne fais que servir le Roi, tout comme toi...
Mais Mar fit craquer ses articulations, jetant par le même coup un regard menaçant à son ancien compagnon d'arme.
- Cette mission fut plutôt facile en fin de compte. dit-il tout haut. Tu vas passer aux aveux et regretter d'avoir constitué un tel réseau. Au nom de notre ancienne amitié, je te remettrai dans le droit chemin !
Caratroc s'assombrit.
- Très bien. Le combat est donc inévitable. murmura-t-il, avant de reprendre à haute voix : Mais laisse-moi te dire que le seul qui regrettera ses actes ici, c'est toi. T'attaquer au Maître Espion du Roi te vaudra un lourd châtiment !
Sans l'écouter davantage, le Lucario se jeta sur lui. Décochant un coup de poing fulgurant, il propulsa l'insecte sur la porte de la cuisine, qui céda sous l'impact. Se réfugiant dans sa coquille, Caratroc termina sa course dans la salle principale de l'établissement en glissant, sous les regards surpris de tous les clients. Rapide, Mar se précipita sur lui au moment où le patron sortait de son abri improvisé. Celui-ci tenta de se défendre, usant de ses membres comme il l'avait fait précédemment avec Igameprac, agrippant des meubles pour les mettre entre lui et Mar, mais le Mercenaire, surentraîné, vis le coup venir. Il s'esquiva aisément, écarta tout obstacle et fit aussitôt pleuvoir les coups sur le ventre à découvert du Caratroc.
- A... arrête ! cria-t-il soudainement, mis au supplice. Je me rend !
Mais le Lucario continua, ne s'arrêtant que lorsque l'espion fut couvert d'hématomes, sa coquille fêlée de toute part, son sang coulant sur le sol. Lui saisissant le cou, il le força à le regarder droit dans les yeux.
- Il est temps pour toi de passer à table ! Avoues tes méfaits, et je ferrai en sorte que tu vives un peu plus longtemps.
- C...c'est bon... j'avoue... j'ai un réseau d'espionnage... Mais je te le jure encore... je ne fais pas ça pour le compte d'un ennemi... ou pour moi même... Tout ça... c'est pour le Royaume...
Et, soudainement, il perdit connaissance. Mar sentit la frustration monter en lui. Au service du Roi, mon oeil ! pensa-t-il. Jamais le Roi n'autoriserait une telle bassesse. Puisque tu ne veux pas me dire la vérité, on va voir si ta langue se délie face à la lame du Bourreau !
Sous les regards effrayés des clients qui ne s'étaient pas enfuis, Mar saisi le patron, le traînant derrière lui. Sortant du bâtiment, il hésita un instant. Et si Caratroc avait dit vrai ? Le Lucario espéra ne pas s'être trop précipité. Dans sa hâte de finir sa mission, peut-être avait il négligé sa raison. Bah, qu'importe... se dit-il. Je fais confiance au Roi, je sais qu'il n'aurait jamais sous ses ordres un être pareil. Du moins je l'espère... Chassant ses noires pensées, il remonta la grand-rue en direction du palais.

Branette

Aussitôt que Branette eût accepté ses conditions, Rattatac et ses sbires sortirent du vieil entrepôt, encadrant leur nouvelle recrue. Une fois dehors, le malfrat prit la parole :
- Ecoute-moi bien ma petite. Je te rappelle que nous retenons ta mère en otage. Si tu fais le moindre faux pas, si tu tentes de fausser compagnies à mes collaborateurs... tu ne la reverras jamais en vie, c'est bien clair ?
Hochant frénétiquement la tête, la petite Cornèbre fit signe qu'elle comprenait.
- Bien. Je t'ai dit tout à l'heure que votre tâche sera d'éliminer les capitaines de chaque corps de Garde. Je t'enjoins donc à mettre au profit de l'assassinat tes talents de voleuse et ta petite taille.
- Mais... monsieur Rattatac... je ne pourrais jamais tuer quelqu'un...
Rattatac se figea un instant, puis, brusquement, il se tourna vers elle, arborant un air meurtrier.
- Qu'est ce que je viens d'entendre ? s'exclama-t-il
Branette ferma immédiatement son bec, tremblant de peur.
- Tu tueras ou tu mourras. reprit le criminel du même ton menaçant, avant d'arborer un sourire condescendant. Tu verras, il n'y a rien de plus facile. Une fois que tu l'auras fait une fois, les suivantes ne te poseront plus de problème. Qu'en sais-tu donc que tu ne pourrais pas tuer ? Je suis sûr que tu en seras capable ! Ne me mens donc pas, toi aussi tu le sais, non ?
Accablée, Branette hocha à nouveau la tête. Sa peur était si grande que les larmes montèrent à ses yeux, mais elle s'interdit de pleurer. Le moindre signe de faiblesse pourrait déplaire à Rattatac. Qui savait alors ce que cet être froid pouvait faire ?
Rattatac se redressa, affichant un sourire satisfait.
- Nous sommes donc d'accord. dit-il avec suffisance. Maintenant, décampe. Tes collègues t'attendent.
Résignée, elle rejoignit le reste du groupe où elle avait été assignée, et ils se mirent en route, furtifs comme des ombres dans la nuit.
Alors qu'ils se faufilaient dans les ruelles, traquant une patrouille de la Garde, deux des criminels, dont le chef du groupe, eurent soudainement une discussion animée à voix basse. Autant qu'en puisse juger Branette, il était question d'une direction à emprunter.
- Eh, j'pense que ça le fera pas... disait l'un d'eux avec un fort accent campagnard. On devrait plutôt s'attaquer aux Éclaireurs. Dans l'ciel, c'est eux qui font la loi, ils surveillent tout ce qui rampe !
- Non. contredisait le chef. On s'en tient au plan initial. Si on fait la moindre erreur, Rattatac nous tuera.
- Pas faux... répondit son camarade d'un air contrit. Mais si on s'fait voir, on fait quoi ?
L'autre ne répondit pas. Arborant un air sombre, il continuait de longer les murs, toujours à la recherche d'une patrouille.
Patrouille qu'ils ne tardèrent pas à trouver... La bande pila net en l'entendant arriver à toute allure. Les bruits de leur pas étaient précipités et se dirigeaient rapidement vers eux...
La Cornèbre, par réflexe, leva la tête... et vit le corps flamboyants d'un Flambusard ! Ils avaient été repérés ! La patrouille de la garde citadine surgit soudain dans la ruelle et prit par surprise Branette et ses compagnons.
Déferlant sur la petite troupe, les gardes répandirent le chaos au sein du groupe, engageant rapidement le combat avec chacun de ses membres. Les criminels qui accompagnaient Branette paniquèrent et tentèrent de s'enfuir, la laissant seule. Elle fut emportée par un raz de marée causé par un Milobellus, puis c'est un formidable coup de poing d'un Blindépique qui l'assomma... Tout devint noir autour d'elle alors que les malfrats s'enfuyaient ...