Que sera demain ?
Mon ordinateur était allumé, je regardais une vidéo sur des phénomènes paranormaux. A gauche mon bol de céréales, ma tasse de thé, à droite mon carnet ouvert et à côté mon Arcanin qui dormait. Hier j’avais récolté suffisamment d’indices pour poursuivre l’enquête, mais je savais qu’IL me les avait laissé intentionnellement, ça l’amusait, et je mentirais si je disais que ça ne m’amusait pas aussi. Après tout ce genre d’individu m’intéressait depuis longtemps, qu’est-ce qui les poussaient à commettre ces meurtres ? Pourquoi un certain nombre ? Pourquoi de cette manière ? Tant de questions et celui-là m’en posait encore plus ! Pourquoi utilisé des attaques Griffes Acier, pourquoi cette fréquence d’un meurtre par mois ? Et pourquoi changer de fréquence ? Bref, je ne pouvais m’empêcher d’y penser.
Je devais travailler avec ces mecs de la Police, ce commissaire Alex, était peut-être le seul qui méritait d’être sur cette affaire ... Je devais leur donner les infos que je trouvais, or, je ne leur en ai donné seulement 1/3. Après tout, leur donner toutes mes infos rendait le tueur plus informé sur l’avancement de l’enquête, je ne doutais point qu’il ait trouvé un moyen de connaître les infos de la police. De plus, le fait que je leur mentais, l’inquiétait car j’étais le seul à pouvoir voir ces futurs coups et donc qu’il ne savait pas tout ce que je savais sur lui. Il jouait avec moi, j’avais attiré sa curiosité, comme avec beaucoup de serial killer …
La vidéo se termina. Je repris alors mon document Word où je mettais toutes mes infos. Récapitulons, pour l’apparence :
-1m67 ou moins : pour sortir de l’autre côté de la ruelle lors du meurtre de la 5ème victime il avait dû passer sous une grille assez petite
-25 ans : il a donné cette info lors du 6ème meurtre, gravé au mur
-Cheveux noirs et mi- longs : un cheveu retrouvé sur les blessures, montrant aussi qu’il regarde les scarifications qu’il fait aux victimes avec intérêt
-Porte un bracelet en acier au poignet droit : au dernier meurtre en date, la victime c’est débattu et a envoyé le meurtrier contre le mur, la victime étant assez forte, en l’envoyant, le bracelet du meurtrier a laissé une marque au mur
-Il habite dans le quartier Blizzoirith, le plus au nord de la ville, puisque ces meurtres ces sont toujours situés loin du quartier pour amener les policiers loin et que tous les meurtres forment une sorte de ligne, limiter par des arrêts de bus, donc faciles d’accès, mais, ce quartier étant un des plus grands, le rechercher ne ferait que le prévenir et le faire sortir de sa cachette, alors il changerait de planque, il en a surement déjà une de secours.
Et pour le caractère et les Pokémons :
-Scalproie et Cizayox, laissant des traces de Griffes Aciers sur les bras des victimes à chaque fois
-Sadique, il prend du plaisir à regarder les scarifications qu’il fait, il aime faire peur
-Provoque une crise cardiaque responsable de la mort de la victime, provoqué par un Pokémon ?
-Intelligent, il sait quand on enquête sur lui, les infos qu’on a : il nous observe
Pas grand-chose en soit mais qui aide déjà. J'aillai me refaire du thé sans lire cette dernière phrase que j’avais écrit :
-A une obsession pour moi, aime me donner des indices.
Je savais déjà que demain il y allait avoir un deuxième meurtre, il me l’avait dit en laissant un message crypté sur le couteau, que seul Feuforêve peut lire. Je n’en ai pas fait part à la police, sinon, le tueur ne se serait surement pas montré … Il y allait surement avoir un mort en plus, que dis-je surement ? Carrément oui … Mais je devais absolument connaître son 3ème Pokémon, ou même les autres, après, tout ça doit être un type Psy, Ténèbres ou Spectre pour pouvoir provoquer une crise cardiaque. L’endroit, il me l’avait aussi dit, une ruelle sortant de la rue d’Octillery. Il me connaissait autant que je le connaissais, il savait que pour avancer dans l’enquête et en connaître un maximum sur lui, je n’irai pas à la ruelle pour l’arrêter, mais, au cas où, il n’avait pas donné l’heure. Que pouvais-je faire d’autre ? Certains sacrifices sont nécessaires pour sauver un maximum de gens comme disait mon père, résultat, il fut envoyé en prison, alors où cela me mènera-t-il ? Je n’avais pas envie de penser à lui pour le moment …
Je me levai alors, enfila mon pull, mon manteau, pris ma montre à gousset, mon chapeau, ramassa mon sac à dos et réveilla Arcanin qui somnolait :
« -Arcanin, lui fis-je doucement en le caressant, faut y aller, ok ? »
Il me gratifia d’un long bâillement et se releva énergétiquement en s’étirant.
Arcanin fut mon premier Pokémon, je me promenai avec mes parents, petit, et nous croisâmes un Caninos, mon Arcanin plus petit, il souffrait et n’avait mangé depuis des jours. Une dame qui passait nous dit alors qu’il était là depuis 4 jours, abandonné, et qu’il ne se laissait approché par personne. Je ne sais pourquoi mais quand je croisai son regard, c’est comme si nous nous comprîmes l’un l’autre, à l’époque, j’étais déjà assez renfermé sur moi-même, alors, je m’approchai doucement. Je tendis ma main vers lui, il me la renifla, et alors, je le caressai. Mes parents furent étonnés ainsi que la dame. Je me retournai alors et demanda si je pouvais le garder. Ils ne purent refuser et c’est comme ça qu’Arcanin devint mon premier Pokémon, nous sommes dans cette sortes de phase l’un l’autre, on se comprend et on travaille main dans la main.
Nous sortîmes de l’appartement qui déboucha sur la rue Étoilé. Un peu excentré de la ville, c’était toutefois un appartement modeste qui convenait à mes besoins, un 35 m² que je partageais avec Phil, en voyage dans une autre région pendant un certain temps, depuis 1 mois, et ne revenait que dans 2 mois. Un 5 pièce tranquille, deux chambres, une cuisine, une salle de bain avec toilettes, c’est mieux, et un salon/salle à manger. Au fond je m’y plaisais bien, et pour couronner le tout, la police me le payait depuis que je les aidais dans les enquêtes, c’est bien parfois d’avoir un petit côté manipulateur.
Je grimpai sur Arcanin, et il sauta sur les toits, pourquoi se gêner ? J’ai reçu l’autorisation de me déplacer où je veux par où je veux grâce aux droits qui me sont accordés par la police. Je suis trop jeune pour être enquêteur, mais au fond je ne veux pas travailler là-haut, je propose mes services à la police, ils me paient et me donnent des droits sans être un membre honoraire de ce super club. Je nomme ce métier « enquêteur solitaire », je travaille avec la police pour m’intéresser aux crimes, je ne veux pas travailler pour la police pour des raisons personnelles, mais j’accepte de collaborer avec eux …
Le pas léger et la vitesse éclair d’Arcanin font qu’il ne casse pas les toits, ça me détend … J’avais besoin de me changer les idées avant de continuer mon enquête. Alors, je m’étais dit qu’aller sur la colline Uroki était une bonne idée. Après tout, c’était le point culminant de Terana. Je soufflai alors :
« -Direction la colline Uroki … »
Par ce simple chuchotement, Arcanin changea de direction sans problème.
Arrivé en haut, il s’arrêta, je descendis et regarda la ville s’éveiller. Il n’était que 6H, la ville commençait à bouger et le soleil se pointait à l’horizon. Terana n’était pas la capitale de cette grande région qu’était Tiran, qu’on prononçait « Tiranne ». Nom donné car son premier « chef » fut un Tyran. La capitale était Orua. Une ville énorme, d’où on ne voyait le bout. Je n’aimais pas cette ville, j’étais né, ici à Terana, et y est toujours resté. Cette grande ville d’Orua ne m’avait jamais attiré, trop grande, le monde là-haut était emcombré, trop agité, certes, Terana était déjà la 9ème ville la plus grande d’Orua mais elle gardait cette vision de petite bourgade à mes yeux, en effet, ma mémoire et mes yeux ne m’ayant jamais fait défaut, je connaissais pratiquement toute la ville, sauf bien sûr certaines ruelles. Le fleuve Mejor passait à l’Est de la ville, des installations portuaires furent construites au bord de ce fleuve. J’ai passé nombres d’heures au bord de ce fleuve à m’entrainer avec Caninos, je regardais le fleuve, je me baigner, ce fleuve m‘a toujours accompagné, à certains moment de dépressions, aller là-haut me remontai toujours le moral. J’en ai malheureusement oublié pourquoi je le regardai, seulement était-ce qu’il me fascinait. J’ai regretté au départ d’ailleurs, de n’avoir pu trouver un appartement prêt du fleuve.
J’ai toujours été considéré comme un garçon qui semble froid et arrogant à l’extérieur, mais tout autre à l’intérieur, bien souvent au cours d’enquête, le mur de mes certitudes est brisé et je reste humble, il y a beaucoup d’autres talents à envier que d’être fort pour supporter des scènes de crimes et les étudier à la perfection. On m’a toujours considéré comme quelqu’un d’extrême qui faisait tout pour toucher au but, sans prendre en compte la vie d’autrui pour résoudre mes enquêtes ou mes objectifs, mais au fond, j’essaie toujours d’arrivé avec le moins de pertes possible, qui ne peux rester insensible face à la mort d’autrui, à part ses psychopathes ? C’est fascinant à quel point celui-là me fascine et me répugne, mais je crois que je l’ai déjà dit …
10 minutes passèrent, sans que moi ou Arcanin nous bougeâmes, je voulais en profiter un max avant de commencer cette journée qui se promettait intense, il fallait que je prépare tout avant que le tueur arrive demain. Je fis signe à Arcanin, je montai à nouveau sur lui et nous allâmes directement vers le rue d’Octillery.
Arrivé en haut du plus haut bâtiment j’observai toutes les ruelles qui partaient de cette rue. Le tueur avait laissé un indice pour trouver la ruelle, sinon « c’aurait été trop facile ». IL n’avait laissé que ceci :
« De là où tu regardes, cette ruelle est inexistante, elle n’est pas le Pokémon que tu crois. »
Il imaginait sérieusement me posé un problème ? Tant que ça lui permettait d’être content … Je savais que cette affaire allait se terminer dans peu de temps, depuis que j’étais intervenu, ses meurtres étaient de plus en plus minutieux et chargé de peur, il savait que j’allai l’attraper, mais il devait avoir déjà un ou deux plans d’avances.
Arcanin sautât jusqu’à la ruelle Zorua, évident, puisque ce Pokémon peut prendre l’apparence d’autres Pokémons. La ruelle était tagué des deux murs, une grosse poubelle de chaque côté, une ruelle assez large au final … Et une échelle au bout pour monter sur le toit … Inutile, c’était trop évident, il ne passerait jamais par là. Mais quelque chose m’échappait, je ne sais quoi … Il fallait que je réfléchisse à ça avant de tout préparer.
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Je ne savais pas pourquoi, mais j’avais un mauvais pressentiment, comme si dès demain cette enquête sur ce psychopathes, serial killer, allait continuer, il pouvait très bien avoir un nouveau meurtre mais cela restait très peu probable, jusqu’à présent il n’y avait eu un meurtre que tout le mois, pourquoi changer de fréquence ?
Bref, j’entrai dans le bureau du commissaire en chef, j’étais convoqué. Arrivé dedans, je vis que mon assistant, Étienne était déjà présent, il avait beaucoup de talent, il allait rapidement être promu au rang de commissaire … Il avait lui aussi 21 ans, son père, policier, avait réussi à convaincre le commissaire en chef de le recruter dès la sortie du bac, il était surdoué. Moins que Jack peut-être, ou même égal à lui qui sait ? Il était assez grand, 1m85, cheveux blonds-châtains, yeux verts, il était toujours en veston, comme un serveur, avec son long manteau par-dessus.
« -Bonjour mon cher Alex, me lança avec un sourire satisfait Mr. Ducroulq alors qu’il regardait toujours Étienne. »
Ils venaient surement d’avoir eu une discussion.
« -Bonjour Mr. Riksy, fit alors Étienne.
-Bonjour Jean, bonjour Étienne. »
Il était déjà 15 heures, j’avais passé la matinée à la maison, ordre du chef. J’avais donc pu accompagner mes fils au Lycée et au collège, les meilleurs de la ville, ils visaient pour l’un des études de Juge, et l’autre des études d’architecte. J’étais fière d’eux, ma femme elle était parti travaillé à son bureau, elle était comptable.
« -Cette matinée de repos ?
-Plutôt bien Jean, j’ai rattrapé mon retard au niveau des journaux …
-Un pointe d’humour, j’aime bien, lança-t-il. »
Il était friand de blagues et d’humour, malgré son professionnalisme à toute épreuve.
« -Bien, je voudrais que vous continuiez le dossier « Aciéreur », on ne sait jamais ce qu’il peut arriver.
-Bien reçu chef, fîmes-nous »
C’était le nom qu’on avait donné à ce tueur, je n’aimais pas ce nom. Ca me faisait mal de l’admettre mais je préférais le nom que Jack lui avait donné, le dossier, pour lui, s’appelait «Steeler Killer ».
Je ne sais pourquoi mais j’eu un mauvais pressentiment, peut-être car Mr. Ducroulq avait regardé furtivement Étienne, qui sait ? Nous assîmes alors au bureau :
« -Je vous fait un résumé de ce qu’on sait ? Me questionna Étienne
-Je veux bien, merci …
-Bien, on sait que le tueur a les cheveux bruns mi- longs, qu’il mesure 1m80, qu’il a 25 ans et qu’il porte un bracelet en acier au poignet gauche, en tout cas lors du dernier meurtre. D’après les scènes de crimes et les infos données par Jack, on peut réussir à déterminer une partie de sa personnalité : il est sadique et aime profiter de la peur qu’ont ses victimes, il prend son temps pour les meurtres. Il aime jouer avec Jack, il lui laisse des messages rien qu’à lui … Et c’est à peu près tout …
-Ok, bon, il faut commencer à réfléchir à quand et où aura lieu le prochain meurtre, on peut déjà prévoir pour Mai puisqu’on est en Avril et que pour l’instant on a eu qu’un meurtre par mois…
-Oui mais, il fit alors une pause comme pour réfléchir à ses paroles, et si, imaginons, qu’il ait peur de Jack, car celui-ci l’oppresse, puisque grâce à lui nous avons pu récupérer nombres d’informations sur lui, nous faisant approcher du meurtrier, celui-ci accélèrera surement la cadence en tuant plus souvent … »
Ça se tenait, même si cela changeait de d’habitude, alors dans ce cas on ne devait pas trainer !
« -Bien, regarde toutes les positions des meurtres, c’est un truc qu’on n’a pas vérifié, ça peut peut-être nous indiquer l’endroit où il vit !
-Bien, je m’y mets !
-Moi, je vais regarder pour voir s’il n’y a pas un lien, ne serait-ce qu’un seul entre les victimes ! »
Il fallait se bouger pour le retrouver au plus vite. Et j’espérais au plus profond de moi que Jack se bougeait aussi
. ***
Le lendemain, à 12H21.
Ce mec, premier coup d’œil, avait 35 ans, balafre au niveau de la joue gauche, de sa joue gauche. Chauve, yeux bleus, calvitie précoce, 1m93. Une carrure imposante … De toute façon, il sera mort dans une minute ou deux … Ce con fumait une clope dans la ruelle, la ruelle Zorua, et c’était une bien belle erreur. Jack avait surement posé des caméras pour m’observer, on va les brouiller puis passer à l’action !
Je claquai des doigts, mon amie mis le terrain en place, il fallait que personne ne puisse me voir après tout, la société est tellement effrayé par l’idée de la mort de nos jours …
Tout était en place …
« -Bonjour mon brave !
-Bo…Bonjour … fit-il d’une voix hésitante
-Puis-je vous poser une question, je suis assez … perdu à vrai dire, continuai-je avec un sourire qui le mettait mal à l’aise
-Bien sûr, vous cherchez une rue ?
-Non, j’ai juste une question à vous poser … Disons que c’est comme une étude, un questionnaire !
-Si … Si vous voulez …
-Bien, quel est votre meilleur souvenir ?
-Mon meilleur souvenir ?
-Le plus heureux que vous n’ayez jamais eu !
-Ah, je pense que c’est … »
Il fallait être attentif même si c’était à mourir d’ennui, il fallait qu’après je détruise ça. Il me raconta des vacances à la mer, avec sa famille, son Otaria, et bla bla bla, je vous passe les détails.
« -C’est vrai que cela a dû être un moment très heureux pour vous, maintenant je voudrais vous poser cette dernière question …
-Oui, bien sûr …
-Bien, j’esquissai un sourire qui se voulait heureux pour moi mais malveillant pour lui, et si je vous dis que je vais vous tuer maintenant ?
-Quoi ?! »
Pas le temps, pris par la surprise je lui balance un coup de pied dans les côtes. Cizayox et Scalproie qui étaient sur le toit saute, je sors mon couteau et mes deux autres Pokémons, situés derrières terminent le boulot. Pris de peur par l’un et ébloui par l’autre, Cizayox et Scalproie utilisent leurs Griffes Acier pour déchirer ses bras, et, avec le couteau, je lui coupai la plante des pieds, l’endroit modifié par mon amie, ne laissai sortir aucun de ses cris de douleurs. Enfin, j’allais l’achever par ce que je préfère, détruire ce précieux souvenirs, le tuer psychologiquement ! Et après, je le mettrai dans la position qui symbolisera sa mort ! Sa peur, la mort est une jouissance dont il faut profiter après tout …
Allez, j’espère que tu seras là demain Jack ! Ca sera amusant, comme d'habitude, le jeu du chat et de la souris ? Les échecs ? Non, on va jouer à ce jeu dangereux qu'est une enquête, je met en gage ma vie, et toi qu'as tu à parier ?[/center]