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Recueil de trucs
de Konn

                   


Salut.

Parfois j'fais des machins, et parfois il s'passe des choses. Et parfois non, ça dépend.

Bisous.

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Take a cue from a Devil

Let's meet under the Moulin Rouge at sunset

Je suis enfin sortie de l'enfer des réunions à rallonge qui pourraient être autant d'e-mails que je ne lirais pas. Quelle idée d'avoir des responsabilités aussi, n'importe quoi… Enfin, maintenant je peux retourner m'enfermer dans mon bureau et écrire. Je croise les doigts, j'espère que je pourrais continuer demain, j'ai pris du retard à cause de ces conneries.

J'sens que le coup de bambou des deux dernières semaines est passé. J'ai réussi à me remettre dedans même une fois rentrée chez moi. Ah. Instinctivement j'ai d'abord écris "à me remettre dedans même nue.". C'est ça un lapsus révélateur en format texte ? Je porte des vêtements ce soir, juré. Au bureau aussi. De là à dire que je vais bien il n'y a qu'un pas, que je ne franchirais pas. Alors, fidèle à moi même, je me contenterais de dire que je vais mieux.

Si les choses continuent sur cette lancée et continuent de se goupiller comme il faut, je devrais bientôt avoir des choses neuves à montrer. Un peu de rien et un peu de tout, un peu de ces mondes et de ces histoires qui hurlent jours et nuits, un peu de ce Rêve Étrange et de ce Prudent Cauchemar, beaucoup de moi et peu de l'autre. Fidèle à moi même, j'espère. Après tout, c'est tout ce que j'ai.

Pas grand chose de plus à dire, pour une fois je suis pas d'humeur à épandre mon mélodrame faussement intello habituel. Alors on va se contenter d'un bisous de loin, et d'un câlin avant l'heure. Prendez soin de vous.
Article ajouté le Mardi 28 Septembre 2021 à 21h26 |
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As long as this world is worthy of praise...

Everything else is wild passion...


The talking crow comes to you with an offer. Do you accept?

C'est marrant, après mon dernier article j'ai enfin réussi à faire quelque chose. Rien de bien folichon, mais déjà tellement plus que le miasme de néant qui traînait jusque là. Ça fait du bien de sortir la tête de l'eau au moins une soirée et de faire. Si j'y trouve une valeur ou une étoile, peut-être que je partagerais tout ça par ici, un jour.

Rien de bien folichon, bien sûr. Un p'tit recueil de nouvelles et d'histoires courtes, parce que ça me permet d'explorer plein de mondes, de registres et de thèmes en peu de temps. Ici le corbeau s'appelle Noir, mais il ne parle pas. Il a peur des méduses, néanmoins. Moi aussi, je crois. C'est bizarre comme bestiole. En parallèle, il m'est arrivée la lubie de traduire tout ce que j'avais déjà fait vers l'anglais, pour pouvoir partager et discuter dans d'autres contrées. C'est pas particulièrement difficile, mais je rage toujours à la tronche que prend ma plume dans la langue de Jay-Z. Même si j'la parle tous les jours, il me manque sans aucun doute un flow qui ne peut naître que de l'expérience. C'est comme ça que ça marche, de toute façon. Chaque chose en son temps.

Alors entre deux lignes, entre deux soupirs, je continue de lire et je continue de jouer. Je continue de chercher d'improbables bouquins, qui n'ont jamais quitté leurs frontières orientales, qui n'ont jamais été traduits, eux non plus. Naïvement, ou peut-être avec beaucoup d'arrogance, j'me dis que ça doit bien exister quelque part. Je peux pas être la seule à savoir que ça existe par ici, y'a forcément un autre forçat qui s'est cassé les dents sur la même quête, avec un peu de chance assez loin pour laisser des traces de son aventure. En vérité, ça rend la recherche encore plus drôle. Le bouquin en lui même n'a finalement que peu d'importance, mais les quelques preuves de son existence qui traînent ça et là me rassurent et me font rire. Ça égaye les jours et occupe les nuits, ça fait des anecdotes et des surprises. C'est tout ce qui compte.

Encore un article passé à ne rien dire. J'imagine que c'est le temps que je reprenne du poil de la bête. Ça viendra. Comme le printemps, comme la neige, comme tout le reste. Comme l'inspiration et comme l'humour. Pas ce soir, mais peut-être la semaine prochaine. Peut-être demain. Peut-être dans une heure. Quoi qu'il en soit, je vais continuer d'attendre. Avec les chaînes de vélo au fond du sac, le masque sur le visage et les bombes de peinture dans les mains, pour rendre ses couleurs au monde.
Article ajouté le Vendredi 24 Septembre 2021 à 23h45 |
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Devils you can talk to

They are Merry Widows, after all...

Ah, ça a ajouté un pixel noir à la conversion. J'irais m'en plaindre à Adobe, tiens.

J'ai fais une promesse alors je m'y tiens. Malheureusement j'ai pas grand chose à dire ce soir. J'ai pas grand chose à dire depuis un bon moment déjà. C'est la routine qui s'installe. Ça a jamais été aussi vrai depuis que je crèche dans la capitale. On se lève, on saute dans un habit trop grand, pas le temps pour un verre de lait cette fois non plus, et c'est la course jusqu'à se faire avaler par les boyaux puants de la ville. Elle nous recrache avec des centaines d'autres types aux yeux morts, qui sont là depuis trop longtemps pour se rappeler de la couleur du ciel derrière la pollution. Ensuite on s'enferme dans une cage de béton et on disparaît pendant huit heures. C'est comme dormir mais sans l'avantage d'être mort.

Enfin, pas besoin d'être si cynique. La vérité c'est que j'aime beaucoup mon travail. Non seulement ça, mais j'aime beaucoup les gens avec qui je partage ces huit heures volées, et j'aime bien les projets qui me sont attribués. Et je passe mes journées à écrire et raconter des bêtises, alors j'ai aucune raison de me plaindre…
Ouais, aucune raison… Ah ! J'ai jamais eu besoin d'une raison pour faire quoi que ce soit, de toute façon. C'est comme ça que ça marche.

J'suis dans cette passe où quand je rentre chez moi, j'ai plus envie d'écrire. Enfin, si, j'ai envie, mais j'ai pas envie, voyez ? Alors j'ai tendance à comater devant une série ou un jeu, et j'dois me pousser hors de l'apathie pour pas seulement m'endormir à 19h. C'est chiant. Chiant, chiant, chiant. Ça stagne. J'aime pas ça. Y'a tant de trucs à faire, dans de choses à dire, tant de mondes à brûler, tant de temps pour tout faire, mais si peu d'énergie pour réaliser quoi que ce soit.
En ça, j'me dis que cette promesse que je tiens, c'est aussi sûrement un bon prétexte pour me vider la tête et recommencer à aiguiser mes doigts plus régulièrement.

Et quand je serais de meilleure humeur, j'arrêterais prétendre être intelligente, tr0 d4rk et torturée, puis je reviendrais poster des bêtises de meilleure humeur elles aussi.
Article ajouté le Lundi 20 Septembre 2021 à 00h17 |
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Promise
C'est normal d'avoir un rat sur l'épaule ?

Il reste là tous les soirs, à regarder en silence les lumières vibrer. J'aimerais le voir dans d'autres plaies que celles qui percent le cœur et la langue. Peut-être que comme ça, au moins, j'aurais plus peur de parler. Il reste là tous les soirs, à écouter les bruits mécaniques du clavier, puis celui de la barre noire clignotante, quand elle rend au blanc l'encre que j'ai peur de verser.

Y'a des soirs comme ça. C'est normal d'avoir un rat sur l'épaule. Il est mort d'un trou dans la poitrine, aussi, ça doit être pour ça. Et quand il est las d'épier mes mots, il s'en retourne voir la fouine à l'oreille cassée, le furet à ses côtés, sous le regard de l'autre cerf. La ménagerie continue de faire son bonhomme de chemin pendant que je regarde ailleurs. Elle est grande maintenant, elle n'a plus besoin de moi pour exister. Ça me rend triste.

Trop occupée à trouver de quoi me distraire une autre nuit, j'oublis qu'il y a un monde dehors. Non. J'oublis qu'il y a un dehors. Alors que les bêtes vivent et dansent, c'est à mon tour d'observer en silence. Je sais pas où ça mène, mais c'est là où je vais, sans certitudes. J'ai perdu mon Rêve Étrange un soir de janvier, quand je me suis réveillée dans un appartement qui n'était pas le mien. J'aimerais pouvoir oublier les hurlements dans la cuisine, oublier les voisins qui frappent à la porte, comme j'ai oublié les semaines laissées à la poudre, une vie auparavant. J'aimerais, j'aimerais, j'aimerais, mais pourtant...je refuse. Je refuse de refaire ces mêmes erreurs, de me laisser m'éteindre petit à petit par peur du lendemain.

Et même si j'aime croire à l'existence d'un autre Rêve, ailleurs, j'ai bien plus d'espoir aujourd'hui pour le Prudent Cauchemar, qui ne ment pas.
Pendant longtemps, j'ai pris exemple sur ces magiciens qui disaient vouloir détruire le monde. Faire table rase et recommencer sur une base plus propre. Je voulais mettre le feu partout où j'allais. Brûler les faux semblants, les idoles, les peurs et les vices, et repeindre l'existence aux couleurs de ma Flamme. En faire endroit froid, sombre, terriblement doux et accueillant, comme disait l'autre. Un endroit où la ménagerie pourrait vivre librement ailleurs que sur mon épaule, et inspirer les survivants.

Et alors qu'aujourd'hui j'y pense...mes rêves et leur absence, quand le matin et moi nous sommes levés, pour où m'ont-ils quittés ? Ils doivent bien être là quelque part. Peints sur la fourrure du cerf, gravés sur les griffes du rat, sur mon épaule. C'est marrant, j'ai commencé à écrire avec la boule au ventre, à me dire que c'était foutrement ridicule de verser encore une fois ma misère ici. A quoi bon, après tout ? Chercher la sympathie d'une poignée d'inconnus ? Quémander une attention que je déteste une fois qu'elle m'est offerte ? C'est plus simple que ça, vraiment. Il n'y a rien. Rien. C'est dans le rien qu'on trouve l'espace entre le rêve et l'éveillé. Le rien, c'est le potentiel d'un quelque chose. Alors...alors peut-être qu'écrire pour rien peut se transformer en un message à moi-même.

J'imagine que ça marche. J'ai commencé les doigts engourdis après des jours de rien et de plaintes, et me voila revenir instinctivement sur ce putain d'optimisme qui me tuera bien assez tôt. Ouais, il y a un rat sur mon épaule. C'est le Roi des Rats, je vois son cœur battre dans le trou de sa poitrine. Le mien doit faire pareil, et c'est tout ce qu'il me faut. Ça me rend triste, aussi. Mais tant qu'il y a des larmes, je sais qu'il est encore là.
Article ajouté le Samedi 18 Septembre 2021 à 00h43 |
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