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Caught somewhere in time ...
de Khovhel

                   



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Cartouches d'encre, brève IV.
Je ne pensais pas du tout la retrouver ainsi simplement. Puis passer quelques heures à réinventer le monde avec mon amie, mon adorable Angele, que je n’ai plus vu depuis bien longtemps. Avant même mon départ du foyer, un peu par lâcheté, beaucoup pour la protéger. Elle avait quinze ans, j’étais son cadet.

Je me rappelle d’une petite fée bouclée et rougissante, vive, secrète, pétillante. On courait d’un recoin à l’autre de la vieille ville, la roue sur les remparts, les escapades dans les cimetières …
Moi, un sachet de sticks dans mes mains que je lui distribuait un par un sur sa langue car elle laissait tout les chevaux lécher ses mains et j’avais peur qu’ils n’aient bisoutés auparavant quelqu’un de visqueux.

Bien, je m’inquiétais pour elle mais moi-même croquais après mes chats dans le même fruit, alors je me moquais bien des peurs de nos adultes, microbes, c’est sale les animaux, gna gna … nah, mes chats et moi partagions les mêmes friandises.
Angele. Tu te rappelles de Gin ? Tu étais avec moi, à distance, au bout du fil, quand il est parti au paradis des chats.

Tu te rappelles des heures dans les escaliers à nous coiffer aux fontaines, des petits trousseaux pour nos poneys en plastique, de l’urbex dans notre équivalent du Vieux Manoir ?
Des parties de foot dans les fossés avec ton père qui partait chercher le ballon pour nous, neuf fois sur dix je tombais sur le ballon. Des gamelles quand c’était nous qui descendions les creux du paysage. De nos interminables salades du déjeuner, mes gâteaux de riz et toujours cette dernière brique de soja choco que je te glissais au départ.

De ces sacrés épisodes auxquels je ne comprenais rien, jamais compris de quoi exactement parlait ton show TV, je faisais la tête car tu me voulais assis sur le canapé en peau animale à tes côtés. Et les chips de ta grand-mère, moi qui n’en mangeais pas usuellement. Le vernis à ongles, les dragons pour oreilles, les bains. Oui car tu es la seule avec qui je peux me baigner en oubliant ce corps tordu et bricolé.
Après toi je ne suis plus allé nager avec quelqu’un, je ne voulais plus être observé hors de mon armure.

Les covers a cappella de VOCALOID ou de tes chanteurs à toi.
Dessin, beaucoup de dessins.
Le dessin entre toi et moi c’était notre mantra.
Mes dessins glauques, c’est la première chose que tu me demandes, si j’en faisais toujours, et c’est charmant comme mot. Tu as fais trois photos sur tout mon portfolio et je sais que ça restera entre toi elle et moi.

Ce matin j’ai sauté le repas et j’ai travaillé sur une toile féministe que je savais pouvoir t’offrir et j’espérais que tu aimerais et tu as aimé. Je te laisse repartir avec, puis avec notre balade dans tes chaussures et le poids des souvenirs en ta sacoche.

Tu t’es rappellée des heures infinies dans ma cuisine contre la porte, à jouer du piano et à tester mes recettes. Nous sommes allés tout en haut nous percher dans le nid aux cartes, sous les guirlandes lumineuses laissées ici par d’anciens adolescents. Et parler, parler encore.
Deux heures; j’aurais voulu deux ans.

Je te retrouve toujours aussi belle, le cœur gai, superbe, splendides cheveux rouges puis un peu punk un peu gothique beaucoup toi toute unique et adorablement heureuse. Désormais tu as une petite amie, tu lui consacres ton temps et tu essayes de m’oublier tel que je suis désormais, d’accord ?
Tu me manqueras.
Article ajouté le Dimanche 10 Avril 2022 à 21h59 | |

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