Caught somewhere in time ...
de Khovhel

J'écris pour quiconque doute parfois, et aussi dans le souvenir d'une jeune femme que de banals anonymes empêchaient d'assumer son art.

Je n'y pense que tout à l'heure en remplissant mes godets, mais il est des choses qui semblent absurdement évidentes, et pourtant ... si l'on ne pratique pas, on le découvre rarement seul(e) avant de commencer à peindre. J'insiste sur avant, car un parcours homogène pour tous n'existe plus, heureusement pour notre créativité.

Je vais essayer de regrouper sous #Astuces ce qui est devenu un réflexe pour moi, mais très honnêtement prenez-le comme un conseil d'ami - ou mieux, comme une simple expérience relatée et non comme un diktat imposé. J'ai juste peur de paraître pédant, condescendant; loin de moi ces mauvaises intentions.
Il n'y a pas de check list réelle dans l'art, aujourd'hui je parle peinture mais demain cela peut s'appliquer à un couturier ou une forgeronne. Si, en exemple, je te dis d'avoir une couleur en double, c'est pour un usage en dehors des sentiers battus de l'académie, c'est un geste que tu vas acquérir tôt ou tard dans ta formation - mais tu peux passer vingt ans sans le faire et très bien peindre.

C'est vrai que quelqu'un peut apprendre entièrement seul(e) avec les erreurs mineures qui accompagnent la profession. Je suppose qu'aujourd'hui tout sur tout peut se trouver sur Internet; et même avec un outil donnant d'aussi fantastiques chances de rencontrer et d'apprendre des autres ... j'ignorais complètement l'existence de tutoriels, vidéos, et toutes ces choses que je ne fréquente toujours pas.

L'âge, l'ancienneté dans un domaine précis, plusieurs années de carrière, tout cela n'a pas d'influence sur toi.
Ne te limites pas à écouter tes aînés, apprends d'eux - mais aussi de tes cadets. Il me semble plus important de s'épauler ensemble que de nourrir un peer pressure complexe. De plus, tu vaux autant à ton niveau personnel que quelqu'un qui débute ou qui excelle. L'Art, c'est le TARDIS - plus grand à l'intérieur et qui avance ou recule le temps.

Il y a dix ans, certains se marraient devant des galeries "moches" des jeunots qui dessinaient "mal" pour les standards de qui exactement ?
Sauf que ... crever d'un coup d'épingle, d'une moquerie éphémère, la bulle d'un artiste qui se cherche, c'est très facile. Mais est-ce bien bon à l'âge cruel de celles et ceux qui n'avaient ni le recul nécessaire des années pour peser leurs mots - ou repousser ceux des détracteurs sans se décourager ?

Toi qui me lis, tu sais bien ce qui t'en coûtais à neuf ou douze ans pour poster un manga sur papier carreaux ou un Pokémon un peu fondu - cet art-là, c'était charmant, c'était le commencement de quelque chose de beau.
Il n'y a pas de cringy dans une constante évolution.
Capisce?