
Everything else is wild passion...The talking crow comes to you with an offer. Do you accept?
C'est marrant, après mon dernier article j'ai enfin réussi à faire quelque chose. Rien de bien folichon, mais déjà tellement plus que le miasme de néant qui traînait jusque là. Ça fait du bien de sortir la tête de l'eau au moins une soirée et de
faire. Si j'y trouve une valeur ou une étoile, peut-être que je partagerais tout ça par ici, un jour.
Rien de bien folichon, bien sûr. Un p'tit recueil de nouvelles et d'histoires courtes, parce que ça me permet d'explorer plein de mondes, de registres et de thèmes en peu de temps. Ici le corbeau s'appelle Noir, mais il ne parle pas. Il a peur des méduses, néanmoins. Moi aussi, je crois. C'est bizarre comme bestiole. En parallèle, il m'est arrivée la lubie de traduire tout ce que j'avais déjà fait vers l'anglais, pour pouvoir partager et discuter dans d'autres contrées. C'est pas particulièrement difficile, mais je rage toujours à la tronche que prend ma plume dans la langue de Jay-Z. Même si j'la parle tous les jours, il me manque sans aucun doute un flow qui ne peut naître que de l'expérience. C'est comme ça que ça marche, de toute façon. Chaque chose en son temps.
Alors entre deux lignes, entre deux soupirs, je continue de lire et je continue de jouer. Je continue de chercher d'improbables bouquins, qui n'ont jamais quitté leurs frontières orientales, qui n'ont jamais été traduits, eux non plus. Naïvement, ou peut-être avec beaucoup d'arrogance, j'me dis que ça doit bien exister quelque part. Je peux pas être la seule à savoir que ça existe par ici, y'a forcément un autre forçat qui s'est cassé les dents sur la même quête, avec un peu de chance assez loin pour laisser des traces de son aventure. En vérité, ça rend la recherche encore plus drôle. Le bouquin en lui même n'a finalement que peu d'importance, mais les quelques preuves de son existence qui traînent ça et là me rassurent et me font rire. Ça égaye les jours et occupe les nuits, ça fait des anecdotes et des surprises. C'est tout ce qui compte.
Encore un article passé à ne rien dire. J'imagine que c'est le temps que je reprenne du poil de la bête. Ça viendra. Comme le printemps, comme la neige, comme tout le reste. Comme l'inspiration et comme l'humour. Pas ce soir, mais peut-être la semaine prochaine. Peut-être demain. Peut-être dans une heure. Quoi qu'il en soit, je vais continuer d'attendre. Avec les chaînes de vélo au fond du sac, le masque sur le visage et les bombes de peinture dans les mains, pour rendre ses couleurs au monde.
Article ajouté le Vendredi 24 Septembre 2021 à 23h45 |
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