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Écriture : mise en page, expression, syntaxe, que du bonheur !



Après avoir abordé pas mal de points sur la construction d’une fic en elle-même, histoire, personnages, on va maintenant se pencher sur de l’écriture pure et dure, pour faire plaisir aux obsédés de l’orthographe de la rédacti… pour aider, hem, les débutants à s’y retrouver dans tout ça. Si l’article leur est principalement destiné, vous verrez qu’il n’y a pas de "niveau" pour savoir certaines choses et que la lecture du texte qui suit peut s’adresser à tout le monde. À condition de ne pas s’enfuir devant la perspective de "grammaire" et d'"orthographe", mais ça ne fait pas de mal et il n’y a pas que de ça !

Pour commencer sur du basique archi-basique, parlons de mise en page. L’air de rien, ça peut s’avérer important au point de donner envie ou non à un lecteur de se pencher sur votre fic : un texte bien présenté sera toujours plus attrayant, et ce point est même pris en compte dans la validation et l’évaluation des fics sur Pokébip.

Tout d’abord, l’attractivité d’un texte dépend énormément de son aération, soit le fait de sauter des lignes pour bien séparer ses paragraphes. On a tendance à se baser sur la mise en page d’un livre papier pour écrire sur ordi, mais la lecture sur écran est bien plus fatigante pour les yeux que celle d’un livre. Ainsi, on ne peut pas vraiment se permettre d’énormes blocs de texte (si on veut sauver le cerveau de ses lecteurs, ce qui est préférable quand on veut les garder). N’hésitez donc pas à sauter une ligne entre chaque paragraphe (à priori, des blocs de plus de dix lignes deviennent vite indigestes, la moyenne serait plus de six lignes environ par paragraphe), avant et après un dialogue. N’aérez pas non plus trop : un saut entre chaque ligne, ça commence à faire beaucoup. Penchez-vous sur le texte final en vous demandant s’il est agréable à l’œil.

Le fait de sauter des lignes peut aussi vous aider à illustrer l’action de votre texte : des paragraphes serrés pour une action toute enchaînée, des plus courts pour une scène détendue... Cela sert aussi beaucoup le suspense, une simple phrase séparée du reste par un saut de ligne peut faire son petit effet, un bon moyen de le mettre en valeur (seulement attention à ne pas en abuser).

Dans une idée plutôt de contenu, à présent, on peut parler un peu de ponctuation, et notamment de la présentation des dialogues entre personnages, puisqu’on s’y trompe souvent : mauvais tirets, mauvais guillemets ou mal placés… Sans essayer de développer ici parce que ce serait soit un peu long, soit pas assez complet, on peut toujours conseiller de vous renseigner sur le sujet avant de commencer à écrire, même en étant à peu près sûr de la façon dont présenter ça. Vous trouverez en fin d’article quelques liens à ce propos !

Petit bonus sur la mise en forme, pour faire un parallèle avec l’interview de Drayker parue dans le quatrième Journal. Sans pour autant aller jusqu’à cacher des messages secrets en blanc sur blanc entre vos lignes, les balises permettent de mettre des passages de texte en italique, en gras, en couleur… Un lien à la fin de l’article vous emmènera vers la page recensant les balises et expliquant leur fonctionnement, c’est toujours utile à savoir ! Mais là aussi, à consommer avec modération : s’il est courant de voir des auteurs utiliser l’italique pour les pensées des personnages ou les flashbacks, colorer les répliques de chaque personnage d’une couleur différente, par exemple, est assez inutile et explose proprement les yeux.

Passons à un sujet qui continue encore à faire des ravages aussi bien chez les écrivains amateurs que confirmés : la langue française, plus particulièrement l’orthographe, la grammaire et la syntaxe.
Et oui, malgré la vague de “on né pa en cour” que ces simples mots ont réussi à soulever, il reste important de s’y pencher pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, le savoir-écrire fait partie intégrante de la rédaction d’un récit. L’argument le plus flagrant est qu’il permet au lecteur de comprendre ce que vous voulez faire passer (un peu la base d’une langue). Une personne aura du mal à lire un texte si elle n’arrive déjà pas à différencier le complément d’objet du sujet. Ce problème arrive la plupart des fois par manque d'attention, lorsqu’on oublie un mot ou une virgule ; chose facilement évitable avec une relecture.

Un deuxième point peut-être moins évident pour les novices est la capacité qu’ont les fautes répétées à faire fuir une partie des lecteurs. En admettant que vos phrases soient correctement agencées, il reste certaines erreurs qui forceront celui qui vous lit à reconstituer le sens des phrases. Cela risquerait de lui faire décrocher de la fiction en elle-même voire pire, de lui faire perdre patience. Quelques unes des plus courantes sont :

- La concordance des temps : certaines phrases doivent respecter une logique dans la conjugaison de leur verbes. Exemple : "Il communique à voix haute ce qu’il avait pensé." => Il communiqua à voix haute ce qu’il avait pensé" OU "Il communique à voix haute ce qu’il a pensé"

- L’accord du participe passé : dans un verbe composé, le participe s’accorde en genre et en nombre avec le sujet si l’auxiliaire est être et avec le COD s’il se trouve avant le verbe et que l’auxiliaire est avoir. Exemple : "Nous étions parti ce matin." => "Nous étions partis ce matin."

- L’écriture en SMS : Les raccourcis d’écriture utilisés pour les SMS sont, comme leur nom l’indique, réservés aux SMS. Leur but est de faire passer un message rapidement et sans se prendre la tête ; tout l’inverse du travail d’écriture.

- Les homonymes : Les homonymes sont les pires ennemis de l’écrivain distrait. Mettre à ou a, tes ou t’es, la ou l’a… Un moment d’inattention, et la sens de la phrase change totalement. Exemple : "C’est une offre a prendre où a laisser." => "C’est une offre à prendre ou à laisser."

- Les accents : Dans la même veine mais moins important, la présence d’un accent peut totalement changer le sens d’un mot. Par exemple : "Arrête de te tuer à la tache." => "Arrête de te tuer à la tâche."

Il existe une autre source d’erreurs touchant plus volontiers les novices et, cette fois-ci, bien consciente : les fautes de syntaxe. La syntaxe, c’est tout ce qui touche à la manière d’agencer une phrase. Si ces dernières sont faciles à construire, leur composition reste un point majeur dans la rédaction d’un récit. Chaque auteur aura tendance à privilégier ou non des aspects dans son écriture. Mais on rentre ici dans le domaine du style, que l’on abordera plus tard. On peut cependant s’attarder sur le problème de la ponctuation.
Comme le disent si bien les professeurs, une phrase commence par une majuscule et finit par un point. Il est aussi important de savoir aérer sa phrase quand il le faut. Les règles de la ponctuation sont assez laborieuses à assimiler, mais elles peuvent vous sauver ou vous gâcher une phrase. Exemple : On va manger, les enfants. On va manger les enfants.

Toutes ces règles s’appliquent à la rédaction en général. Il serait enfin temps de rajouter la petite touche qui fait de nous des professionnels des Pokémon. Ou bien pokémons ? Brisons le débat tout de suite : c’est "Pokémon", invariable et avec une majuscule comme tous les noms propres, ou alors "pokémon", sans majuscule et donc variable. De même pour les espèces et les lieux : ce sera donc : “Des hordes de Rattata commencèrent à encercler le groupe de Pokémon”, ou alors "des hordes de rattatas commencèrent à encercler le groupe de pokémons". On doit forcément prendre l'un de ces deux partis, et ne pas en changer au cours d'une même fic. Les objets font exception car ils prennent une majuscule au début mais s’accordent en nombre pour les parties tirées de noms commun (Bandeaux Choix, Baies Prine, Orbes Vie…). Pour reprendre notre exemple : “Mysdibule sortit en prévision deux Baies Oran et en lança une à Pharamp.”

On s’intéresse maintenant plus à votre texte en lui-même. Les fautes d’orthographes sont loin d’être les seuls ennemies d’un auteur (si seulement !), et il y a encore quelques trucs à savoir pour éviter les principales erreurs du débutant. Là, on parle plus construction du récit (à ne pas confondre avec construction de l’histoire).

Souvent, quand on commence à écrire avec un scénario très complet et qui nous plaît en tête, on a tendance à vouloir aller au plus vite pour enchaîner les étapes-clé de l’histoire en écrivant ; c’est le principal truc à éviter. On ne se presse jamais quand on écrit : un récit d’une traite ne sera pas très intéressant à lire, alors prenez toujours le temps de poser votre décor avec des descriptions, vos personnages idem, d’allonger vos dialogues par des mimiques des persos, les actions en les décrivant davantage… là aussi, sans tomber dans l’excès inverse qui peut devenir un peu lourd (enfin, il y a quand même plus de marge de manœuvre de ce côté-là, donc mieux vaut essayer de faire trop que pas assez). Tout cela est important pour intéresser le lecteur, le plonger dans l’ambiance de votre histoire. On parle souvent “d’étoffer son récit” : y ajouter du contenu, de la richesse.

Un peu dans le même ordre d’idée, on pense globalement à faire attention à ce que l’action, les dialogues ou la description ne prenne pas trop de place par rapport au reste. Comme dit plus haut, un texte seulement composé d’actions (même si c’est conceptuel) perdra vite en intérêt à la longue ; juste des dialogues sous forme de lignes de textes qui se suivent, ça sera assez vide en plus de paraître artificiel si on s’en sert pour décrire une action ; et que des descriptions (c’est conceptuel aussi), long à suivre pour le lecteur. Bref, autant équilibrer un minimum tout ça pour offrir un récit vivant (sauf si on cherche à faire du conceptuel).

Enfin, on va réfléchir à la cohérence des actions, des détails, se demander aussi si tel truc est vraiment utile et sert l’histoire, l’ambiance, le développement des personnages. L’écriture n’est pas simplement de poser des mots les uns à côté des autres, il faut équilibrer avec des temps de réflexion.

Ensuite, la question du style se pose forcément à l'auteur tout au long de son apprentissage et développement personnel au sujet de l'écriture. C'est un point important dans l'univers de fiction et qui mérite une réflexion sur le sujet.

Il existe autant de styles d'écriture qu'il existe d'auteurs, chacun se forge son propre style au cours du temps et de l'entraînement. Certains aborderont une plume lyrique, basée sur un vocabulaire riche et des descriptions développées, utilisant différentes figures de styles pour transmettre leurs pensées. D'autres privilégieront un style plus scientifique, n'hésitant pas à utiliser des termes et une écriture plus rationalistes. Un auteur construit son style selon ce qu'il préfère écrire et de la manière dont il se sent le plus à l'aise.

Bien entendu, comme il existe différents genres de fictions, un auteur se doit d'adapter sa plume selon ce qu'il veut transmettre. Des styles conviendront mieux à certaines histoires plutôt que d'autres ; un style simple mais dynamique pour une fiction d'aventure, un style plus mystérieux, instaurant le suspense et l'attente pour une fiction policière ou d'horreur, un style lyrique pour un drame... En outre, cela permet d'instaurer l'ambiance et les émotions que veut faire ressentir l'auteur à ses lecteurs, c'est ce qui donne de la consistance au récit et qui alimente efficacement l'intrigue.

Le style de l'auteur se ressent particulièrement lors de l'écriture des descriptions ; c'est là où il peut formuler les phrases de manière à exprimer clairement ce qu'il veut faire ressentir aux lecteurs. Par ailleurs, l'utilisation des temps pour conjuguer les verbes est essentielle dans ce travail de description et de développement du style, c'est l'une des bases les plus importantes à acquérir. Lors de la construction de son récit, l'auteur doit réfléchir à quel temps il veut écrire, s'il souhaite écrire une fiction au présent ou au passé. C'est un élément auquel il faut bien réfléchir.

Écrire une fiction au présent est recommandé pour les auteurs débutants. Les principaux temps utilisés dans un texte au présent sont le présent de l'indicatif, le passé composé et le futur. Conjuguer les verbes à ces temps est bien plus simple que d'employer le passé simple par exemple, qui est un temps avec une conjugaison plus complexe, en règle générale. Le présent de l'indicatif est utilisé le plus souvent lors des descriptions, jouant un rôle narratif et peut être employé avec le futur en cas de nécessité. Le passé composé permet quant lui d'exprimer un fait accompli du présent au moment actuel de l'histoire.

Les récits au passé sont un peu plus compliqués à écrire, faisant appel traditionnellement à l'imparfait, le passé simple et le conditionnel (en tant qu'analogues respectifs du présent de l'indicatif, du passé composé et du futur). Tout comme le présent, l'imparfait est généralement employé pendant les phases narratives de descriptions avec le conditionnel (si besoin est). Le passé simple est utilisé le plus souvent dans la narration des événements qui ont eut lieu à un moment donné et précis dans la temporalité. Il permet également de faire progresser le récit dans ses actions.

L'erreur est bien entendu de mélanger les temps : retrouver du présent avec de l'imparfait ou du passé simple est une faute récurrente chez de nombreux jeunes auteurs. Il s'agit cependant d'une faute de français, ayant un impact assez négatif autant sur le récit que sur le style d'écriture. C'est pour cela qu'il faut bien réfléchir au début à quel temps on veut écrire et s'y cantonner.

Au fil des écrits, l'auteur peut tester les deux temps et trouver celui avec lequel il sera le plus à l'aise (même si c'est toujours un plus d'être polyvalent). Le style évolue forcément avec la pratique, bien que d'autres moyens prônent à son développement. Faire des recherches (de synonymes, d'expressions...), lire des livres de différents auteurs, s'inspirer de récits et de styles d'écriture sont des idées conseillées pour développer (et entretenir !) son style d'écriture au fur et à mesure.

Le style d'un auteur s'acquiert donc tout au long de son parcours, il ne faut pas toujours être pressé avant de trouver un style d'écriture qui convient. C'est au terme de pas mal d’entraînement et de bonne volonté qu'un auteur pourra se trouver et être fier de sa plume !

Une fois la fiction écrite (ou le chapitre terminé, pour une fic à chapitres), il est fortement recommandé de procéder à un travail de relecture et de correction du texte. Cela permet de supprimer les fautes qu'elles soient d'orthographe, de conjugaison ou de grammaire et d'avoir un texte plus agréable à lire. L'auteur peut également corriger les formulations maladroites ou les répétitions de mots. Il existe différents outils pour aider un auteur à se corriger ou à vérifier l'orthographe d'un mot. L'utilisation de dictionnaires, de bescherelles ou encore des sites internet peuvent s'avérer efficaces. Attention cependant à consulter des sites reconnus et sûrs afin d'éviter toute erreur supplémentaire.

Un autre moyen pour corriger ses fautes est de demander à une tierce personne de relire la fiction ; autrement dit, prendre un bêta-lecteur (ou bêta-lectrice). C'est un atout considérable car un bêta-lecteur peut donner un avis extérieur sur la fic en général tout en corrigeant les fautes (il faut choisir son relecteur avec soin, que celui-ci possède certaines bases en orthographe et conjugaison, bien entendu). Les auteurs pokébipiens peuvent demander de l'aide pour la correction de leur fiction sur le Discord officiel de Pokébip.

Enfin, dans ce travail de correction, il est important de se re-poser certaines questions quant à sa fiction. Cet élément est-il important à l'histoire ? Est-ce cohérent ? Est-ce que ma fic va capter l'attention de mes lecteurs ? Comment pourrais-je m'améliorer ? Qu'est-ce qu'il y aurait à améliorer dans mon écriture ? Reconsidérer son écriture et ses idées est le meilleur moyen pour évoluer dans le domaine de la littérature et d'approfondir ses connaissances en la matière.

En résumé, si l'histoire, l'univers, les personnages sont des éléments capitaux à l'écriture d'une histoire, il ne faut surtout pas négliger la partie "écriture pure", ce que tendent à faire de nombreux débutants. Votre façon d'écrire pourra donner envie ou non à un lecteur de s'intéresser à votre fic, il faut donc y accorder de l'importance ; et c'est bien plus gratifiant d'aller au bout du travail en se concentrant sur son écriture ! Si votre style propre se forgera au fil du temps et des expériences, il faudra apprendre à en prendre soin, et savoir se questionner à ce sujet. La langue ne doit pas vous bloquer non plus, car il y aura toujours moyen de vous relire attentivement avec un dictionnaire ou prendre un bêta-lecteur (en plus du fait que personne ne va hurler à l'hérésie pour quelques fautes dans une fanfic, on ne parle pas d'un bouquin publié). Tout cela pour offrir à votre public la lecture la plus agréable possible, et vous améliorer.

À vos plumes, maintenant !


Liens utiles :

Règles de validation d'une fic sur Pokébip
Blog de dragibus57 : aide aux dialogues
Blog de dragibus57 : aide à la ponctuation
Toutes les balises de mise en forme
Aide : les temps dans le récit


Par Kloana, LunElf et Skyzoguy-Poképhilosophe

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