Concours de fanfics de Noël 2008 : création de Dark-mania

Il est tard. Et dire qu'il s'agit de la veillée de Noël et que je me retrouve dans ce bus. Oh bien sur tout cela n'était pas arrivé si je ne m'étais pas rendu en retard au boulot. Au fait, je ne me suis pas présenté.

Je m'appelle Michael Calaway j'ai quarante trois ans, marié, un fils et je travaille dans une petite boîte d'assurance. Vous, vous demandez certainement pourquoi je suis arrivé en retard ce matin ? Et bien disons que j'ai fait quelque chose qui ne me rend pas fier. En effet ce matin, j'ai annoncé a mon fils de quatre ans, Benjamin, que le Père Noël n'existait pas. Le pauvre est partit en pleurant en criant que ce n'était pas vrai. Je ne voulais pas lui faire du mal, ce que j'ai fait c'était uniquement pour lui rendre service ! Car après tout, dans notre monde actuel, avec toute les difficultés qu'il subsiste, avec le travail, le cout de la vie, tout les problèmes, rêver ne sert à rien !

Enfin, je parle et je parle, mais pour le moment, je suis encore coincé dans ce bus. Rêver ne me serviras pas a faire avancer les choses. Benjamin vas certainement être en colère contre moi. Si encore j'avais une personne avec qui discuter dans ce bus, mais rien, personne ! Ou sinon le chauffeur.
Soudain, le bus ralentit. Les lumières commencent à s'éteindre et je me retrouve vite plongé dans le noir. Paniqué, j'essaye de me diriger en « aveugle ». Et si c'était une panne ? Je pense que le chauffeur saura de quoi il s'agit. Je me dirige vers la cabine du conducteur, puis arrivé à celle ci un frisson d'effroi parcours mon corps. Le conducteur ! Il a, il a disparus ! Comment est-ce possible ? Je me retrouve au milieu de la route sans rien ni personne ! Bien décidé à ne pas finir la nuit ici j'essaye de faire redémarrer ce bus par moi-même. Mais rien n'y fait. Il ne veut pas redémarrer ! Dans quelle situation me suis-je donc mis ?

Ne pouvant rien faire d'autres, je me décide finalement à sortir et à continuer mon chemin à pied. Et là, surprise. Le bus se trouve contre une falaise. Un fort sentiment d'incompréhension me prend. Ou suis-je ? Je ne comprends pas, comment –est ce possible ? Ma respiration s'accélère tandis que le froid commence à fouetter mon corps. J'ai beau tourner la tête a droite et a gauche, tout ce que je vois c'est des arbres. D'immenses arbres recouverts par la douce couleur blanche de la neige. Cette forêt aussi élégante qu'un papillon de par sa beauté et aussi dangereuse qu'une guêpe de part sa froideur. C'est la fin. Sans doute. Quelqu'un punit peut êtres mes actes. Ai-je mérité pareille punition ? Ai-je mérité de mourir ici, le soir de Noel ?

Hanté par ses pensées, je commence a me recroquevillé derrière mon simple manteau et je plonge une partie de mon visage dans mon écharpe. Soit. J'attendrais donc ma fin ici.
Le temps passe, le froid tente de m'emporter. A quoi bon résister de toute manière ? Je suis seul. Seul au monde. Pourtant, mon ouïs m'indique quelque chose. Quelque chose se rapproche, a grande vitesse en plus ! Elle sera bientôt là ! Le craquement des feuilles et le mouvement des branches se font de plus en plus forts ! Qu'est-ce donc ? Un animal sauvage ? Et si les Yéti existaient vraiment ? Ca y est ! Je distingue une forme, et elle se dirige vers moi à toute vitesse ! Mon cœur s'accélère, je ne sais plus quoi faire, j'ai peur, très peur ! Je ne veux pas voir ma mort et je ferme donc les yeux. Quelque chose de chaud caresse mon visage, on dirait, deux mains :

« Mikaaaaaaaa tu es enfin venus jouer ! »

Une voix aiguë traverse mon oreille. Et il me semble que cette voix me connait. Hésitant, j'ouvre donc les yeux, et je tombe nez à nez avec une créature, qui semble t-il, vient d'un autre monde.
Elle possède un visage aussi blanc que celui de la neige qui contraste avec ces deux gros yeux, rouges comme les flammes, et qui me fixent d'un air interrogateur tout en me réchauffant, étrangement. Sur son crâne semble ce dresser deux cornes rouges, assises sur ses cheveux d'un vert plein de vie. Sa frange est positionnée entre ses deux yeux et lui donne un air encore plus innocent, qui va de pair avec son corps. frêles. Enfin, elle semble porter ce qui s'apparente à une robe et ses deux petites pieds tendus et joints semblent nous inviter à une valse enflammée.

La petite créature continue de me fixer. Elle a l'air inoffensif, et, de plus, elle ressemble à une petite fille. Puis elle recommence a me toucher le visage avec ces deux mains a trois doigts, puis elle me demande d'une voix pure :

«C'est bien toi Mika, tu ne te souviens donc pas de moi ? »

Comment le pourrais-je ? Je n'ai jamais vu pareille créature. Et pourtant elle semble me connaitre. Ne comprenant plus rien à la situation, je m'éloigne d'elle en reculant :

« Je suis désolé Mademoiselle mais, il semble que je ne vous remette pas…Et j'ajoute que j'ignore comment vous avez fait pour connaitre mon prénom. »

A ces mots, les deux grands yeux de la petite créature deviennent interrogateurs et on peut aussi y distinguer une pointe de déception.

« Mais voyons, pourquoi tu m'appelle Mademoiselle ? C'est moi Mika, Emily, tu ne te souviens pas d'Emily, ton amie, celle avec qui tu jouais ? Emily… »

Emily. Ce nom résonne dans mon corps. Je suis sur de l'avoir déjà entendu quelque part, mais ou ? Je ne m'en souviens pas. Ma femme ne s'appelle pas Emily, personne dans ma famille ne porte ce nom. Ni même au travail, mais alors ou ? Peut être qu'elle, elle le saura ?

« Ecoutez, il est vrai que ce nom me dit quelque chose, mais je ne me souviens pas ou est-ce que je l'ai entendu… »

La petite fille laisse échapper un petit « ouf » de soulagement avant de reprendre :

« Au moins tu parais déjà te souvenir de ça, mais tu semble avoir perdue la mémoire, ce n'est pas bien grave, viens avec moi je vais t'emmener dans un endroit qui te diras certainement quelque chose ! »

Sa petite main me saisis alors le bras pour me tirer avec une force en total désaccord avec son physique. Je me retrouve ainsi contre mon grès a traversé cette immense forêt. Je peut néanmoins apercevoir le dos de la petite créature à la force remarquable.
Finalement, nous arrivons au milieu d'une immense clairière. Là elle se retourne vers moi et me fait un sourire :

« Tiens, tu en auras besoin pour faire apparaitre le village »

En même temps qu'elle parle, elle me tend une petite flûte. Je la regarde d'un air très étonné. Elle a l'air d'attendre quelque chose de moi, mais quoi ? Et je ne comprends plus rien à tout ça ! De plus, que suis-je en train de faire ? J'ai oublié que je devais rentrer chez moi ! Au lieu de ça, je suis en compagnie d'une étrange créature. Il est temps que tout ceci se termine !

« Bon, écoutez moi, tout ceci fut bien sympathique mais je doit rentrer chez moi ! Quelqu'un m'attend et… »

N'ayant même pas terminé ma phrase, la petite créature commence a laissé échapper des petites larmes, et tout en sanglotant elle me répond :

« Alors c'est vrai…tu ne te souviens même plus de rien…tu me déçois… »

Ceci fait, elle commence alors à s'enfuir dans cette forêt enneigée. Ces paroles, « tu me déçois », c'est comme si elles me transperçaient le cœur. Et la voyant pleuré, je n'ai pas pus m'empêcher de revoir mon fils, pleurant, après lui avoir fait une mauvaise révélation. Oui, là, je me sens stupide. J'ai fait pleurer deux personnes. Au fond de moi, je ne suis pas fier. Mais pourtant, je peux peut être encore arrangé les choses ? Tant pis, j'arriverais un peu tard à la maison…
Je me lance à sa poursuite, et finalement, la retrouve assise contre un arbre, en sanglotant. Je me sens mal à l'aise en la voyant dans cet état, alors, j'essaye un peu de la réconforter :

« Ecoute, je ne voulais pas te faire pleurer…
-Tu n'es plus le même, on dirait que tu ne veux plus t'amuser, plus rêver…
-Mais je suis un adulte désormais, et j'ai une famille…
-Et alors ? Cela doit t'empêcher pour autant de t'amuser ? Être adulte c'est vraiment comme ça, oublié tout ? Oublié ses amis et ses bon moments passé ? Les enfouir pour ne plus jamais les revivre ? »

Je ne sais plus quoi dire. C'est vrai, étant adulte, je ne rêve plus. Et c'est surtout car je n'en vois pas l'utilité. Rêver ne me paiera pas mes impôts, ne nourriras pas ma famille et ne me rapporteras rien. Et pourtant, aujourd'hui, je commence à en ressentir le besoin. C'est alors qu'elle se met à chanter, d'une voix clair et pure comme la blancheur de la glace :

« Quand tu souffre, que tu as des soucis et que tu es attristé
Viens faire un tour dans cette forêt enneigé
Cette flute t'ouvrira le passage… »

Mais, je connais cette chanson. Sans m'en rendre compte, je termine moi-même la chanson en chantant :

« De Lakilaka notre bienveillant village ! »

La petite Emily me regarde alors avec deux grands yeux étonnés puis me saute au cou :

« Tu t'en souviens » crie-t-elle en riant

Oui sans savoir comment, je me suis souvenus des paroles de cette chanson. Lorsque je l'ai chanté, c'était comme si j'étais revenus a l'enfance. Et maintenant, je suis prêt à essayer a faire apparaitre ce fameux village Lakilaka.
Nous revoilà dans cette clairière Emily et moi. Sous ses conseils je ferme les yeux et laisse mes doigts me guider. Et comme par enchantement, une mélodie se fait entendre. Je suis en train de jouer un air dont je ne soupçonnais même pas l'existence. Ou peut être pas, car tout cela me donne un air de « déjà vu ». Quoi qu'il en soit, cela marche ! En effet, une forte lumière apparait et scintille de mille feux, faisant ainsi apparaitre un village que l'on croirait tirer d'un conte de fée. Et comme dans tout village de conte, au fond de celui-ci, on peut voir se dresser un magnifique château.

« Tu as réussis ! »

Emily se jette de nouveau à mon coup. Mais cette fois ci, je ne la lâcherais pas. Je la soulève, elle est légère comme une plume, puis je la place sur mes épaules. Celle si se met à sourire puis a rire timidement :

« Tu me fait visiter ?
-Mais biens sur Mika, mais normalement, tu devrais te souvenir de tout ! »

Elle et moi nous baladons dans ce merveilleux village, peuplé de créature les plus étrange les une des autres. Ainsi nous passons devant le forgeron, un kangourou gigantesque et son petit bébé qui a son propre marteau lui aussi. Nous passons également devant Meuh-Meuh, une vache qui tient un Milk-Bar et qui généreusement nous offre un coup à boire. Emily et moi buvons nos choppes de lait cul sec avant de partir dans un éclat de rire. Oui, je m'amuse, comme un petit fou, j'avais oublié ces sensations et je me sens comme si je retrouvais mes dix ans.
Alors que nous, nous baladons, nous faisons la rencontre d'un drôle d'oiseau, qui semble porter un costume de Père-Noel et qui tiens dans sa main un sac peut être remplie de jouets. Celui-ci semble essoufflé et vient s'adresser d'un air inquiet a Emily :

« Princesse Kirlia, princesse Kirlia, il est revenus ! »

Emily semble paniquée. L'oiseau étrange reprend :

« Et il menace de capturé notre bon roi Gallame !
-Impossible ! »

Mais de qui parlent t-il tout les deux ? Alors que je pose la question a Emily, celle-ci me demande mon aide :

« Ecoute Mickael, dans notre villages vient, toute les années à la même époque, un Démon ! Il s'agit d'une mauvaise créature. Et tous les ans, elle capture une personne du village. S'il te plait tu dois m'aider !
-Mais je ne suis qu'un humain, je ne peux pas combattre les monstres !
-Il te suffit juste d'imaginer ! Laisse-toi aller ! Laisse-toi rêver ! Ce n'est pas bien compliqué ! Tu es le seul à pouvoir le faire ! Le seul à pouvoir nous débarrasser de ce monstre !
-Mais voyons Emily, regarde moi, je suis un adulte, je n'ai plus vingt ans…il m'est impossible de faire face a ce genre de monstre ! »

Tout a coup, le sol tremble. Derrière apparait un gigantesque monstre à la peau rouge. Il possède une grande mâchoire agrémenté de dents apparemment très bien aiguisé comme des couteaux. L'oiseau crie alors :

« Le voilà c'est Groudon !! »

Je ne peux rien faire. Emily part donc toute seule. Je l'ai encore déçue. Quelle honte. Elle ne pourra rien faire avec face à ce monstre. En un coup de patte, Groudon envoie Emily au sol, elle git sur la glace. Inquiet je vais la voir en courant :

« Emily, tu vas bien ?
-Oui…pas de bobo…mais reste à l' écart…désolé de t'avoir engrainé la dedans… »

Elle semble respirer avec difficulté. Tout ça à cause de moi ! Ce village dans lequel je me suis amusé va être détruit. Pourtant si j'étais plus fort, lui, il ne ferait pas le poids ! Si seulement je pouvais faire face ! Si seulement je pouvais faire des bonds de trois mètres et avoir une très grande force ! Et pourquoi pas ? Pour le village c'était pareil ! Il suffit que je rêve ! Oui c'est ça ! Il suffit que je rêve ! Je ferme alors les yeux et je commence lentement à m'imaginer avec des pouvoirs, et soudain, je commence à me rappeler de cet endroit, du village Lakilaka. J'y suis déjà venu, je le connais ! Aucun doute ! Et au fond de moi, je sais que je vais battre ce monstre ! Décidé à protéger mon amie Emily, je fais face. Et étrangement, tout ce que j'avais imaginé, tout ce dont j'ai rêvé d'avoir, je l'obtiens. Je fais des bonds de plusieurs mètres, et je possède assez de force pour soulever Groudon et l'envoyé loin, très loin ! Ainsi, lui et moi nous nous battons. Et pourtant, nous semblons tout deux s'amuser comme des fous. Oui, je m'amuse, mal grès mon âge, preuve que je peux encore m'éclater. Je suis heureux et je retrouve peu à peu mon cœur d'enfant. Emily m'encourage, au sol, et finalement, j'envoie de la neige sur le museau de Groudon et celui-ci se met à rire. Je ne sais pas pourquoi, mais moi aussi je rigole. Nous nous somme vraiment amusé. Il est bon de ressentir pareil sentiment.
De nouveau au sol, Emily se précipite vers moi pour me féliciter.
Quand tout a coup, tout se change en pierre. Tout. Absolument tout. Le village, la forêt, Groudon et surtout, Emily :

« Que se passe t-il ? Un nouvel ennemi ?
-Non…écoute moi Mickael, on s'est bien amusé ensemble, mais nous arrivons à la fin…
-La fin ? La fin de quoi ? Emily ne part pas, pour la première fois depuis de longues années j'ai enfin compris l'importance de rêver, de s'amuser et ce mal grès mon âge ! Ne part pas…
-Non, nous arrivons a la fin, tu n'as jamais écrit la suite Mickael, et là, nous arrivons a la fin… »

Ca y est. La dernière pièce du puzzle qui me manquait est là. Oui, en réalité, si je suis déjà venus ici, c'est parce que je me trouve dans une histoire. Une histoire dont je suis l'auteur. Je me souviens de tout. Lorsque j'étais jeune, j'avais écrit une histoire. Ecrire me permettait de rêver. Mais arrivé dans la vie active, avec le travail et les difficultés, je n'ai plus écrit. J'ai trouvé cela inutile et j'ai perdus mon âme d'enfant. Je me souviens de tout !

Je me réveille. Le doux feu d'une cheminé caresse mon visage. Je suis dans un fauteuil. De retour chez moi, après cette fin prématuré. Je suis rentré. Une main me tire le bras et me le secoue. Emily ? Non, elle a disparus…Il s'agit de mon fils, Benjamin qui me regarde d'un air triste :

« Dit papa, il existe le père Noel hein ? C'est faux ce que tu m'as raconté hein ? »

Quel droit avais-je de l'empêcher de rêver ? Qui suis-je donc ? Je n'avais pas le droit de faire ça.

« Oui il existe ! Papa était très fatigué quand il a dit ça.
-Ouiiii j'en étais sur !!! »

Et ainsi je regarde mon fils qui court dans tout les sens. Il est heureux. Nous somme le vingt-quatre Décembre.

Cette nuit là, j'ai enfilé un déguisement de Père Noel et je suis allé donner son cadeau à mon fils qui me regardait les yeux ébahis.
Puis, plus tard dans la soirée, j'ai retrouvé dans mon grenier un livre. Un livre qui s'appelait « Le village LakiLaka »
Ce lui ci parlait d'une princesse, Kirlia, et d'un village peuplé de Pokémon dans lequel se rend un humain. Cette histoire, je l'avais écrite dans mon enfance avant de l'oublié et de ne jamais la terminé car je pensais être trop vieux pour rêver. Quelle bêtise !
Alors, je me suis mis à mon bureau et j'ai terminé cette histoire.
Nul ne peut dire qu'il est trop vieux pour retourner en enfance. Il n'est jamais trop tôt ni trop tard pour rêver. Cette aventure dans le village LakiLaka me l'a bien montré et j'ai réappris à rêver

Et à la fin du livre se trouvais là écrite la chanson du village LakiLaka et plus étonnant une photo de moi et Emily ! Oui, mon amie m'avait fait un bien beau cadeau de Noël.
Qui sait, en me laissant porter par le rêve, j'y retournerais peut être, dans ce village ?
Quoi qu'il en soit, ce fut le plus beau Noël qu'il m'eu été donné de passer.