Cause & Conséquences [OS] de Clafoutis

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Evaluation de Cyrlight

Expression

L'expression est bonne, dans l'ensemble, même si tu fais des fautes d'inattention très grossières. Comme je t'en avais déjà fait la remarque pour une autre de tes fics, j'accroche moins bien à l'alternance de personnages en narration à la première personne, mais puisqu'il n'y en a que deux, cette fois-ci, il est quand même plus facile de passer de l'un à l'autre.

Histoire

C'est une histoire qui nous démontre bien qu'il suffit de peu pour briser la vie de quelqu'un, mais à un moment, tu emploies l'expression "facilité scénaristique" et c'est un sentiment qui ne m'a pas quittée au fur et à mesure que je me rapprochais de la fin.
Je comprends qu'il faille un coupable à tout prix, comme tu le dis toi-même, mais je suis surprise que personne n'ait accepté de laisser à Constant le bénéfice du doute, que ce soit sa femme, sa fille ou n'importe qui. Il a tout de même dû avoir accès à un avocat, pendant sa détention, non ? Personne n'a eu l'idée d'appuyer sur l'acharnement dont tout le monde faisait montre ? Même les victimes, censées n'avoir aucun souvenir, ont admis qu'il s'agissait de leur agresseur. Et pourquoi, ledit agresseur n'ayant jamais commis la moindre erreur, aurait-il cette fois-ci permis à une gamine de l'identifier ? C'étaient des arguments à pointer du doigt, ne serait-ce que pour semer le bénéfice du doute.
Quand j'ai vu la fille de Constant arriver au cabinet de Cosette, j'ai songé que, peut-être, elle avait cru en l'innocence de son père et qu'elle avait décidé de se lancer dans une carrière d'avocate pour éviter qu'une telle erreur judiciaire se reproduise, mais tu es restée dans l'idée du "tout le monde était contre lui", ce qui m'a un peu déçue.

Personnages

Dans la continuité de ce que j'ai dit plus haut, je trouve que tu as également fait dans la facilité avec Cosette. Quand elle finit en larmes, après avoir pris conscience de ce qu'elle avait fait, je m'attendais à ce que tu nous parles du fardeau qu'elle devait à présent à porter, celui d'avoir la mort d'un innocent sur la conscience.
Au début, Cosette se réconforte en songeant que, peut-être, Constant était bien coupable, mais en suivant le reste de l'affaire, elle sait très bien que ce n'est pas le cas. Non seulement elle a provoqué inutilement la mort de Constant, mais elle a permis à un criminel de poursuivre ses méfaits. Pas de quoi en être fière, or c'est encore pour des mauvaises raisons qu'elle a choisi de devenir avocate (mentir à sa guise au lieu de rechercher la vérité). C'est à croire que ça ne lui a pas servi de leçon, d'autant qu'elle a même réussi à sortir totalement Constant de son esprit. Il aurait été intéressant, je pense, que tu développes la façon dont elle s'y est prise pour accepter ses actes (puisqu'elle pleure, c'est quand même que les conséquences la touchent un peu), mais tu as préféré passer ça sous silence en insérant une ellipse de vingt ans.

Avis

Tu as plutôt un bon style, et l'histoire n'est pas mauvaise non plus, mais j'aurais préféré que tu ailles plus loin. Tu avais les moyens de nous offrir un One-Shot beaucoup plus complet et profond, c'est pourquoi, en le lisant, je suis restée sur ma faim.
Ce n'est pas mauvais pour autant et tu as assurément un bon niveau, mais je m'attendais tout de même à plus de cette histoire.

1 chapitre lu, évalué en 12/2016

Note : 14 / 20