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Salamèche, le destin du starter de Silver_lugia



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Informations

» Auteur : Silver_lugia - Voir le profil
» Créé le 10/07/2008 à 11:43
» Dernière mise à jour le 14/03/2009 à 13:41

» Mots-clés :   Aventure   Humour   Kanto   Présence de personnages du jeu vidéo

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14 - Léa
Quelques jours avaient passé depuis l' "incident". Aussi étonnant que cela puisse paraître, je ne voulais pas du tout à Alexia. Au contraire, j'étais même très joyeux ! Pourtant, ma dresseuse ne m'avait pas choisi pour la prestation du concours. Mais moi, je me contentais de sourire. Alexia avait décidé qu'elle n'affronterait Ondine, la championne locale, qu'après le concours, qui aurait lieu dans trois jours. Elle devrait ensuite nous préparer à affronter la championne. Encore une fois, je ne pouvais pas y participer, car Ondine utilisait des pokémons de type eau. Et encore une fois, cela ne faisait ni chaud ni froid, et je continuais d'être de bonne humeur. Nous devions donc passer beaucoup de temps à Azuria, au moins ce que les humains appelaient une semaine. Aujourd'hui, Alexia, devant faire des courses, nous avait laissé nous balader dans la ville. Phyllali, Lovdisc et moi avions décidé de jouer à cache-cache, près du centre pokémon. C'était à présent à Lovdisc de compter. Je m'étais caché dans un vieux carton, dans une petite ruelle. Ma cachette était introuvable. Du moins, c'était ce que je pensais.
- Salamèche, trouvé ! s'exclama en effet Lovdisc, à côté de mon carton.
Je m'en extirpai.
- Comment tu m'as trouvé ?
- C'est facile ! me répondit la poissonne en désignant un trou dans le carton.
Les bords étaient noircis : de toute évidence, le carton, avait été brûlé. En y regardant de plus près, je vis que c'était l'emplacement exact de ma queue.
- Maintenant, tu dois m'aider à trouver Phyllali ! continua le coeur jaune.
Et nous nous lançâmes à la recherche de notre ami. Nous finîmes par le trouver, caché dans un buisson.
- Allez, vieux, c'est à toi de compter maintenant ! me dit-il.
Et il s'éloigna avec Lovdisc. Je comptais en silence jusqu'à trente. Ceci fait, je me lançai à leur recherche. Des voix me parvinrent d'une petite ruelle. Je m'en approchai.
- Oui, depuis qu'il a ce grelot, il n'est plus le même ! fit la voix de Phyllali.
- Il faut le lui enlever ! s'exclama la vois de Lovdisc.
Je ne comprenais pas : pourquoi se cachaient-ils tous les deux au même endroit, c'était trop facile !
- Trouvés ! leur criai-je.
- Salamèche ! sursauta Phyllali. Tu... tu nous as entendu ?
- Oui. Mais ne vous inquiétez pas, je veux bien vous le prêter !
À peine eus-je terminé ma phrase qu'ils se jetèrent tous deux sur moi, toutes griffes et nageoires métalliques dehors.
- Mais puisque je vous dis que...
Ils m'arrachèrent le grelot et le jetèrent dans la poubelle la plus proche.
- C'est ça, jetez mes cadeaux, je ne dirai rien ! m'indignai-je.
- Il est redevenu normal ! s'écria Phyllali.
- SI VOUS VOULIEZ CE GRELOT, VOUS N'AVIEZ QU'À ME LE DEMANDER !
Sur ces mots, je tournai les talons ( NDLR : J'ai vérifié, salamèche a bien des talons ! ). Je marchais, sans trop savoir où. Ça faisait plusieurs jours que je ne m'étais pas mis en colère. C'était peut-être à cause du grelot. Soudain, je compris ce qu'avaient fait mes amis : ils avaient voulu m'arracher le grelot pour que je redevienne moi-même ! Et moi, comme un idiot, je m'étais fâché et j'étais parti. Je fis machine arrière et retournai sur mes pas. Mais je ne trouvai plus la ruelle. Paniqué, je regardai autour de moi. Je ne reconnaissais rien : j'étais perdu.
- Lovdisc ! criai-je. Phyllali ! Où êtes-vous ?
Pas de réponse.
- Écoutez, je suis désolé pour tout à l'heure ! Je n'avais compris ! Mais maintenant si ! S'il vous plait, revenez, je me suis perd...
- Mais à qui tu parles ? fit une voix féminine derrière moi.
Surpris, je me retournai. Je vis alors une salamèche, un peu plus petite que moi.
- Heu... Bonjour ! lançai-je. Dis, tu ne saurais pas où est le centre pokémon ? Je me suis perdu et...
- Je m'appelle Léa. fit simplement la lézarde.
- Heu... D'accord mais...
- Et toi ? continua-t-elle, sans se soucier de ce que je disais.
- Heu... Hé ben... salamèche, tout simplement !
- Oh, tu es sauvage ? s'étonna Léa.
- Non, mais ma dresseuse ne m'a pas donné de nom. Dis, tu ne saurais pas où...
- C'est dommage. Et si je t'en trouvai un, moi, de nom ?
- Hein ? Non merci, sans façons. Donc, repris-je. Je te demandais...
- Balthazar... Mmm, non, ça ne te va pas. Archibald ! Non, non, c'est horrible. Léopold... Oui... Oui, ça sonne bien ! OK, tu t'appelleras Léopold !
- Quoi ? Mais non, je t'ai dit que je ne voulais pas...
- Tu... tu ne veux pas ? balbutia la petite salamèche, au bord des larmes.
- Non, ce n'est pas ça mais...
- Tu ne m'aimes pas, hein ? Moi qui croyais qu'on était amis... continua l'émotive.
Et elle fondit en larmes. Je ne savais plus quoi faire.
- Mais si, mais si, tentai-je. On est amis mais...
- Tant mieux ! s'exclama la lézarde rousse, toute larme cessante. Dans ce cas, je vais t'appeler Léopold !
Voyant ma mine étonnée par sa capacité à se remettre si vite de ses émotions, elle continua :
- Parce que tu es mon ami ! N'est ce pas ? Tu sais, ajouta-t-elle, malicieuse. Je connais très bien la ville...
Si je voulais rentrer au centre, j'allais devoir me plier aux caprices de cette femelle bizarre.
- Bon. Va pour Léopold.
- Youpi ! Tu vas voir, on va bien s'amuser toi et moi !
- Mais... moi, tu sais, je voudrais surtout...
- Tu... Tu ne veux pas rester avec moi ?
Léa était à nouveau au bord des larmes.
- Tu n'es qu'un... Qu'un égoïste ! Pour une fois que j'ai un ami... Il ne veut même pas rester avec moi !
Sur ces mots, elle éclata en sanglot.
- D'accord, d'accord, cédais-je. Je vais rester un peu mais...
- Génial ! Je sais pas toi, mais j'ai super faim ! Allez, on va manger !
- Justement, insistai-je. C'est pour ça que je voulais aller au...
- Tututut ! me coupa-t-elle. Au centre pokémon, on mange TRÈS mal. Laisse-moi te montrer un meilleur endroit !
Un meilleur endroit pour manger ? Je suivis cette femelle étrange à travers les rues d'Azuria.

Elle s'arrêta enfin devant une porte métallique, dans une petite ruelle insalubre. Les murs, à côté, laissaient voir de nombreuses inscriptions colorées. J'étais impatient de savoir lire pour pouvoir déchiffrer ces messages sûrement très intéressants.
- C'est là ! annonça-t-elle.
Je ne voyais aucun endroit pour manger.
- Tu veux dire... Derrière cette porte ?
- Mais bien sûr Léopold !
- Et... comment est-ce qu'on entre ?
- Tu es un pokémon de type feu, oui ou non ?
- Heu, si mais...
- Alors vas-y !
- C'est pas interdit ?
- Alors tu... Tu ne me fais confiance ?
Et Léa s'effondra encore une fois.
- Mais non, mais non... Enfin, je veux dire, si ! C'est juste que...
Je ne savais comment terminer ma phrase.
- Juste que quoi ?
- Que...
Je devais trouver quelque chose, et vite.
- Que je suis un peu étonné, c'est tout ! C'est vrai, tu... tu... tu es une salamèche, toi aussi, alors ça m'étonne !
- Oui, évidemment mais... je ne connais pas d'attaques moi !
Je restai interdit par ce que je venais d'entendre : cette femelle ne connaissait pas d'attaques.
- C'est vrai ? demandai-je enfin après un long moment.
Léa hocha gravement la tête.
- Regarde, tout ce que j'arrive à faire, c'est ça :
Elle cracha un petit jet d'étincelles.
- Enfin, je connais UNE attaque, expliqua-t-elle. C'est l'attaque Draco-rage. C'est une attaque redoutable mais... ça ne fait pas fondre les portes blindées.
- C'est bon, acceptai-je. Je vais la faire fondre, ta porte.
Je me reculai un peu et envoyai une attaque Flammèche.
- Whaou ! s'extasia la femelle. C'est un... C'est un Lance-flamme ?
- Heu, non, rétorquai-je, un peu flatté. C'est juste une Flammèche.
- Oh... on aurait dit un Lance-flamme !
- Eh bien, heu... merci ! Tu crois que le trou est assez grand ? demandai-je pour changer de sujet.
Léa s'approcha du trou et passa dedans.
- Oui ! me cria-t-elle de l'autre côté.
J'entrai à mon tour. La pièce était assez petite. Ses murs étaient blancs, mais la peinture s'écaillait par endroits. À part quelques cartons, elle ne comportait rien.
- Tu es sûre que c'est là ?
- Mais oui, mais oui, suis-moi !
Je suivis la petite salamèche dans une autre pièce, beaucoup plus grande. Une dizaine d'humains s'affairaient sur des casseroles qui dégageaient des odeurs alléchantes.
- Alors, ça a l'air meilleur qu'au centre pokémon, hein ? fit Léa en me décochant un coup de coude.
Je restais muet.
- Tout... tout ça, c'est pour nous ?
- Bien sûr, Léopold ! Suis-moi, mais sois discret ! Je me faufilai dans l'ombre derrière la jeune femelle.
- Pourquoi est-ce qu'ils ne doivent pas nous voir ? chuchotai-je.
- Tais-toi et avance !
Nous arrivâmes à l'autre bout de la pièce. Des nombreux bruits de voix parvenaient de derrière un rideau. Nous cachâmes derrière des cartons.
- Alors voilà, expliqua Léa. Dès que tu vois un truc qui te plaît, tu l'attrapes et tu files, vu ?
Un humain passa derrière le rideau avec un chariot.
- Ils vont où tous ces plats ? demandai-je.
- On s'en fiche ! Suffit d'attendre un truc qui nous plaît et de sauter sur l'occasion !
- Mais ça prive pas quelqu'un d'autre ?
- Qu'est ce que ça peut nous faire ? T'as faim, oui ou non ?
- Oui ! rétorquai-je. Et je vais manger au centre pokémon.
Sur ces mots, je m'en allai.
- Léopold ! Arrète ! Tu vas tout faire rater !
- Je ne m'appelle pas Léopold !
En disant cela, j'avais arrêté de chuchoter. Je n'étais pas non plus caché. Une dizaine de paires d'yeux se tournèrent vers moi.
- Sala sala ! ( Sauve qui peut ! )
- Un salamèche dans les cuisines ! Rattrapons-le !
Je courus aussi vite que possible. Je vis bientôt devant moi la porte en acier et le trou que j'avais fait dedans. Cette Léa m'avait entraîné dans une sacrée histoire ! Je sautai dans le trou. J'étais hors de danger. Des voix me parvenaient.
- Il y en a un autre !
- Salamèche ! Salala ! ( Lâchez-moi ! Je suis innocente ! )
Je vis bientôt la porte s'ouvrir en grand et Léa voler jusque dans un buisson. Elle pleurait. Je m'approchai d'elle.
- Heu... ça va ?
- Non ! Tu as tout fait rater ! Tu t'es servi de moi pour retrouver le centre pokémon ! Eh bien je ne te dirai pas où il est !
- Ce n'est pas grave, répondis-je en avisant un toit rouge. Je l'ai retrouvé.
- Tu t'es servi de moi !
Dans ces yeux se reflétaient des flammes. Sa colère était si puissante que...
- Oh oh...
Je reculai. Trop tard. Le rayon violet me percuta de plein fouet. Je me relevai d'un bond et commençai à courir, à perdre haleine.
- Tu vas payer ! criais Léa.
Sa voix prouvait que je n'avais pas réussi à la distancer, au contraire. Je fis volte-face. Surprise, elle me rentra dedans. Je me relevai aussitôt, contrairement à elle, qui restait à terre. Je pouvais enfin la regarder de haut.
- Je n'approuve pas tes méthodes, lui dis-je, les bras croisés.
Dans un élan de rage, elle se releva et me percuta violemment. C'était à mon tour d'être à terre.
- TU T'ES SERVI DE MOI ! SOUS PRÉTEXTE QUE JE NE POUVAIS PAS UTILISER D'ATTAQUES !
Elle sanglotait à présent.
- À chacun sa force, Léa. Je n'ai pas le don d'embobiner les gens comme toi...
J'évitai une Draco-rage.
- Et tu n'as pas celui d'attaquer, poursuivis-je.
Mais un autre rayon violet me percuta. Je n'avais vraiment pas vu venir celui-là.
Un petit attaque Griffe sur le nez, plus tard, je m'en allai.
- Au revoir, Léopoldine.

- Salamèèèèèèèèèèèèche ? me demanda Lovdisc au centre pokémon. Tu sais, tu seras moins beau si tu manges trop. Tu devrais laisser ta part à une pauvre petite affamée comme moi !
- Vous, les femelles, soupirais-je. Vous êtes vraiment toutes pareilles...