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Le son du bonheur de Bakufunlove



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Informations

» Auteur : Bakufunlove - Voir le profil
» Créé le 07/07/2008 à 16:19
» Dernière mise à jour le 10/08/2008 à 16:19

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5) Une douleur qui restera gravée.
Un bruit sourd et répétitif se fit entendre. Keippaku leva ses yeux bleus océan, et il vit un hélicoptère de police. L'appareil se posa doucement dans un champ avoisinant, et les pilotes ainsi que les policiers à bord se ruèrent vers leur confrère. Ils expliquèrent d'un ton sérieux, peut-être agressif, qu'ils étaient sous le coup d'une autre affaire importante, et que la voie des airs avait été la plus rapide. Ils se virent expliquer la situation, puis chacun fit sortir divers pokémons. Bien sur, le plus courant restait le chien de feu Caninos, mais il y a avait aussi un Arcanin et quelques Grahyena. Le plus imposant de tous était quand même le Feunard brillant de Keippaku, et c'est à lui qu'on demanda de se débarrasser de la porte de métal qui bloquait l'entrée.

« - Feunard ... juste pour aujourd'hui. Je voudrais que tu envoie de quoi faire fondre cette porte, d'accord ? Demanda le jeune homme, avec une note d'inquiétude dans sa voix. »

L'impressionnant renard le regarda, ouvrit sa puissante gueule et laissa échapper un torrent de flammes. Celui-ci se dirigea vers la maison, porté par le vent, et la porte ne fit plus qu'un souvenir. Après, toute l'équipe de policiers fit son travail. Le « commanditaire » d'Elise fut menotté de force, et emmené par hélicoptère vers un commissariat. La vingtaine d'hommes qu'il restait eu aussi les mains liées, et serai prochainement en route vers un interrogatoire. Quand Elise sortit du bâtiment, elle était en lambeaux. Son for intérieur, autant que ses vêtements. Alors, la jeune femme, traumatisée au fond de son âme, se laissa glisser sur le sol râpeux, et pleura. Ses larmes ruisselaient sur sa peau fragilisée, sur son corps décharné. Keippaku s'approcha d'elle, attendit qu'elle se vide de ses émotions néfastes, puis l'aida à se relever.

« - Madame, je suis désolé ...
- Je ne vois pas pourquoi. Je te serai reconnaissante toute ma vie. Cela ne vaut certes pas grand-chose ... Mais, pour que je ne t'oublie pas ... donne moi juste ton nom.
- Je m'appelle Keippaku ... merci.»

Les deux hommes remarquèrent alors l'état physique de la jeune femme. La peau sur les os, les veines apparentes, le teint creusé ...

« - Il faut que nous vous .... Madame ! »

Keippaku n'eut pas le temps de finir sa phrase. A cause du stress, de la peur, a cause de multiples raison, le corps d'Elise n'en pu plus, et elle s'effondra dans les bras de son sauveur.

- - -
Les rayons de soleil matinaux s'étalaient sur les paupières d'Elise. Ses yeux s'ouvrirent, et elle fut aveuglée par la lumière blanche qui baignait dans la pièce. Par réflexe, ses mains virent se placer pour protéger ses yeux.

« - Mais ... où suis-je ? »

Une chambre. Une chambre entièrement blanche. Deux lits côte à côte. Un bouton rouge d'appel d'urgence au dessus de sa tête. Une table de nuit recouverte de boites de médicaments, de pilules colorées et d'ordonnances vite faites.

« - Minute ... je suis dans un hôpital ! »

Elise cria. Elle se leva d'un bond, emportant dans son mouvement couette et oreiller. D'un coup de pied, la porte s'ouvrit. Alors, la jeune femme geignit de douleur devant la porte. Fulgurante, la douleur de son fémur s'était manifestée dans toutes les fibres de son corps. Keippaku, assis sur une chaise proche, se leva et courut vers Elise.

« - C'est formidable, vous êtes réveillée !
- Pourquoi ... qui m'a foutue dans ce fichu hôpital !
- Mais, voyons, vous ... enfin, vous êtes maigre ... vous êtes fatiguée ... vous avez besoin de repos ! »

Elise ne se contrôlait plus. Elle gifla furieusement Keippaku, qui tomba sur le sol. Un homme en blouse blanche s'approcha, alerté par le bruit. La femme essaya de le gifler lui aussi, mais il la maitrisa et lui assena un calmant d'une piqure brève. Le produit injecté traversa ses veines, se mêla à son sang rougeâtre, et fit effet. Elise n'opposait plus aucune résistance, et elle se fit rapidement reconduire à son lit.

- - -
Après quelques heures d'effet du produit, Elise revint à la normale. On vint alors la chercher pour effectuer toute une série d'examens, de contrôles, de radios. Ils se succédèrent les uns après les autres, puis la jeune femme entendit enfin leurs résultats, son état préoccupant de santé.

« - Madame. Vous faites actuellement quarante-quatre kilos pour un mètre soixante-dix. Vous êtes bien en dessous du poids normal. Apparemment, d'après ce que vous nous avez dit, vous faites vomir, vous ne mangez plus et vous perdez donc l'appétit. Vous êtes atteinte d'anorexie. Vos os sont extrêmement fragiles du fait du non-apport suffisant en Calcium. Vous vous êtes donc fêlé le fémur droit, et vous avez aussi une entorse plus que sévère au poignet. Ah, et vous allez aussi être suivie par un psychiatre. Je suppose que vous en avez marre d'être dans cet état ? »

Elise détestait l'hôpital. Elle ne voulait pas qu'on s'occupe d'elle. Pourtant, le mal qui rongeait son corps et son esprit la faisait trop souffrir. La mort allait s'emparer d'elle facilement si la jeune femme restait comme ça. Prenant conscience de ces vérités, Elise acquiesça.

« - La guérison sera longue et difficile, mais vous y arriverez. Nous y arriverons. »