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Ben [Tome 1] - Survie de Ysombre



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Informations

» Auteur : Ysombre - Voir le profil
» Créé le 17/06/2008 à 21:16
» Dernière mise à jour le 03/07/2008 à 00:18

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Une rencontre de trois types
Le jeune homme tomba par terre, perdant ses lunettes.

" Tu peux pas faire attention où tu vas binoclard ! s'exclama Benjamin.
- Oh je suis désolé, s'excusa le jeune homme en se relevant. Il replaça correctement ses lunettes. Je ne vous ai pas vu.
- C'est vous qui portez des lunettes pourtant. Pourquoi courez-vous ?
- Je les fuis …
- Qui ça ?
- Mais eux …
- Pardon ? "

Il remonta ses lunettes sur son nez avec son index en s'approchant de Benjamin pour lui chuchoter.

" La Légion …
- La Lég …
- Chut … Oui, je dois cacher ça au plus vite … "

Il sortit de la doublure de sa veste une petite balle qu'il tenait dans la main. La moitié supérieure était rouge, l'autre blanche.

" Mais c'est …
- Chut ! Pas si fort ! … Aidez-moi …
- En faisant quoi ?
- Prenez-le.
- Vous plaisantez ?!
- À ce stade non … Si vous connaissez la Légion, vous savez déjà ce qu'ils vont faire de moi.
- Oui, avec un peu de chances vous serez exilé.
- Je l'espère aussi, sauf si je pars avant … Mais je ne peux pas partir avec ça, alors que toi, tu es encore un enfant … Alors je t'en prie, prends-le, pour son bien. "

Benjamin regarda attentivement la petite balle, hésitant. Il savait bien ce qu'il représentait, mais c'était aussi très tentant, car ce cadeau merveilleux était d'une rareté inestimable.

" Je n'ai plus beaucoup de temps …
- Je le prends !
- Merci, merci beaucoup … Il t'en sera reconnaissant. Fais attention à lui, cache-le, protège-le, et pense à le sortir à l'abri des regards indiscrets. Maintenant, adieu …
- Eh ! Je ne sais même pas comment vous vous appelez ! … "

Trop tard, il avait disparu.

La rue était vide maintenant, et des bruits de pas rapides signifiaient que des gens couraient vers lui. Se sentant de trop, il partit se réfugier dans une ruelle sombre, une impasse, qui lui était étrangement familière … Un sentiment de peur l'envahit en entier, des gouttes de sueurs perlèrent sur son front.


Il s'approcha prudemment, redoutant ce qu'il allait y trouver. Derrière une grande benne, un homme était étendu, à demi mort. Benjamin courut vers lui pour lui venir en aide. Il avait des blessures et des bleus partout, son nez était cassé, et il devait avoir des côtes cassées, mais il vivait encore, contrairement à ce qu'il avait cru voir. Se doutant qu'il n'était pas bon pour lui de rester dans les parages, Benjamin prit l'homme sur son épaule, et parvint avec difficultés à l'amener chez lui. Une fois rentré, il l'allongea sur le canapé du salon. Sa mère, qui ne pensait pas le voir revenir si tôt, arriva dans le salon, et ouvrit des yeux ronds. Le même sentiment de peur qu'avait ressenti Benjamin un peu plus tôt voila son visage, et elle pâlit.

" Qui est-ce Benjamin ?
- Je ne sais pas …
- Alors pourquoi l'as-tu amené ici ?
- Parce que j'ai senti que je devais le faire, tu as vu son état ?
- Tu n'aurais pas dû le ramener …
- Tu le connais ? "

Elle ne dit rien, mais la réponse était évidente. Il s'approcha d'elle et la regarda droit dans les yeux. Elle se pinça les lèvres puis répondit :

" Oui … je le connais.
- Alors qui est-ce ?
- Je ne peux pas te le dire ! Et n'insiste pas ! "

Elle s'assit sur un fauteuil proche et fondit en larmes.

" Maman … Pourquoi pleures-tu ? "

Il s'agenouilla en face d'elle et lui prit la main. Elle prit un mouchoir dans sa poche et essuya ses larmes.

" Il fallait tôt ou tard qu'on ait cette discussion, annonça-t-elle en reniflant légèrement. Elle se redressa et continua. Quand tu es venu au monde, j'étais la plus heureuse des femmes, j'avais un mari formidable, et nous vivions dans une superbe maison. Mais ton père a commencé à disparaître par moment, sans me dire où il allait. Je savais qu'il faisait des choses que n'aurait pas apprécié la Légion, même si à l'époque elle n'était pas aussi puissante qu'aujourd'hui.

Peu après la naissance de ton frère, il est partit, sans jamais revenir. C'est par la suite que j'ai appris qu'il recherchait des pokémon avec des partisans de plus en plus nombreux. Sachant que j'étais encore mariée à lui, la Légion est venue me voir à l'Agence – là où je travaille – et ils m'ont posé des questions. C'est aussi à cette période que j'ai commencé à revoir ton père. On a reprit contact. Tout allait bien. Je pensais lui en vouloir mais ce n'était pas le cas.

Mais un soir, comme beaucoup d'autres, ils sont revenus me voir. Et ils ont été très persuasifs. "

Elle releva les manches de son pull-over et Benjamin découvrit des marques rouges sur ses bras. Découvrant avec stupeur ce qui lui était arrivé, il se leva d'un bond, fumant de colère.

" Oh les cons !
- J'ai souffert, tu comprends ? J'ai été obligée de parler. Ils m'ont payé gracieusement en échange. Et ils ont trouvé ton père. Cela faisait longtemps qu'ils étaient en conflit … Écoute, je ne suis pas une adepte du mélodrame mais … "

C'est à ce moment là que quelqu'un frappa trois coups à la porte.

" Noooon … chuchota Benjamin, ils sont venus me chercher.
- Je crois que c'est lui qu'il cherche, répliqua sa mère en désignant l'homme allongé sur le canapé.
- Ouvrez ! Tout de suite !!
- Vite ! Va le cacher ! "

Discrètement, Benjamin emmena l'homme et le cacha dans la baignoire de la salle de bain. Il tira le rideau et revint dans le salon juste à l'instant où sa mère ouvrait la porte d'entrée.

" Bonsoir Madame. Je suis Victor Inkerman. "