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Les Chroniques des Univers: [Tome 1] La légende des deux Orbes de imhotep43



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Informations

» Auteur : imhotep43 - Voir le profil
» Créé le 27/05/2008 à 20:11
» Dernière mise à jour le 14/02/2009 à 17:35

» Mots-clés :   Science fiction   Sinnoh   Suspense

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Chapitre 29: L´autre bataille [Cross Over]
A peine avais-je compris qui était notre invitée que celle-ci se referma sur elle même.

"Que se passe t-il Flora, tu ne te sens pas bien ? demandais-je inquiet
-A vrai dire, fit notre invitée, ce nom n´évoque rien en moi et je ne sais pas ce qu´a fait cette Flora de sa vie. J´ai,.... j´ai perdu la mémoire il y´a de ça deux mois et demi, dans une explosion à Atalanopolis à ce qu'on ma rapporté."

J´avais bêtement attribué la souffrance de Flora à la guerre mais je m´apercevais qu´elle avait une dimension encore plus tragique que ça.

Elle continua:
"Début Septembre, je me suis réveillée entourée par des dresseurs. Ils m´ont présenté ceux avec qui je m´étais soi-disant battu, ils ont essayé de me parler de moi, de ma famille, de mes amis. Apparement, j´aurais été dans le bâtiment au moment de l´explosion mais avant ce réveil, je ne me rappelle plus de rien.
-Mais, dis moi, tu as bien dit deux mois et demi ? s´étonna Antoine.
-Oui pourquoi ?
-Et bien, continua t´il, il y´a deux mois, nous étions en Juin, pas en Septembre...."

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Bien que la remarque d´Antoine me parut un peu bizarre, je saisis ce qui s´était réellement passé.
"Oh, non, fis-je...
-Professeur, fit Aurore, qu´est ce qui se passe ?
-Trois mois... répétais-je. Ca correspond parfaitement. Juste avant que Lilian ne soit parti, Antoine m´a parlé du lieu où Lilian voulait se rendre. La dernière fois qu´il y est allé c´était il y´a trois mois. J´avais peur que ses souvenirs ne suffisent pas pour le transporter là bas alors celà m´a envahi l´esprit comme une peur. Au moment où Lilian a commencé à disparaître, j´ai prié pour que ces trois mois ne lui portent pas préjudice.
-Et où voulez vous en venir, professeur, demanda Pierrick ?
-Le prof vient d'envoyer Lilian trois mois dans le futur en interférant dans son téléport, fit Antoine, un brin désabusé. Chapeau, papy, vous avez fait presque aussi fort que lorsque j'ai failli mettre le feu à la forêt de Vestigion toute entière."

Imbécile que j'étais... Si ca se trouvait, l'île n'existait peut-être plus...

"Donc Lilian serait.... dans le futur ? demanda Aurore
-Pour être précis, il est à l´époque de laquelle provient Flora, c´est à dire...
-Novembre, conclut Flora, là d´où je viens, nous sommes en Novembre. Si tout ce que vous dites est vrai, alors nous avons à parler. Je crois même qu´il y´a pas mal de choses que vous avez à m´expliquer."

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Avec Flora nous nous assîmes dans notre campement improvisé. Nous lui racontâmes notre semaine de folie avec tous les détails, qui nous étions, ce que nous voulions arriver à faire au sommet du mont Couronné. Flora nous fit d´ailleurs à ce sujet une remarque que nous remonta le moral:
"Alors, vous avez réussi...
-Réussi à quoi, demanda Antoine ?
-Si je viens effectivement de trois mois dans le futur, alors vous avez réussi. Car tout va se jouer Dimanche.
-Ouf, il y´a déjà une réalité dans laquelle nous avons réussi, fit-je. Ca fait plaisir de savoir que je ne suis pas un nul dans mon rôle de grand Manitou du temps (ce sûr quoi Antoine plaisanta: Oui, ô grand dieu du coucou suisse, vous avez sauvé le monde, mais dois-je vous rappeler que Lilian est perdu dans le temps ?)"

Puis ce fut au tour de Flora de nous raconter le peu dont elle se rapellait. Je savais peu de choses sur le conflit Sentonien, mais tout ce qui précédait Septembre était le noir total pour Flora. L´armée de Sento avait attaqué son entreprise de dominer toutes les îles connues il y´a quinze ans (enfin, quatorze ans et neuf mois pour nous). La guerre dépassait de bien loin le stade d´une folie humaine. Les pokémons avaient été embarqués de force dans ces combats à mort et tuaient des humains autant qu´ils pouvaient. Le Tyran, le dictateur mégalomane de Sento réputé pour sa cruauté et pour son armée de Tyranocif voulait asservir Hoenn et toutes les autres îles qui n´étaient pas encore tombées. Déjà Kanto était sous sa domination quasi-totale. A Sinnoh, nous ne devions notre immunité qu´au courage de ceux qui se battaient encore à Hoenn et à Johto, contenant la guerre dans ces frontières.

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A la fin de son récit, Flora nous confia qu´elle se sentait mieux. En effet, en voulant raconter ce qui se passait à Hoenn, elle nous avait progresssivement confié tous ses tracas, chose qu´elle n´avait pas fait depuis qu´elle avait perdu la mémoire. Elle se reposa une heure environ (difficile de dire combien de temps s´était écoulé alors que le temps lui-même était gelé) puis elle nous accompagna dans notre quête alors que je remettais le temps en route. (Professeur, m´avait dit Pierrick, imaginez ce qui pourrait se passer si vous remettiez le temps au moment ou nous passons sous une chute de pierres. Il vaut mieux que le temps soit libre dès maintenant, c´est plus sûr pour nous.)

Nous progressâmes avec Flora durant deux bonnes heures, durant ce temps elle nous présenta un peu les forces en faction à Hoenn. Nous apprîmes qu´en plus des dresseurs de la ligue et des Champions d´arènes, un jeune homme du nom d´Ed avait rejoint la nouvelle Armée et s´était montré aussi doué qu´imprévisible. Ce jeune homme s´était présenté à elle comme son petit ami d´avant l´explosion, chose qu´elle avait bien eu du mal à croire en voyant son caractère de cochon, têtu au possible.

"Il y´a des fois où je me demandes moi-même ce que je fais avec Antoine, plaisanta Aurore, alors que moi, je n´ai pas perdu la mémoire.
-Euh, soit gentille puce, répondit l´intéressé, ne joue pas les jeunes filles gentilles supportant les hommes stupides et machos, tu n´es pas mal non plus dans le genre chieuse."

Flora se rendit compte de la relation entre Antoine et Aurore à ce moment précis.

"Dommage que tu sois casé, fit notre invitée, je te trouvais pas mal.
-Eh là, commença à s´inquiéter Aurore, il est à moi..."

Nous éclatâmes tous les cinq de rire. La Flora que nous avions recueillie par la force des choses n´était plus. L´absence de contact avec la guerre l´avait rendue bien plus paisible en quelques heures. Elle semblait redevenir la Flora que j´avais toujours connue, celle qui me passait le bonjour dès qu´elle voyait que son père discutait avec moi au visio du laboratoire.

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Nous arrivions près d´une falaise de pierres. Pierrick nous arrêta.

"Stop, c´est une roche argileuse, là haut, donc très fragile. Il suffit d´une petite secousse pour tout nous faire tomber sur la figure. Il va falloir progresser avec prudence. Professeur, gardez votre montre à portée de main."

Je compris que par cette allusion, il faisait référence à mon pouvoir de stopper le temps. Il est vrai qu´il me faudrait le mobiliser très vite en cas de besoin. La boule bleue scintillait au fond de mon esprit, prête à agir au besoin.

Nous passâmes un par un sur la corniche qui en plus d´être fragile était étroite. Si les pierres tombaient, nous serions bloqués comme dans un entonnoir. Ce fut d´abord Pierrick qui nous montra les zones où nous ne devions pas marcher. Il fut suivi par Aurore et Antoine. Flora passait devant moi et je fermais la marche. Pierrick passa avec une agilité remarquable, très vite suivi par Aurore qui bien que moins habituée au terrain se fit aussi svelte et agile que le maître Es roches. Antoine s´avança à son tour, il n´allait pas falloir tarder car la roche commençait à craquer. Après avoir vu passer des centaines de sbires, il était normal qu´elle soit fragilisée.

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Au moment où Antoine rejoignit l´autre côté, Flora s´engagea avec moi. Au dernier pas avant la sécurité, Antoine s´étala de tout son long sur une pierre qui traînait sur son chemin. Il était toujours aussi gaffeur. Sauf que là,.... la vibration parcourut la falaise et les pierres commencèrent à bouger dangeureusement.

"Flora, professeur, hurla Pierrick, la falaise s´effondre, faites vite !"

Vu comme il criait, je comprenais qu´il était trop tard pour faire attention. Il était temps de courir le plus vite possible. Les pierres devenaient de plus en plus instables à mesure que la terre qui les retenait s´en allait. La falaise allait nous tomber dessus, impossible d´aller assez vite...
Alors je fis ce que je savais faire le mieux, m´occuper du temps. Je n´arrivais pas à le stopper complètement, la faute sans doute à la peur mais je le ralentis suffisament pour que nous puissions faire encore plusieurs mêtres. Malheureusement pour nous, les premiers rochers commencaient à tomber. Et j´en voyais un gros rouler droit sur Flora. Plus le temps de bavasser, il était temps de donner ce j´avais de plus profond en moi. La montre m´apparut à l´esprit. Je la saisis mentalement et je bloquais le temps... Enfin, nous étions libres de nous sauver.

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Tout du moins, j´étais libre de me sauver, car dans ma précipitation, je n´avais pas inclus Flora dans mon équation. Comme les pierres, elle était figée, regardant désepérément dans un regard d´éternité la falaise entière tenter de terminer ce que l´explosion d´Atalanopolis avait commencé. Mais le jour où des pierres qui roulent seraient plus fortes que Sorbier n´était pas encore arrivé. Je saisis Flora dans mes bras et je courrais rejoindre Pierrick, Antoine et Aurore avec son corps inanimé et rigide sur mon dos. Je sentais que la protection temporelle que j´avais créé n´allait pas tarder à me lâcher sous l´effet du stress et de l'effort que me demandait mon corps fatigué. Mais l´adrénaline me donnait des ailes. Je n´étais plus qu´une paire de jambes courant le plus vite possible. Lorsque j´ai dépassé Pierrick et les autres, nous sachant en sécurité, j´ai relaché tout ce stress et j´ai laissé la falaise se réduire en morceaux. Flora reprit vie en même temps.

Il lui fallut une ou deux secondes pour comprendre qu´elle n´était plus sur le chemin des rochers. Elle se tourna alors vers ce qui restait du mur argileux et profita du spectacle comme nous quatre. Son regard devient vide et son teint pâle. Elle tourna de l´oeil. Avant de s´évanouir, elle ne prononça qu´un mot:

"Ed"

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Lorsqu´elle se réveilla, elle sembla changée. La douleur dans ses yeux semblait avoir été remplacée par une autre sensation plus calme.

"Allo, Houston, vous me recevez ? demandanit Antoine, mimant un astraunautre presque aussi perdu dans l'espace que Flora ne l'était dans ces pensées.
-Ca va, gros malin, je crois qu'elle est éveillée maintenant, souria Aurore."

Même encore allongée, elle semblait… différente, mieux dans son corps, elle semblait définitivement être redevenue la Flora d´avant. Je ne savais pas à ce moment précis combien ma pensée était vraie. Alors que tout doucement elle se réveillait, je me demandais si la chute des pierres aurait pu provoquer un choc dans son esprit. Notre expert en roches répondit bien vite à mes questions...

"Dis moi Pierrick, comment sont construits les batîments à Atalanopolis ?
-Ce sont des grosses pierres assemblées entre elles comme un puzzle et juste tenues en place par un peu de ciment et par leur propre poids.
-Donc, si une explosion avait eu lieu dans un des immeubles d´Atalanopolis, l´effondrement aurait été similaire à celui là ?
-Euh, je pense même pouvoir affirmer que nous aurions eu exactement le même schéma. Pourquoi ?
-Parce que je pense que Flora a vécu déjà au moins une fois un effondrement similaire. Et son esprit, ne serait-ce qu´une seconde s´est souvenu de l´explosion."

Alors que nous venions de trouver la cause à l´évanouissement de Flora, celle-ci nous rejoint avec un grand sourire.

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"Professeur Sorbier, j´ai entendu votre conversation et j´ai une bonne nouvelle à vous annoncer... Mon esprit ne s´est pas souvenu du passé qu´une seule seconde. Je pense pouvoir dire que cet effondrement m´a fait revivre les dernières secondes avant le trou noir...
-Ca veut dire que ?
-Oui, professeur, ca veut dire que j´ai retrouvé la mémoire !"