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Ame de Pokémon de Yamiyo



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Informations

» Auteur : Yamiyo - Voir le profil
» Créé le 24/05/2008 à 17:14
» Dernière mise à jour le 11/09/2008 à 18:12

» Mots-clés :   Aventure   Présence de poké-humains   Présence de transformations ou de change   Suspense

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La Lumière
« Laboratoire du Nord, 30 mars 1952.

Les prototypes ne démontrent toujours aucun pouvoir, qu'il soit physique ou spécial. Je préfèrerais dire que c'est tant mieux. Qui sait de quoi ils seraient capables avec de tels pouvoirs à leur portée ? Et qui sait qui serait capable d'en profiter pour quelque obscure raison ?

Après ces quelques mois, je trouve que leur comportement se rapproche beaucoup de celui d'un être humain normal. Dois-je en conclure qu'ils en sont ? »

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William avançait vers l'étrange lumière, comme hypnotisé par elle. Maintenant qu'il en était plus proche, il pouvait voir que sa source était une forêt. Elle vacillait sans arrêt, s'étendant dans le ciel. De la fumée noire à l'aspect effrayant s'en échappait. Cette lumière n'était pas entièrement blanche. Elle variait entre le rouge et le jaune, en passant par l'orange, et l'on pouvait la regarder en face sans avoir mal aux yeux, contrairement au soleil et à ces lampes éblouissantes que les Humains leurs mettaient devant le visage.

Il s'en rapprochait de plus en plus. Trop, même. Mais il voulait absolument toucher cette lumière. Au fur et à mesure qu'il s'en rapprochait, il ressentait de la chaleur. Mais il ne s'arrêtait toujours pas. Il finit par se trouver juste devant. Il tendit tout d'abord la main vers la lumière, et une vive douleur se fit sentir. Aussitôt, il retira son membre, et recula d'une bonne dizaine de mètres en arrière. Il avait parfaitement compris que cette lumière, si attractive était-elle, était un danger pour lui. Il observa sa main. La lumière l'avait rendue rouge et irritée par endroits, et il ressentait toujours une douleur cuisante. Il observa la lumière. Qu'est-ce que cela pouvait bien être ?

« Eliott ! »

Son ami se trouva au milieu de la lumière. Comment faisait-il ? Comment cela se pouvait-il qu'il ne ressente aucune douleur ? De plus, il semblait en pleine forme. A l'entente de son prénom, il se tourne vers William, sourit, puis alla le rejoindre. Ce dernier le regardait avec un étonnement qu'il ne cachait pas, le regard ébahi vers son compagnon.

« Qu'est-ce qu'il y a ? On dirait que tu as vu un fantôme.
- Comment as-tu fait pour entrer dans cette lumière ?
- Tu ne peux pas, toi ? questionna Eliott, visiblement étonné. »

William secoua négativement la tête. Le garçon roux s'assit à côté de lui, le regard perdu dans le lointain, un sourire béat au visage.

« C'était vraiment formidable. Je ne sais pas ce que c'est que cette lumière, mais être à l'intérieur m'a procuré un bien comme je n'en avais jamais connu. C'était comme... comme si je renaissais.
- Mais... Moi, la lumière m'a fait mal. J'ai voulu la toucher, et elle m'a fait mal. »

Il montra sa main à Eliott. Celui-ci sembla troublé, se demanda si son ami le faisait marcher. Mais il avait l'air sincère, et sa main n'avait pas pu rougir toute seule. Il dut sa rendre à l'obligeance, la lumière pouvait faire du mal. Mais pourquoi à William, et pas à lui ?

Des alarmes retentirent. Des Humains surgirent d'entre les maisons de la ville, des seaux pleins d'eau dans les mains, et ils arrosèrent sans relâche la lumière. Celle-ci finit par disparaître devant les yeux ébahis des deux garçons. Quel était donc cette lumière, qui faisait parfois le mal et parfois non, et qui s'éteignait au contact de l'eau ? Les Humains devenaient vraiment nombreux, et ils décidèrent de partir discrètement. Les Humains n'avaient jusque là pas fait attention à eux, mais il devenait risqué de rester à cet endroit.

Une fois à l'abri des regards dans une ruelle sombre, ils se laissèrent tomber contre un mur, toujours aussi ébahis. Il n'y avait plus qu'une seule question qui occupait leur esprit : quelle était cette lumière ?

Ils restèrent longtemps ainsi avant de pouvoir prononcer le moindre mot. De leurs quinze années d'existence, ils n'avaient jamais vu cela. Une lumière disparaissant au contact de l'eau. Comment un tel miracle pouvait-il être possible ?

Ils ne sortirent de leur ébahissement que lorsque les premiers rayons du soleil éclairèrent même les coins les plus sombres de la ville. La ruelle n'étant plus dans l'obscurité, on pouvait désormais les voir. Ils décidèrent d'aller dormir entre les ordures, protégés par les mauvaises odeurs éloignant les passants et camouflant la leur. Ainsi, pas le moindre Medhyena ne pourrait les sentir, et ils pourraient se reposer tranquilles...

Mais ils n'y parvinrent pas. Leur esprit était entièrement occupé par cette lumière. Si seulement ils savaient ce que c'était.

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Quelque part entre Huge City et l'extrémité Est du pays, 3 octobre 1958.

Cela faisait quelques jours que Harshness et son Grahyena suivaient la piste des fuyards, mais ils avançaient lentement, prenant tout le temps dont ils disposaient. Ils avaient trois mois, tout de même, pour retrouver ces cobayes échappés, et il ne voulait pas gâcher le plaisir que lui procurait une poursuite, surtout quand il avait le droit de tuer. Il savait exactement où se trouvaient les deux fuyards, dans une petite ville tout à l'Est du pays, et de ce fait, ne risquait pas de les tuer là où il se trouvait. Il en profitait. Partout où il passait, il se faisait une petite réputation de tueur. Et cette réputation le précédait... Il était un homme recherché, à présent, apparemment. Tant mieux. Cela ne faisait que pimenter un peu le jeu. Il n'aimait pas quand c'était trop simple.

Son Grahyena se mit à grogner de soif. Harshness lui adressa ce sourire si sadique, et il observa la foule à la recherche de la proie idéale. Il la trouva. Une petite fille blonde, seule. Il se dirigea vers elle, et la poussa soudain dans une ruelle sombre, à l'abri des regards. Il l'y coinça. La fillette le regardait avec des yeux chargés d'une grande peur, mais aussi, de la supplication. Rien n'y faisait, Harshness y était insensible. Il avait l'habitude. Son envie de tuer passait avant tout. Le Grahyena se lécha les babines.

Personne ne sut ce qui s'était passé dans la ruelle, hormis l'homme et le Grahyena. Lorsque qu'ils en sortirent, personne n'avait rien remarqué d'anormal. Personne n'avait rien vu, personne n'avait rien entendu. La fillette fut retrouvée quelques heures plus tard, bien vivante, mais très affaiblie, des traces de morsures sur tout le corps.

Mais elle ne se souvenait plus de ce qui s'était passé.