Le Spectre du Dragon de Lugia/Latias

Chapitre 2 : La météorite du Courage.

La nuit recouvrait le territoire Finokien depuis des heures, les Pokemon de la nuit sortaient pour se mettre en chasse, d'autres rentraient dans leur nid pour partir aux pays des rêves.
Mais tous n'avaient pas la conscience tranquille. Le vent glacé, de couleur mauve, soufflait sur les plaines arides. Le silence pesait. Une ombre rampait sur le sol, cachant les nuages de sa hauteur titanesque. Les Pokemon se tassaient dans les terriers pour ne pas la rencontrer.
L'ombre partit comme elle était apparue… recherchant encore et toujours quelque chose.


Le bus qui transportait Marina, roulait depuis plusieurs heures, celle-ci s'était assoupie, après tant de larmes versées. Quelques voyageurs l'avaient observé sans comprendre la cause de ses perles salées. Le nom des arrêts défilait dans l'autocar, et au bout d'un moment, le nom d'Automnelle se fit entendre. Fort heureusement, un vieil homme prévenu Marina, celle-ci le remercia vivement avant de descendre.

Elle était enfin arrivée à Automnelle, grande ville portuaire de la région de Fiore, célèbre surtout pour sa magnifique horloge qu'aucun séisme n'a su arrêtée. Les rues étaient remplies de marchands, de boutiques, où les nombreux touristes s'agglutinaient pour acheter, vendre ou troquer…
La jeune fille passa dans les rues les plus animées, essayant de retrouver un peu de gaieté au cœur, elle aperçue une jeune fille qui semblait chercher quelque chose, et s'approcha d'elle.

Marina : Que se passe t-il ?
Fille : Oh ! C'est terrible ! J'ai perdu ma nouvelle portée de Skitty !
Marina : Ah ?

Elle observa un panneau, qui indiquait que son bateau n'était pas encore arriver. En fait, il se trouvait même à plusieurs nœuds du port. Elle proposa donc son aide à la jeune fille et partit chercher les jeunes Skitty.
N'ayant pas de pokemon, ni aucune aide extérieure, elle devait faire confiance à ses sens…
Son attention se porta sur une poubelle qui s'agitait, elle s'en approcha et ôta le couvercle. Là, un petit chaton rose jouait avec une arrête de poisson. Marina fit une grimace, et prit le chat qui ne sentait vraiment pas bon.
Mais sa maîtresse semblait heureuse d'avoir retrouvé le jeune Skitty. Il en restait donc 2.
Après quelques minutes de marche dans le marché, la jeune fille arriva dans les rues plus calmes, où régnait quelques grands immeubles, mais surtout l'horloge de la ville… elle essaya plusieurs fois de demander son chemin, mais comme la ville était surtout habitée par des étrangers, personne ne le savait, bien évidement. Son regard se fixa sur la base Ranger de la ville.
Son cœur se resserra aussitôt ; elle n'avait guère envie d'y mettre les pieds, l'accident étant encore trop proche dans son esprit. Elle sentait les larmes venir à ses yeux, et secoua la tête. Pas de sentiments. La mission avant tout ! Elle se répétait cette phrase sans arrêt.
Marina regardait à présent l'horloge de la ville, très imposante de par sa taille et son architecture, et par le mignon Skitty qui pendait à l'une de ses aiguilles. Skitty ?
Elle se précipita à l'intérieur, avec l'autorisation du mécanicien, qui n'avait pas réussit à attraper la bête, et réussit à grimper sur le cadran.

Marina : Allez, viens ici, arrête de gigoter !!!

Le chaton n'arrêtait pas. Montant, descendant sur les deux aiguilles, on voyait clairement qu'il n'avait pas le vertige. Par contre, Marina… le ciel n'avait jamais été sa tasse de thé. Elle s'élança tout de même pour attraper le Skitty, mais ne pût se rattraper à l'aiguille et commença à tomber dans le vide… pour atterrir sur le dos d'un Dodrio.

Marina : Huh ?
Skitty : Skittyyy !!
Voix : Vous allez bien ?

La jeune fille se retourna vers un étrange inconnu, grand homme blond, portant une tenue violette, qui s'associait parfaitement à ses lunettes. A première vue, c'était un ranger d'Automnelle. Marina descendit du Dodrio, Skitty dans les bras, qui faisait bouger sa queue.

Voix : Je suis Lucas, ranger en chef de cette ville, j'ai cru comprendre qu'une jeune fille était en train de grimper sur l'horloge, alors je suis venu…

Il regarda les aiguilles à présent déréglées, mais le mécanicien n'en dit rien, après quelques réglages, l'heure serait remise à nouveau. Lucas invita l'apprentie ranger à le rejoindre à la base, mais sans l'y forcer réellement.

Elle décida d'y aller tout de même, après avoir ramené le Skitty à sa maîtresse.
Marina entra donc dans la base, où toutes les uniformes ressemblaient à celle de Lucas, une jeune femme l'accueillit dès son entrée. Elle était blonde, longs cheveux en bouclette… son nom ? Victoire d'après ce qu'elle disait.

Victoire : Notre chef va te recevoir dans son bureau… je t'en pris …

Elle l'emmena à un ascenseur, Marina le prit, et ce dernier l'amena au premier étage.
Là se trouvait quelques rangers, Lucas et son Dodrio. Les autres sortirent, laissant les deux nouvelles connaissances en tête à tête.

Lucas : Tu es Marina n'est ce pas ?
Marina : Oui, monsieur…
Lucas : Pas de monsieur entre nous, assis toi…

La jeune fille s'exécuta.

Lucas : Je tient à te dire d'une part, que je suis profondément désolé de ce qui s'est passé à Printiville…

Le chef ressentit bien vite le malaise qu'elle éprouvait face à cette situation, il décida donc d'enchaîner.

Lucas : D'autre part, j'ai appris que tu voulais te rendre à Finoka…
Marina : C'est exact.
Lucas : Je te conseil la prudence dans ce cas, les disparitions redoublent, les monstres apparaissent… Victoire peut t'accompagner pour plus de sécurité, c'est notre meilleur élément !
Marina : C'est très gentil à vous…

Elle commença à se lever, les yeux fermés, et se retourna pour partir.

Marina : Mais je veux m'y rendre seule… peut m'importe les risques.

Elle sortit par la même voie, le chef la regardait partir, ne prenant pas la peine de se lever. Victoire sortit de l'ascenseur et s'approcha de lui.

Victoire : Elle ne veut pas de mon aide ?
Lucas : Il faut croire…
Victoire : Elle n'a même pas de pokemon, comment espère t-elle arriver là-bas ?
Lucas : Il faut la laisser faire… quand les gens ont des objectifs, ils arrivent toujours à les atteindre…

Marina sortit donc du bâtiment ranger de la ville, et couru jusqu'au port, espérant qu'elle n'avait pas raté son bateau.
Par chance, les marins commençaient juste à enlever le ponton qui reliait berge et transport maritime. Avec l'accord du capitaine, elle monta à bord du Fly50, le plus gros bateau de ce port.
C'est assise à une table sur le pont principal, qu'elle regardait la ville d'Automnelle s'éloigner, puis Fiore… puis la mer à perte d'horizon…

Les heures passèrent, elle partit dans sa cabine, se coucha sur son lit, sans ôter les couvertures, elle n'avait pas dormit depuis deux jours, et savait qu'elle ne réussirait pas à s'endormir de nouveau… serrant un étrange pendentif en étoile jaune, orné d'un « R » au centre.
Elle voulait tellement changer le passé, si seulement elle n'était pas partit ce jour là…rien ne lui serait arrivé.
Une nouvelle fois, elle prenait tout sur ses épaules…
Un léger vent entrait dans la pièce, sombre, froid, ténébreux, il l'entourait de toute part, la jeune fille se releva, observant la brume mauve qui s'était installée dans la pièce. Puis son regarde se porta sur un placard banal à première vue, mais d'où on pouvait apercevoir deux immenses yeux jaunes qui la perçait à jour…
Quand tout d'un coup la sirène du bateau hurla, la sortant de sa torpeur, elle haletait sans cesse, observant la pièce qui était redevenu parfaitement normale… était-ce un rêve ? Elle ne le savait guère.



Le bateau venait d'accoster à Ecayo-City, grande ville portuaire de la région Finoka, sa destination, enfin elle l'avait atteinte. Elle descendit activement du bateau, repensant à son expérience dans la cabine, qui lui faisait encore des frissons dans le dos. Puis elle s'empressa de rejoindre la rue principale qui était bondée de monde. Perdue dans la foule, elle devina que cette région était plus attractive que Fiore. Elle continua, s'enfonçant dans les rues sombres de la ville, interrogeant au passage quelques habitants à propos de la montagne, tous restèrent muets. Etrange. Cette météorite avait le don de paralyser la parole des gens ? Ou était-ce parce qu'elle était une étrangère ?
Sa réponse, elle l'obtenue à l'office du tourisme.

Homme : La météorite est tombée à Elévania !
Marina : Elévania ?
Homme : C'est une vieille vallée où la technologie humaine n'a jamais mit les pieds… du moins avant quelques jours…
Marina : Pouvez vous m'en dire plus à propos de la météorite ?

Le visage de l'homme s'assombrit, il semblait lui aussi avoir perdu la parole, et s'empressa de fermer son guichet avant de lui adresser quelques derniers mots.

Homme : Un conseil, n'y allé pas !

Le guichet se referma sous les yeux de la jeune fille. Elle décida donc de sortir.

Une heure passa, elle se trouvait sous un abri de bus, attendant celui qui la conduirait à cette mystérieuse vallée. Marina avait brièvement discuté avec le vieil homme qui se tenait à ses côtés, il lui avait expliqué que la vallée était très difficile d'accès, l'endroit étant dangereusement escarpés à certains endroits. Mais la jeune fille ne se laissa pas impressionner pour autant, elle se rappela du jour où Lunick lui avait dicté les règles d'or du code des Rangers de Fiore. Elle sourit rien qu'à y penser. Et la phrase qui lui vint à l'esprit fût : « Un ranger doit faire face à toutes situations, même les plus ardues, pour protéger tous les êtres vivants de la planète. ».
Elle se devait d'y aller. Absolument. Le bus arriva, la sortant de sa transe.

Le voyage en bus n'avait pas duré très longtemps, au bout de deux heures, elle était enfin sur l'étrange plateau qui surplombait la vallée.
Malgré les brimades du chauffeur, elle descendit, après un dernier signe de main pour le remercier, elle s'en alla.
La forêt était brûlée par endroit, sûrement à cause de la traînée de feu du météore. Mais il n'y avait aucun Pokemon, et c'était ça le plus étrange. Marina continua son chemin en restant le plus près possible de la traînée, qui formait une sorte de tranchée d'un mètre environ. Enfin, elle la vit.
Le gros rocher était au centre d'une cuvette, sûrement creusé par l'impact de ce dernier. Il émettait une étrange lueur rouge, qui se reflétait dans les yeux de la jeune fille.
Elle commença donc à descendre, à l'aide de pistons et piolets, et attachée par une corde autour de la taille. Marina descendait prudemment, la paroi glissait et s'effritait à son contacte, mais elle pensait arriver jusqu'au bout…

Elle pensait oui. Que fût l'horreur dans ces yeux lorsque la corde se sectionna d'un trait, la projetant dans le vide… elle cria… la paroi s'écroula en même temps, ensevelissant la jeune fille…
La météorite avait rayonnée de plus belle, c'est ce que vouait les scientifiques depuis leur bureau, des lueurs rouges qui traversaient le ciel de toute part…

Et Marina ? La lueur rouge creusait littéralement la boue formée par l'éboulement, et découvrit ainsi, une jeune fille aux cheveux blancs… avec deux mystérieuses queues bleues ornées d'un joyau rouge…

Non loin de là, quelqu'un avait observé la scène, perché sur une branche… la personne descendit. Mais dans quel but?