Salamèche, le destin du starter de Silver_lugia

- Et voilà ! J'ai un Robocal ! s'écria Alexia en sortant du magasin.
Phyllali, Lovdisc et moi étions dans nos pokéballs.
- Mais, comment tu fais pour rester dans ta pokéball, si tu peux pas rester dehors ? demanda Phyllali.
- En fait, ma pokéball est remplie d'eau, répondit Lovdisc. Je suppose qu'elle détecte que j'en ai besoin.
- Hé ! m'écriai-je. En parlant de pokéball : Alexia ne t'a pas encore mis d'extension, à toi !
- Une quoi ?
- C'est une espèce de pokéball transparente, expliqua Phyllali. On la place sur la vraie pokéball et, comme par magie, l'intérieur s'est agrandi ! Ensuite, on colle des autocollants dessus, et ça meuble la pokéball. Grâce aux extensions, on peut même aller dans l'appartement des autres sans quitter sa pokéball !
- Je ne suis pas sûre d'avoir tout compris... soupira la poissonne.
- Ne t'inquiètes pas, la rassurai-je. Tu viens d'être capturée, tu ne connais pas la vie de pokémon dressé. On est passé par là, nous aussi. Tu t'y feras vite, tu verras.
- Lovdisc, sors de ta pokéball ! fit la voix d'Alexia.
Nous nous empressâmes d'allumer nos écrans plats pour voir ce qui se passait. Lovdisc était dans un petit bocal, pas très spacieux. Il était lui-même encastré dans... une espèce de gros Lovdisc, tout gris et brillant. En dessous, il y avait des petites roulettes, comme pour se déplacer.
- C'est un Robocal, expliqua Alexia. Ça va te permettre de te déplacer et d'attaquer en restant dans l'eau ! Génial, hein ? Allez, essaie-le !
- Lov lov ? ( Oui, mais comment ? )
- Il y a des capteurs dans ton bocal. Ils retiennent tes mouvements et les font refaire au robot. Tu n'as qu'a... essayer d'avancer, par exemple !
- Diiisc... ( Ça ne coûte rien d'essayer... )
La chose qui retenait Lovdisc et qu'Alexia appelait un robot avança. Puis elle tourna, fit demi tour, recula, cracha de l'eau, fonça dans une cible imaginaire...
- Dididisc ! ( Ça marche ! )
Alexia sortit un petit papier où étaient inscrites des choses en très petits caractères et lut.
- Bon, fit-elle au bout d'un moment. Dans le mode d'emploi, il est écrit que le Robocal peut s'emporter dans la pokéball. Il y est invisible et ne réapparaît qu'au moment où le pokémon - c'est-à-dire toi, Lovdisc - ressort. Tiens ! En parlant de pokéball ! Ça me rappelle que je n'ai pas mis d'extension sur la tienne ! On va réparer ça tout de suite...
Après avoir fouillé dedans quelques instants, Alexia sortit de son sac une extension pleine d'autocollants.
- Tiens, s'étonna Phyllali, dans sa pokéball. Elle en avait préparé d'avance ?
Notre dresseuse fixa l'extension à la pokéball de Lovdisc et la rappela.
- Oh ! fit Lovdisc, une fois à l'intérieur. Comme c'est joli !
- On peut venir voir ? demanda Phyllali.
- Bien sûr !
Je sortis de mon appartement pour arriver dans la salle de communication. Une nouvelle porte s'y était ajoutée. Comme sur les nôtres, un mot y était écrit.
- Tu saurais lire ça, Salamèche ? me demanda Phyllali.
- Heu...
Je pus reconnaître l'avant dernière lettre.
- Là ! m'écriai-je. C'est un S !
- Bien, tu fais des progrès ! Lovdisc, on peut entrer ?
- Oui oui, allez-y !
Nous entrâmes dans son appartement ( Comme nous étions dans nos propres pokéballs, il n'y avait pas d'eau dedans pour nous. ). À l'intérieur se trouvait... Le mobilier rose à coeur qu'Alexia avait voulu nous acheter au Keunotorama ! ( NDLR : Si si, souvenez-vous, dans le chapitre 9, "un nouvel ennemi pour Phyllali" ! )

- Hé, Mochexia ! cria Thomas en voyant notre dresseuse arriver sur le pont.
- Je t'ai déjà dit de ne plus m'appeler comme ça !
- Seulement si tu arrives à me battre !
- OK, c'est parti... Lovdisc, go !
Lovdisc sortit de sa pokéball, dans son Robocal.
- Hé ! Je t'avais dit de ne pas l'attraper ! s'énerva Thomas.
- Tout dresseur à le droit de tenter sa chance pour attraper un pokémon sauvage. C'est écrit dans le code du dresseur. Et puis, celle-là, j'avais pas l'intention de me la laisser passer sous le nez encore une fois !
Cette dernière phrase fit sursauter Thomas.
- En... Encore une fois ?
- Oui, j'ai vu un gravalanch shiney, avant-hier.
- Où ça ? Où ça ?
Thomas paraissait maintenant surexcité. Il devait beaucoup aimer les shineys.
- C'était au mont Sélénite... Mais des dresseurs l'ont capturé.
- Ah...
- Oui, ils étaient habillés très bizarrement et se faisaient appeler... Comment déjà ? Ah oui, la team Shine !
Grâce au son ultra-performant que nous avions dans nos pokéballs, Phyllali, Lovdisc et moi pûmes entendre une phrase que murmurait Thomas :
- Iris et Max... Ils ont finalement réussi à en avoir un...
- Tiens, il connaît ces types ? s'étonna Phyllali.
- Qu'est ce que tu as dit ? demanda Alexia.
- Moi ? Oh, rien, rien ! Bon, et si on se battait ? Ponyta, go !
Un cheval de feu apparut devant Thomas. Intriguée, Alexia consulta son pokédex.
- Ponyta, brailla celui-ci. Pokémon cheval de feu. Peu de temps après sa naissance, Ponyta est capable de courir aussi vite que sa mère. Pokémons très solidaires, les ponytas vivent généralement en bandes, et s'entraident en cas de problèmes. Vous avez devant vous un individu femelle.
- Un pokémon feu, pas de problème ! se réjouit Alexia. Lovdisc, attaque...
Elle ressortit son pokédex, qu'elle venait de ranger dans son sac.
- Heu... Ah, voilà ! Attaque Pistolet à O !
La chose autour de Lovdisc se mit à cracher de l'eau, éteignant quasiment la crinière de Ponyta. Je sentais que je n'avais pas intérêt à l'énerver !
- Ponyta, Bélier !
Le cheval fonça sur le robot, qui valdingua un peu plus loin. Puis il s'effondra au sol, K.O.
- Quel incapable, celui-là ! Je me demande bien pourquoi je l'ai capturé ! grommela Thomas en le rappelant dans sa pokéball.
- Eh, ce n'est pas très gentil de dire ça de son pokémon ! s'indigna Alexia. Tu n'avais qu'à pas envoyer un pokémon désavantagé au combat !
- Non mais de quoi tu te mêles, toi, avec tes sapins de Noël à ta ceinture ?
- Mes... Ce sont des extensions de pokéball, je te signale !
- Peuh ! Du gaspillage d'argent, oui !
- C'est faux ! Ça agrandit les pokéballs et ça les rend plus confortables !
- Qu'est-ce que tu en sais ? Qu'est ce qui te dit que ce n'est pas le contraire ?
Alexia hésita un moment, puis répondit :
- Mes pokémons me l'auraient dit !
- Tes pokémons ne parlent pas !
- Non, mais ils font des gestes, et ils arrivent toujours à se faire comprendre !
- Peuh !
- Tu ne veux pas le meilleur pour tes pokémons ?
- Ça ne les rend pas plus forts ! Moi, je leur mets des colliers améliorateurs !
- Moi aussi, je te signale !
- On dirait pas !
Alexia bouillait de rage.
- Grrr... Bon, tu l'auras voulu ! Lovdisc, reviens ! Phyllali, go !
- Et voilà, il va falloir que je me batte, soupira Phyllali avant de sortir de sa pokéball.
Thomas consulta son pokédex.
- Données inconnues ! Encore !
- Ah oui, c'est vrai, se souvint Alexia. Le professeur Chen m'a donné un nouveau pokédex pour toi !
- Et c'est maintenant que tu le dis ? Allez, donne !
Alexia sortit le nouveau pokédex de son sac et le donna à Thomas, qui le consulta.
- Hé bien, tu as un pokémon rare ! Voyons ce qu'il vaut. Caninos, en avant !
- Lali lali ! ( Oh non, pas un caninos ! )
- Phyllali, cria Alexia, attaque Tranch'herbe !
- Caninos, Lance-flammes !
Le jet de feuilles vertes retenait le jet de flammes, qui s'avéra finalement plus puissant, et fonça à toute vitesse sur Phyllali.
- Esquive avec Vive attaque !
Phyllali n'eut rien, à part un petit bout de queue brûlé. Il se rapprochait de plus en plus de Caninos.
- Esquive ! cria Thomas à son pokémon.
Caninos sauta sur le côté.
- Parfait ! sourit Alexia. Phyllali, saute et utilise Lame-feuille !
Caninos ne vit pas le coup venir. Il s'écroula au sol.
- Co... balbutia Thomas. Comment est-ce possible ? J'avais l'avantage du type ! Ton pokémon ne pouvait pas le mettre K.O en un coup !
- Il faut croire que j'ai mieux entraîné mes pokémons que les tiens !
- Je pense surtout que j'ai une équipe minable. Il faudra que j'en change.
Soudain, à la surprise générale, Caninos se releva, et envoya une puissante attaque Lance-Flammes sur Phyllali, qui s'écroula !
- Ah ha ! Surprise, hein ? Bon, tout se joue maintenant ! Voici mon dernier et meilleur pokémon. Carabaffe, go !
- Salamèche, à toi de jouer !
Je sortis de ma pokéball en même temps que mon ami. Ça m'embêtait beaucoup de me battre contre lui. Alexia regarda son pokédex.
- Carabaffe. Pokémon Tortue-baffes. Carabaffe est un nageur émérite. Il contrôle efficacement ses oreilles et sa queue pour s'en servir de gouvernail. C'est un pokémon très apprécié des pompiers, car il crache de puissants jets d'eau tout en pouvant se faufiler un peu partout. Il est pacifique, mais il reste puissant.
- Cara cara... ( Bon, il va falloir se battre... )
- Mèche... ( Oui... Tu vas gagner, j'en suis sûr. Tu as l'avantage du type, et en plus, tu es évolué... )
- Baffe ! ( Mais j'ai pas envie que Thomas gagne, moi ! )
- Sa ? ( Comment ça ? )
- Cara ! ( Oui, perdre un peu de ne lui fera pas de mal ! Et en plus, il m'énerve ! J'ai une dette envers toi, Salamèche. Je n'oublierais jamais comment tu m'as sauvé la vie. Je vais t'aider à gagner ! )
- Mèche, sala ? ( Oui, mais comment ? )
- Baffe ! Ca ! ( Je vais viser à côté, tu n'auras qu'à faire semblant d'esquiver. )
- Salamèche ! ( OK, c'est parti ! )
- Carabaffe, Bulles d'O !
Les bulles vinrent s'écraser un peu à côté de moi. Je fis un petit saut de côté pour simuler une esquive.
- Bravo, Salamèche ! Attaque Draco-rage !
Je me sentais soudain très en colère contre Carabaffe. Je savais que ce n'était que l'effet de l'attaque, mais je n'aimais pas ça. Le rayon violet parti vers la tortue, qui ne fit aucun effort pour esquiver.
- Recommence !
J'envoyai le rayon de colère.
- Encore !
Après le rayon, Carabaffe s'écroula. Bien que je vinsse de mettre mon meilleur ami K.O, je me sentais heureux. Euphorique, même ! Je me sentais déborder d'énergie. Cette énergie poussait les limites de mon corps, me faisait grandir. Je me sentais fort, incroyablement fort. Je ne prêtais aucune attention à Alexia, qui regardait son pokédex.
- Votre salamèche est en train d'évoluer. L'image de sa prochaine évolution est en train de s'afficher...
- Oh, non, il va être tout moche !
- ... Vous pouvez annuler l'évolution avec la touche blanche.
- Oui !
Je grandissais à vue d'oeil. Soudain, je me sentis comme foudroyé. Toute cette énergie fabuleuse était partie avec l'éclair blanc, et je restais à terre, salamèche.