4) L'Innocence t'as protégée ...
Le jeune homme courait, courait plus vite que le vent. Il sautait les toits un par un, en manquant parfois de se prendre le pied dans une tuile. Mais il l'avait l'habitude, et ce n'était pas le problème le plus urgent. Enfin, il aperçu la porte bleue du commissariat. Il rentra dedans et demanda rapidement au policier :
« - Monsieur, monsieur, monsieur ! Ou c'est que je peux ... que je peux alerter des policiers ?
- Tu es dans un commissariat de police, jeune homme. Que se passe t-il ? Répondit-il, un peu intrigué par Keippaku.
- En fait c'est que ... c'est que ... vous savez qu'il y a des prostituées par ici ?
- Et bien, je ne fréquente pas ce genre de demoiselles, mais il me semble que oui, il y en a dans le coin ...
- Voilà ... je sais que ses femmes n'ont pas bonne réputation, mais quand même ...
- Explique toi donc, petit.
- J'ai vu ... une prostituée ... chez quelqu'un ... devant environ une vingtaine d'hommes ... elle semblait effrayée et très étonnée ... je, je ne veux pas la laisser ici ... vous imaginez ? 20 hommes ? La pauvre ... elle ne faisait pas semblant, je vous le jure ! Mon premier reflexe a été de venir ici ... que vouliez vous que je fasse d'autre ?
- C'est très bien de s'inquiéter pour elle, petit, mais moi je ne peux pas faire grand-chose de plus que toi, tu sais ...
- Je vous en prie ! Je vous en prie ! Appelez une patrouille, je ne sais pas moi ... supplia t-il avec une expression désespérée. »
Le policier semblait ému par l'histoire de Keippaku. Il saisit un téléphone, tout en déclarant au garçon :
« - Bon, j'appelle quelqu'un, je ne te promets rien, d'accord ?
- Oui, oui, d'accord ! Répondit-il en hochant la tête. »
Le policier parla 2 bonnes minutes avec son correspondant. Il raccrocha le téléphone, décrocha une poké ball de sa ceinture et ordonna :
« - Allez, on y va ! »
Keippaku lui ouvrit la porte et le suivit, tout en fouillant son sac pour trouver lui aussi un pokémon. Il en sortit une honor ball qui l'éblouissait avec les reflets du soleil, et murmura pour lui-même :
« - Je te fais confiance, je sais que tu peux te battre maintenant. »
L'adolescent passa alors devant pour indiquer le chemin au policier. Ils arrivèrent environ 10 minutes plus tard à l'endroit où se trouvait Elise. Les deux hommes tambourinèrent à la porte, et l'un d'eux cria « Ouvrez ! Police ! » D'un ton effrayant. Un homme vint ouvrir, et demanda poliment :
« - Bonjour messieurs ! Qu'est ce qui vous amène par cette journée tranquille ?
- Ne faites pas l'innocent ! Ou se trouve la jeune femme que vous avez enfermée dans cette pièce en compagnie de ses hommes ! Cria Keippaku d'un ton sec.
- La prostitution est certes autorisée, bien que règlementée, vous n'êtes pas en droit de faire ce que vous faites sans que la jeune femme soit consentante ! Cela s'appelle un viol ! Poursuivit le policier.
- Je ne vois pas de quoi vous parlez ... »
La porte se ferma soudain, et on entendit une clé tourner de l'autre côté. Le policier jura entre ses dents, et lança sa poké ball haut dans le ciel. Il en sortit un Caninos, qui retomba avec souplesse sur ses pattes. Keippaku suivit le policier, et lança sa honor ball. Un énorme flash de lumière aveugla les deux hommes. Une fois la lumière dissipée, ils virent apparaitre un Feunard aux tons gris qui s'ébrouait. Il n'était pas de la couleur normale. Au lieu d'être d'un beige lumineux, il se trouvait être gris, avec les pointes de queue d'un bleu pâle. Le policier reste quelques secondes sans voix devant le magnifique renard, puis déclara :
« - Quelle chance tu as de posséder un tel pokémon, en plus shiney ! »
Keippaku acquiesça d'un air amusé, tout en espérant que son Feunard accepterait de lutter à ses côtés ...