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Volons dans le ciel... de The_Matrix



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» Auteur : The_Matrix - Voir le profil
» Créé le 24/12/2005 à 00:07
» Dernière mise à jour le 24/12/2005 à 00:07

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Un ciel d'argent
Chapter 1 : Un ciel d'argent…



Il tournait en rond sous la pluie, éclaboussant les quelques vêtements en lambeaux qui le recouvraient. Il détestait attendre, surtout lorsque cela faisait deux heures qu'il niaisait là, sous le torrent de gouttelettes, que la porte s'ouvre et qu'il puisse entrer. Levant les yeux sur le ciel, il vit les nuages sombrent s'obscurcirent de plus en plus en plus. Des éclaires zébrèrent les nuages.

Il grommela. Qu'est-ce qui le retenait ? ! Le messager était lent, trop lent à son goût. Peut-être n'était-il pas presser de le faire rentrer, ce qui était très plausible. Ces hommes ! Tous méfiants. Mais en des temps si sombres, l'on pouvait comprendre.

Resserrant les pans de sa cape, il grelottait de froid. Il n'aurait pas dû quitter son village aussi vite! Mais c'était le chef qui l'avait voulu, pas lui. Et en tant que représentant de son peuple, il devait l'honorer. Et c'était peut-être la dernière fois. Ils avaient décidé, et c'en serait ainsi. Plus personne n'avait besoin d'eux.

Enfin, le battant s'ouvrit, laissant passer une faible lumière qui éclaira le voyageur. Le garde à l'entrer ne pu discerner que deux yeux jaunes resplendissant dans la noirceur que procurait sa cape rabattue sur sa tête. Il l'étudia. Portant une simple cape grise, qui semblait brune à cause de toute la boue qui la tachait, elle semblait à peine tenir sur les épaules de l'hôte, tellement elle était amochée. Une simple étoile argentée rattachait les pans de la cape.

D'un signe de tête, le garde le fit entrer, non sans méfiance. La chaleur réchauffa les os du voyageur, et on put voir qu'il se détendait, non sans jeter des regards offusqués au garde. Suivant l'homme au-devant de lui, ils arpentaient des couloirs sinueux, sur lequel débouchaient souvent des intersections. Aux murs étaient accrochés des tapisseries représentant les dieux, ceux qui j'adissent régnaient sur Kanto, Jotho et Hoenn.

Il y avait un grand dragon blanc et bleu, qui crachait un rayon orange sur la terre ferme. On pouvait apercevoir aussi trois gros chiens, dont un brun volait dans le ciel grâce à ses ailes en forme de scie, un jaune zébré de noir arpentait un nuage mauve, et l'autre était bleu azur, assis sur un bateau qui flottait sur l'eau. Quatre oiseaux immenses planaient. Le plus gros était orange, et le bout de ses ailes était blanc. Il planait au-dessus d'un volcan, accompagné d'un volatile prit en feu. Un autre, jaune et noir, semblable à la foudre et au tonnerre, volait parmi l'orage, et le dernier, d'une couleur de la glace, faisait tomber la neige sur un village. Dans le bas de l'œuvre d'art, il y en avait trois autres. Tous se ressemblaient. Seuls les éléments les différenciaient, dont celui de droite était fait d'un métal étrange, lui du milieu, de glace et celui de gauche, de roche. Ce qu'il avait pris pour de l'herbe, lorsqu'il avait inspecter du regard la pièce de tissu, était en fait un autre dieu. Dragon lui aussi, il avait un corps vert, munit de sorte de plaques sur son dos. Il soutenait tout ce monde.

Il retint un sourire. Ce qu'il voyait était juste. Chacun d'eux était représenté. Il fronça les sourcils, ce que le garde ne put voir à cause de sa capuche. Il en manquait cinq. Où étaient-ils ? ! Arpentant du regard le tableau, il maugréa.

- Vous chercher les derniers, n'est-ce pas messires ?

La voix du garde le ramena.

- Si, répondit-il, confus. Où sont-ils ?

- Ils sont plus loin, sur une autre pièce de la tapisserie. Ceux-là ont été jugés moins important. Le voyageur le regarda, perplexe.

Continuant sa marche, le garde continua d'expliquer :

- Ils n'ont jamais été priés. Personne ne les connaît réellement. Pas même les prêtres, qui eux, ont appris ces noms depuis qu'ils sont tout jeune. Aucuns livres ne révèlent leur existence propre. Ils s'arrêtèrent. L'encapuchonné vit la lourde porte aux battants de fer en face de lui. Le garde cogna.

- De toute manière, les dieux nous ont abandonnés depuis très longtemps. Je n'ai jamais compris pourquoi Théophile veut garder ses vielles antiquités… Cela irrita l'hôte. ( Il se mit à chuchoté: ) Je crois de toute manière que le roi aurait dû les brûler, comme l'a fait le baron Peter II, a--

La porte s'ouvrit devant eux, empêchant ainsi l'homme de continuer. Tous les deux, ils avancèrent jusqu'au milieu de la pièce. Elle était grande et remplit de richesses inestimables, à ce que put identifier le voyageur. Il y avait des statues parsemées de nombreux joyaux aux couleurs diversifiés, d'autres tapisseries représentant de simple pokémon étaient accrochées aux murs. Content de se débarrasser de son compagnon provocant, il rentra dans l'immense pièce.

Parmi la salle remplit de richesse, au fond siégeait un roi assis sur un trône en or. Le garde qui l'avait accompagné mit un genou en terre et baissa sa tête respectueusement. Le roi fit un geste de la main pour lui ordonner de quitter la salle, sans lui accorder un moindre regard.

Directement lorsque le garde eut refermé les portes, l'étranger rabaissa sa capuche, libérant une cascade de cheveux argentés. Il s'approcha du roi et fit une révérence, laissant ses cheveux tombés devant son visage, cachant son visage émacié.

- Qu'est-ce qui t'amène ici, Ugail, demanda le roi, inclinant la tête en respect à son visiteur qui s'était relever. Tu as eu de la chance de ne pas te faire attraper par les gardes. Bien que je sois roi, j'ai des limites, comme celles envers mon Seigneur Lyrh, qui vit au mont Argent.

- Je sais, mon roi. Mais je devais accourir ici de toute urgence. J'ai de sombres nouvelles, mon seigneur.

- Alors parle! Le roi alla s'installer près d'une grande fenêtre, où l'on pouvait voir l'orage s'abattre sur la plaine, tournant dos ainsi à Ugail. La tempête faisait rage.

- Une grande menace plane sur le monde. Les ténèbres se rapprochent lentement, mais sûrement. Il marqua une pause. Nous ne savons pas quoi faire…, ajouta-il à regret.

- Je sais, mon ami. Si les anciens Dieux y étaient encore, nous pourrions mettrent notre sort entre leurs mains. Mais depuis le cataclysme, plus personne n'est sûr.

De la tristesse marquait le visage du roi. Il avait particulièrement changé, depuis la dernière fois qu'ils s'étaient rencontrés. L'homme avait pris plusieurs cheveux gris, et des rides l'avaient attrapés. Sa fierté avait disparue, laissant la place à la mélancolie. Il semblait fragile maintenant, dans ce vieux corps. Ugail eu de la pitié à son égard.

- Nous connaissons tous l'histoire mon Seigneur, dit le voyageur. Après qu'ils nous aient abandonnés, les prêtres disparurent, laissant comme seule trace de leur existence, leur toge blanche sur le sol. Les hommes et les pokémons ont perdus la foi, et le monde est tombé dans un chaos. ( Il vit Téophile soupirer. ) Les humains ont brûlés ce qui restait du passage des Dieux, abandonnant toutes croyances.

Ugail s'arrêta. Les hommes avaient finis par décréter que plus jamais il n'y aurait de Dieux, qu'ils les avaient abandonné à leur sort. Ils avaient brûlé les tapisseries, accompagner des pokémons alliés avec eux. C'était la fin des Légendaires.

Mais quelques-uns s'y objectèrent, s'écriant que jamais ils ne laisseraient ce doute les prendre, qu'ils croiraient pour toujours aux Dieux de jadis. Mais cela s'éteignait peu à peu dans le coeur des hommes, laissant comme croyance qu'eux-mêmes. Et même le roi s'y prenait maintenant ! Penchant la tête sur le côté – tic qui le prenait habituellement – il sourit, un sourire sans joie.

- Mais ne vous m'éprenez pas mon bon roi ! ( Ugail s'approcha à son tour. ) Je sens quelque chose arrivé, soyez sans crainte.

Son sourire se fit réconfortant, et d'une tape amicale dans le dos s'en alla simplement et marcha rapidement vers la porte de bois.

- D'ailleurs, je vais rester quelques jours, le temps de faire évaluer tout cela, et prendre des décisions pour ensuite les envoyer à mon supérieur.
Souriant sur le fait que son ami s'invitait ainsi, comme il en avait l'habitude, il le suivit dans le couloir, tournant à coin où se tenait plusieurs demoiselles qui s'enchantaient à la vue du visiteur, cherchant à se faire remarquer, se trémoussant tout en faisant de beaux regards. D'un air charmant, Ugail leur répondit, faisant apparaître sous leurs yeux une rose pour chacune, pour ensuite leur baiser la main.

- Mes filles, partez ! J'ai plus qu'à faire que de vous proposer en mariage pour l'instant ! Votre mère aura sûrement des choses à vous faire faire !

Le remarquant enfin, les filles du roi firent une révérence précipitée et se sauvèrent dans le couloir adjacent, murmurant et gloussant fortement, se retournant à certains moments pour le voir de nouveau.

Souriant d'amusement, Ugail regarda le père.

- Charmantes vos enfants !

Soupirant, levant les yeux au ciel, il s'empressa de continuer devant l'homme aux cheveux argentés, et pénétra dans une petite pièce très peu éclairée, seulement parcourue d'un lit et d'une porte menant dehors où l'on pouvait voir un balcon portant sur une vue merveilleuse.

Allumant une chandelle, le monarque s'empressa d'illuminer la pièce avec ce qu'il y avait de torche.

- Oh ! ma vieille chambre ! D'un sourire en coin, il jeta un regard dépité vers ce qu'il avait anciennement aménagé. Je pensais que tu en aurais fait un entrepôt, Théo' !

- Non… Je savais que tu l'appréciais bien, vu qu'elle était isolée de toute les autres, dans l'aile est de mon château, répliqua-t-il, rieur, le moral revenu. Et puis, tu es un invité digne d'avoir sa propre chambre.

Bien sûr il s'en souvenait. La première fois qu'il avait mit les pieds dans cette pièce, il était jeune, et à ce moment là, lui et le monarque venait d'être liés d'amitié, la marquant ainsi en lui offrant une pièce du château, une chambre en particulier. Et ne sachant pourquoi, il avait ressenti dans cette pièce quelque chose d'unique, un sentiment profond, n'avait accepté aucunes des autres chambres riches et luxueuses. Même maintenant, il ne savait pourquoi.

- Bien. Je vais te laisser seul. Tu connais déjà les principes du château si tu désires quelque chose.

Le regardant en souriant, il se rappelait très bien le nombre de fois où il avait utiliser la fameuse clochette qui appelait les servantes, et avaient commandé toute sorte de chose, allant de la sérieuse à la plus farfelue. Même la fois où il avait demandé à une d'elle pour lui demandé de le border avant de s'endormir. Juste le fait de savoir ce que cela procurait, que d'avoir quelqu'un qui veillait sur toi. Et il avait beaucoup aimer le résultat, et avait recommencer les jours suivants. Son maître l'avait réprimandé. Jamais cela ne se verrait dans son comportement, surtout au niveau où il était.

- Sachant que tu aimes bien être seul, je vais te laisser, j'ai des décisions à prendre avec mon chef d'armée. ( Il s'apprêtait à quitter, mais s'arrêta dans l'encadrement. ) J'aimerais bien que y participe.

Et il était parti, refermant la porte derrière lui, plongeant Ugail dans la pénombre.

Celui-ci s'assis sur le couvre-lit blanc moelleux bien que maintenant poussiéreux, et passa en revue ce qui comblait sa chambre. Une armoire de verre où il n'avait rien rangé après toutes ces années, une chaise de bois usée, mais malgré le temps dans un bon état, et un coffre en acier tout cabossé.

S'approchant du coffre d'un regard émerveiller, sa main parcourue lentement la carapace bossée en la caressant. Cela faisait si longtemps qu'il ne l'avait pas ouvert, en avait même oublié l'existence. Crochetant le cadenas – car il avait oublié la clé – il ouvrit le couvercle grinçant, créant ainsi un nuage de poussière.

- Peut-être que tu es toujours ici ? murmura-t-il pour lui-même.

Une faible lueur argentée éclaira le visage de Ugail, c'est yeux jaunes remplient d'un désir ardent. Sa main fine et mince effleura l'objet cristallin, avant de le prendre délicatement entre ses doigts. Créant une boule de feu de sa main, il projeta la lumière vers la plume argentée qu'il tenait.

- Te voilà enfin… Je me souviens de la dernière fois que je t'ai laissé là… J'avais décidément une bonne raison !

Souriant, il caressa la plume lentement avant de détourner les yeux. Il avait oublié ce qu'il devait faire, ce que la plume représentait, ce que tout cela représentait. Soupirant, il tâtonna son coup, à la recherche de la fameuse cicatrice, là où il avait enlever sa plume de ses écailles.

Se relevant, il marcha jusque sur son balcon, une pluie fine tombait encore. Respirant l'air fraîche, il regarda le domaine du roi, espérant que cette beauté revienne un jour. Puis, il leva la plume vers la lune naissante, se détachant du ciel rendu gris mauve par la tombée du jour.

- Apparaît ma chère. Vient à moi là où je t'ai endormis. J'ai besoin de âme et de ton cœur…

Sa vois murmurante se perdit en un écho, loin de là, bien plus loin que les montagnes qui se dressaient sur l'horizon, bien plus loin que la lune, sa voix résonnant dans son propre cœur et corps, faisant vibrer sa corde vitale. Dans une bourrasque de vent soudaine, il lâcha la plume et elle s'arrêta au milieu du ciel. Un halo l'entoura, avant que cela ne devienne une forme brillante, semblant à un dragon mais sans consistance propre.

- Oh ma belle, va et porte ce message aux autres. Tu les connais, tu les ressens. Dis-leur que je suis prêt… Va, Lugia !

Et la bête fit un long et doux gémissement, et disparu en une étoile filante. Baissant la tête, il soupira, avant de se diriger vers la porte de sa chambre et d'en sortir. Marchant la tête basse, il nota tout de même les fameuses tapisseries qu'on enlevaient maintenant. Des soldats s'affairaient à la décrochée du mur. Tournant le coin, il s'arrêta devant la porte menant à la salle d'audience.

« Oui Mew… Tu avais raison. Les hommes, même le meilleur ami, ne croient plus en nous… » songea-t-il amèrement.

Fermant les yeux, il chercha une force intérieure avant de rentrer dans la salle. Une grande table de bois ébène parcourait la pièce, où sept chaises d,un côté de l'autre de la table étaient posté, le roi assis sur celle les trônant toutes au bout de la table. Un roucool perché sur la première fenêtre était en train de lisser ses plumes lorsque Ugail rentra dans la pièce. Le pokémon oiseau releva subitement la tête, et sembla devenir de pierre, se pétrifiant et le fixant d'un œil apeuré. Téophile le regarda aussi, la lumière des torches luisant son crâne chauve.

- Tu es bien plus en avance que je le croyais. Le générale n'est pas encore arriver, mais je répond à la lettre que…

Il s'arrêta soudainement de parler lorsqu'il croisa la mine grave que lui lançait son compagnon. Se levant, il s'appuya sur la table, l'inquiétude peignant de nouveau son visage.

- Qui a-t-il mon cher ami ?

Ne répondant pas, il s'approcha du monarque et pris les mains dans les siennes, avant de lui sourire péniblement.

- Il est temps que vous ayez de nouveau confiance, mon ami.

- Quoi ? murmura le roi.

- Il est temps pour vous que de quitter ce monde. Votre règne est terminé… Le roi le regarda sans comprendre. Ugail posa ses mains sur la tête dégarnie du monarque. Regarder-moi, Téophile. Qui croyez-vous que je suis ?

À la fin de ces paroles, une lueur blanche entoura le voyageur, ses yeux devinrent bleus, sa peau blanche comme la neige. Des larmes emplirent les yeux du roi, des tremblements le prirent, et souriant faiblement, il agrippa les bras de son ami, ne pouvant prononcer un seul mot, frapper par la stupeur et la joie.

- Oui… Nous y allons, maintenant, parce que la fin est proche…

Et ne rajoutant rien, laissant la salle de côté, farfouillant dans son esprit les minces cordes qui le rattachaient à lui-même, Ugial disparu avec le roi, laissant comme seul trace de leur passage des vêtements amples et magnifiques lorsque le générale rentra.

Avec effroi, il constata qu'il n'y avait plus personne, la paperasse encore fraîche sur la table et le roucool inerte sur le sol. Lissant sa moustache princière d'un tic nerveux, il n'eut pas le temps de sonner l'alerte que immense tremblement suivit, et des boules de feu détruisirent le toit, une pluie acide faisant fondre son armure.

C'était la fin du monde, la fin des humains, la fin de leur arrogance et de leur égocentrie…

***

NDA : Merci de me donner vos reviews !