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Stalgamin sur les terres de Johto [ II ] de Legend_trainer



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Informations

» Auteur : Legend_trainer - Voir le profil
» Créé le 18/12/2007 à 19:12
» Dernière mise à jour le 11/01/2008 à 19:41

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Un événement imprévisible
Chapitre 5 : Un événement imprévisible.

« Pikapikapi-Pikapikapi-Pikapikapi-pika. »
Encore ce maudit réveil. Je me lève péniblement et baille à m'en décrocher la mâchoire. L'entraînement d'hier ma fatigué, et mes muscles menacent de lâcher à tout moment.
Je m'avance maladroitement jusqu'à la poignée que je tourne fébrilement. Emilie n'est pas encore levée. C'est curieux. Sans doute qu'elle aussi est épuisée. Je ne devrais peut-être pas la réveiller, avec toutes ces émotions, elle a bien méritée une bonne grasse matinée.
Je m'assieds sur le canapé et attends. Je me concentre pour ne pas m'endormir, car je passerais pour un tire-au-flanc si ma dresseuse me voyait me reposer. Je repense à la journée d'hier. Au fait, cela me plait bien d'être le Pokémon d'Emilie.
Quand je n'étais encore qu'un Pokémon sauvage, je me demandais comment les Pokémons apprivoisés pouvaient supporter une vie si pénible.
Maintenant, j'en suis à me demander comment j'ai pu m'en passer. Vivre avec quelqu'un, c'est apprendre à se respecter l'un l'autre et cohabiter, c'est vivre ensemble en permanence. Je suis aux cotés d'une jeune fille qui semble m'adorer, et ce sentiment est bien sûr réciproque. Elle ne me juge pas, moi non plus. Elle ne se moque pas de moi, moi non plus. Elle ne me rejette pas, moi non plus.
Je pensais que les Pokémons dressés se sentaient comme des esclaves et qu'il était gênant d'appartenir à une personne. Mais en réalité, je suis heureux d'appartenir à Emilie, et à personne d'autre. Je suis heureux d'être son Pokémon, et je serais heureux tant qu'elle le sera. Rien ne peut nous arriver si nous restons unis pour nous protéger mutuellement.
Je regarde la pendule, commençant à m'inquiéter. 10h30 ? Elle devrait être levée depuis longtemps. Je m'approche à pas de loup vers la chambre d'Emilie. Je colle délicatement mon oreille contre la porte. Rien, pas le moindre son ne me parvient. J'entrouvre la porte le plus doucement possible, comme si chaque petit grincement risque de réveiller ma dresseuse. J'ouvre en grand. Rien.
C'est impossible. Elle n'est plus là. Elle ne peut pas s'être volatilisée comme ça. Et puis, elle m'aurait prévenue si elle devait partir quelque part.
Je touche le lit : il est froid, elle doit avoir disparu depuis longtemps. Je suis stupéfait. Je tremble un peu, je retiens quelques larmes en serrant les dents.
« Voyons, Stalgamin, reprends-toi. » pensé-je pour moi-même. « Elle ne peut pas s'être évanoui dans la nature ». C'est alors que je remarque le petit papier plié posé sur la couverture du lit. Je l'ouvre délicatement et découvre un message grossièrement écrit. Cette fois, je ne peux retenir mes larmes qui coulent lentement sur mon visage crispé. Et je sens tous mes muscles se raidir. Je lache le papier qui tombe lentement, en virevolletant vers le sol. Il y est inscrit :
« On tien ta fille alors ta intéré a nous filé des pokémons dragons, compris ?
Demin a 18h, tu vien a la montagne des Onix. Si t'es pas la, on la découpe en tranche. »

Pris soudain d'une rage folle, je sors de la chambre en claquant la porte et quitte la maison.
Je cours dans les rues, sur le sol dallé d'une multitude de petite formes rectangulaires. Je cours, évitant les passant étonnés qui me regarde d'un air étrange. Je crie au désespoir, et mes larmes amère m'aveuglent. Je vois flou. Je ne m'arrête pas de courir, traversant la ville entière, faisant le tour de toutes les maisons, parcourant toute la ville.
Je finis par me jeter sur un banc, complètement épuisé et les joues mouillées par tant de souffrance.
Doucement, je commence à retrouver la raison. Je ne dois pas agir ainsi, je ne peux pas, je n'en ai pas le droit. Avant, Pokémon sauvage, je pouvais faire tout ce qui me passait par la tête ; je n'avais personne à qui obéir, personne avant Feunard. Maintenant, ma seule famille est Emilie. J'ai mis tellement de temps à la trouver. J'avais tellement envie de trouver une famille, d'avoir quelqu'un à aimer. Et maintenant que j'ai trouvé une personne, je la laisse tomber ? J'oublie Emilie pour toujours, et je repasse à l'état sauvage ? Surement pas ! Je vais agir comme agirait tout bon Pokémon apprivoisé : Je vais sauver ma dresseuse et ma famille !