Le retour des oiseaux légendaires (I)
Année barbare 1457
Comme Kévin était toujours inconscient, j'entrepris de visiter le village. Mais les ruines de l'ancien temps étaient pareilles. Partout, ce n'était que ruines, pokémon de guet, armes abandonnées et tank défoncés. Les
ennemis ne devaient pas êtres loin car les gens semblaient en alerte.
Nidoking me suivait, comme un garde du corps d'une grande star. Je savais pertinemment que c'était inutile, mais bon. On n'est jamais trop prudent.
Après environ une demi-heure de marche, Kévin, qui était sortit de l'hôpital, me rejoint. Il n'avait pas l'air en très bon état en raison de son grand bandeau qui lui couvrait le front et une partie de l'oeil droit.
- Désolé de t'avoir entraîné dans cette histoire, les Glaciaires n'
étaient pas très coopérant.
- Ce n'est rien. Je n'ai pas été très atteint.
- Ecoute-moi. Si nous voulons poursuivre dans une direction utile, nous devons avant tout convaincre les feus, bien que peu puissant, de combattre à nouveau au coté des Dévorants
- Kévin, c'est ridicule. Les feus n'ont même plus la force de combattre pour eux même, alors pour les Dévorants...
- Mais non, les feus se sont retirés en terrain peu fréquentés. Ils se cachent depuis longtemps, sur un terrain qui est en fait très riche de ressources et de pokémon. Les hommes ne font pas défauts à cette tribu.
- Je me demande quand même pourquoi Artikodin n'a pas voulu combattre avec les électriques.
- C'est une des nombreuses questions auxquelles il faudra répondre. Nous passerons la nuit ici, nous n'avons pas la force de partir. La nuit portera conseil.
Après un sommeil réparateur mais court, nous trouvâmes la route qui devait nous mener au territoire de Feu. Après l'avoir longtemps utilisé, nous arrivâmes devant un point de contrôle. Une immense tourelle d' observation, un poste et une barrière électrique. Deux personnes étaient là. La première était un homme fort et grand, les bras couverts de cicatrices, la seconde un homme plus chétif qui se dirigeait vers nous. Nidoking s' était extrait de sa pokéball lui-même, après avoir senti le danger venir. L' homme était de petite taille, à peine plus grand que nous. Il pointa une baguette vers nous et dit :
- Que faites-vous là ?
- Nous sommes des mercenaires et nous venons parler à l'interprète de Sulfura, répondit Kévin, l'air déterminé.
- Voir l'interprète de Sulfura ? Ah ah ! ! ! Ricana l'homme. Et vous croyez que Sulfura va se déranger pour des mercenaires, des combattants sans aucune prétention ? Vous devez venir d'une des tribus villageoises.
- Effectivement, je n'ai pas honte de le dire ! Dis-je.
- Mais ne comprenez-vous pas, les villageois sont des sous hommes, les hommes des oiseaux sont supérieurs !
- Si vous ne vous arrêtez pas tous de suite, vous allez avoir de drôle de surprise. Chuchota Kévin.
- Et qu'allez*vous faire ?
Kévin sortit alors petit un pistolet glock 17, le pointa vers la figure du garde antipathique.
- Si vous ne vous arrêtez pas tout de suite, je vous fais manger du plomb par la tête et puis vous n'aurez plus qu'à manger les pissenlits par la racine.
Le garde devint livide. Il fit un geste et son compère accouru.
- Tue-les. Dit-il calmement.
Le garde saisi alors sa mitraillette d'assaut MP 60, la pointa vers Kévin, mais Nidoking sauta sur lui, les cornes en avant. Il y eut un cri d' homme écrasé, une gerbe de sang, Kévin appuya sur la détente du glock 17 et l'autre garde s'écroula, la tête trouée par une balle de 9 mm. Nidoking se
relevant, les mains couvertes de sang alors que le cadavre à coté de lui avait les cotes déchirés. Il s'essuya dans les vêtements de ce dernier et nous prîmes la fuite. Arrivés devant la ligne de barbelé indiquant que nous
nous approchions, Nidoking réintégra sa balle.
Il était clair que le risque que Kévin avait pris était énorme et risquait de se solder par un échec, mais c'était un risque à prendre. Et cette fois, rien, ni même une attaque de Lugia ne pouvait nous sauver.
Après ce dur passage, il fallut voyager de nuit, discrètement, en prenant bien soin de ne rien laisser qui n'indiquerait notre passage. Cela s'avéra plus difficile que prévu. Les armées de Lugia, pour maintenir les Feux tranquilles, avaient posté quelques corps d'armée près de la frontière. C' est à grande peine que nous réussissions à passer près des postes de contrôles sans nous faire repérer.
Enfin, après près d'un mois à s'être caché, nous arrivâmes à la frontière des feux. Kévin avait décidé que nous la passerions par le sud, car comme elle était située sur une falaise, elle n'était pas ou peu surveillé.