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Les solitaires de Vadnika



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» Auteur : Vadnika - Voir le profil
» Créé le 22/09/2007 à 16:01
» Dernière mise à jour le 22/09/2007 à 16:02

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Les guerriers du désert
Les deux Pokémon progressaient bien dans le désert. Dashan, qui aimait la chaleur, gardait un rythme constant, et ne s'assoiffait pas trop vite.Au bout d'une heure de route, Gary lui demanda de s'arrêter. Le Galopa s'exécuta, comprenant bien que son ami nétait pas aussi résistant à la chaleur et à la sécheresse que lui.
- J'ai soiiiif... ronchonna le Mangriff en descendant.
- Je suis désolé, mais je ne peux rien faire pour toi si c'est te donner à boire...
- C'est là que tu te trompes...
Le grand furet ferma les yeux, et concentra un peu d'énergie.
- Quand je te le dirais, lance une Flammèche. indiqua-t-il au cheval de feu.
- Entendu.
Gary tendit les bras, et serra ses griffes les unes contre les autres. Puis il entrouvrit la bouche.
- Vas-y !
Un petit Laser Glace se fraya un chemin entre ses lèvres. Dashan envoya la Flammèche, faisant fondre la glace. Gary récupéra l'eau dans les creux formés par ses griffes serrées.
- Un duo de choc ! proclama-t-il en avalant le liquide.
- Comment as-tu appris cette attaque ? demanda la Galopa, intrigué.
- Je suis né avec. Mon père a appartenu à un dresseur, qui lui a appris. Ca s'est inscrit dans mon sang, et voilà.
- Te connaissant, je pense qu'elle est assez impressionnante quand tu y met de ta puissance.
Le Mangriff bomba le torse.
- Vouii, je me débrouille, dirons-nous.
Ils se remirent en route.

Une bonne demi-heure plus tard, ils arrivèrent dans un vallon calé entre deux dunes. Au sommet d'une d'entre elles, les deux amis admiraient le paysage.
- Regarde bien le sol. dit Dashan.
- Hum ? fit Gary, qui somnolait sur le dos du cheval de feu. Bah, je vois des petits trous.
- Exact. Et à ton avis, qu'y a-t-il dedans ?
- Des Léviator. plaisanta le Mangriff.
- A quelques dents près. Des Kraknoix attendent leurs proies dans ces petits trous. Quand quelque chose passe dessus, ils sortent de leur cachette et entraînent leur prise sous le sable, pour la dévorer.
- On risque rien... ronchonna le furet. On est bien trop gros...
- Détrompe-toi. Plus c'est gros, plus ils aiment.
Gary se sentit soudain moins sûr de lui.
- Alors, par où on passe ? demanda-t-il.
- On va contourner. De près, ces trous sont presque invisibles. En plus, les Kraknoix sont malins, parfois ils s'installent à quelques pas de leur trou, pour saisir une proie qui croyait l'éviter.
- Très rassurant...
- Si on ne perd pas de vue la dune d'en face, et qu'on arrive à trouver un chemin sûr, il n'y aura pas de problème.
- Bon, je te laisse faire, môssieur le fin stratège.
- Allons-y.
Le Galopa traversa la dune en longueur, sans lâcher celle d'en face des yeux, tandis que son passager inspectait le vallon en contrebas, à la recherche d'un endroit sans trous. Au bout d'un quart d'heure, il se pencha en arrière pour faire s'arrêter son ami.
- Là, regarde !
Dashan tourna son regard vers le vallon, où, en effet, se dessinait un chemin sans présence visible de Kraknoix.
- On essaye ? demanda Gary.
- C'est parti !
Le Galopa se tourna et dévala la dune à toute allure. Vers la fin, il se laissa glisser.
- Je vais foncer quand même, au cas où des Kraknoix seraient là-dessous. expliqua-t-il.
- Compris, je m'accroche ! fit le Mangriff.
Le cheval de feu accéléra. Il fila comme une flèche jusqu'a l'autre dune. Il l'escalada en glissant quelques fois, mais parvint au sommet en bon état. Gary poussa un soupir de soulagement.
- Youhou ! T'es génial, mon Dashounet !
- Euh... Gary ?
- Allez, souris, on a réussi !
- Regarde en face.
- Quoi ?
Gary tomba de sa monture. Il se releva d'un bond, le poil hérissé.
- Des... des... des Libé...
- Oui, des Libégons.
Les dragons des sables tournèrent leur regard vers les importuns, visiblement surpris qu'ils aient réussi à traverser le vallon sans encombre. A vue d'oeil, Dashan en compta une vingtaine. C'était beaucoup, en tenant compte de leur puissance. L'un d'eux s'avança. Les autres se rassemblèrent. Les commentaires allaient bon train.
- Un Galopa et un Mangriff... dit-il calmement. Drôle d'association.
Gary se renfrogna. Dashan, plus posé, prit la parole avant que son impulsif compagnon ne les condamne à finir en patée pour Kraknoix.
- Nous sommes désolés d'empiéter sur votre territoire, mais nous devons traverser le désert. expliqua-t-il.
- Et pour quelle raison devez-vous le traverser ? demanda le dragon.
- Il n'y a pas de vraie raison, nous sommes des solitaires, allant là où le vent nous mène. répondit le Galopa. Notre route nous à conduit ici, tout simplement.
- Tu es sincère. fit le Libégon. C'est une qualité remarquable.
Les Libégons restés en arrière se dispersèrent de nouveau, reprenant leurs activités. L'autre s'allongea.
- Avant toute chose, j'ai une petite question à vous poser.
- Laquelle ? s'enquit Gary, qui s'était détendu.
- Comment avez-vous fait pour traverser le vallon, qui est complètement occupé par nos enfants ?
- Nous avons cherché un endroit où il n'y avait aucun trou où ils pouvaient se cacher. répondit Dashan. Puis, j'ai couru le plus vite possible pour qu'ils ne viennent pas nous attraper.
- Sachez que chaque millimètre de ce vallon est occupé par les Kraknoix. Sans exception, trou ou pas.
- Vraiment ? fit Gary.
- Oui. Ils ont du faire exprès de vous laisser passer. Mais savoir pourquoi est une autre affaire...
Le dragon des sables se plongea dans une intense réflexion. Ses ailes tressaillaient à chaque grain de sable glissant sur ses fines écailles. Après quelques minutes, Il retrouva son état normal. Il considéra les deux compagnons.
- Allez. dit-il. Le vent du désert vous accompagne.
Dashan inclina respectueusement la tête et se baissa pour laisser Gary monter sur son dos. Ce dernier ne comprenais rien à ce qui se passait, mais il préférait ne rien dire pour ne pas s'attirer la colère des puissants Libégon. Il enfourcha le Galopa et salua le dragon.
- Au revoir. fit-il, souriant.
Dashan prit un léger élan, et se mit à courir avec légerté sur le sable chaud. A leur passage, les Libégon inclinèrent doucement la tête.
- On dirait des seigneurs quittant leurs terres. observa Gary en bombant le torse.
- Ils ne nous aiment pas. dit Dashan sèchement.
- Bah ? T'as bien vu leur air quand on est partis. Ils avaient l'air de nous respecter plus que leur chef.
- Ils nous respectent, mais ne nous aiment pas.
- Et pourquoi donc ?
- Et bien , nous avons violé leur territoire, effrayé leurs enfants, et pour couronner le tout nous avons les faveurs du vent du désert. Même s'ils l'écoutent, leur divergence d'opinion est loin de ravir les dragons.
- Tant que ça ? Alors tu veux dire qu'ils nous ont laissé filer juste parque deux grains de sable leur ont dit "laissez-les passer, parce que c'est moi qui commande !" ? Et ces compliments, qu'ils t'ont fait ? "Tu es sincère. C'est une qualité remarquable".
Il avait prononcé ces derniers mots avec une voix et un air suffisants. Il s'esclaffa. Dashan s'arrêta de courir.
- C'était de l'ironie. Qu'est-ce que l'honnêteté dans le désert ? Ca n'existe pas. Chacun pour sa tribu. La tribu contre les autres.
Le Mangriff grommela. Dashan se remit en route, mais en trottant, cette fois-ci.
- Pourquoi tu ne cours pas ? demanda Gary, impatient.
- Pour ne pas me fatiguer. Accroche-toi, la sortie du désert est proche.
- Hein ?
- Accroche-toi. Plus que quelques pas...
Gary s'exécuta. Un frisson lui parcouru l'échine qaund il entendit des battements d'ailes derrière eux.
- Dashan...
- Banzaiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !
Le cheval de feu s'élança vers la frontière. Une fois franchie, les Libégon se ruèrent à leur poursuite, poussant des cris furieux.
- Plutôt belliqueux, pour des sages du désert. plaisanta Gary pour se rassurer.
Dashan ne répondit pas et força l'allure. Il était le plus rapide Pokémon terrestre, mais dans les airs, les Libégon n'allaient pas tarder à le rattraper. Sa crinière et sa queue se mirent à brûler intensément.
- Il faut qu'on atteigne la montagne, là-bas on sera en sécurité. dit Gary.
- Mais c'est très loin ! Je serais mort de fatigue et toi mangé par ces dragons avant qu'on ait fait la moitié du chemin.
- Pas si je leur montre mon arme secrète. ricana-t-il en libérant un léger souffle glacé.
- Arrête-toi ! ordonna-t-il.
- Mais t'es malade ?
- Arrête-toi !
Le Galopa s'exécuta. Gary fit demi-tour sur sa monture. Il prit une grande inspiration.
- Qui veut de la glace au Libégon ?
Il envoya sur leurs poursuivants un puissant Laser Glace, qui frappa de plein fouet le chef. Celui-ci, sonné, s'écroula. Trois de ses congénèrent se posèrent près de lui, tandis que les autres se jetèrent sur Gary, les yeux pleins de haine.
- Dashan, tu sais que tu es capable de faire un truc extra ? glissa le Mangriff.
- Quoi ?
- Je vais descendre de ton dos. Toi, bondit le plus haut possible et retombe-leur dessus.
- Tu crois que je peux ?
Le Mangriff sauta à terre.
- Saute !
Dashan rassembla toute la force contenue dans ses muscles, et fit un bond gigantesque. Gary repoussa un des dragons avec son Laser Glace.
- Attention en dessous !
Dashan atterit de tout son poids sur un autre Libégon, qui se releva et fila sans demander son reste.
- Trop cool mon pote ! fit Gary. On se les fait ?
Le visage de Dashan fut illuminé d'un sourire.
- On se les fait...
Leur chef relevé, les dragons des sables retournèrent au combat. Dashan disparu de nouveau dans le ciel bleu. Gary envoyait balader ses attaquants avec de superbes attaques Tranche.
- Et vlan ! s'exclama le furet en expulsant un violent Ball'Ombre de sa bouche.
Dashan retomba sur un autre guerrier. En atterrissant, il envoya un puissant Lance-Flamme. Les Libégon, à bout de force, battirent en retraite. Les deux amis sautèrent de joie.
- Youhou ! On les a eu ! cria Gary en se dandinant.
- C'est génial ! s'exclama Dashan. Ce truc que tu m'as expliqué c'est... c'est… Dément !
- C'est l'attaque Rebond. expliqua Gary en souriant. J'ai déjà vu un Galopa l'utiliser. Mais si je puis me permettre, t'étais un peu lourdeau !
- C'est le métier qui rentre... ronchonna le Galopa. Il vaudrait mieux qu'on file vers la montagne avant qu'ils ne reviennent, ils avaient vraiment l'air furieux...
- Je suis d'accord. On est partis.
Le Mangriff enfourcha son ami, qui se mit à trotter vers le Nord.