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Souvenirs enracinés. de Satine Chen



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Informations

» Auteur : Satine Chen - Voir le profil
» Créé le 03/07/2007 à 22:36
» Dernière mise à jour le 03/07/2007 à 22:36

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Fuites
Savanah pointait son pistolet sur Riza à présent. La jeune fille reculait par petits pas. La sueur perlait sur son front. Elle tenta :

« Sa… Savanah… Je… Je croyais que j'étais ton amie. Je…
- Oui, tu es mon amie mais le devoir doit passer avant nos désirs.
- Je ne comprends pas. Tu m'as sauvé, il y a 5 ans, d'une mort certaine et maintenant tu veux me tuer ? Savanah… »

Le regard de Savanah se brouilla un peu. Elle ferma les yeux. Une larme coula sur sa joue.

« Je sais, mais je… je… ne peux pas faire autrement. »

Le visage de Riza se durcit alors. Elle ferma les yeux à son tour.

« Tu m'as fait aimer la vie et tu m'as aidé à vivre, maintenant, tu veux me la reprendre. Mais saches, que cette envie, je la garde et je la garderais toujours au fond de moi. Je refuse de me battre contre toi mais je refuse aussi de mourir pour ça. »

Savanah appuya sur la détente. Le coup partit, mais n'atteignit jamais sa cible. Riza avait disparut avant, en se téléportant. Savanah jura. Elle se tourna vers le grand escalier pour partir à sa recherche.

Régis l'attrapa par le bras, pour la retenir et la prit dans ses bras. Il lui dit sans l'oreille :

« Arrêtes s'il te plait. Rentrons à la maison. Laisses les. Rentrons tous à la maison. Je refuse de te laisser continuer. »

Il commença à pleurer. Savanah écarquilla les yeux de surprise. Savanah le repoussa un peu. Elle le regarda droit dans les yeux. Il lui dit une nouvelle fois :

« Rentrons chez nous, s'il te plait. »

Savanah ferma les yeux et plaqua son arme sur l'abdomen de son père.

« Je pense t'avoir déjà dit de ne pas te mettre en travers de mon chemin.
- Et bien, je ne bougerais pas !
- Régis ! Non !» Cria son grand père.

Savanah fronça les sourcils et son visage commença à se crisper. Régis la regardait intensément. Elle commenca à hésiter.

« Si tu le fais je ne t'en voudrais pas ma petite, mais je suis ton père et je t'aime. Je ne veux pas que tu continues ses massacres, sans que j'essaye de t'arrêter. C'est pour toi que je fais ça. »

Savanah serra les dents.

« Tues le ! Il ne peut pas comprendre ce que tu es. Comme Alfonso l'a dit, tu peux diriger le monde si tu le souhaites. »

Savanah tourna les yeux vers la voix, c'était Agatha, qui lui souriait.

« Quoi ? Dit Régis, étonné. Je croyais que tu…
- Tu croyais quoi ? Que je m'étais reconvertit dans le bien ? Tires ma fille, tu n'as rien à perdre !
- LAFERME ! cria Chen, qui essayait de se relever. J'ai l'impression d'être au milieu de fous. Savanah arrête ça tout de suite. Régis, ne tentes pas le diable s'il te plait. Agatha… Toi, tu ne changeras jamais, je sais depuis longtemps que c'est maintenant vain d'essayer de te raisonner. »

Savanah refocalisa son regard sur son père. Elle ferma les yeux un instant et rapprocha son doigt sur la détente, puis se ravisa une fois… deux fois… Sa main commença à trembler. Elle ouvrit les yeux, son regard était dans le vide, comme perdu… Ses yeux commencèrent à s'humidifier. Elle recula pour mieux braquer l'arme et la prit à deux mains. Puis après un moment, qui parut éternel pour Régis et Sam, elle baissa son arme.

« Désolée papa. »

Elle commença à pleurer. Elle recula de deux pas.

« Je suis désolée. »

Elle leva sa main avec l'anneau, qui brillait. C'est alors qu'elle fut enveloppée de la lumière bleue et elle disparut.

« Savanah ! » cria Régis en s'élançant.

Il ne put l'attraper, il tomba à genoux et commença à frapper le sol de douleur et de haine.

« J'ai pas pu, j'ai pas pu l'arrêter… »

Sam essaya de se relever une nouvelle fois. Ses forces s'étaient déversées en même temps que son sang. Il se sentait très mal en point.

« Régis ! »

L'homme se retourna vers son grand père, se redressa et s'avança vers lui.

« On doit l'arrêter.
- Régis, pas pour le moment. Je pense que pour le moment, on ne peut rien faire du tout. Elle t'a épargnée, ce qui veut dire qu'elle n'est pas totalement perdue mais, on doit trouver Satine et les autres et fuir d'ici. Surtout que… »

Il commença à peiner à parler. Régis remarqua enfin le malaise de son grand père. Il avait tellement été aveuglé par le comportement de sa fille qu'il avait oublié que son grand père était gravement blessé.

« Grand père. »

Il passa une main sur son front, il était brûlant.

« Oui, on doit partir d'ici. »

Il aida à relever son grand père.

« Et Aga… »

Il se retourna, elle avait disparut.

« Je n'ai pas compris pourquoi elle a agit comme ça ? Je croyais que…
- Tu croyais qu'elle s'était repentit ? Détrompes toi Régis, cette femme est le mal en personne… Le mal que j'ai moi-même créé. »