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Rêves de loup... de Yamiyo



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Informations

» Auteur : Yamiyo - Voir le profil
» Créé le 27/06/2007 à 12:25
» Dernière mise à jour le 20/12/2007 à 17:47

» Mots-clés :   Aventure   Hoenn   Romance

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Captivité [Partie 2]
Le louveteau tournait en rond dans sa cage. C'était là que les humains l'avaient placé. Il jeta un œil furtif dans leur direction, mais son regard se reporta aussitôt sur le sol. Soudain, il sentit une odeur étrange. Une femelle... Il essaya de distinguer à qui cette odeur appartenait. Mais en vain. Il ne connaissait pas le Pokémon à qui appartenait cette odeur. Peut-être une femelle de type ténèbres...

« Que va-t-on en faire ? On ne peut pas le garder ici !
- C'est vrai. Peut-être devrait-on l'envoyer dans un zoo...
- Et le zoo nous verserait une belle somme !
- Alors c'est entendu ! Je vais téléphoner à tous les zoos que je connais... »

Le louveteau ne savait pas ce qui l'attendait, mais il avait le sentiment que ce ne serait pas bon pour lui. Il devait s'échapper, et vite... Avec sa corne, il frappa désespérément les barreaux de sa cage. Les humains se retournèrent, surpris. En voyant que ce n'était que le petit loup, ils recommencèrent à parler entre eux avec indifférence. Furieux d'être ignoré ainsi, le louveteau cogna encore plus fortement ces barres de fer qui le retenaient prisonnier. Les humains, apparemment dérangés par ce vacarme, se dirigèrent vers une autre pièce en prenant bien soin de fermer la porte. Le louveteau continua encore longtemps à frapper les barreaux, à hurler à la mort, en espérant que quelqu'un viendrai le libérer. Epuisé, il finit par tomber sur le flanc sur le sol de sa prison. Sa respiration était saccadée.

« Utilise Coupe-vent ! »

Surpris, le louveteau regarda d'où provenait cette voix. Elle appartenait apparemment à la femelle dont il avait reniflé l'odeur. C'était une renarde, noire, avec un double anneau jaune qui ornait son front et le haut de ses pattes, et trois cercles de la même couleur qui étaient placés sur le haut de ses deux oreilles et de sa queue. C'était une Noctali. Il la fixa longuement. Elle commença à s'impatienter et lui ordonna de faire vite sur un ton de reproche. Il obéit donc et forma une tornade qui détruisit les barreaux.

« Vite ! Ca a fait du bruit, les humains vont bientôt arriver ! »

Les deux quadrupèdes détalèrent et les hommes, attirés par le raffut, arrivèrent, mais trop tard. Ils ragèrent, pestèrent, et l'un d'eux donna un coup de pied dans les restes de la prison. Il y porta aussitôt sa main, de douleur, et sautilla à cloche-pied. Cela fit rire les autres humains, et tout finit en bagarre. Pendant ce temps là, les deux acolytes couraient vers la forêt, de crainte que les humains les aient suivis. A l'orée du bois, ils s'arrêtèrent enfin, haletants. Ils se regardèrent dans les yeux, esquissant un faible sourire, installant un silence angoissant. Ce fut le louveteau qui le brisa.

« Mais... Qui es-tu ?
- Mon nom est Tsuki. Je suis là car... on m'y a envoyée.
- On t'a envoyé près de moi ? Pour quelle raison ?
- Je ne le sais pas moi-même. Je suppose que je dois le découvrir...
- Que nous devons le découvrir... »

Le petit loup regarda la renarde droit dans les yeux, espérant sans doute un sourire de sa part, mais elle semblait concentrée, plongée dans ses pensées, si bien qu'elle ne lui accorda aucune attention. Dépité, le louveteau commença à s'enfoncer dans le petit bois. Tsuki accouru aussitôt, ce que voulait le louveteau. Il lui sourit et, cette fois, elle lui rendit sa mine réjouie. Elle est vraiment belle quand elle sourit, songea le petit loup. Soudain, une pensée le traversa. Serait-il tombé amoureux ? Il secoua la tête. Non, il ne voulait pas, il ne devait pas tomber dans ce piège qu'était l'amour...

« Mais toi, comment t'appelles-tu ? »

Cette question, posée si rapidement, eut tout de suite un effet sur le louveteau. Un nom ? Il n'en avait... Tout le monde l'avait toujours appelé « petit »... Avait-il un nom ? Il fouilla dans ses souvenirs, à la recherche d'un mot, celui que sa mère avait prononcé pour lui parler... Il n'en trouva aucun. Il fit une expression triste pour exprimer à la renarde qu'il n'avait pas de nom à lui.

« Ookami - Kun... »

Ce murmure alla droit au cœur du louveteau. Ce nom... avait toujours été le sien. Il sentit une vague de fierté l'envahir. Il était enfin quelqu'un... Enfin... Il avait gardé ce nom au fond de lui, tel un secret, sans en connaître l'existence, avec cependant un poids au cœur. Ce poids là était à présent parti, il se sentait allégé... Ookami - Kun... Ce nom... Il avait tout de même quelque chose de spécial... Mais quoi ?