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Des Pokémon et des Hommes de Urd-sama



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» Auteur : Urd-sama - Voir le profil
» Créé le 15/12/2002 à 20:41
» Dernière mise à jour le 15/12/2002 à 20:41

» Mots-clés :   One-shot

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Le Tournoi d'Iskarina
Chapitre 1 : Bienvenue à Iskarina !
 
- Bienvenue à Iskarina, nous espérons que vous avez passé un agréable voyage en notre compagnie et vous souhaitons un très bon séjour.
 
J'ouvrai un œil hasardeux, puis un deuxième, qui laissèrent transparaître la situation. J'étais enfin arrivé dans la cité d'Iskarina, la ville principale d'une île située à l'extrême nord de notre monde. Les gens autour de moi se pressaient entre les allées de l'avion pour sortir, bloquant tout le passage et provoquant un brouhaha du diable. J'en profitai pour ouvrir le petit store de la ridicule fenêtre dont j'avais caché la lumière pour observer un peu le paysage. Comme pour se venger, une lumière vive me hurla au visage, me fit verser quelques larmes et me frotter mes yeux meurtris. Après quelque secondes, je pu observer : au loin, de la neige immaculée était saupoudrée sur tout le paysage, qui était en grande partie composé de sapins et autre conifères résistants. Mais en premier plan, il n'y avait que la grisaille des pistes d'aéroport… Les bâtiments de l'aéroport, de cette même couleur grise, et constitués de formes étrangement rondes, me faisaient penser à des demi oranges qu'on aurait empilées.  
Le couloir étant à présent pratiquement dégagé, je pris ma valise dans le compartiment du dessus et m'engagea en dehors de l'avion, me faisant saluer par l'hôtesse de l'air qui semblait en avoir assez de hocher la tête de haut en bas devant tant de gens inconnus. Mais son mignon minois devait être pris, j'avais entrepris de faire plus connaissance lorsqu'elle m'avait servi mon repas dans l'avion, mais je m'étais repris un beau râteau… Je ne lui adressai qu'un regard dédaigneux et sorti par les escaliers.  
Une rafale de vent gelée me frappa le visage. « Il fait toujours aussi froid ici… » m'exclamais-je en tentant de remonter les pans de ma veste pour protéger mon visage. En arrivant dans l'accueil de l'aéroport, une personne tenait un panneau « Juges du tournoi Sumoflex » et regroupait déjà plusieurs personnes bien habillées qui discutaient entre elles. Je m'approchai d'une femme qui tenait un porte-documents, contenant vraisemblablement le nom des personnes recherchées.  
- Bonjour, la saluais-je en lui serrant vigoureusement la main
- Bonjour, puis-je savoir votre nom s'il vous plaît ?
- Nils Egersen
 
Elle détourna immédiatement son regard sur le porte-documents et filait la liste du regard.
 
- Je vous remercie, dit-elle en cochant une case, vous pouvez attendre un moment par ici, ensuite nous nous dirigerons à l'extérieur ou un bus nous attend pour vous transporter à l'arène.  
Je hochai la tête, laissant mon interlocutrice demander l'identité de la personne suivante et attendant de monter dans le bus. Les discussions allaient bon train dans l'équipe des juges, dont visiblement certains se connaissaient très bien. « Je te parie que Ajita va gagner cette année » argumentait un homme visiblement sexagénaire. « Tu parles bien vite, il n'est rien à côté du favori, Kuroga ! » lui répondait un collègue à peine plus jeune. Et la discussion continua ainsi jusqu'à que tout le monde soit enfin présent.  
« Très bien, je vous prie de me suivre » nous informa la femme au porte-document. Nous sortîmes de l'aéroport, retrouvant le froid glacial et furibond du dehors, pour entrer dans un petit bus affrété pour l'occasion. Nous étions une quinzaine dans ce bus, semblant provenir de différents horizons.  
« Bonjour à tous et bienvenue dans la ville de Iskarina, en cette belle saison, pour fêter l'annuel tournoi de Sumoflex », grailla une voix masculine dans les haut-parleurs du bus. « Comme vous le savez, vous avez été sélectionnés en tant que juges qualifiés de tournois pokémon pour cette rencontre unique… »  
La voix continua de crépiter dans mes oreilles, mais je n'y portais plus attention. J'admirai les bâtiments de cette ville, qui m'avaient été si familiers. Mais tout était gris, mis à part la neige vierge que l'on pouvait admirer dans les paysages non obscurcis par la ville terne. Des souvenirs voulaient ressortir de mon esprit, mais je m'efforçais de les contenir, je ne voulais pas y penser… en tout cas pas maintenant.  
Nous arrivâmes enfin à destination après une quinzaine de minutes. Une grande tente avait été dressée et les préparatifs allaient bon train. Des personnes mettaient en place les derniers préparatifs et décorations, beaucoup d'autres discutaient entre eux pour mettre au point des tournus de travail, et quelques autres même se partageait déjà une bouteille dans un coin en se faisant de bruyants « SANTE ! ».  
La voix masculine se fit à nouveau entendre, dévoilant cette fois son apparence, une jeune homme à la peau très claire et des yeux bleus, visiblement un gaillard du coin. « Veuillez me suivre s'il vous plaît, un cours a été organisé pour vous mettre au courant des règles et du programme à appliquer durant le tournoi ».  
Nous le suivîmes à l'intérieur de la tente, ou une autre vingtaine de juges semblaient déjà nous attendre depuis quelques temps. Une bonne partie se saluèrent entre eux et j'allai m'asseoir sur une chaise des alentours quand une voix m'interpella :  
- Hé Nils, comment va ta maladie ?
- Hageck… si je pensais te voir ici… lui répondis-je avec un sourire forcé  
 
Chapitre 2 : Le Sumoflex
 
Heureusement, la voix du professeur arrivé à toute allure stoppa net notre discussion à peine entamée. Il nous expliqua les règlements internes du tournoi, et les spécificités d'une telle organisation. Rien de bien captivant en somme, ces éléments étant parfaitement connus dans mon cas.  
La fin du cours se fit enfin entendre et je m'empressai de sortir de la pièce et de suivre notre guide jusqu'au bus. Je n'avais pas envie de discuter avec Hageck, qui n'arrêtait pas de me regarder du coin de l'œil en faisant des messes basses à son voisin. La fameuse voix pris a nouveau un malin plaisir à nous faire grésiller les oreilles à l'aide des haut-parleurs du bus, nous annonçant qu'on nous amenait à notre chambre d'hôtel pour déposer nos affaires et prendre un peu de repos.  
« Voici votre chambre Monsieur » m'annonça la dame de chambre, après être arrivé à l'hôtel et transporté nos affaires. Je la remercia simplement puis entra dans la chambre, une pièce assez simple qui comportait des meubles en sapin, dont l'effluve ravivait les narines. Je posai ma valise sur le lit moelleux et me coucha quelques instants pour me reposer.  
J'observai ma montre puis pris le plan des matches que je devais arbitrer dans ma valise, tout en restant couché. Mon prochain match était dans deux heures environ, le temps de prendre une douche, de faire le trajet et de voir les premiers matches. Des linges parfumés de lessives n'attendaient que d'être utilisés dans la salle de bain de carreaux couleur crème, ce qui était très plaisant. Je pris ma douche en une trentaine de minutes puis descendit en dehors de l'hôtel.  
Un chauffeur de taxi nous avait été attitré pour nos déplacements entre l'hôtel et le stade, une charmante attention de la part des organisateurs. Mon interlocuteur m'observa dans les rétroviseurs du véhicule, puis entonna avec un fort accent du nord :  
- D'où venez-vous mon cher monsieur ?
- Je viens des Iles Oranges, lui répondis-je avec une pointe de désintéressement
- Et bien ! Ca doit vous changer le climat d'ici, même si aujourd'hui il ne fait pas froid !
- Je vous le fais pas dire…  
Cette discussion m'agaçait et je m'empressai d'y mettre un terme en prenant une feuille quelconque dans mon porte-documents et en faisant semblant de la lire. « Comme si je savais pas qu'il faisait froid ici » grommelais-je à moitié au chauffeur qui semblait en proie au trafic dû à la manifestation.  
Arrivé à la tente, j'entrai par la porte de service, ce qui m'évita de devoir supporter l'énorme file d'attente aux caisses d'entrée, les gens grouillant de partout. La tente était à présent bondée de personnes de tous horizons, jacassant et bougeant dans tous les coins. Une cohue de têtes, de jambes et de bras gesticulants colorait vivement le sol habituellement gris béton. Heureusement une table était installée pour accueillir les juges, et une place m'était réservée, une carte portant mon nom assurant la réservation.  
Je pus observer le premier match qui se déroula dans les minutes qui suivirent mon arrivée. Un Ronflex mâle suivi de son dresseur entra sur le terrain, qui était surélevé et de forme ronde. Le pokémon était paré d'une étoffe attachée à la taille, ornée d'un dessin brodé et doré de Dodrio. Ces pagnes étaient le symbole des écoles de sumiflex, et chacune avait ses propres logo ou armoiries. Le Ronflex avait été également très préparé, sa fourrure lustrée à l'huile luisant sous les projecteurs et il était totalement propre de toute poussière. Son dresseur portait lui aussi des habits aux couleurs et aux dessins de l'école et il acclamait le public avec un bras qu'il agitait pour les saluer.  
Le deuxième dresseur et son Ronflex arrivèrent, cette fois leurs armoiries étaient un Artikodin d'un bleu électrique et éclatant. C'était le signe de l'école Tsukinen, une des plus grandes écoles dans ce sport. Une des autres écoles très respectées était l'école Asura, leur éternelle rivale, que je connaissais que trop bien…  
Les règles étaient très simples et se rapprochaient d'un ancien sport pratiqués par les humains il y a quelques centaines d'années sur le continent Kanto. Les deux Ronflex doivent s'empoigner et se pousser ou se projeter hors du terrain, qui fait environ quatre mètres de diamètre. C'était une démonstration de force pure, mais la technique était invisible mais extrêmement puissante. Il était très difficile de dresser un Ronflex pour qu'il arrive à un bon niveau, cela demandait beaucoup d'investissements en temps et en argent. C'est pour cette raison que des écoles furent crées uniquement dans cette discipline et génère un grand trafic d'argent.  
L'arbitre donna un coup de sifflet et les deux Ronflex s'empoignèrent. Le combat ne dura que quelques secondes, car pratiquement immédiatement le Ronflex aux armoiries d'Artikodin éjecta son rival en dehors des lignes du terrain rond. Une clameur s'éleva du public et le dresseur alla féliciter son pokémon avant de repartir dans les loges spécialisées.  
Les matches défilèrent par intervalles de 10 minutes, que je pus observer avec un intérêt de plus en plus grandissant. A la fin du troisième match, une voix familière sonna à mes oreilles.
 
- Alors Nils, prêt pour nous voir gagner cette année ?
- Salut Hageck, tu me parais bien sûr de toi, lui répondis-je amèrement.
- Oh que non, c'est que nous avons notre championne depuis ces trois années…  
J'écarquillai les yeux. Il parlait de Yana… La seule chose qui m'avait empêché de partir pendant longtemps, mais finalement…  
- Qu'est-ce qui t'arrive, continua-t-il, tu repenses à ton pokémon que tu as abandonné ? Allons ne t'inquiète pas, elle est en de bonnes mains avec moi.
- Je n'en doute pas. Bon excuse-moi je dois aller arbitrer.  
Je m'éloignai de lui à grands pas et me dirigeai en avance près du terrain. Un match devait avoir lieu avant le mien, et je vis sortir un Ronflex familier des loges… ou plutôt une Ronflex, car c'était Yana. Je la fixai du regard, mais elle ne leva pas une seule fois ses yeux du sol. Le dresseur derrière elle n'était autre que mon ancien patron, le directeur de l'école Asura, qui me jeta un regard foudroyant avec ses yeux d'un bleu profond et impénétrable à la fois.  
Le match se déroula en une fraction de secondes, Yana mis immédiatement son adversaire hors des limites. Cependant je reconnus tout de suite que quelque chose n'allait pas, elle ne dégageait aucune joie de ce combat. Apparemment, l'école Asura n'avait pas amélioré ces techniques de dressage, pire même, elle les avait empiré. J'étais parti avant que ce genre de procédé deviennent de rigueur en prétextant une maladie grave, mais j'avais lâchement abandonné Yana…  
J'allai arbitrer mes matches de ma journée, mais mon esprit n'était tourné que vers mon ancien pokémon. Il fallait que je fasse quelque chose pour elle.  
 
Chapitre 3 : Des comptes à rendre
 
Les matches éliminatoires se déroulèrent durant le jour qui suivit et nous fûmes enfin la veille de la finale, qui devait opposer Kugora, favori du tournoi et pokémon de l'école Tsukinen, à Yana, de l'école Asura. Cette nuit-là je ne rentrai pas à l'hôtel, occupant une place dans un bar en attendant la nuit noire. Une fois les derniers hommes à moitié éméchés sortis à coup de coup de pied où je pense par le patron du bar, je me dirigeai vers la tente du tournoi, qui était à quelques centaines de mètres de là. Je fis le tour et me glissai dans la pokémalerie, où résidaient les pokémon du concours. En tant que juge, j'avais un accès à ces dortoirs grâce à une clé minutieusement répartie.  
Le dortoir était calme, et je trouvai facilement Yana, enfermée dans une cage trop petite pour elle. Elle leva les yeux à peine vers moi, des yeux vides, et les rebaissa aussitôt, comme si rien n'avait d'importance. Je remarquai qu'elle avait été sur-nourrie afin d'augmenter sa masse musculaire de façon artificielle et son poil n'était plus que clairsemé sur la peau. Mais le pire était ce qu'elle dégageait, de la tristesse presque palpable, du désarroi. Je lui caressai une patte en douceur, et lui parlai pour qu'elle me reconnaisse, lui avouant ma trahison. Je savais qu'elle ne pouvait pas comprendre mes pauvres sentiments, mais elle approcha sa tête des barreaux de la cage pour que je lui caresse la tête. Je lui grattai le cou, comme elle l'adorait par le passé, juste en dessous des oreilles.  
Je restai un moment dans cette position, sans rien dire, juste entendre le souffle rauque des Ronflex qui nous entouraient. Je devais faire quelque chose pour la ramener avec moi dans les Iles Oranges. « Pardonne-moi Yana » lui annonçais-je avant d'attraper sa patte et de la briser entre mes deux mains.  
***
 
Le lendemain, lorsque l'école Asura découvrit que sa championne ne pourrait plus concourir, cela fit de grands bruits dans toute l'assemblée. On décida que le troisième Ronflex disputerait la finale à sa place, et qu'elle serait éliminée. Il ne me restait donc plus qu'à attendre, en me faisant le plus discret possible, la fin du tournoi.  
Les derniers matches se firent durant le jour suivant, pour déterminer les différents rangs des participants, chose qui ne m'intéressait que très peu. Des policiers fréquentaient la tente et réalisaient une enquête, suite à une demande de l'école Asura concernant « l'accident » survenu à sa favorite. Ils allaient bientôt interroger toutes les personnes en possession d'une clé de la pokémalerie, et il fallait que je trouve un alibi valable…  
Mon séjour s'en voyait rallongé de quelques jours, journées qui pouvaient se voir poursuivre si l'enquête piétinait et que le coupable n'était pas trouvé. En d'autres termes, j'étais pour le moment dans de mauvais draps. Je rentrai à l'hôtel durant la soirée, accompagné du chauffeur de taxi, qui s'épouvanta de l'affaire en cours. « Vous vous rendez compte ? Casser une patte à la championne ?! Vraiment, il y a de ces vandales dans ce genre de tournoi… ». Je ne fis que hocher la tête et marmonner des « hum-hum » pour qu'ils me fichent la paix et ne se doute de rien.  
Dans ma chambre, je me mis à mon bureau et pris des papiers, pour tenter de trouver un alibi. « Hum.. j'étais dans ce boui-boui à cette heure-là… le patron peut témoigner de ma présence. Par contre pour la suite… ». La sonnerie de ma porte retentit et me fit sursauter, enfonçant mon stylo dans la feuille sur laquelle j'écrivais, et faisant une sale marque sur le meuble en bois.  
Méfiant, je m'approchai de la porte, puis ouvrit gentiment. Un regard bleu perça ma chambre dans la porte entre ouverte, et sa main se glissa sur la porte pour m'empêcher de la refermer. C'était mon ancien patron, suivi de Hageck qui ne se gêna pas d'entrer dans ma chambre sans avoir été invités, en me poussant violemment en direction de mon lit, sur lequel je trébuchai en arrière et tomba de plein dos.  
A peine retombé, Hageck se mit à califourchon sur moi et me bloqua mes deux bras à l'aide de ses deux grosses mains. Pendant ce temps, le patron s'approcha en faisant lourdement retomber sa canne d'ébène noire brillant sur le parquet. Quand je fus totalement immobilisé, il me regarda de ses yeux perçants.  
- Nils… mon pauvre Nils… Nous savons très bien que tu es derrière tout ça, n'est-ce pas ?  
Il parlait calmement et sans faille, d'un air plus que sûr de lui. C'était un aspect de sa personnalité qui n'avait pas changé, et ce calme et cette froideur m'avait toujours effrayé. Je m'efforçai de soutenir son regard en le fixant lui aussi dans les yeux et en tentant de garder un visage impassible.  
- Allons, plus vite tu nous le diras, plus vite cette histoire sera réglée…
- Allez grouille-toi sale traître ! grogna Hageck avant de serrer ses poings sur mes pauvres poignets.
- J'ai passé ma soirée au bistrot du coin, le barman peut vous le---  
Hageck me donna un violent coup de boule en pleine tête, ce qui m'assomma à moitié dans un premier temps, puis, reprenant mes esprits, je sentis que du sang coulait de mon nez et ruisselait sur mes joue avant de descendre et d'entrer dans mes oreilles (choses très désagréable).  
- Nils, ne fais pas le malin, un garde t'as vu entrer dans la pokémalerie, alors avoue et ne nous fait plus perdre notre temps, continua le patron.  
Il fallait que j'élabore un autre plan, j'étais découvert. La seule façon de sauver ma peau était de la jouer comme ses malfrats, d'une méthode peu honnête, mais très efficace… Je reniflai bruyamment :
 
- Vous savez très bien que si vous me dénoncez à la police, il se pourrait très bien que des détails de mon précédent travail me revienne à l'esprit, déclarais-je en tentant de dessiner un sourire sur ma bouche déformée par le coup reçu précédemment.  
Le boss eut une lueur dans ses yeux, une lueur qui en disait long sur le doute qui s'installait dans la stratégie qu'il avait prévu. Il ne semblait pas être au courant que « je savais ».  
- Précise ta pensée ou je te file un autre coup dans le nez, somma Hageck, dont le visage était lui aussi couvert de sang.
- Et bien, je me souviens de petites boîtes dans une pièce fermée à clé, sur les étagères derrière d'autres boîtes. Je me souviens plus très bien de leur nom… Par contre, ah oui, il y avait écris « Attention toxique » dessus, ou quelque chose comme ça…  
Je les narguai et le boss ne tarda pas à comprendre immédiatement ce dont je parlais. Il y a de cela quelques années, l'école avait utilisé des drogues pour élever les Ronflex, et une enquête non aboutie mais qui avait fait une très mauvaise pub à l'école avait commencé. Je leur avais sauvé la peau par mon seul témoignage, et ça, le boss semblait l'avoir oublié.  
Son regard ne témoignait à présent plus du calme qu'il avait avant. Cette fois, c'était un mélange d'agressivité et de peur qui émanait de ses yeux, mais on ne pouvait pas savoir lequel était dominant.  
- Très bien…  
Il fit signe à Hageck de me lâcher, qui s'exécuta immédiatement et ils sortirent de ma chambre. J'allai immédiatement à la salle de bain pour nettoyer mon visage endoloris. « Eh bien, ils m'ont pas loupé ces espèces de cons.. » me laissais-je aller.  
***
 
Le lendemain, l'enquête fut mystérieusement aboutie, mais personne ne savait qui avait été accusé ou même si quelqu'un avait été accusé. On nous autorisa à regagner notre pays par la voie des airs dès l'après-midi. Je fis mes bagages à l'hôtel et regagna l'aéroport. Je pensais à Yana, mais il était trop dangereux pour moi de faire des recherches maintenant pour la retrouver, avec les agents de police qui pullulait de partout, et mon alibi inexistant. J'allai m'asseoir à ma place, en me faisant accueillir par la même hôtesse, à laquelle je fis un gros sourire sans réponse. Je fermai le petit store et attachai ma ceinture, avant que l'avion ne prenne le départ. Derrière moi, deux personnes discutaient :  
- T'es au courant ? Il paraît que l'école Asura va revendre sa championne au plus offrant, car elle n'est plus utilisable en Sumoflex, mais aisément en combat normal.
- Elle devrait se revendre un très bon prix je suppose ?
- En effet, beaucoup de gens sont sur l'affaire, mais pour le moment rien n'est encore confirmé, ce n'est qu'une rumeur.  
Je mis le cache-yeux et m'endormis en attendant mon arrivée, un sourire de soulagement dessiné sur mes lèvres, et en sachant que du travail m'attendrait à mon retour.  
 
Fin  ^_^
 
 
NDLR : Tout d'abord bonjour à tous et merci d'avoir lu cette histoire jusqu'au bout, en espérant qu'elle vous a plu ! J'ai eu de la peine à trouver une bonne fin, et cette dernière me plaît à moitié, mais permet de faire une éventuelle suite ! Donc peut-être qu'un jour… Mais si vous vous sentez l'âme de reprendre mon histoire, ou que vous avez des idées, n'hésitez pas…
J'oublie le principal j'ai fait cette note pour une raison précise. J'avais déjà écrit les 2 premiers chapitres quand j'ai lu un des derniers mangas de Ranma, et j'ai constaté que dans une histoire une fille faisait partie d'une famille qui élevait des cochons pour faire du sumo. Je tiens donc à dire que je ne m'en suis nullement inspirée, et que l'histoire vient vraiment de moi-même. Cela faisait étrange de voir mon idée dans ce manga d'ailleurs lol ^_^ Enfin voilà juste pour vous dire que je n'ai nullement fait de plagiat ! A bientôt et encore merci.