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Civilisation Extraterrestre de ThousandFunny



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Informations

» Auteur : ThousandFunny - Voir le profil
» Créé le 16/03/2025 à 12:14
» Dernière mise à jour le 22/03/2025 à 11:49

» Mots-clés :   Aventure   Fantastique   Mythologie   Science fiction

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Chapitre 3 : Pris en otage !
Sur le téléphone de Fedi, le drapeau de l’ONU s’afficha accompagné d’un hymne qu’aucun de nous trois ne connaissait.

Au bout d’une dizaine de secondes, un homme et un Pokémon apparurent à l’écran. Il s’agissait du légendaire Arceus et du porte-parole de l’ONU, le britannique William Bowring. Heureusement que Fedi avait activé les sous-titres en français !


— Bonjour à tous, déclara l’homme. Je suis Mr. Bowring, le porte-parole des présidents du monde entier, et voici à mes côtés le représentant des Pokémons, le dieu autoproclamé des Pokémons : Arceus.

Le Pokémon légendaire hocha la tête comme signe d’approbation.

— Comme vous le savez certainement déjà, reprit-il, hier soir, une pluie de météorites a marqué l’histoire en transformant l’intégralité de notre faune en créatures dotées de pouvoirs surnaturels que l’on a décidé de nommer “Pokémons”. Malgré tout cela, des Pokémons venant d’une planète lointaine ont débarqué et nous demandent asile. Depuis cette nuit, des crimes à l’envergure exceptionnelle ont été commis à l’aide de Pokémons et punis par Mr Arceus et ses subordonnées. Les dieux Pokémon peuvent défendre aussi bien les hommes que les Pokémons ! Ils font partie intégrante de notre monde ! C’est pour cela qu’à la suite d’une suggestion de leur part et avec l’ambition de créer un monde dans lequel les deux espèces cohabitent paisiblement, il a été décidé à la majorité de réunir tous les hommes et toutes les femmes du monde sous une seule bannière, un seul pays. Celui de la Terre.

Bien entendu, des élections seront organisées afin d'élire les futurs dirigeants humains du monde, qui dirigeront notre pays main dans la main.

Le dieu Arceus ici présent donnera une conférence de presse d’ici quelques heures dans laquelle il présentera ses semblables…

C’était effarant qu’une décision d’une telle ampleur ait été prise aussi vite. Et pourtant ! Nous sommes tous restés sans voix, comme si une bombe venait d’exploser. Adieu la France, adieu l’Angleterre, adieu tous les autres pays et bonjour à la Terre ? Cela sonnait faux ; on se croirait nager en plein récit de science fiction.

Nous regardons mais ne disons aucun mot. En même temps, que dire après une telle annonce ? Une page de l’histoire vient réellement de se tourner.

— Blam ! Blam ! Blam !

Une série de coups de feu suivis de cris me sortirent de ma torpeur.

Cela semblait venir de l'extérieur de la résidence, dans le boulevard.

Curieux de savoir ce qu'il se passe là-bas, je me mis à courir en direction des bruits.

— Mais où tu vas comme ça ?! me cria Mathis. Tu n'as pas entendu les flingues ? Ça peut être super dangereux !

— Oui mais on verra un dieu !

— Si tu n'es pas mort entre-temps ! Tu cours au suicide ! Reviens !

Je me fichais totalement de ce qu'il pouvait me dire pour me convaincre de me cacher. Il allait y avoir un dieu qui débarque ! En aucun cas je ne devais louper ça !

J'arrivais dans le grand boulevard, Plumey volant à mes côtés. Au milieu de la route, un Maganon mettait le feu aux bâtiments alentours. Est-il possible qu'un Pokémon puisse commettre des méfaits seul ? Toutes les personnes fuyaient dans le sens inverse. En toute franchise, je devais être le seul imbécile à aller au devant du danger, voire de la mort.

J'arrivais devant le Maganon. Le Pokémon me regarda d'un air méfiant quand je sentis quelque chose de froid contre ma nuque.

Un homme s'est visiblement faufilé dans mon dos et pointe le canon de son arme contre moi. Mon sang ne fit qu'un tour.

— Pas de gestes brusques, gamin ! Les mains derrière la tête et rappelle ta putain de chouette.

— Plumey, sur l'épaule, s'il te plaît.

Le Pokémon s'exécuta à contrecœur. Il a dû comprendre le danger que nous encourions s'il n'obéissait pas. Heureusement !

— A l'intérieur du bâtiment ! Plus vite !

Le terroriste me pressa vers le seul immeuble épargné par les flammes, toujours son pistolet sur ma nuque.

Il me fit monter un étage, et entrer dans une pièce sombre avant de filer un coup de pied et de refermer la porte.

Je me retrouvais dans une pièce assez spacieuse, en présence d'une dizaine d'autres personnes. Le mobilier faisait penser à celui d'une salle d'attente de cabinet médical mais en plus délabré. Une fenêtre était brisée et nous permettait d'entendre tout ce qu'il se passait dehors. Le gars s'était muni d'un mégaphone et en profitait pour s'adresser aux caméras des journalistes qui filmaient la scène depuis un hélicoptère.

Il tira un coup de feu en l'air, puis commença son réquisitoire :

— Écoutez-moi ! Je suis français ! Nous sommes français ! Nous n'allons tout de même pas nous plier aux exigences de ces créatures apparues il y a même pas 24 heures ?! Notre pays doit rester ce qu'il est ! Avec son histoire ! Sa culture !
Écoutez-moi bien ! Douze personnes sont présentes dans ce bâtiment ! Si d'ici une demi-heure, le conseil de l'ONU ne revient pas sur sa décision, alors je les ferai tous exploser !

Dans le fond, il n'a pas tort. Les états auraient dû nous laisser voter pour ce que nous voulions vraiment. C'est justement ça une démocratie. Néanmoins, cet homme ne doit en aucun cas recourir à des manières aussi violentes. Il ne vaut pas mieux que ce qu'il dénonce.

Bon, quoi qu'il en soit, il faut que l'on se sorte tous d'ici. Mais, il faut plutôt faire confiance à la police ou à nous-mêmes ?

Je pris Plumey dans mes mains et m’approchai de la fenêtre brisée :

— Sauve-toi, lui dis-je, tu n’as pas à être impliqué là-dedans.

En guise de réponse, le Pokémon Plumefeuille s’envola, se posa à nouveau sur mon épaule et recommença à me mâchouiller le lobe d’oreille.

Je lui ai demandé de partir mais au final, j’étais vraiment rassuré qu’il reste avec moi, j’aurai moins peur.

— Police ! Vous êtes en état d’arrestation !

Cette voix venait de dehors, dans le boulevard même où notre ravisseur avait prononcé son discours. Ce dernier était appréhendé par les forces armées du GIGN ainsi que certains membres de la police municipale. Le terroriste leva les mains en l’air en signe de rédemption. C’est à ce moment que son Maganon, perché sur la façade d’un bâtiment face à nous, leur envoya un jet enflammé.

Les hommes furent obligés de battre en retraite, sous les vociférations du terroriste.

Cinq minutes plus tard, le bâtiment dans lequel nous étions enfermés était totalement isolé par les flammes du reste de la ville.

Il ne reste plus que 19 minutes avant que la bombe n’explose.

La tension est palpable dans la pièce, tout le monde a peur de mourir, et moi avec !

Néanmoins, je décide de prendre la parole. Je leur explique la nécessité de sortir car le gouvernement n’est pas en mesure de venir nous délivrer.

Un homme noir et vigoureux était totalement d’accord avec moi, et enfonça la porte.

— Que ceux qui veulent sortir nous suivent, ajouta-t-il.

Finalement, nous sommes sept à vouloir nous en aller, tandis que les cinq autres décidèrent de rester dans la pièce.

Notre groupe était composé de l’homme ayant enfoncé la porte, un garçon de mon âge, deux garçons un peu plus âgés que moins, une vieille dame, une femme qui semble avoir la quarantaine ainsi que moi-même. Plus que onze minutes avant l’explosion, et la situation n’a toujours pas évolué en bas.

Les couloirs du bâtiment étaient déserts, comme s’il était désaffecté. Nous avançons à tâtons, peut-être le terroriste a-t-il des complices ?

C’est en effet ce que je m’aperçus en descendant au rez-de-chaussée. Un homme tenant un fusil d’assaut et coiffé d'une cagoule nous tourne le dos. L’homme baraqué ayant enfoncé la porte nous fit signe de rester en arrière. Il s’approcha doucement de l’homme cagoulé et sans faire le moindre bruit, il lui asséna un coup sur la carotide, lui faisant perdre instantanément connaissance.

Cependant, dans sa chute, l’homme appuya sur la gâchette et une balle vint se loger immédiatement dans le plafond.

Nous nous retrouvons à présent juste en face de la sortie. Le petit groupe commença à courir vers la sortie.

— Stop ! leur ordonnais-je. Il y en peut-être d’autres !

Seuls l’homme baraqué, le garçon de mon âge et la vieille dame s’arrêtèrent.

— BAM ! BAM ! BAM !

S’ensuit un bruit sourd de corps s’effondrant au sol. Le terroriste a sûrement entendu le coup de feu et attendait que l’on sorte.

Plus que 3 minutes avant l’explosion.

Nous nous approchons discrètement de la porte. Par chance, le terroriste nous tourne le dos. Il a certainement dû penser qu’il a abattu tous les fuyards. Nous saisissons cette opportunité et sortons, en faisant le moins de bruit possible.

Seulement, à un moment, la senior trébucha. Notre ravisseur se retourna instantanément et tira une balle dans notre direction.

Le temps m’a semblé ralentir. Peut-être est-ce la sensation avant de mourir ? Plus que 45 secondes avant l’explosion.

Plumey sauta de mon épaule, s’interposa entre la balle et moi et produisit un violent courant d’air. Le projectile s’arrêta en plein vol et roula à mes pieds.

— Tu peux lancer des attaques ?! m’écriai-je.

Plumey effectua une pirouette et revint se percher sur mon épaule. Pendant que je ramassais la balle de pistolet, je vis le terroriste s’éloigner en courant.

Je regarde ma montre : plus que 15 secondes avant l’explosion.

— Courez !!! hurlai-je.

Tous les quatre, même la mamie, nous éloignâmes rapidement du bâtiment dans lequel nous étions retenus.

Ensuite, dans une ultime déflagration, le premier étage explosa et le bâtiment tout entier s’effondra sur la route, emportant la vie des cinq personnes restées prisonnières.

Des débris jonchaient le sol et brûlaient à cause des flammes du Maganon. Ce dernier descendit de son perchoir et s’approcha de nous d’un air menaçant.

Plumey s’envola et se plaça face à lui, comme pour lui dire de ne pas avancer davantage.

Sans se poser de question, le Pokémon Explosion utilisa Lance-Flammes en notre direction.

— Plumey, lance Tornade !

Le Pokémon Plumefeuille, battit des ailes et éteignit les flammes avant même qu’elle l’atteigne. De toute évidence, ce Maganon n’a pas l’air très entraîné…

Mais encore une fois, j’ai parlé trop vite. L’adversaire s’élança vers Plumey, enflamma son poing et lui asséna. La seule chose que je puisse faire est de rattraper mon pauvre Pokémon avant qu’il ne s’écrase au sol.

Visiblement fâché de s’être pris un coup en pleine poire, Plumey se dégagea de mes bras et fonça à son tour en direction de son adversaire. Le Maganon prépara Poing de Feu mais mon Pokémon esquiva habilement et lança Picpic dans son dos. L’ennemi se releva, visiblement irrité à son tour et envoya un jet enflammé en direction de Plumey qui l’évita encore une fois.

— Plumey, reviens par ici ! On se casse !

En effet, un hélicoptère de la télévision se posa et le caméraman assura qu’ils venaient nous exfiltrer.

Mais Plumey n’écoutait pas, et lança Tornade en direction du Maganon qui lui fit seulement l’effet d’un petit courant d'air. Il s’élança sans difficulté et asséna encore une fois une attaque Poing de feu. Le Pokémon Plumefeuille tomba cette fois-ci, à bout de force. Je m’élançai et me mis à genoux pour le prendre dans mes bras.

La vieille femme est enfin montée dans l’hélicoptère, il ne manque plus que moi. Je cours en direction de notre salut quand j’entendis ceci :

— Blam ! Blam !

Deux balles se fichèrent dans la carrosserie de l’hélicoptère. Celui-ci décolla, sans moi, afin de partir se mettre à l’abri. Le terroriste sortit de sa cachette et pointa son arme vers moi. Le Maganon avança également vers moi d’un air menaçant.

Je m’enfuis alors avec Plumey dans les bras, me cacher derrière des décombres avant qu’une balle finisse par se loger dans ma tête. Je m’assieds derrière un bloc de béton et regardais Plumey, toujours inanimé.

Une odeur de pourri me donne envie de vomir. Il s’agit du cadavre de l’un des hommes abattu quelques minutes avant, autour duquel un groupe de Vaututrice vole, d’un air intéressé.

— Eh bien ! C’est un sacré bordel, ici ! résonna une voix dans ma tête.

Une sorte d’elfe vert était apparu à côté de moi et semblait communiquer par télépathie.

— Écoute, continua-t-il, les autres dieux sont en pleine conférence et ne pouvaient pas venir, donc je les remplace. Me voilà ! Donc je me présente : je suis…

— Tu es Celebi.

— Oh ! Je suis content d’enfin croiser quelqu'un qui connaît mon nom sur cette planète. Du coup, je te fais le topo : mon pouvoir à moi, c’est d’agir sur les souvenirs. Je suis seulement un demi-dieu mais mon pouvoir reste largement supérieur aux autres Pokémons.

— Ok ?

— Vois-tu, je peux me rendre à l’époque d’un souvenir d’une personne ou même faire apparaître un être vivant qu’il a pu voir et dont il se souvient. Le seul bémol, c’est que l’invocation est environ deux fois plus faible que l’original et surtout, je ne peux impliquer qu’un seul être vivant par souvenir. Imaginons : tu as vu ton chien et ton chat ce matin, je peux invoquer soit ton chien, soit ton chat. En revanche, si tu as vu ton chat hier, je peux invoquer ton chat d’hier et ton chien de ce matin.

— J’ai vu Arceus lors d’un discours sur un streaming live. Ça marche quand-même ?

— Bien entendu ! Arceus, même deux fois plus faible, devrait arriver à bout de ceux-là. Maintenant, concentre-toi.

Le Pokémon posa son front contre le mien. Pour ma part, je me concentrai sur le souvenir d’Arceus au cours du discours de Mr. Bowring.

Quand je rouvris les yeux, un Arceus était apparu à côté de moi. C’est à ce moment-là que le Maganon me retrouva et passa à l’attaque.

Il utilisa Lance-Flammes mais Celebi le bloqua avec Mur Lumière.

— Ah ! Tu m’as bien cassé les pieds, toi. Pendant que j’essayais d’intervenir, tu n’as pas arrêté d’essayer de me cramer. Tu n’as pass honte ?

— Maga ! cria-t-il en repassant à l’attaque.

— Mais oui, c'est bien. Psyko !

Le Pokémon Temporel immobilsa son ennemi à l’aide de ses pouvoirs psychiques.

— Blam ! Blam ! Blam !

Le terroriste n’avait décidément pas dit son dernier mot et tira trois balles qui ricochèrent sur le corps de la copie d’Arceus.

— C’est ton souvenir ! C’est toi qui peut lui donner des ordres ! Ensuite, occupe-toi de ce mortel ! Je protège ton Brindibou !

— Arceus, lance Ultralaser.

Le souvenir obtempéra sans broncher et mis son adversaire au tapis en un coup

Je courrai vers le terroriste dans le but de lui asséner un coup, mais celui-ci pointa son arme vers moi, prêt à tirer.

Soudain, des feuilles venues de derrière obstruèrent le canon de son arme, l’empêchant de tirer.

Plumey s'était relevé et avait utilisé Feuillage vers lui.

De toute mes forces, je lui lançai la balle que j’avais ramassé tout à l'heure. Celle-ci se logea entre ses deux yeux et il tomba à la renverse, complètement évanoui.

Quand je me suis retourné, Celebi avait disparu.

Les jours passèrent et les vacances aussi. Les actes terroristes se firent beaucoup plus rares, et les apparitions des dieux également. Petit à petit, la société se mettait en place. Cela ne m'a pas empêché de revoir mes amis. Ils ont tous les deux eu peur pour moi, et je les comprends.

Mathis était jaloux du fait que j'aie pu voir Celebi tandis que Fedi affirmait qu'il était “très content de ne pas avoir eu à côtoyer des Pokémons en plus de fous sanguinaires”.

Mon visage a fait le tour des réseaux sociaux. Les journalistes m'ont présenté comme le premier homme à avoir “livré un combat Pokémon pour la justice”. J’ai même eu le droit à ma propre page Wikipédia.

De nombreuses personnes affirmaient m’avoir vu à Paris ou à Lyon, alors que je ne suis jamais allé dans ces villes, même en vacances.

D’autres, au contraire, postaient des photos de moi avec mes amis. Ils m’avaient certainement reconnu dans la rue, avec mon Brindibou.

Mais le plus fou dans cette histoire, est le mail que je viens de recevoir, à 10 jours du mois de septembre :

Cher Thomas,

J'ai eu, et nous avons tous eu connaissance de vos prouesses, il y de cela un mois lorsque vous avez été le premier homme à combattre des criminels alliés à des Pokémons.

J'ai l'honneur de diriger et d'avoir fondé un établissement qui formera des jeunes hommes et des jeunes femmes au métier de “pacificateur” : des gens alliés aux Pokémons qui feront régner nos lois et notre justice dans nos rues.

Bien entendu, vous et vos deux amis avez une place d'ors et déjà réservée au sein de notre établissement. Nous comptons également sur vous pour prononcer un discours à la suite de la remise des Pokémons de départ.

Pouvons-nous compter sur votre présence ?

Signé : Corentin Tainmar

Notre histoire était sur le point de commencer…



FIN DE L'ARC D'INTRODUCTION