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Rêves de loup... de Yamiyo



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Informations

» Auteur : Yamiyo - Voir le profil
» Créé le 25/06/2007 à 13:29
» Dernière mise à jour le 25/11/2007 à 18:56

» Mots-clés :   Aventure   Hoenn   Romance

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Débrouillardise
Absol dormait paisiblement sur le dos de la baleine – dont il ne connaissait toujours pas le nom – qui transportait le louveteau vers l'inconnu. Personne ne savait où ils allaient. La baleine avait pris la direction du nord, vers son lieu de naissance. Autour du petit loup et du mammifère marin, une escorte de poissons en tous genres s'était formée, intrigués par ce curieux convoi. Les nageurs qui passaient par là, trop occupés à se combattre entre eux, ne virent absolument rien. Le voyage se déroula sans difficultés.

« Nous sommes arrivés, petit loup. »

Le louveteau ouvrit un œil, puis l'autre. Il était déjà réveillé depuis un bon bout de temps, mais il avait tout de même réussi à faire croire le contraire. Il se releva, puis observa l'endroit où ils avaient abouti. C'était une île. Sur sa droite, il pouvait voir une espèce de haute tour, immense. Mais cela avait tout de même bien l'air d'un village tranquille. Il remercia mille fois la baleine pour l'avoir ainsi aidé. Elle se contenta de sourire et partit, ainsi que toute l'escorte qui les avait suivis. Le louveteau resta seul. Il demeura au même endroit, longtemps, très longtemps. Quand il se décida enfin à bouger, la nuit était tombée avec sa lune, ses étoiles, et toutes les lumières allumées qui donnaient à la ville un air de fête.

Après avoir mis un certain temps à explorer l'île dans le moindre détail, se rappelait ainsi de toutes les rues, les culs-de-sac, les dangers, les routes, il s'allongea sur le dos, sur une petite colline, observant le ciel étoilé. Il fixa longuement les constellations, essaya de repérer l'étoile du loup, qu'un vieux Grahyena lui avait fait connaitre avant sa mort. Le louveteau avait sommeil, mais n'arrivait pas à s'endormir. Il craignait cette nouvelle ville. Il venait tout juste d'y arriver et sa ville natale lui manquait déjà. Ses paupières étaient lourdes… Lourdes… Il les ferma et sans s'en rendre compte, s'endormit.



Le louveteau courrait, courrait… Mais il ne savait pas pourquoi… Il n'osait pas regarder derrière lui… Il les craignait… Ceux dont il avait le sentiment d'avoir peur… Ils le poursuivaient… Une falaise était en vue… Mais de l'autre côté s'en dressait une autre, un peu plus basse… Il pouvait y sauter, échappant ainsi à ses agresseurs… Mais peut-être qu'ils sauteraient aussi… Mais de toute façon, il ne pouvait pas faire autrement… Là où s'arrêtait la terre n'était plus qu'à dix mètres… Cinq mètres… Deux mètres… Un mètre… Prenant son courage à deux mains, il sauta… Il se réceptionna gracieusement sur l'herbe mouillée, mais ne s'arrêta pas, non… Il ne savait pas si ceux qui étaient derrière lui avaient sauté… Par prudence, donc, il continuait de courir… Bizarrement, il n'était pas fatigué… Il avait encore beaucoup de forces… Il ne pouvait que s'échapper… Ceux qui l'avaient poursuivi ne pouvaient le rattraper… Il était trop rapide… Et infatigable… Il jeta tout de même un coup d'œil derrière lui et su aussitôt qui étaient ses poursuiveurs… Des humains… Qu'avait-il fait ? Pourquoi lui en voulaient-ils ? Ces mystères restaient sans réponse à ses yeux… Mais il se demanda tout de même comment de simples humains avaient pu traverser ce ravin par-dessus lequel il avait sauté… Cela n'avait aucun sens… Soudain, une détonation retentit… Presque aussitôt, il senti une douleur aiguë au niveau du flanc qui le fit tomber de douleur… Comme une balle de feu… Il souffrait… Il essayait de se relever, mais en vain… Ses forces l'abandonnaient… Les humains étaient à présent autour de lui… Mais d'un coup, toute la douleur partit… C'était comme si… Il n'existait plus… Non… C'était impossible… Pas ça…



Le petit loup se réveilla en sueur. Il se souvenait de son rêve, et cela le fit frémir. Il espérait que cela n'était pas un rêve qui allait se réaliser… Pas un rêve prémonitoire, non… D'un coup, il sortit de sa rêverie. C'était impossible. C'était un simple rêve, comme tout le monde en fait. Mais pas très agréable… Il regarda autour de lui. C'était l'aube. Personne n'était encore levé. Tant mieux… Il n'aurait pas aimé être découvert. Il avait tout le temps de se trouver à manger, tout en se cachant…

Le louveteau fouillait les fourrés à la recherche de baies. En vain. Il n'y avait pas de baies sur cette île. Le petit loup s'angoissa. Comment allait-il manger, si il n'y avait pas de baies dans cette ville ? Il y avait bien un petit bois en bordure de cette cité, mais les seuls arbres qui s'y trouvaient étaient de simples arbres, sans fruits, ni rien. Juste des feuilles, des branches et un tronc. A moins que quelqu'un ne soit déjà passé par là… Ce qu'il ne souhaitait pas. Mais il avait une solution. Pendant son repérage, il avait remarqué un marché. Il pouvait toujours y voler quelques fruits… Mais comment ? La nuit, tout était remballé et le jour, les humains grouillaient. Il faudrait employer la ruse… Absol sourit. Il savait comment s'y prendre.

La nuit était retombée. Le louveteau avait passé la journée à guetter les allées et venues des humains qui allaient faire leurs achats sur le marché de la ville. Il s'était caché dans les buissons, en bordure du marché, comme celui-ci se trouvait pile à côté de la forêt. Il attendait. Il attendait impatiemment que le dernier humain soit parti et que les marchands remballent leurs produits. Son ventre gargouillait. Il s'impatientait. Soudain, le marchand de baies sortit du marché. Le louveteau sourit. Le moment était venu.

L'humain, les bras chargés de baies qu'il n'avait pas vendues, les poches rembourrées par des billets, sifflotait gaiement. Sa journée avait été bonne, comme d'habitude. Il entendit un bruit dans les fourrés. Vaguement inquiet, il accéléra le pas. Soudain, une forme noire d'un mètre environ jaillit des buissons. Avant que l'humain ait le temps de réagir, sa cargaison avait disparut et la forme courait vers la forêt… avec le sac de baies dans la gueule ! Un moment, l'homme resta là, sans avoir réellement compris ce qu'il lui était arrivé. Puis il se ressaisit, et courut vers le centre de la ville pour se plaindre que l'on lui ait volé sa source de revenus.

Le louveteau était euphorique. Son plan avait fonctionné. Il allait se régaler. Il jeta un coup d'œil au contenu du sac. Il s'y trouvait une bonne dizaine de baies. Tout était à son avantage. L'humain était le seul à l'avoir vu, il ne pouvait rien lui arriver. Il allait recommencer cela chaque soir. Il s'installa dans un tronc d'arbre creux pour déguster sa « cueillette ». Il mangea les baies à une telle vitesse qu'il ne s'étonna qu'elles soient finies si vite. Il monta sur la colline et s'allongea sur le dos, contemplant le ciel. Il se sentait… nostalgique. Il avait l'impression que dans le ciel, ses parents revivaient. Il avait l'impression qu'ils lui donnaient des conseils. Il vivait grâce à eux. Pendant ce temps-là dans les fourrés, quelque chose – ou quelqu'un – l'observait. Le louveteau, se sentant fatigué, finit par rentrer dans le bois pour se reposer.

La présence qui l'épiait eut comme un mauvais pressentiment pour lui. Elle su alors quel était son rôle. L'aider.