La voix de l'Aura Tome 3: Renaissance de Warlyok

Un mois s’était écoulé et Serge n’arrivait toujours pas à trouver qui était le mieux placé pour être à la tête de la Triade. Je retournai le voir une fois de plus pour comprendre où il en était quand je l’attendis crier après quelqu’un.

-Sort d’ici! Ne touche pas à ça! Je me dépêchai de rentrer dans la pièce, Serge était en trait de crier après une Champenfeu. Lucas! Cria-t-il quand je rentrai, dis-lui de partir?

-Qu’est-ce qui se passe je demandai au pokémon, elle me regarda puis regarda Serge.

-Voilà, tu tombes silencieuse quand Lucas est là, je questionnai Serge du regard. Elle n’arrête pas de pousser des cris et gesticuler pour me parler, mais j’ai d’autres choses à faire que de m’occuper d’elle.

-Parle, je lui dis, elle regarda de nouveau Serge puis ne dit rien, je sentais qu’elle voulait parler, mais en même temps elle ne voulait pas. Je coupai mon lien avec Serge. Parle-moi, elle se tourna vers Serge. Il ne nous comprend pas pour le moment.

-Je veux l’aider, dit-elle finalement.

-L’aider? Je répétai elle hocha la tête. Explique-toi.

-Je peux l’aider avec le système de recherche et les installations, je secouai la tête pour lui dire que je ne comprenais pas trop. Elle commença à me parler de système de méthode d’analyse et d’autre chose que je ne comprenais pas une miette.

-Qu’est-ce qu’elle dit? Demanda Serge qui me sauva d’un mal de crâne.

-Elle veut t’aider et elle s’y connaît en informatique.

-Un pokémon qui s’y connaît en informatique, s’exclama-t-il, prend le pas mal Lucas, mais tu es super fort en combat, avec l’aura et tous ces trucs. Question d’informatiques et technologies tu es loin de tous, comment tu peux dire qu’elle s’y connaît.

Il n’avait pas tort, je ne connaissais absolument rien en informatique que même Émili le fils de Raphaël devait en connaître beaucoup plus que moi et il n’avait même pas 10 ans. Je regardai la Champenfeu elle était devenue silencieux tous d’un coup.

-Dis-lui ce que tu m’as dit, je lui dis, elle me regarda et regarda Serge en silence. Je coupai mon lien avec Serge.

-Pourquoi ne veux-tu pas lui parler directement? Je lui demandai, elle me regarda gène.

-Je ne sais pas trop… je trouve que ce n’est pas naturel… je marquai une pause pour comprendre son point de vue. Comme si nous étions toujours obligées d’attendre que tu sois là pour communiquer avec les humains. C’est vrai que c’est plus simple quand il nous comprend, mais… mais ce n’est pas naturel.

C’était vrai, ma présence facilitait la communication entre les humains et les pokémons, cependant je n’étais pas toujours là. Elle avait raison de dire qu’elle ne trouvait pas cela normal. Je me rappelai l’époque où je ne communiquais pas d’égal à égal avec mes pouvoirs. Les heures à crier après Warlyok qu’il ne me comprenait pas. Parfois, essayer de communiquer par geste et mimique était comme des jeux pour nous. Je regardai la Champenfeu et approuva ce qu’elle me disait.

-Comment t’appelles-tu? Et comment, tu en connais autant en informatique?

-Alice, j’ai appris avec mon ancien dresseur, commença-t-elle, il était un vrai génie en informatique, mais il est parti étudier dans une grande école et à préférer nous laisser vivre notre vie que de nous imposer la vie enfermer entre quatre murs tous les jours.

-Alice? Je répondis, tu n’es pas dans l’équipe de Léo? Elle hocha la tête.

-Je veux l’aider quand je ne suis pas en mission. Je me tournai vers Serge qui attendait toujours une réponse.

-Elle s’appelle Alice, elle fait partie de l’équipe de Léo, je commençai. Elle va être ta nouvelle assistante quand elle ne sera pas en mission. Alice poussa un petit cri de joie alors que Serge voulut répliquer, mais je continuai. Tu te plains d’avoir trop de travail, tes recherches sur la Triade, l’installation que tu veux faire dans chaque chambre, les bibliothèques et partout dans Célesta. Tu ne seras jamais capable de tout faire tout seul.

-Très bien, dit-il après une courte pause, tu dis qu’elle s’y connaît en informatique. Elle hocha la tête devant Serge. Si c’est vrai, je vais te donner quelque chose à faire. Je me retournai vers la porte pour sortir.

-Tu vas où? lança Serge.

-Je vais vous laisser, je répondis.

-Mais attend comment tu veux que je communique avec elle si tu n'es pas là. Je me retournai amusé.

-Tu es brillant, tu devrais trouver un moyen et de plus vous êtes tous les deux informaticiens. Je lançai avant de m’enfuir.

Ne plus utiliser mon pouvoir pour communiquer, je pensai en me dirigeant vers ma chambre. Non, j’étais le chef de Célesta, je me devais de me faire comprendre par tous le monde sans erreur. De faire circuler mes ordres avec facilité. Il était plus rapide de leur parler que d’essayer de faire comprendre ce que je voulais surtout si c’était quelque chose de compliqué.

Les jours qui suivirent Serge et Alice apprirent à se comprendre et quand c’était trop compliqué elle utilisait un ordinateur pour lui écrire. À eux deux, ils accélérèrent rapidement sur les projets de Célesta, mais aucune nouvelle pour la Triade. Serge n’arrêtait pas de me répéter que le chef de la Triade était très malin et prudent.
Je m’installai près de Léa sur une clôture en pierre dans le jardin pour regarder l’océan. Sireine et Phaly, qui étaient revenus temporairement, discutaient dans l’eau. Léa les regarda, mais je la sentis avoir des sentiments pour Phaly.

-C’est donc Phaly que tu aimes, je lui dis un peu amusé, elle sursauta puis me lança un regard mauvais.

-Tu ne devrais pas espionner les sentiments des autres, lança-t-elle.

-Même si je le voulais, je ne peux pas, c'est comme respirer je peux un peu le contrôler, mais il est toujours présent. Je marquai une pause, il le sait? Je dis doucement, heureux pour Léa d’être tombé amoureuse.

-Non.

-Tu devrais lui dire.

-Et toi? Me lança-telle mécontente, quand avoueras-tu tes sentiments pour Diana. Sa réplique me foudroya, il eut un profond silence entre nous deux.

-Désolée, dit-elle tristement.

-Qu’est-ce qui se passe? Je lui demandai en contrôlant les émotions qui remontaient en moi. Elle tourna la tête vers Phaly et Sireine, je la sentais heureuse de le regarder puis une peine énorme monta en elle. Je répétai ma question, mais elle fut envahie par de la colère.

-Tu crois que tu es le seul à souffrir. Commença-t-elle, moi moi moi! Tu penses qu’à toi. Cria-t-elle contre moi. Tu as pensé à l’autre, à Diana, à moi. Sa colère se transforma en chagrin et en désespoir. Tu crois que c’est facile pour nous de savoir qu’on va mourir alors que la personne qu’on aime va continuer de vivre. L’as-tu déjà pensé! Cria-t-elle de nouveau en colère.

Ces paroles me firent l’effet d’une puissante claque en plein visage, non! Je me criai contre moi, je n’avais jamais pensé à ce que les autres pouvaient éprouver. Savoir qu’on allait mourir bien avant son partenaire… devait être aussi terrible de la voir mourir. Je fis demi-tour pour partir. Léa cria mon nom.

-Je suis désolée. Dit-elle la voix tremblante par les émotions. J’essayai de respirer lentement pour me calmer, mais je n’y arrivais pas. C’était trop dur, je me tournai la tête vers elle en pleurant.

-Désolé. Je lui dis avant de m’enfuir. Je l’entendis crier mon nom, mais je ne fis pas attention.

Je courrai à travers Célesta et montai directement dans ma chambre et refermai la porte derrière moi. C’était la première fois que je la fermais. Je me laissai tomber sur mon lit et me collai le dos contre le mur.

Comment j’avais pu être aussi égoïste! Je n’avais pas pensé une seule fois à ce que Diana pourrait ressentir si elle m’aimait aussi. J’étais en colère, j’étais déchiré par la peine et le désespoir. Je n’arrivais plus à réfléchir correctement, tous étaient confus. Je voulais l’aimer, je voulais qu’elle reste près de moi, mais j’avais trop peur de la perdre. Trop terrifié d’avoir le cœur déchiré quand je la verrais vieillir et mourir devant moi.

Je me réveillai soudainement, j’avais dû m’endormir d’épuisement. Je touchai mon visage, il était sale de larme sécher puis je me levai doucement et me nettoyai dans mon basin. J’étais toujours révolté, mais j’arrivais à réfléchir de nouveau. Je me tournai vers mon lit, il y avait l’album d’Evan d’ouvert, j’avais dû le prendre pour le regarder, je me souvenais à peine de ce que j’avais fait. Il était sur une photo de la famille de Darkness, ils étaient tous si heureux ensemble. Les larmes remontèrent en moi, je pris doucement l’album pour m’asseoir sur mon lit, je tournai les pages doucement pour me rappeler ces merveilleux souvenirs.

J’arrivai à la fin de l’album, mon cœur se serra, il restait les lettres de chacun. Je les sortis doucement terrifié par les mots qu’elles pouvaient contenir. Je me levai de mon lit et m’approchai de mon bureau pour déposer l’album. Je regardai chacune des signatures, puis je pris celle de Darkness. Je lus simplement les mots Salut Lucas que je me mis à pleurer de nouveau, ma respiration s’accéléra puis j’essuyai mes larmes pour pouvoir lire la lettre de Darkness.

Salut Lucas,

Si tu lis cette lettre, c’est que je suis plus ici, mais que tu es devenu plus fort. C’est Sparks qui a eu cette idée de te laisser ces lettres, mais je n’ai que peu de choses à te dire vu que tu n’as plus peur de regarder vers le futur. J’avais toujours su que tu ne voulais pas regarder vers l’avenir à cause de ton pouvoir que tu as hérité de ton père, mais tu ne dois pas en avoir peur ni le restreindre. Accepte-le! Tu es ce que tu es.

J’ignore si tu verras un jour Oliver et Tony par tes propres yeux, mais ils t’ont toujours admiré tous comme moi. Tu es le seul qui ne m’a jamais regarder surprit par mon apparence, pas seulement parce que tu étais aveugle, mais que, comme Warlyok, tu voyais au-delà de mon apparence. Je t’en remercie.

La seule chose que je regretterais c’est de ne pas pouvoir voir la couleur de tes yeux, mais je suis certaine qu’ils sont magnifiques. Ne perds jamais confiance et n’oublie jamais qui tu es ; Lucas Haltir. Sois fort et fier de toi.

Darkness

Elle avait raison, j’avais accepté qui j’étais à l’époque et j’avais non seulement ouvert les yeux sur le monde, mais j’avais évolué. Je déposai doucement sa lettre sur le coin du bureau et récupérai celle de Jack Frost. Je savais qu’il avait appris à lire et à écrire peu de temps avant de devenir champion d’arène, cependant je crois que c’était la première chose qu’il écrivait par lui-même sauf pour s’exercer. Son écriture était terrible aussi, mais lisible.

Salut Lucas,

Sparks n’a pas arrêté de me harceler pour que j’écrive cette lettre depuis des semaines. Je ne sais pas trop quoi te dire, mais j’ai vécu toute ma vie pour les combats et tu le sais bien. Tu as toujours été plus fort que moi, mais je me l’avoue, j’étais jaloux.

Warlyok n'a j’aimais aimé ma vie, combattre les plus forts, je crois qu’il ne doutait pas que je le savais. J’espère juste que mon dernier combat fut grandiose. Cependant, Warlyok m’a dit un jour que ceux qui avaient ta force avant que Néron détruise tout l’ordre vivaient pour protéger les gens. Je sais que tu vis pour les mêmes idéaux, protégez les autres. Ce que je te souhaite c’est de trouver ta voie, trouver quelque chose pour que tu sois prêt à te sacrifier pour protéger sans la moindre hésitation.

Vie, protège et défend ceux qui ne le peuvent pas. Un autre conseil. Je sais que tu as peur de vivre aussi longtemps et j’en suis jaloux aussi. Combattre pour toujours jusqu’à trouver quelqu’un plus fort que toi. Ne pense pas à l’avenir, vit le jour au jour.

J’ai déjà connu l’amour comme Evan et Sparks avant mon accident. Je regrette toujours d’être parti sans la revoir, mais elle connaissait ma vie, mon idéologie pour les combats. Elle avait accepté l’idée qu’un jour de ne pas me revoir revenir auprès d'elle. Aussi accepté qui j’étais et ce qui m’a permis de la laisser pour vivre ma vie avec vous.

Une dernière chose, dans un livre que j’ai lu il y a une référence sur des gens qui ont de grands pouvoirs qui ont participé à la Grande Guerre. Je suis persuadé que ce sont tes ancêtres, je te laisse le livre si tu veux en apprendre plus sur eux.

Vie pour nous, protège ceux qui ne le peuvent pas, n’arrête pas d’avancer, sois heureux et bat toi!

Jack Frost

Je déposai sa lettre, à côté de celle de Darkness, une fin grandiose, je me dis à moi-même. Elle l’était, il était mort pour son rêve et sa passion. Je me tournai vers mon étagère pour regarder la rainure du livre que Jack m’avait laissé, je m’en voulus un peu de ne pas avoir lu sa lettre plutôt. Je n’aurais pas cherché aussi longtemps les ruines. J’hésitai de prendre celle d’Evan ou de Sparks, je pris finalement Sparks.

Salut Lucas,

J’ai eu pour idée de te laisser un souvenir de nous par ces lettres, Jack refuse toujours de l’écrire, mais je crois plutôt qu’il ne sait pas quoi t’écrire ou il veut t’écrire quelque chose d’important.

Je ne me fais pas idée, je sais que tu liras ces lignes après ma mort. Je sais très bien que c’est dur pour toi de nous voir tous vieillir et mourir. Evan était un ami aussi précieux à tes yeux que les miens, la mort de sa femme l’avait beaucoup affecté. Voir sa femme mourir est terriblement douloureux Lucas, je ne te le cache pas. Cependant, c’est la vie! On nait, on grandit, on aime et on meurt. Tu ne peux pas aller contre ces choses et la douleur qui vient avec, par contre, certaines choses peuvent l’apaiser.

Ne pense pas à eux ou à nous par notre disparition, mais comment nous étions. Repense au bon moment que tu as eu avec eux, et si tu as des enfants tu comprendras encore plus ce que je te dis. Avec de la chance, tu auras un fils ou une fille qui aura le même don que toi, quand j’ai su pour Evan qu’il avait le même don que moi, j’étais heureux comme jamais.

Je te souhaite de trouver une partenaire qui t’aimera comme tu es, peu importe ton passé et le future qui t’attend. J’espère pour toi que tu auras des dizaines d’enfants et petits enfants.

Vie et souvient toi des bons moments, aussi petits qu’il soit. Profite de la vie même si pour toi elle sera beaucoup plus longue que la mienne. Adieu, Lucas Haltir, ne nous oublie jamais.

Sparks

Ces paroles me déchirèrent le cœur, il disait que c’était douloureux, je ne comprenais pas. Il voulait que j’aime quelqu’un alors qu’il savait que je la perdrais. Je plaquai avec force la lettre de Sparks sur celle de Darkness et de Jack, je cherchais des réponses. Je ne voulais pas souffrir plus, je voulais trouver une solution! Je me hurlai intérieurement.

Lorsque je me calmai un peu de pris la lettre d’Evan entre mes mains tremblantes.

Salut Lucas,

Juste savoir que tu peux lire cette lettre me rend heureux. J’aurais aimé te montrer par moi-même mes photos, mais je sais que je n’ai plus bien longtemps encore. Depuis le jour qu’on s’est rencontré dans le laboratoire de monsieur Certy, j’ai toujours été fier et heureux d’être ton ami. J’espère que tu aimeras mes photos et qu’elles te rappelleront de bons souvenirs de nous.

Cependant, je dois te parler de chose sérieuse. Vivre une vie seule, surtout pour toi qu’elle sera longue, n’ai pas une bonne chose. Je te souhaite de trouver une partenaire qui t’aimerait, peu importe ce que tu fais. Une femme qui t’aimera même si tu n’es pas à ces côtés. Une personne qui pourra te tenir tête autant qui peut t’aider dans les moments les plus durs. Lucas, fais-moi plaisir de trouver une personne comme ma femme qui était prête à me donner son enfant pour notre amour et qui t’aime même si tu ne la vois pas souvent.

Je sais que tu as peur de t’attacher à quelqu’un et de la voir disparaître sans rien pouvoir faire, mais tu dois accepter que les gens puissent mourir et toi aussi. Sois fort Lucas comme toujours, tu peux tout surmonter, comme depuis le début de notre aventure.

Je n’ai rien de plus à dire, sauf que je te souhaite de vivre une longue vie heureuse et bien remplie. Montre à plus de gens possibles mes photos.

J’espère que tu utilises l’argent que je t’aie donné correctement, sans excès.

Evan

Je souris légèrement à son commentaire de ses photos et de son argent. Il avait toujours été là pour moi, m’aidant à marcher jusqu’à me battre contre mon père. Il avait été bien plus d’un ami, c’était mon meilleur ami. Je déposai sa lettre doucement avec les autres, il voulait que je trouve le bonheur comme il l’avait trouvé, je sentais au travers de sa lettre qu’il parlait sérieusement. Il s’inquiétait toujours pour moi alors qu’il était mourant. Je regardai la dernière lettre, celle de Warlyok, je la récupérai doucement le cœur serrer.

Salut mon grand,

J’ignore si tu la liras avant que je meure, mais si je suis déjà parti j’en suis heureux que tu aies enfin trouvé le courage de la lire. Le jour où tu es née dans mes bras, tu as complètement bouleversé ma vie. À cette époque, je rêvais de voyager à travers le monde avec toi pour devenir le plus grand dresseur de pokémons.

Cependant, quand j’ai appris que tu étais aveugle par un traumatisme tous à changé. Je ne voulais plus voyager pour moi, mais pour toi. T’aider à devenir plus fort et surmonter tes plus grandes et profondes peurs.
Lorsque j’ai appris pour ton père, j’ai compris les raisons qui t’empêchaient d’ouvrir les yeux sur ce monde. Quand Néron est tombé et que ça folie fut terminé, je croyais que tu serais libéré de cette peur, mais il en avait une plus profond et plus terrifiante qui avait fait place. Notre mort…

Tu refusais d’accepter que nous allions mourir avant toi, j’ai enterré ma femme comme chacun de mes pokémons. Nous avons vu beaucoup trop de morts et toi, tu vas devoir en voir encore plus que moi. J’en suis désolé, mais en même temps tu vas voir beaucoup plus. Tu vas voir ce monde évoluer, changer avec les siècles. Tu vas voir les humains et les pokémons vivres en harmonie et ce n’est pas rien. Je rêverais de le voir moi aussi.

Tu vas voir tes enfants grandir et s’épanouir dans un monde que tu peux influencer grâce à tes pouvoirs. J’espère pour toi que tu trouveras une partenaire qui t’aimera comme tu es et te donnera plein de petits monstres comme toi.

La vie est merveille Lucas, ne la gâche pas à nous pleurer ou en pleurant pour ceux que tu vas perdre. Vie là! Vie là pleinement et avec passion comme nous l’avons toujours fait. Je te souhaite beaucoup de bonheur et une longue vie accompagnée, ne reste pas seul. Trouve des gens en qui tu peux compter et aimer.

J’imagine que lire ces lignes te bouleverse énormément, mais tu es spécial et tu mérites de trouver toi aussi la force de vivre heureux. Personne ne peut t’empêcher de trouver le bonheur sauf toi-même, trouve la force en toi et fait vibrer ce monde Lucas Haltir, fils de Ryla et du héros Néron.

Une dernière chose, tes yeux sont magnifiques. Adieu Lucas

Warlyok Haltir

Les derniers mots avaient été ajoutés bien des années après la première partie. Il l’avait écrit juste avant sa mort. Je laissai retomber la lettre sur la table, comme toujours il voyait à travers moi comme personne. Il savait même après sa mort comment je me sentirais et je réagirais. Il voulait que je sois fort, mais j’étais faible, je n’étais pas capable de surmonter mes propres peurs. Je me tournai vers un mur libre d’étagères et le frappai avec force ce qui fit vibrer ma chambre au complet.

Je ne voulais pas cette vie, je voulais vivre avec Diana, vieillir avec elle et mourir à ces côtés. Je ne voulais pas la voir devenir vieille alors que je restais toujours jeune. Je voulais connaître ce qu’Evan ressentait avec sa femme, je voulais avoir une grande famille comme Sparks. Je frappai de nouveau le mur avec colère avant de m’écrouler contre lui bouleversé par mes émotions.

Je me retournai dos au mur, je pleurais toutes les larmes de mon corps. Je souhaitais juste être avec Diana, mais j’étais si apeuré que la seule pensée d’être avec elle était plus terrifiante que tout le reste du monde. J’ignore combien de temps c’était écoulé quand quelqu’un cogna doucement à ma porte avant de rentrer.

-Lucas? Demanda doucement Diana en rentrant, Lucas! s’écria-t-elle en me voyant dans cet état, elle repoussa la porte derrière elle, mais elle resta entrouverte.

-Qu’est-ce qui se passe. Dit-elle paniquée en me prenant doucement par une épaule.

Je tendis main vers son bras et la tira contre moi.

-Je suis désolé. Je dis la voix tremblante.

-Qu’est-ce qui se passe? Dit-elle de nouveau en me repoussant doucement, elle m’aida à me lever et me fit asseoir sur mon lit et je m’endossai contre le mur avant qu’elle me rejoindre près de moi.

-Lucas, parle-moi. Insista-t-elle. Je laissai tomber ma tête contre son épaule en pleurant, j’aimais tellement son odeur, son Aura. Elle frotta doucement ma tête en attendant que je lui réponde.

-J’en peux plus. Je dis finalement après un temps, elle arrêta de gratter ma tête et plaça sa main sur la mienne.

-De quoi parles-tu. Je ne répondis pas, explique-toi. Dit-elle insistante, j’étais incapable de prononcer un mot je lui désignai simplement les lettres sur le bureau de l’autre côté de la pièce. Elle se dégagea doucement de moi en prenant soin de ne pas trop me bousculer puis s’approcha de mon bureau. Elle était inquiète par ce qu’elle allait découvrir.

Je la vis soulever une à une les lettres pour les lires puis déposées la dernière sur la table sans me regarder. Je fermai les yeux, elle me détesterait après avoir lu ces lettres, je me disais à moi-même. Elle ne voudrait plus rester auprès de moi, qui voudrais suivre un pokémon qui est détruit par ses propres émotions, par ses propres peurs.

Je sentis le lit bouger, je rouvris les yeux, Diana s’installa de nouveau à côté de moi. Je n’arrivais plus à contrôler mon Aura, je ne percevais pas ses émotions avec clarté. Elle s’endossa contre le mur à côté de moi et regarda le sol devant elle avant de prendre mon bras et le tirer contre elle, un frisson me parcourut.

-Tu ne les as jamais lus avant? Demanda-t-elle après un moment. Je fis non de la tête incapable de répondre. De quoi as-tu si peur? demanda-t-elle, elle devait sentir que j’étais terrifié. Elle me laissa tout le temps du monde pour répondre.

-Je… je veux plus voir ceux que j’aime mourir, je gémis doucement, c’est trop dur.

-C’est difficile pour toi comme pour tout le monde, répliqua-t-elle. Je secouai la tête.

-J’ai et je vais enterrer tous ceux à qui je m’attache, Warlyok, Evan, Sparks, Jack , Darkness, Adam… toi. Je réussis à dire avant de me remettre à pleurer.

-Lucas. Dit-elle en tirant ma tête pour la forcer à la regarder. Ils ont raison, dit-elle en montrant les lettres. Tu dois accepter cela, c’est la vie, tu ne peux pas arrête les gens de mourir. Oui c’est dur, ajouta-t-elle en me voyant pleuré plus, mais personne ne veut que ceux qui l’aimaient pleurent.

-Ils savaient tous que ça serait dur pour toi, mais pour eux aussi c’était difficile de te dire adieu. Je le sentais dans leurs mots, mais il y avait plus. Ils croient vraiment chaque mot qu’ils ont écrit.

-Je ne veux pas vous perdre! Je lâchai entre la colère et le désespoir. Je ne veux pas te perdre. Je dis doucement. Elle secoua la tête, en colère.

-Chacun t’a dit de vivre, Jack veut que tu ne vives maintenant pas dans le futur. Ces paroles me calmèrent un peu. Ne pense pas qu’on va disparaître un jour, c’est inévitable. Nous sommes là, maintenant! Qu’elle me cria presque dessus.

Mon esprit redevint clair, elle avait raison. Je devais penser à maintenant, pas à leur future. Tout le monde mourrait un jour et je ne ferais pas exception. Je ne devais pas pleurer leur mort alors qu’il était ici, maintenant avec moi. Je repris le contrôle de mes émotions. Diana sentit le changement et me sourit.

-Vie ta vie. Dit-elle doucement. Son sourire efface toute ma peur. Jack avait raison, vivre maintenant sans pensé à demain. Elle était là! J’étais là! Rien de plus ne devait compter. Je comprenais maintenant le père de Yan, je comprenais maintenant ce que chacun me disait depuis toujours, tous étaient clairs maintenant.

Je me levai et me dirigeai vers mon petit basin pour me laver le visage, je m’essuyai et me tournai vers Diana qui c’était levé devant ma réaction. Elle était tellement belle, son Aura si apaisant. Je m’approchai d’elle, les mots étaient inutiles entre nous, elle ressentait mes sentiments pour elle et je ressentais les siennes.

Je la tirai contre moi et l’embrasai, elle me retourna ma marque d’affection, puis me regarda dans les yeux. Elle me fit pivoter et me poussa sur mon lit avant de se s’étendre au-dessus de moi. Elle m’embrasa de nouveau en créant un lien entre nos esprits, qui me surprirent.

-Depuis quand tu es capable de faire cela? Je lui demandai en pensé. Elle fut amusée par le commentaire et m’embrasa de nouveau avant de me répondre.

-J’ai eu un bon professeur. Je ris doucement et l’agrippai pour tourner sur moi-même en la plaçant sur le dos et moi au-dessus d’elle.

J’étais nerveux, mais surtout excité par l’événement, nous laissâmes nos émotions et nos pulsions se manifester les restes de la nuit. Nous nous réveillâmes dans les bras l’un de l’autre, je lui souris doucement et elle me poussa doucement le visage pour effacer ce sourire avant de se lever. Je me sentais beaucoup plus léger, j’étais heureux. Elle partageait les mêmes émotions que moi et je n’avais plus peur du futur. Il arrivera quand ça arrivera, je me dis.

Nous nous dirigeâmes vers une salle à manger côte à côte, il y avait une salle plus petite que les autres pièces où les chefs d’équipe et les plus influents à Célesta venaient manger. C’était comme une petite salle à manger pour nous, les recrues et les autres habitants de Célesta évitaient de venir manger dans cette salle pour nous laisser en paix. Quand nous franchîmes la porte, il y eut un profond silence en notre vu et un malaise général. Je regardai rapidement Diana qui ne comprenait pas plus quand Jasper apparut derrière nous.

-Vous voilà enfin! S’écria-il plus amusé que jamais. La prochaine fois Lucas, continua-t-il dans un murmure amusé que seuls moi et Diana entendions. Fermer la porte. Dit-il en rigolant. Diana et moi nous nous gênâmes complètement.

-D’après ce que nous avons entendu, c’était assez mouvementé et passionnant. Continua Jasper toujours aussi amusé, puis quand il remarqua ma gêne, il me regarda encore plus amuser.

-C’était votre première fois! s'écrit-il heureux. Je regardai rapidement dans la salle, par chance Émil n’était pas présent.

-Jasper. Je lui dis mécontent.

-Aller Lucas. Dit-il en flottant et ricanant hors de porter pour que je l’agrippe, c’est tout à fait naturel. Pas vrai? Dit-il en se tourna vers la foule, tout le monde était mal à l’aise.

-Moi et Ester nous l’avons fait aussi cette nuit. Cria Yan innocemment, Ester cria son nom. Quoi? Répondit-il sans comprendre ce qu’Ester voulait. Ce n’est pas la première fois qu'on le fait. Dit-il à Ester.

Elle se sentit aussi gênée que moi et Diana par la situation. Il avait beaucoup de couples à Célesta, c’était une ville après tous. Mais parler ouvertement de leur relation était toujours resté intime et gênant pour les autres. Jasper se reprocha de moi et prit ma main et celle de Diana.

-Je suis content que vous ayez enfin avoué vos sentiments l’un pour l’autre. Ça me prenait la tête de vous voir vous torturer de la sorte.

Puis il s’enfuit avant que je l’attrape, Diana prit ma main dans la sienne et m’entraîna vers la table pour manger quelque chose. Quand le repas fut terminé, Diana alla discuter avec Léa et Ester, alors que j’entraînai Yan au sommet de la tour.

Je le questionnai sur sa relation avec Ester, comment il voyait la chose, pour lui c’était une relation tout à fait normale. Par contre, il ne se gêna pas de m’expliquer en détail toutes ses expériences avec Ester, dont la plupart j’aurais bien évité d’entendre. Même Evan et Sparks ne m’avaient jamais parlé avec autant de détail de leur relation avec leur femme. Il me questionna ensuite sur comment c’était passer ma nuit avec Diana, je fus hésitant un peu de lui en parler, mais il avait donné tant de détail que je me sentais un peu mal de ne pas lui en parler. Je lui parlai de l’union de nos esprits que nos pensés et sentiments comme nos corps ne faisaient qu’un puis je lui parlai comment je me sentais à mon réveille.

-Je devrais demander à Ester de faire pareil la prochaine fois. Déclara-t-il excité par l’idée de partager ce qu’elle ressentait et ses pensées avec lui.

Ce soir-là je rejoignis Diana dans sa propre chambre, quand elle s’endormit, je la regardai le reste de la nuit dormir. Je me dis qu’Ester devait faire la même chose quand Yan s’endormait. Elle respirait doucement, elle était si calme que mon cœur s’apaisait encore plus. Quand elle se réveilla, elle me sourit et m’embrassa avant de vouloir de nouveau faire nos ébats amoureux pour commencer la journée que je ne lui refusais pas!

À peine nous fûmes sortis de sa chambre que Zap apparut devant sa porte.

-Désolé de vous déranger comme cela, je secouai la tête pour lui dire qu’il ne nous dérangeait pas. Serge a des nouvelles et elles semblent inquiétantes. Dit-il inquiet.

-Va le voir dit lui que je vais réunir tout le monde dans la salle de conférence, il hocha la tête avant de se téléporter. Je me tournai vers Diana. Va manger quelque chose avant la réunion. Je lui dis doucement.

-Je n’ai pas faim, répondit-elle doucement, aller vient. Elle se dirigea vers le bout du corridor.

J’appellai tout le monde par la voix de l’Aura en nous dirigeant vers la salle de conférence. Nous croisâmes Léa et Léo les bras charger de nourriture pour tout le monde, nous les aidâmes à transporter le tous, vu qu'ils n'arriveraient jamais à destination avec leur assiette pleine de la sorte. Je déposai les plateaux sur la table et Diana m’embrassa sur la joue avant d’aller se placer de l’autre côté de la pièce pas très loin de mon siège.

-Depuis que vous êtes ensemble. Commença Dominique en se prenant quelque chose à manger dans les plateaux devant moi. Vous avez des étoiles qui brillent dans les yeux quand vos regards se croisent. Dit-elle amuser.

-Ils étaient déjà comme ça avant. Trancha Serge amusé, je grognai doucement contre lui puis j’allai m’asseoir pour attendre tout le monde. Serge régla un appareil au centre de la table que je n’avais jamais vu auparavant.

-Qu’est-ce que c’est? Je demandai, il sourit, mais il n’eut pas le temps de répondre que Vincent, Yan et Ester rentrèrent dans la salle en nous saluant.

-C’est mon dernier cadeau pour les Gardiens de L’Aura. Lança Vincent, je le regardai confus.

-Tu vas être impressionné Lucas. Continua Serge amusé. Lorsque tout le monde fut arrivé et qui avions tous pris quelque chose à manger, Serge commença.

-J’ai des nouvelles à propos du chef de la Triade. J’ai… nous avons réussis moi et Alice à trouver qui manipulait la triade. Il sortit une petite télécommande de sa poche et la pointa vers l’appareil au centre de la table. Les lumières de la pièce diminuèrent légèrement et une image d’un homme apparut sur dessus de la table.

-Kriss Laris!

Je me levai de ma chaise impressionnée par l’image, tout le monde fut amusé par ma réaction.

-Un hologramme, dit Serge avant que je demande, cet homme à une énorme fortune et il est propriétaire de plusieurs industries et marché. La semaine dernière, il a racheté d’énormes parts de plusieurs industries. En ce jour, il contrôle environ un tiers du marché et industrie mondiaux.

-Ce n’est pas une preuve, je lançai, c’était vrai que c’était louche, mais rien n’indiquait que c’était lui. Nous ne pouvons pas attaquer une personne aussi influence sans de preuve importante.

-Ce n’est pas tout. Continua Alice.

-Alice a proposé de creuser un peu sur cet homme et nous avons trouvé cette photo datant de trois semaines pendant un gala qu’il donnait. Il appuya sur sa télécommande puis une photo apparut en tournoyant devant nous. C’était le même homme en tenue chic, il levait un verre de champagne pour le photographe et il avait d’autres personnes autour de lui qui faisaient la même chose. Cependant, à ses pieds, il avait un Delcatty, mon cœur s’arrêta de battre.

-C’est le même? Demanda Richard.

-Oui, répondit Serge, on n’a vérifié la vidéo et cette photo c’est bien le même pokémon. Selon les informations c’est bien son pokémon. Il eut un moment de silence.

-Lucas? Demanda Diana qui sentit mon inquiétude. Tout le monde se tourna vers moi. Qu’est-ce qu’il a?

-Jasper, mes yeux ne me trompent pas, c’est bien ce que je voie, je dis en désignant le pokémon. Je me tournai vers lui, il était aussi terrifié que moi.

-Sans hésitation, répondit-il.

-De quoi vous parler, lança Mustébouée mécontent.

-Des pierres d’âme. Dit Ester qui lisait mes pensées, je me tournai vers elle et elle était terrifiée par mes pensées. Je désignai le pokémon.

-Son collier n’est pas simplement serti de pierre précieuse, ce sont quatre pierres d’âme.

-Comme les tiennes? Demanda Léo. Je touchai mon bras pour sentir les deux pierres d’âme.

-Oui et non, chacune d’entre elles a des pouvoirs spéciaux.

-Et les siennes. demanda Camille inquiète.

-Rien de bon. Je lâchai avant de me laisser tomber sur ma chaise pour réfléchir.

-Qu’allons-nous faire? Demanda Ryan. Je ne répondis pas, mon regard parcourra tout le monde puis s’arrêta sur Ester qui était encore plus horrifiée par mes pensées.

-Jasper, Phaly. Je commençai, vous allez trouver l’endroit exact où il se trouve et ne le quitter pas des yeux. Ils hochèrent la tête. Moi et Diana on va devoir vous quitter quelques jours.

-Une lune de miel à un moment pareil? lança Raphaël amusé, Diana se gêna au commentaire, mais je restai sérieux et le sourire de Raphaël s’effaça.

-J’aimerais bien, je dis doucement, mais je dois récupérer quelque chose.

-Les autres? lança Jasper. Je hochai la tête.

-Arrêter ces cachotteries. Cria Mustébouée en colère, de quoi vous parlez encore. Je touchai mon bracelet.

-À l’origine mon bracelet est en fait cinq bracelets. Tous sertis de pierre d’âme. Une tension tomba sur la salle.

-Le feu par le feu. Lança Ester je fis oui de la tête.

-Quels sont leurs pouvoirs? Demanda Flora, je me tournai vers elle.

-Ne le prenez pas mal, mais je préfère qu’elles restent secrètes.

-Quoi encore. Lança Mustébouée, je lui lançai un regard mauvais qui le calma.

-J’ignore moi-même leur pouvoir. Répliqua Jasper. Tu les as portés pour combattre ton père, mais je n’ai jamais su qu’elles étaient leur pouvoir. Tout le monde me regarda en attendant une réponse.

-Je préfère ne pas le dire, on sait jamais qui nous écoute. Je dis sincèrement. Je suis désolé, elles sont notre seule chance de le battre. Je préfère garder l’avantage de la surprise si possible.

Ils approuvèrent tout puis je me levai.

-Avant de partir, j’aimerais vous montrer quelque chose. Je sortis de mon sac de voyage une boîte très usée par le temps. Je la déposai sur la table.

-Lucas c’est… commença Diana. Je lui fis oui de la tête.

-Tu es sûr Lucas? Demanda Jasper. Ce sont tes derniers souvenirs d’eux. Dit-il tristement.

-Comme je l’ai dit quand j’ai donné mon bandeau à Adam. Mieux vaut donner un objet utile à quelqu’un pour qu’il l’utilise que de le garder enfermer dans une boîte. Je désignai doucement la boîte toujours hésitant, mais je ne pouvais pas garde enfermer des objets aussi utiles, j’ouvris doucement la boîte.

-J’aurais préféré les offrir dans d’autres circonstances, mais… Léo, Léa approcher.

Les deux furent surpris et s’avancèrent sur la table pour s’arrêter près de moi, je sortis les deux boucles d’oreilles de Darkness et leur tendis à chacun celle qui leur correspondait.

-Ces boucles d’oreilles sont très précieuses, elles ont appartenu à un pokémon qui m’a protégé un tel nombre de fois que j’en oublié le nombre. Ils prirent chacun la boucle d'oreille et la regardèrent émerveille avant de la montrer à l’autre. Ces pierres résonnent avec les techniques de protections et Mur lumière et amplifient leur pouvoir.

-Sans blague, s’écria Léo en admirant sa boucle d’oreille, je les chassai doucement de la main amusé de la réaction de Léo pour appeler quelqu’un d’autre.

-Yan, Ester approchez. Yan dressa les oreilles excitées à l’idée de recevoir un cadeau. Ils contournèrent la table ensemble et s’arrêtèrent devant moi. Je récupérai le bracelet d’Evan.

-Je sais que ce n’est pas trop ta couleur ni ton élément. Je dis à Ester, mais c’est le bracelet de mon meilleur ami. Il lui a protégé à plusieurs reprises de puissantes attaques. Je lui donnai le bracelet.

-Il est fait en peau de Carmache, il résiste à l’eau, au feu et à la foudre en plus d’être solide. J’espère qu’il est à ta grandeur. Je l’aidai à attacher le bracelet. Il s’ajusta à son poignet, puis j’attachai les lacets en dessous du bracelet. Je n’avais jamais vu Evan le porter, mais je l’avais aidé à le mettre à quelques reprises.

-Il est magnifique, dit-elle doucement puis elle le montra à Yan.

-Yan, je commençai, il leva la tête vers moi tout excitée que sa queue battait dans tous les sens. Je sortis le grelot zen de Sparks, je le montrai à Yan puis le fit résonner dans la pièce. Yan tendit les oreilles aux sons, il semblait aimer.

-Qu’est-ce que c’est, demanda-t-il envoûté par le son.

-C’est un grelot zen, il appartenait à un ami très cher. Il adorait le son qu’il faisait, on dit qu’il peut apaiser n’importe quelle âme. Par contre, tu vas devoir demander à quelqu’un de te fabriquer un collier pour toi.

-Je l’adore, dit-il, mais il fut déçu quand je le donnai à Ester, je ris à sa réaction, mais Ester le consola en lui montrant son grelot.

Pendant qu’ils retournaient à leur place, je regardai les deux colliers qui restaient dans la boîte. Je récupérai le collier en forme de flocon de neige. Je me tournai vers Mustébouée, c’était impressionnant comment il pouvait ressembler à Frost. Le même regard, la même Aura, la même posture, je ne serais pas du tout surpris s’il n’était pas de sa descendance.

-Dis-moi, je commençai en le regardant. Il doit avoir une vraie raison que tu refuses d’adopter un nom. Personne n’osa respirer, Mustébouée me lança un regard en colère. Je lui montrai le collier en forme de flocon. Ce collier était le bien le plus précieux d’un grand combattant sans doute le plus grand que je n’ai jamais vu.

-Il avait tous perdu, sa force, sa fierté, son pouvoir. Ce collier était le symbole de sa nouvelle vie, de l’espoir de retrouver sa force et de prouver à tous qu’il pouvait encore combattre. J’aimerais que tu acceptes de le prendre, mais aussi d’accepter de porter le nom de Jack.

-Je ne remplacerais pas votre ami mort, dit-il mécontent.

-Il s’appelait Jack Frost, je dis sévèrement. Je ne veux pas que tu le remplaces, personne ne peut le remplacer. Je répliquai en haussant le ton. Je marquai une pause avant de continuer plus calmement. Je souhaite que tu aies ton propre nom, un nom qui te représente qui est unique pour toi. Je lui montrai de nouveau le collier.

-Tu es un grand combattant comme il l’était, j’aimerais que tu prennes ce collier, Jack. Il hésita un instant en regardant le collier, je voyais qu’il le trouvait magnifique. Il tendit le bras pour le prendre, il toucha doucement la pierre à son centre.

-Quel est la pierre, demanda-t-il intrigué

-Une pierre pluie. Elle influence la technique Dance pluie. Je ne sais pas si tu la maîtrises, mais les pokémons de ton espèce ont habituellement un talent inné, Glissade. Il leva la tête vers moi en ne comprenant pas.

-Glissade se déclenche quand tu te retrouves sous la pluie, elle te permet d’augmenter considérablement ta vitesse. J’ai vu plusieurs fois Jack Frost utiliser cette capacité et c’était vraiment impressionnant, personne n’arrivait à le battre lorsqu’il se battait sous la pluie, il était imbattable.

Il regarda la pierre au centre du collier puis il le passa autour de son cou, satisfait qu’il accepte, je me retournai vers ma boîte, mais Diana sortie le dernier collier pour me le donner. Je la remerciai et tournai le collier dans ma main, j’ignorais à qui le donner. Je regardai Martin et Ryan, il était les deux seuls qui pourraient utiliser tempête de sable.

-Ryan. Je commençai, il se tourna vers moi en lui présentant le collier. Il appartenait à un pokémon très sage et très patient, elle était aveugle et s’orientait avec le son. Cette pierre est comme celle de Jack, mais à sa différence elle influence les tempêtes de sable. Je suis sûr que tu trouveras comment l’utiliser.

Je lui tendis le collier et l’accepta avec joie, il le passa autour du cou et le toucha du doigt.

-J’en prendrais soin.

-Reprenez vos routines quand je reviendrais nous préparons le plan pour arrêter cette folie. Ils approuvèrent tous de la tête et partirent. Je quittai la pièce avec Diana une fois tout le monde sorti. Je lui demandai de se préparer pour un long voyage.

Nous nous réunîmes devant les grandes portes, je portais mon sac et ma cape de voyage puis Diana apparut derrière moi habillée de sa cape et elle avait emprunté le sac en bandoulières de Camille pour le voyage. J’appelai Zap et je lui demandai de me téléporter à Millepied. Quand nous furent arrivé, il hésita de nous laisser partir, mais je lui dis que nous reviendrons bientôt. Nous nous avançâmes dans le village, tous avaient changé, mais en même temps tous étaient pareil.

Il y avait des maisons en plus, tous avaient été rénovés ou reconstruits depuis la dernière fois. Il y a près de 200 ans. Je traversai le petit pont de la rivière en me rappelant de nombreux souvenirs à jouer dans l’eau ou sur la glace avec Warlyok et Démola.

-Tu as grandi ici? demanda Diana qui ressentait mes émotions nostalgiques.

-Oui, je répondis doucement, c’est étrange de revenir après autant d’années.

Nous continuâmes notre chemin, le laboratoire était toujours là, mais il avait encore changé, il était plus grand et beaucoup plus de personnes travaillait à l’intérieur. Je m’arrêtai devant la première marche du chemin des mille marches, Diana regarda autour d’elle, elle ressentait l’énergie de ce lieu. Je la pris par la main et nous montâmes ensemble ces mille marches doucement. Lorsque nous posa le pied sur le plateau, elle regarda autour d’elle impressionner par le calme et le silence des lieux.

-C’est ici que je suis née, je lui désignai quelques mètres devant l’autel. Je suis née dans les bras de Warlyok, mais aussi je suis née aveugle. Je m’approchai doucement de l’autel suivi par Diana qui regardait tout autour d’elle, je m’arrêtai devant l’autel. Diana me dépassa et regarda l’autel un moment avant de tendre la main pour le toucher. Je ne l’arrêtai pas, elle avait le droit de ressentir ce qui s’était passé ici il y a des siècles. Elle toucha la pierre et retira rapidement sa main, un puissant chagrin l’envahit, elle se mit à respirer rapidement, je m’approchai et la pris doucement dans mes bras pour la consoler.

-C’est terrible, dit-elle en pleur.

-Ce que tu ressens c’est passé il y a bien longtemps, je lui répondis quand elle fut calmée nous reculâmes doucement d’un pas.

-L’équilibre du monde est de nouveau en danger, je dis à voix forte. Je suis venu récupérer ce que nous avons laissé, il y bien longtemps. Diana voulue parler, mais un vent se leva doucement et n’osa pas parler, quelques minutes passèrent.

-Ne m’oblige pas à fouler toute la forêt, peu importe où vous l’avez caché, je le trouverais, de nombreux innocents sont en danger. Nous n’eûmes toujours pas de réponse.

-Je suis désolé, dit Diana tristement je me tournai vers elle surprit, elle l’était vraiment. Vous avez ressenti et vaincu toute cette peine, mais nous avons vraiment besoin de ce bracelet. Dit-elle presque en larme, je lui pris doucement la main. Un Mew apparu au-dessus de l’autel sur le coup je crus que c’était Jasper, mais son regard était beaucoup plus vieux et triste.

-Je te remercie pour ta compassion, répliqua-t-elle tristement, elle portait le bracelet à son bras droit et au bout de sa grande queue il avait une pierre d’aura d’âme.

-Nous avons besoin du bracelet que j’ai laissé ici, il a plus de deux cents ans. Je lui dis doucement. Elle toucha doucement le bracelet.

-Tu es le Riolu qui est né ici, je t’ai entendu le dire plutôt. Elle m’observa puis regarda Diana. Vous êtes ensemble?

-Oui, je lui répondis doucement, je me fiche qu’elle n’est pas la Voix de l’Aura comme moi. Nous nous aimons et nous vivrons ensemble au-delà de la mort. Diana fut surprise, mais heureuse d’attendre ma réponse.

-Pourquoi veux-tu récupérer ce bracelet?

-Un utilisateur de la Voix de l’Aura veut contrôler le monde, il a plusieurs pierres d’âme en sa possession, j’ai besoin de réunir les cinq pour le battre. Elle nous observa de nouveau avant de répondre.

-Je te le redonne, elle enleva son bracelet, il a un pouvoir étonnant. Dit-elle un peu amusé. J’enlevai la pierre verte de mon bras et plaça les deux dans mon sac, je devais avoir les quatre bracelets pour le remettre en place.

-Merci, je lui dis doucement, j’hésitai un moment. Qui êtes-vous? Je veux dire quel est votre nom? Elle tourna doucement la tête vers le nord pensive et attristée.

-Sara , dit-elle dans un souffle.

-Vous connaissez un Jasper? Demanda Diana. Elle se tourna surprise vers Diana.

-Où connais-tu ce nom?

-Il vit avec nous, je commençai doucement, à Célesta, la ville que nous reconstruisons après que Néron ait détruit tous les Protecteurs. Elle murmura Célesta, puis me regarda.

-Comment va-t-il? Demanda-t-elle soudainement plus vivante.

-Qui êtes-vous pour lui? Je lui demanda.

-Il est mon jeune frère, très jeune frère, précisa-t-elle amusée. Elle me regarda inquiétée en attendant ma réponse.

-Il va très bien, je la vis vouloir répondre quelque chose, mais son regard sombra dans la tristesse. Il n’a pas retrouvé de nouveau l’amour qu’il avait perdu pendant la Grande Guerre. Je ne ressentais pas sa peine, mais je la voyais au travers de ses yeux et son corps. Cependant, elle leva les yeux vers moi, il a adopté deux enfants, deux enfants qui ont la Voix de l’Aura. Phaly et Sireine, pour être plus précis mes demi-frères et sœur que Néron a enfantés.

-Ils sont incroyables, continua Diana, ils aident tout le monde et sont très gentils. Sireine guide les bateaux au port de Célesta et Phaly travaille dans l’information comme Jasper. Sara tourna la tête et se perdit dans ses pensées, mais je perçus un léger sourire.

-Je suis sûr que Jasper aimerait te revoir, mais encore plus tes deux neveux. Elle se tourna vers moi. Quand ils m’ont rencontré pour la première fois, j’étais heureux d’apprendre que j’avais un frère et une sœur.

-Ils seraient encore plus heureux de vous rencontrer. Termina Diana, quelques larmes se mirent à couler des yeux de Sara, elle était tourmentée par de puissantes émotions. Elle se retourna pour se cacher le visage, puis elle flotta doucement vers la forêt.

-Laisse-moi seul maintenant. Elle s’arrêta en sentant nos émotions, car j’avais enlevé notre protection de la pierre d’aura d’âme. Elle se tourna vers nous surprise, elle nous regarda un moment avant de sourire doucement.

-Vous formez un magnifique couple. Elle regarda Diana puis secoua la tête sans ajouter quelque chose. Elle semblait sentir quelque chose de Diana, mais ne voulut pas le dire.

-Dites à Jasper que je le salue.

Diana voulut répliquer quelque chose, mais je l’attrapai par le bras en même temps que Sara disparut. Je lui fis signe qu’on partait quand nous posâmes le pied sur le chemin au bout des marches elle se tourna vers moi.

-On ne peut pas la laisser comme ça, dit-elle inquiète.

-Certaine blessure se guérissent qu'avec le temps, elle a sombré dans le désespoir et le chagrin quand elle a assisté au massacre pendant la Grande Guerre. Elle me regarda et secoua la tête, je lui expliquai ce que je savais de Millepied et ce que je crois que Sara avait fait depuis.

-On ne peut pas la laisser ici, dit-elle de nouveau. Je secouai la tête. Tu la fais pour Ester.

-Ester était beaucoup plus en danger pour elle que pour ceux qui l’entouraient. Sara c’est perdu dans son chagrin, elle a besoin d’aide je ne le nie pas. Je marquai une pause. Ni toi et ni moi pouvons l’aider.

-Allons le dire à Jasper. Dit-elle déterminée, elle tendit le bras devant elle pour appeler Zap, mais je l’arrêtai, elle se débâtit.

-Que crois-tu qu’il va faire? Je lui dis plus sérieusement. Sois qu’il va accourir pour la voir et nous abandonner ou sois qu’il va continuer de nous aider, mais en étant tourmentée par l’idée que sa sœur est dans cet état.

-Tu peux l’aider. Dit-elle contre moi en colère et en pleurant. Je pris sa tête entre mes mains pour la forcer à me regarder.

-Tu te laisses submerger. Contrôle-toi! je lui répliquai. Sa respiration redevint plus lente puis elle se dégagea de mes mains. Elle détourna la tête de honte puis se lança contre moi.

-Je suis désolée. Dit-elle honteuse, je n’aime pas l’idée de la laisser comme ça, sans rien dire à Jasper.

-Moi non plus. Je répondis, elle a attendu ici pendant des années elle peut attendre encore une semaine ou deux. Elle se dégagea de moi et hocha la tête, elle savait que j’avais raison. Nous le dirons à Jasper quand nous aurons terminé avec la Triade.

Je regardai une dernière fois le chemin des mille marches puis nous repartîmes vers l’ouest à travers les forêts. Nous courûmes à bon rythme sans s’arrêter, sauta entre les arbres et les racines. Elle me suivait toujours de près. Quand la nuit commença à apparaître, je m’arrêtai et elle s’arrêta près de moi.

-Qu’est-ce qu’il a? demanda-t-elle.

-On va s’arrêter pour manger et dormir, je me tournai vers elle, elle ne semblait pas du tout avoir besoin de sommeil après cette course toute la journée. Elle approuva de la tête et je lui préparai quelque chose à manger puis je mangeai quelques baies aussi. Nous nous trouva un arbre où les racines nous forma un confortable lit pour nous deux, nous nous installâmes l’un contre l’autre avant de sombrer tous les deux dans le sommeil.

Quand je me réveillai, elle me regarda amusée.

-Quoi? Je lui dis encore endormit. Elle m’embrasa sur la joie.

-Tu es trop mignon quand tu dors, répliqua-t-elle amusé, je ne te vois pas souvent dormir, quand tu dors tu te réveilles toujours avant moi. Je lui retournai son baiser.

-Je n’ai pas besoin d’autant de sommeil que toi, je lui répondis.

Nous nous levâmes et reprîmes la route sans qu’elles veuillent manger quelque chose. Nous courûmes de nouveau dans la forêt à toute allure pour atteigne la ville de Coriche à la fin de cette journée. Je me dis que je devrais faire le même chemin que quand j’étais venu avec Warlyok. Prendre le bateau pour Lovra et remonter par vers Nappel. Par chance, nous arrivâmes justes avant le départ du bateau. Après un débat furieux contre l’organisation pour nous laisser acheter nos billets et embarquer à bord nous nous installâmes sur un pont supérieur pour regarder la côte s’éloigner.

La vue était magnifique sur l’océan, Diana avait déjà traversé par bateau tous comme moi, mais c’était toujours impressionnant de voyager à bord d’un navire. Nous ne profitâmes pas vraiment des activités nocturnes et matinales du bateau. Nous nous étions enfermés dans notre cabine pour profiter de ce moment d’intimité entre nous. Nous ressortîmes pour visiter le bateau peu de temps avant d’accoster à Lovra. Je fus un peu déçu que le voyage fût beaucoup plus court que quand j’étais venu avec Warlyok, mais nous profitâmes tous de même de jouer dans la piscine avec les jeunes enfants et pokémons.

Nous reprîmes notre voyage une fois de plus vers le nord-ouest et nous atteignîmes la ville en pleine nuit. Diana n’avait pas sommeil et moi non plus, mais je ne voulais pas entamer le voyage dans le désert en plein jour. Nous restâmes près de la ville à regarder les étoiles et le début des terres arides devant nous. Je lui racontai mes histoires et elle les siennes qui était tous aussi divertissante.

Nous visitâmes la ville pendant la journée, achetant de l’eau et quelques provisions pour le voyage, quand soudainement Diana me tira par le bras.

-Lucas, commença-t-elle, ton ami s’appelait pas Evan?

-Oui, pourquoi? Elle désigna une affiche près d’un kiosque, il avait la première photo de moi qu’Evan avait prise. J’arrachai l’affiche pour la lire de plus proche, c’était une annonce pour une exposition pour le plus grand photographe pokémon et elle était dans cette vile.

-Tu veux y aller? Demanda Diana qui lit l’affiche à côté de moi. Je souris.

-Évidemment, je lançai heureux. Le nom d’Evan n’avait pas disparu après deux cents ans. Je me devais d’aller voir cette exposition.

Nous nous rendîmes au lieu indiquer sur l’annonce une fois de plus, je dus me battre pour qu’ils nous laissent rentrer dans l’exposition. Ce qui amusa énormément Diana de me voir hors de moi pour si peu. Nous intégrâmes un petit groupe de personne pour une visite guidée, plus nous avancions entre les photos d’Evan plus Diana était émerveillé par celles-ci. Je m’arrêtai soudainement devant un mur, c’était toutes les photos qu’Evan avait prises de ma mère.

-C’est qui? Demanda doucement Diana.

-Ma mère. Je répondis à mi-voix, elle observa les photos avec intérêt.

-Elle est magnifique. Je me tournai vers elle en souriant.

-Pas autant que toi, je lui dis doucement à son oreille, elle me poussa doucement puis je lui décrivis rapidement comment elle était, qu’elle avait participé à plusieurs tournois et concours pokémons. Qu’elle était considérée comme la plus forte du continent.

Je lui montrai un mur rempli de photo de Ruby, la fille d’Evan. Il y en avait un nombre impressionnant de photos d’elle. Il était vraiment fier de sa fille. Je lui parlai de Ruby et qu’elle avait évolué en Dracofeu. Nous continuâmes à suivre le groupe quand elle se tourna la tête vers moi.

-Lucas il y en a bien plus que dans ton album, comment-a-t-elle en désignant une photo de l’hôpital puis celles derrières nous.

-Evan m’a donné que les photos de notre voyage avant de devenir Champions d’arène.

-C’est toi sur celle-là? Je regardai ce qu’elle montrait. Nous me voyions de face devant un groupe de pokémon et de jeunes enfants entraient de leur montrer certain mouvement d’attaque. Je ris légèrement en me remémorant cette journée.

-Oui, je me rappel, il avait eu une sorte de visite guider pour les plus jeunes et les pokémons. On s’était amusé avec eux toute la journée. Je leur montrais des mouvements de combat et ils étaient tous impressionnés. Je dis fièrement.

-Jasper avait raison en disant qu'Adam te ressemblait beaucoup. Elle me regarda, avec ton bandeau il est identique à toi. Je souris à la comparaison, nous continuâmes de suivre la visite puis quand nous arrivâmes au bout Diana se tourna vers moi.

-Il manque des photos, déclara-t-elle surprise.

-Il y a plusieurs photos qu’on ne peut pas montrer au public. Je commençai.

-Que voulez-vous dire. Demanda la guide qui avait attendu notre conversation.

-Il y a certaines photos qui ne peuvent pas être publiées, je redis. Evan et Arthur le savaient bien, je dis à Diana. Il y a des secrets que les populations ne doivent pas savoir.

-Comme ton père? Demanda discrètement Diana que je lui avais déjà parlée de cette guerre secrète.

-Vous semblez en savoir beaucoup sur cet artiste, déclara sceptique la guide. Je hochai la tête.

-Il était mon ami, j’ai été très surpris d’apprendre que ces photos étaient toujours aussi populaires. Elle me croyait pas, ce qui fit rire Diana, je fouillai dans mon sac et sortit l’album d’Evan et l’ouvrit à la première page ou nous voyait tous près de la tombe de mon oncle. Elle a été prise, il y a plus de 230 ans, Evan est là et c’est moi là.

-Tu es vraiment trop adorable quand tu étais en Riolu. Se moqua Diana, je lui grognai contre elle qui la fit rire encore plus. La guide ne croyait pas ses yeux, en plus d’être veille il y avait la signature d’Evan dans le coin de la photo.

-Ou avez-vous eux cette photo?

-Evan me la donner en main propre. Je dis amusé, je rangeai dans mon sac l’album, mais elle ne me croyait toujours pas. Nous continuâmes de regarder les photos au hasard.

-Avoue que tu aimes voir les gens être étonnés et surpris. Me chuchota Diana en plaisantant.

-C’est vrai que c’est drôle de les voir surpris. Je lui montrai une photo quand nous étions dans le désert. Cette nuit nous allons commencer à traverser le désert, tu veux aller dormir un peu avant?

-Je n’en ai pas besoin, me répondit-elle.

Nous attendîmes que le soleil commence à diminuer puis nous reprîmes la route vers Dromas. Je regardai derrière moi Diana me suivre, je lui souris avant d’accélérer le pas. Je voulais voir jusqu’où elle pouvait me suivre sans se fatiguer. Nous courûmes à une bonne vitesse toute la nuit puis quand le soleil commença à se lever je m’arrêtai à la surprise de Diana.

-Pourquoi tu t’arrêtes? Demanda-elle.

-Le soleil se lève, il va faire très chaux et tu dois être fatigué. Elle fit non de la tête.

-Je vais très bien. Elle regarda le soleil se lever. Je peux encore continuer.

J’hésitai puis acceptai de continuer. Le soleil continua de monter dans le ciel et la chaleur était intense. Nous nous arrêtâmes plusieurs fois pour boire de l’eau, mais elle voulait toujours continuer plus loin et je continuai notre route. Le soleil se coucha de nouveau, je jetai un coup d’œil à Diana. Elle était en pleine forme et voulait continuer.

Je la poussai plus rapidement dans notre voyage puis je m’arrêtai au milieu de la nuit. Elle n’avait pas dormi depuis longtemps et n’avait pratiquement rien mangé, je m’inquiétais, cependant je sentais qu’elle était en parfaite santé. Je levai la tête vers les étoiles quand elle s’approcha de moi.

-Qu’est-ce que tu fais?

-La nuit est claire, je dis doucement, si nous en profitions pour s’entraîner nous avons parcouru une longue distance. Elle leva les yeux vers la lune presque pleine puis approuva ma suggestion. Nous déposâmes notre matériel avant nous placer en position face à face.

-Pas de cadeau. Elle me lança-t-elle avec défi, j’approuvai d’un signe de tête.

Je fonçai en premier contre elle, elle bloqua mes coups et riposta. Elle était beaucoup plus forte que la première fois que je l’avais rencontrée. Ces coups vibraient d’aura quand elle me frappait, je décidai de les évités, mais elle enchaînait les feintes et les parades avec une rapidité impressionnant. Je décidai de l’attaquer avec mes Griffes d’Ombre et elle riposta immédiatement avec ses Griffes d’Acier, chacun de nos coups faisait vibrer l’air et le sable autour de nous.

J’aimais cette sensation, je voulais voir jusqu’où elle pouvait se battre. Je frappai le sol d’un revers du pied pour l’aveugler avec le sable, elle se protégea, mais je la frappai au ventre qui la fit voler loin de moi.

Je coupai le lien avec elle et plaçai ma pierre d’âme comme protection, je la sentis réagir devant ma disparition. Elle était inquiète, mais ne s’affola pas. Je fonçai sur elle à toute vitesse, elle était beaucoup plus en défensif que quand elle pouvait sentir mon Aura.

Elle essaya de poser sa paume contre mon torse, mais je lui frappai d’un petit coup sa main et plaqua la mienne contre elle. La terreur apparue dans ses yeux quand elle sentit mon Forte-Paume la paralyser, je relâchai ma main sans activer ma technique. Elle tomba à genoux devant moi en cherchant sa respiration, je l’aidai à se relever.

-Je n’ai jamais senti une telle pression, dit-elle troublée. J’étais complètement paralysé. Je lui souris.

-Je vais te montrer quelque chose, je la tournai à côté de moi et tendis la main devant moi, je concentrai mon énergie et produisit l’onde de choc qui balaya le sable devant moi. Elle poussa un soupir agacé.

-Tu m'as déjà montré cela. Elle croisa les bras. Tu sais que je ne suis pas arrivé à le faire.

-Oui je sais, tu as beaucoup progressé, je suis sûr qu'un jour tu y arriveras si tu t'entraînes. Je sentais au fond d'elle qu'elle voulait l'apprendre à faire la même chose. Elle hocha doucement la tête pour me faire savoir qu’elle écoutait.

-Écoute, c’est entre l’Aurasphère et Forte-Paume, tu concentres ton énergie comme si tu attaquais avec Forte-Paume, mais tu la relâchas comme avec l’Aurasphère. Elle me regarda confuse, j’essayai de lui expliquer de différente manière, mais même pour moi c’était difficile de l’expliquer comment je le faisais.

Elle essaya plusieurs fois sans trop de succès puis quand le soleil commença à apparaître à l’horizon nous nous réfugiâmes sur une couverture et nous nous couchâmes après s’être entraînés à concevoir un enfant. Nous nous endormîmes rapidement malgré la chaleur qui frappait la couverture au-dessus de nous qui formions une sorte de mini tente. Je me réveillai en premier et en profitai pour la regarder. Elle était différente d’avant, elle dormait moins et mangeait moins. Sans parler que sa perception de l’Aura était meilleure depuis que je l’avais connu, c’était comme si elle devenait doucement comme moi.

Je secouai la tête, ce n’était pas possible, elle remua légèrement par mon geste puis ouvrirent les yeux. Je l’embrassai sur la joue, la journée se terminait le soleil était dans sa descente. Nous mangeâmes rapidement quelque chose, puis nous reprîmes notre course. Une fois de plus je m’amusai à augmenter la vitesse de notre voyage, elle me répliqua en me dépassant avec défi. Nous courûmes toute la nuit à toute vitesse et la journée suivante avant de s’arrêter pour manger quelque chose. Elle était aussi excitée par cette course que moi-même, je me jetai sur elle pour la plaquer au sol. Elle fit semblant de se débattre puis me retourna mes baissés.

Je l’aimais tant, elle me tenait tête et pouvait rivaliser avec ma force. Elle était aussi magnifique qu’intelligente. Je comprenais maintenant ce que Sparks et Evan me disaient sur trouver la personne parfaite pour moi et je l’avais trouvé. Nous atteignîmes la ville au matin quand nous décidâmes de quitter notre nid d’amour improvisé dans le sable chaud.

La ville avait énormément changé, je ne reconnaissais rien de cette ville. Elle était beaucoup plus fleurissante et pleine de vie. Il y avait beaucoup de gens et avait beaucoup plus d’arbres et de plantes. Diana fut amusée de ma réaction, je lui expliquai comment était la ville avant, comment je l’avais ressentie.

-Les humains ont beaucoup évolué, dit-elle, certaines villes sont devenues beaucoup plus grandes dans le dernier siècle d’après ce que Camille m’a dit. Je hochai la tête toujours en admirant ce que les humains et les pokémons avaient accompli dans cette ville. Nous visitâmes la ville, certaines personnes nous regardèrent surprises de nous voir nous promener de la sorte dans la ville, habiller en voyageur et surtout quand nous nous mettions à parler avec des vendeurs.

Nous sortîmes par l’entrée nord de la ville après avoir mangé une glace. Je lui fis goûter ma saveur préférée, mais elle tira la langue. Elle préférait des saveurs fruitées et sucrer. Nous atteignîmes finalement la forêt au nord de la ville en peine quelques heures, je ralentis le pas près sur le chemin et regardai autour de moi.

-Que cherches-tu? Demanda-t-elle doucement. Je soupirai, la forêt avait trop changé, elle était plus grande et je ne retrouvais pas la tombe d’Espoir.

-Tout a changé ici. Je dis doucement déçu, je cherche une pierre plate avec un nom dessus… si elle est encore là.

Diana s’éloigna pour chercher de son côté quand elle m’appela la voix tremblante. Je m’approchai rapidement d’elle et quand je tournai les derniers arbres qui bloquait ma vu d’elle, je me figeai.

Il y avait un vrai petit cimetière, il avait une vingtaine de pierres avec chacun plusieurs noms d’écrit dessus. Une furieuse colère monta en moi, en même temps qu’une puissante tristesse, Diana se tourna vers moi rapidement sentant que je perdais le contrôle contre ma colère.

-Lucas, lança-t-elle en m’enlaça, calme-toi. Souffla-t-elle inquiète. Mes yeux croisèrent les siens, elle pleurait devant ma colère, mais aussi devant ces tombes. J’essayai de contrôler ma colère en diminuant ma respiration, puis mes yeux se posèrent sur toutes ces tombes.

-Il a bien trop fait de victime, je dis désespérer, j’aurais dû l’arrêter.

-Lucas, dit-elle doucement pour que je lui explique de quoi je parlais. Je me tournai vers le chemin qui s’engouffrait dans la forêt.

-Que ressens-tu? Je lui dis, elle tourna la tête vers la forêt et je la sentis se tendre.

-Quelque chose de sinistre, de violent … Lucas, dit-elle apeurer en me regardant de nouveau.

-Il a un utilisateur de la Voix de l’Aura, je sentis Diana être parcourue d’un frisson. Après la mort de Warlyok, j’ai décidé de le poursuivre et de l’arrêter, il avait fait déjà trop de victimes. Je me tournai vers les tombes, puis ma voix trembla. Je n’ai pas été assez fort pour l’arrêter et il continue de hanter cette forêt. Elle se dégagea de moi et s’avança au centre des tombes, avant de se tourner vers moi.

-On va l’arrêter un jour, pas maintenant, pas demain, mais un jour on l’arrêtera. Je souris devant sa résolution, elle me comprenait maintenant. Elle regarda autour d’elle.

-Pourquoi cherches-tu une tombe? dit-elle doucement.

-Je cherche celle qui a le nom d’Espoir, mais je crois qu’il doit être effacé depuis. C'était une pierre plate posée sur le sol, environ de cette grandeur. Je lui fis les dimensions avec mes mains elle regarda autour d’elle puis s’approcha d’une pierre au sol et je la suivis.

C’était bien la tombe d’Espoir, elle était extrêmement usée par le temps et c’était renfoncer légèrement dans le sol. Cependant ce qui me surprit c’était que le nom d’Espoir avait été gravé de nouveau, quelqu’un avait retravaillé les lettres de son nom, je regardai les tombes autour de moi. En en juger par l’état de certaine elle était datée.

Certaines d’entre elles comme celle d’Espoir leur nom avait été gravé de nouveau et certaines tombes portaient plusieurs noms. Comme si quelqu’un ne voulait pas qu’on les oublie. Je pris une profonde respiration et me penchai au-dessus de la tombe.

-Je suis désolé Espoir, mais j’ai besoin du bracelet de Darkness. Je soulevai doucement la pierre, Diana réagit quand je parlai de Darkness, je déposai la pierre à côté de moi je plongeai la main dans le trou et sortit le bracelet noir de son emplacement. Je le donnai à Diana pour replacer la pierre à sa place.

Je me redressai pendant que Diana observait le bracelet, je tendis la main pour le reprendre puis elle me le donna.

-Il est vraiment magnifique, dit-elle, je lui souris en passant mes doigts déçus.

-C’est la première fois que je le voie, je lui avouai, je n’ai jamais posé les yeux sur aucun d’entre eux. Je le levai devant moi pour l’admirer, il était parfaitement adapté à la personnalité de Darkness et la pierre était merveilleuse tout en étant noire comme les ténèbres les plus profondes.

-Tu as parlé de Darkness. Je fis oui de la tête et sortie les deux autres bracelets.

-Chacun d’entre eux représente un de mes amis, je commençai doucement. Les pierres d’âme sont fabriquées par des pokémons lors d’un événement particulier alors que de puissantes émotions sont en cause. Je lui montrai le bracelet rouge avec la pierre verte.

-Celle-là est celle d’Evan, elle est verte comme ses flammes. Il l’a créé en utilisant ses flammes comme jamais auparavant pour nous protéger d’une tempête de sable. Elle a le pouvoir de contrôler le feu.

-Comme contre l’Aligatueur, tu as repoussé ses flammes comme si c’était un courant d’air. Je hochai la tête doucement.

-C’est vrai, elle demande de la concentration et peu l’énergie à utiliser, mais son pouvoir est grand. Je lui présentai celle de Jack. Celle-là est de Jack Frost. Contrairement aux autres, il la créer pas pour nous sauvant, mais en amusant une foule. Tu aurais dû le voir, il était tellement heureux et épanoui, les encouragements, les rires, les cris. Je dis amusé par ces souvenirs.

-Elle a le pouvoir de créer de la glace, tous comme il était capable. Je lui donnai le bracelet de Jack pour qu’elle le regarde. Je montrai le bracelet de Darkness.

-Elle nous a protégés avec son pouvoir, tu as déjà vu les photos de sa technique.

-Elle est terrifiante, dit-elle avec un frisson.

-Elle l’était encore plus en vrai, je dis amusé de sa peur. Lorsque mon père nous a attaqués pour la première fois, le même soir où la Voix de l’Aura c’est éveillée, Darkness a utilisé son pouvoir pour repousser les troupes de Néron quand j’ai perdu connaissance en protégeant Warlyok. Je marquai une pause.

-Je ne me souviens pas de grand-chose, mais cette fois, ce n’était pas de la terreur et de la peur qui se dégageait de son Aura noire. C’était agréable, son énergie était paisible et protectrice, c’était la même sensation quand ma mère me prenait dans ses bras. Je regardai Diana un peu gêner de ma dernière remarque, mais je sentis qu’elle était d’accord. Elle se toucha doucement les bras puis je sentis la tristesse l’envahir.

-Qu’est-ce qu’il a? je lui demandai inquiet.

-Désolée, dit-elle doucement, je n’ai jamais connu ma mère, seulement mon père. Je la tirai vers moi pour la prendre dans mes bras.

-J’imagine qu’il était aussi attentionné que ma mère, nous repartis doucement vers la ville, elle me parla de son père. Elle ne l’avait pas connu très longtemps, mais il était surprotecteur avec elle. Elle avait rencontré Camille il y a quelques années avant Célesta, elles étaient devenues les meilleures amies au monde et encore plus depuis qu’elles étaient arrivées à Célesta.

Tous en retournant à la course une fois sur le chemin vers la ville, je lui parlai de ma mère et de Warlyok. Je ne lui cachai rien de ma vie. Nous atteignîmes la ville avant la tombée de la nuit, je cherchai le service de téléportation puis je leur demandai de nous transporter à Andora. La nuit était tombée, j’ignorais si la boutique dans laquelle Warlyok avait laissé le bracelet existait toujours. C’était celui que j’avais le plus peur qu’il soit perdu ou disparu. Nous marchâmes dans les ruelles, la ville avait un peu changé, mais les routes étaient restées les mêmes malgré les années.

Je trouvai avec surprise et enthousiasme la boutique, Diana me questionna du regard. Je lui indiquai une route, puis je lui parlai du dernier bracelet en marchant vers un parc.

-Vous avez laissé ce bracelet à un vendeur de bijoux, s’exclama Diana mécontente.

-C’est lui qui les a fabriqués, je répliquai pour me défendre, sans lui je n’aurais jamais pu battre mon père. Sans le pouvoir de ces pierres, je n’aurais pas survécu.

-Que vas-tu faire? Si jamais il n’est pas là.

-Je le chercherais, je dis simple, elle n’aima pas ma réponse. Je l’invitai à s’asseoir sur un banc avec moi. Nous discutâmes toute la nuit en regardant les étoiles, de nos vies avant Célesta puis quand le soleil se leva nous retournâmes devant la porte de la boutique en attendant qu’elle ouvre. La vendeuse fut surprise de nous voir attendre puis nous invita à rentrer quand elle ouvrit la porte.

-Bonjours, dit-elle incertaine. Que venez-vous faire ici?

-Nous sommes venus chercher un bracelet en particulier. Elle sursauta à ma voix.

-Comment? dit-elle surprise.

-C’est compliqué, je dis amusé, Diana rit doucement aussi. Nous cherchons un bracelet, je répétai. Elle hocha doucement la tête.

-Oui, oui, elle regarda Diana, c’est pour vous, j’imagine. Diana se gêna ce qui me fit rire.

-Non, cria presque Diana surprise elle-même par sa réaction. Je m’approchai d’un comptoir pendant que Diana observa les étagères et les vitrines.

-Je cherche un bracelet que j’ai laissé à un artisan qui travaillait dans la boutique à une époque.

-Vous avez un bon de commande ou le nom de l’artisan? Je fis non de la tête.

-Ce bracelet est vieux de deux cent quarante ans. Je lui dis, je l’ai laissé à un homme qui l’a gardé dans sa famille ou dans cette boutique depuis ce temps. Elle secoua la tête.

-Désolée, je ne peux pas vous aider, je sortis les trois autres bracelets et les déposa sur le bureau. Elle fut émerveillée par leur qualité et leur détail.

-Ils sont magnifiques, où les avez-vous eux?

-Ils m’appartiennent. Je dis simplement.

-Lucas! cria Diana, il est là! Je m’approchai de Diana et elle me désigna une vitrine. Il y avait un bracelet serti d’une pierre jaune-brune en forme d’éclaire, aucun doute possible ce n’était bien lui.

-C’est bien lui, je lui dis, je me tournai vers la vendeuse. Elle nous regarda terrifier, je ne comprenais pas sa réaction.

-Je ne peux pas vous le laissez, dit-elle apeuré, partez sinon j’appelle la police. Elle avait vraiment peur de nous.

-Calmez-vous, je commençai. Qu’est-ce qui se passe?

-Je ne vous laisserais pas me voler ce bracelet. Elle avait déjà un téléphone entre ces mains.

-Nous ne sommes pas venus le voler, dit Diana, je la regardai.

-Je suis venu le récupérer, Diana, je dis hésitant.

-Pourquoi, demanda la vendeuse insistante.

-J’en ai besoin, je lui dis simplement, Diana s’avança devant moi.

-Vous êtes une descendante de cette artiste. Commença Diana à la surprise de tous. Lucas réagit de la même façon quand nous lui demandons d’enlever son bracelet ou sa bague qu’il a reçue de ses parents. J’émis un léger son agacé, puis je touchai ma bague.

-Pourquoi, répéta-t-elle, j’hésitai un instant puis me rappelai que Jame connaissait l’existence des pierres d’âme.

-Vous savez ce que sont ces pierres, je lui dis.

-Des pierres d’âme. Dit-elle d’un souffle.

-Vous savez que chacune de ces pierres possède un pouvoir, je m’approchai d’elle pour montrer les bracelets devant elle. Les quatre bracelets sont en fait un seul, un seul fabriqué pour s’unir à mon bracelet. Je détachai ma cape et la plaça sur le bureau près des bracelets puis je lui montrai mon bracelet. Je lui laissai le temps de l’observer puis je désignai celui derrière la vitrine.

-Laissez-moi vous montrer le bracelet au complet. Elle hésita un moment puis déposa le téléphone sur le bureau et se dirigea vers la vitrine. Elle l’ouvrit et me l’apporta, je le plaçai à côté des autres puis je les regardai un moment pendant que Diana et la vendeuse se placèrent en face de moi.

-Quelque chose cloche? Demanda la vendeuse. Je ne répondis pas.

-Tu t’en souviens plus comment? Lança Diana amusée.

-Ça fait 240 ans que je l’ais pas eux en main, je dis agacer.

-Sérieusement? Demanda la vendeuse, je pris les bracelets un à un puis je les passai entre mes doigts, il avait des encoches sur la surface. Je fermai les yeux pour me concentrer, je devais me rappeler comment Warlyok et Jame l’emboîtaient. Quel était l’ordre de chacun. Je récupérai un à un les bracelets les ensembles comme si je l’avais toujours su comment.

Je rouvris les yeux, les deux filles étaient sans voix. Je regardai le bracelet entre mes mains il était magnifique, les quatre pierres étaient parfaitement alignées plus magnifique l’une que l’autre. Je tendis le bras devant moi et plaçai les quatre pierres par-dessus mon bracelet. Il eut un sifflement que je n’avais pas entendu depuis longtemps et je sentis le bracelet se déformer sur mon bras. Je le montrai à Diana puis à la vendeuse.

-Je ne vous mens pas. Je lui dis doucement, j’ai besoin de ce bracelet. Elle hésita, mais voyait bien que ce bracelet avait été fabriqué pour moi. Dès que j’aurais plus besoin de lui, je vous le rendrais.

-C’est le dernier souvenir de mon grand-père. Dit-elle tristement, il a toujours été fier de le garder dans la famille. Il me racontait plein d’histoire à propos de ce bracelet, des héros, des légendes. Je n’y croyais pas vraiment. Elle me regarda de haut en bas.

-J’y ferais attention et je vous le rapporterais. Elle secoua la tête.

-Gardez-le. Dit-elle, Diana fut surprise. Elle sera bien plus utile entre tes mains que sur cette étagère.

-Il est à vous. Je lui répondis.

-Vous êtes Lucas Haltir. Dit-elle , vous êtes le chef des Gardiens de l’Aura. Quand elle a dit votre nom, j’ai compris. Dit-elle en désignant Diana.

-J’ignore pourquoi tu as besoin de ces bracelets, mais ça doit être en rapport avec le message que vous avez laissé à Horris. Je détournai la tête en repensant à ce message. Mon grand-père me disait aussi que son propre grand-père lui racontait qu’il reviendrait un jour le cherche et de prier pour que ce jour n’arrive jamais…

-Les Gardiens de l’Aura sont pour protéger les gens..., commença Diana, mais elle ne continua pas sa phrase.

- Je sais que vous faites des exploits, sauver des gens, maîtriser des pokémons et gens dangereux…Si les histoires de mon grand-père sur ces pierres son vrai ... Je ne veux pas savoir pourquoi vous ressembler autant de pierre d’âme et je n’aime pas ça. Dit-elle.

-Dites-moi simplement que rien de grave n’arrivera. Diana détourna le regard incapable de lui répondre.

-Si on arrête ces gens, cela n’arrivera pas. Je dis sérieusement. Merci pour le bracelet.

Je récupérai ma cape et me dirigeai vers la sortie, Diana hésita avant de me suivre. Nous nous éloignâmes de la boutique, mais nous sentions toujours la peine de la vendeuse de s’être séparé de ce bien. Diana me suivit sans un mot, mais je sentais qu’elle brûlait de questions et de commentaires. Nous nous installâmes dans un parc à l’écart des routes pour discuter.

-Comment tu peux garder ton calme comme ça! s’écria-t-elle contre moi. Tu l’as vue, tu l’as senti. Je restai silencieux, ce qui l’énerva encore plus.

-Réponds-moi Lucas! Hurla-t-elle contre moi.

-J’ai des responsabilités, je répondis furieux par sa propre colère. Je dois protéger des centaines de personnes, voire des milliers. Je n’ai pas le choix de prendre des décisions qui me déplaisent. Je baissai la voix, la vie est difficile et protéger les autres est encore plus dure Diana. Je la regardai tristement.

-Je ne peux pas tout faire tout seul, j’ai besoin de ton aide et l’aide des autres. Elle se calme et s’excusa. Je lui pardonnai immédiatement en la prenant dans mes bras.

-Que fait-on maintenant? On rentre à Célesta? Je levai les yeux vers le ciel en réfléchissant.

-On est bien en avance sur ce que j’avais prévu, je lui avouai, on pourrait reste dans la ville pour la journée et rentrer demain matin. Elle se dégagea de moi.

-Tu es sûre? On ne serait pas mieux de retourner à Célesta pour nous préparer. Je me tournai vers elle en souriant.

-Si Jasper avait eu des nouvelles, il nous aurait appelés pour nous le dire par ton bracelet ou Zap serait venu nous voir. Elle secoua la tête surprise.

-Tu m’étonneras toujours. Dit-elle amusée, comment tu fais pour réfléchir à tout cela en même temps.

-Avec le temps on apprend à observer, ma vision du temps est bien différente que les autres. J’ai toujours observé le monde, je devais apprendre rapidement pour survivre. Warlyok m’a montré et appris comment voir en chacun leur limite et leur talent. Je n’ai pas son talent pour cela, mais je vois assez bien pour comprendre les gens. Tu aurais dû voir son regard. Son regard te transperçait, comme s’il était capable de voir au plus profond de toi.

-La première fois que j’ai vu son regard, il était mourant, quand j’ai vu ses yeux j’ai tout de suite compris pourquoi tous les gens avaient peur de l’affronter. Que tous les pokémons l’admiraient parce qu’il les comprenait et leur montrait comment se surpasser.

-Tu l’admirais aussi? demanda-t-elle.

-Il était comme un père pour moi. Je lui dis en la tirant vers moi. Il m’a vu naître, m’a appris à marcher, à courir, à nager. Il m’a entraîné pour que je surmonte mes peurs que je dépasse mes limites.

-Comme tu l’as fait pour chacun de nous. Dit-elle amusée.

-Certaine apprenne plus vite que d’autre. Je lui répondis, elle me repoussa de nouveau en poussant un léger grognement.

-On va visiter la ville. Dit-elle enthousiasme puis elle s’enfuit m’obligeant à courir après elle.

Nous parcourûmes la ville dans tous les sens, regardant les kiosques et les boutiques. Nous regardâmes les artistes de rue, elle m’obligea de danser avec elle devant un musicien ambulant qui jouait du violon. Elle fut aussi surprise que moi-même de réussir à suivre ces pas, les passants se joignirent à nous, amuser par le couple de Lucario qui s’amusait.

Lorsque la chanson fut terminée, tout le monde se mit à crier et à applaudir autant les danseurs que les spectateurs. Je tirai Diana par le bras plus loin dans la rue, il y avait des artistes de cirque qui montraient leur spectacle. Nous participâmes même à leur spectacle en fessant voler mes Aurasphères autour des spectateurs.

Diana se plaça devant moi et fit voler à son tour quelques sphères qui me surprirent énormément. Je me plaçai de nouveau devant elle, et arma mes Griffes d’ombre pour exécuté quelque mouvement en lança un regard de défi à Diana après mes mouvements. Elle accepta le défi et s’exécuta avec ses Griffes d’acier des mouvements, ils ressemblaient beaucoup plus à une danse que des mouvements d’attaque.

La foule l’applaudit et cria des encouragements à la fin de sa prestation, mais je ne me laissai pas abattre pour autant. Je tendis les bras de chaque côté de moi et attira les sphères près de moi, les miennes comme celles de Diana. D’un mouvement de la main elles prirent chacune l’apparence de pokémon puis d’un autre geste ils se mirent à bouger, comme si je venais de leur donner la vie. Ils volèrent autour des gens, courant ou nageant sur l’air à toute vitesse puis je les fis disparaître en un clin d’œil en étincelle de lumière bleue.

La foule poussa des cris devant ma prestation, Diana était sans voix, je la tirai par la main pour s’incliner devant les gens. Les artisans et leur pokémon accoururent sur nous pour nous féliciter quand je réussis finalement à m’éclipser avec Diana en riant comme des fous. Elle se jeta sur moi.

-Comment tu as fait ça! S’écria-t-elle excité et émerveiller. C’était magnifique.

-Un petit tour que j’ai appris il a longtemps, je dis entre deux rires. Et toi depuis quand tu es capable de contrôler ces sphères d’Aura. Elle me sourit.

-Je n’ai jamais réussi jusqu’à aujourd’hui. Dit-elle encore en euphorie par l’événement. Elle reprit son souffle des rires et moi aussi. Tu dois m’apprendre comment faire, me lança-t-elle déterminé. Je lui souris et l’invita à retourner au parc.

Je lui montrai comment je faisais en lui expliquant du mieux que je pouvais. Elle essaya de faire changer de forme son Aura le reste de la journée, mais elle n’obtenu aucun résultat. Lorsque la nuit commença à tomber je l’invitai à sortir de la ville pour trouver un endroit tranquille dans forêt qui bordait l’Est de la ville. Nous nous couchâmes sur une petite colline à observer le ciel étoilé sans un mot puis Diana brisa le silence.

-Ils ne te manquent pas? Je me tournai vers elle. Ta famille, tes amis de ton ancienne vie? Demanda-t-elle tristement. Je regardai les étoiles un moment avant de répondre.

-Oui, tous les jours ils me manquent. Je les ai pleurés longtemps… trop longtemps, j’ai été en colère et perdu quand je me suis retrouvé seul. Cependant, ils n’ont jamais voulu que je les pleurs, ils ont toujours voulu que je sois fort et que je poursuive ma vie, que je trouve un but et un rêve pour continue. Je souris en me tournant vers elle.

-Ils voulaient que je trouve une partenaire merveilleuse et que je fonde une grande famille. Elle m’embrassa sur la joue pour me remercier du compliment, puis son visage devint triste.

-Que vas-tu faire quand je partirais? Quand Léo et les autres seront morts? Je regardai le ciel.

-J’y penserais au moment venu, quand tu es venu dans ma chambre cette nuit-là. Tu m’as fait comprendre que je devais vivre maintenant et non avoir peur de ce qui arrivera un jour. J’ai Léo, Léa, Camille, Jack, Flora, Nathan, Richard, Obo, Raphaël, Émil, Martin, Zap, Yan, Vincent, Serge, Dominique et tous les autres. Sans oublier qu’Ester, Jasper, Ryan, Phaly et Sireine ont toute la voix de l’Aura comme moi. Je me tournai vers Diana.

-Il y a toi, sans toi ma vie serait vide de sens. Je lui dis en souriant, elle me retourna mon sourire.

-Et nos enfants. Répliqua-t-elle doucement en me volant un baissé. C’était la première fois qu’on en parlait ouvertement de fonder une famille.

-Oui, nos enfants. Je lui dis amusé en lui mordilla l’oreille. Elle gémit doucement, car en découvrant son corps j’avais appris qu’elle était sensible des oreilles. Elle roula sur moi en m’embrasant. Nous terminâmes notre soirée avec le plaisir de sentir nos corps l’un contre l’un et nos esprits se mélanger.

Au matin quand nous nous réveillâmes, nous retournâmes à la ville pour emprunter les transports de téléportation pour revenir à Célesta. La ville était aussi animée que quand nous étions parties comme si rien n’avait changé, nous retournâmes chacun dans notre chambre pour déposer nos bagages puis je me dirigeai vers la salle de contrôle. Serge était absorbé par son travail et Dominique sursauta quand elle me vit rentrer.

-Lucas! Dit-elle surprise. Tu es rentré depuis quand?

-À l’instant, je répondis, du nouveau? Elle observa mon bras inquiète.

-Jasper et Phaly viennent de rentrer, ils ont des nouvelles. Ton bracelet est magnifique, mais de savoir que tu l’utilises quand cas d’extrême urgence me fait peur de son pouvoir. Dit-elle en frissonnant.

-Je ne préférerais pas l’utiliser, mais ce pokémon a déjà fait trop de dégâts et il est en possession de pierre d’âme aussi.

-Elles sont si puissantes ces pierres. Lâcha Serge en se retournant vers moi.

-Grâce à elle j’ai tué mon propre père qui était aussi fort voir plus que moi maintenant, alors que j'étais qu'un jeune Riolu. Ils gardèrent le silence.

Je fis appeler Jasper et Phaly, les deux arrivèrent rapidement. Jasper regarda mon bracelet inquiet la dernière fois qu’il l’avait vu j’étais venu pour tuer mon père. Ils nous parlèrent de ce qu’ils avaient découvert, puis nous dressâmes une attaque massive contre le complexe selon les indications de Jasper et Phaly.

-Nous partirons demain soir, je vais amener que les chefs d’équipe et les plus forts. Je ne peux pas me permettre de mettre en danger des gens qui ne sont pas prêts pour affronter ces gens-là.

-Tu es sûr de vouloir faire ça. Demanda Dominique je la regardai.

-Je ne le veux pas, je dois le faire. Je répondis avant de partir de la pièce pour me préparer.

Une autre guerre, je me dis, mais cette fois nous ne les prendrons pas par surprises, mais aussi de front pour éliminer la tête le plus vite possible.