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La voix de l'Aura Tome 3: Renaissance de Warlyok



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» Auteur : Warlyok - Voir le profil
» Créé le 08/11/2023 à 01:57
» Dernière mise à jour le 08/11/2023 à 01:57

» Mots-clés :   Action   Aventure   Région inventée

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Chapitre 3 : Astral

Un peu plus d'un an s’était écoulé depuis la visite de Camille, grâce à elle j’avais fait un calendrier dans la cuisine et grâce à lui je ne perdais plus vraiment la notion du temps. L’hiver dans cette région était frais, il n’avait pas de neiges ni de gel. Je trouvais cela tout de même dommage, mais c’était la raison que tant d’arbres fruitiers poussaient ici.

Léo avait fait un remarquable découvert, il y a quelques semaines, il était revenu en courant tout excité par sa découverte dans les décombres de l’aile ouest. Il me montra une petite pierre qui brillait autant que les sphères d’Aura que je pouvais créer, mais elle n’était ni chaude et ni froide. L’aura qu’elle dégageait était différente des structures du bâtiment.

-Ce n’est pas tous! Regardez! S’écria Léo en récupérant la pierre, il alla dans la pièce à côté et ressortie en courant. La lumière dans l’autre pièce s’éteignit, Léo sauta par la porte pour retourner dans l’autre pièce et aussitôt la lumière réapparue. Surpris du phénomène, je testai moi aussi la pierre. Elle s’illuminait en présence d’une personne sinon elle restait éteinte. Je lui demandai où il les avait trouvés puis nous trouvâmes une pièce remplie de ces petites pierres.

Nous en plaçâmes un peu partout, dans les chambres, les salles d’entraînement qui avaient toujours été dans le noir et certaines salles d’artisanat qui n’avaient pas de fenêtre. Avec ces pierres, je n’étais plus obligé de m’éclairer avec mon Aura tous les soirs. J’en gardai une dans mon sac de voyage. J'avais commencé à entraîner des pokémons dans la salle d’entraînement, beaucoup venaient surtout pour me voir en action. Tous les pokémons de la région se questionnaient sur qui j’étais et je n’empêchai pas Léo et Léa de parler de mon passé ni de mes pouvoirs. Je voulais rebâtir cet endroit et je ne cacherais plus mes pouvoirs.

J’appris rapidement que Léo et Léa étaient bien plus forts qu’ils le paraissaient. Léo combattait farouchement au corps à corps avec des plaquages ou des coups de poing électrique qui n’étaient pas de simple décharge statique. Léa restait plutôt en distance, utilisant des attaques électriques, mais aussi Vibraqua. Tous deux connaissaient des techniques de soutien, Léo utilisait Barrière pour ce protéger des coups physiques et Léa utilisait Mur de lumière, mais aussi Coup de main pour augmenter temporairement la puissance des pokémons autour d’eux.

En duo, ils étaient remarquables, mais j’arrivais tout de même à les battre. Je devins en même temps le guérisseur de la région. Tous les pokémons venaient me voir pour les soigner ou vérifier leur état. J’eus même la visite de jeune mère avec leur œuf pour s’assurer qu’il allait bien. Je montrai rapidement à Léa et Léo quelques médicaments que j’avais fabriqués et placés dans de petits bols en bois dans l’infirmerie. Je gardai les médicaments plus forts et plus rares dans ma chambre.

Mais certains problèmes remontaient, la reconstruction avait énormément ralenti. Même avec l’aide de Martin, nous ne pouvions pas reconstruire les murs ni dégager correctement et sécuritairement l’aile ouest du bâtiment. Sans parler que nous n’avions aucun matériel pour fabriquer des outils ni de quoi faire de la couture.

Depuis longtemps, j’avais utilisé tous les bandages que j’avais apportés. Nous avions de magnifiques lits solides, mais nous dormions sur des brins herbes, nous n’avions pas de couverture. Je n’avais plus le choix, je devais me rendre en ville. Je demandai à Martin de fabriquer une petite charrette qui pourrait parcourir les chemins de la montagne. Je préparais mentalement une liste de choses à acheter quand Léo déambula dans ma chambre.

-Lucas, elles sont revenues! S’écria Léo.

-De qui tu parles?

-Camille et Diane. Au nom de Diane mon cœur explosa de joie, je me précipitai à l’extérieur, quand j’aperçus les deux visiteurs, je ralentis le pas.

-Diana, Camille. Je dis content. Je ne croyais pas vous revoir.

-Lucas, commença Camille toujours troublé par mon pouvoir. Diana hocha la tête pour me saluer.

-Que venez-vous faire ici? Elles se regardèrent avant de me répondre.

-Nous voulons t’aider à rebâtir Célesta, dit Diana. Je les regardai une après l’autre, j’étais heureux que des gens veuillent me soutenir, mais au fond de moi j’étais terrifié.

-Je… je ne trouvais pas les mots, c’est trop dangereux. Léo et les autres me dévisagèrent.

-Qu’est-ce qui te prend tout d’un coup. Demanda Diana contrarier, Je croisai son regard, mais je détournai les yeux rapidement.

-Explique-toi. Je m’agitai, je voulais qu’elle reste, mais je pouvais supporter l’idée de la voir mourir un jour. Elle sentit mon état d’esprit.

-Tu nous dis qu’on peut revenir quand on veut, commença Diana, et on revient te voir pour dire qu’on veut t’aider et tu veux nous chasser. Me lança Diana pour me provoquer. Tu veux plus nous voir.

-Ce n’est pas ça, je criai presque, tiraillé entre mes émotions. Ce n’est pas ça. Je répétai, plus doucement.

-Explique-toi, répliqua-t-elle doucement, je pris plusieurs respirations pour me calmer.

-Je ne suis pas ici que pour reconstruire ces ruines, je veux reconstruire l’ancien ordre, les premiers protecteurs. Gardien et protecteur de l’équilibre entre les humains et les pokémons.

-Où est le problème, lança Martin qui venait d’arriver, j’ai déjà attendu parler des protecteurs, ils aident les gens et les pokémons.

-Oui, oui, je continuai en recommençant à m’énerver. Mais ce n’est pas tous… je regardai chacun d’entre eux. Je dois pourchasser certains de mes frères et mes sœurs que mon père a engendrées. Il les a endoctrinés pour qu’il fasse le mal, qu’ils retournent les pokémons contre les humains.

-Et? Je suis loin d’être faible... lança Diana avec défis.

-Ils sont aussi fort que moi, voir plus, je lançai désespérer, je secouai la tête, non je ne veux pas ça pour vous. Je ne peux pas vous laisser les affronter.

S’en crier garde, Léo me lança une puissante décharge électrique qui m'arracha un cri.

-Je! Je! Tu penses qu’à toi maintenant. Lança Léo en colère. Je suis ici avec toi, car je sais ce que tu veux faire, je suis conscient que d’aider les autres, de protéger les pokémons et les humains ne sera pas facile.

-J’ai juré par le passé de protéger les pokémons et les humains, lança Diana après Léo.

-Je ne suis pas très doué pour le combat, je me tournai vers Martin, mais je serais toujours là si tu … vous avez besoin d’aide.

-Pour moi, commença Camille, je ne sais pas faire grand-chose, mais je vous aiderai du mieux que je peux. Diana la poussa en lui disant qu’elle était plus forte qu’elle le disait. Diana s’approcha de moi.

-Tu n’es pas seul, elle me tendit le bras et me sourit. Je lui attrapai le bras au-dessus du poignet. Elle avait raison, ils avaient raison. Je ne pouvais réaliser ce souhait tout seul ni chasser les rejetons de Néron tout seul, je devais accepter leur aide … accepter de les voir combattre et mourir pour leur idéal.

-Je ne peux pas le croire, dit la Posipi, je me tournai vers elle. Je ne peux pas croire que tous les enfants de ton père soit mauvais. Elle me pointa du doigt. Tu n’es pas méchant.

-Depuis leur naissance, Néron leurs a bourré le crâne que les humais devaient être tous détruit. À l’extérieur de ces montagnes, il a des êtres qui influencent les autres pokémons pour qu’ils attaquent les dresseurs et les humains qu’ils rencontrent. Elle secoua la tête.

-Je refuse de croire qu’ils sont tous comme ça. Répliqua de nouveau Léa désespérée. Je secouai la tête pour lui dire que je ne comprenais pas. Tu as dit qu’il kidnappait de puissants pokémons, des pokémons de dresseur pour avoir des enfants et tu as dit qu’avant de perdre la raison il se battait pour l’équilibre et protégeait les humains.

-Tu as même dit qu’il avait combattu durant la Grande Guerre côte à côte avec les humains. Elle se mit presque à pleurer. Ils ne sont pas tous méchants, ton père avait bon cœur et leur mère l’avait aussi. Je ne crois pas qu’ils sont tous aussi méchants que tu le dis. Ils doivent se cacher , comme l’avait fait ta mère qui fuyait la tyrannie de leur père.

Sa réflexion me frappa, Néron n’avait jamais été méchant sauf quand il avait perdu la raison, ma mère était forte et bonne toute comme les mères qu’on avait délivrées de son château. Si elle avait raison, oui, si elle avait raison, il y avait d’autre comme moi. D’autres pokémons dotés du pouvoir de la Voix de l’Aura, qui erraient dans le monde se cachant de mon père et de ces enfants.

-C’est vrai. Je soufflai doucement comme une révélation. Tu as raison Léa, je dis avec plus d’enthousiasme, le pouvoir de la voix de l’Aura est pour comprendre ceux qui sont près de nous. Je serais surpris que tous les enfants que Néron a envoyés dans le monde soient restés fidèles aux idées de sa folie. J’attrapai Léa par la taille pour la soulever à ma hauteur qui poussa un petit cri surpris.

-Tu as raison. J’étais heureux, d’autres personnes avec le même pouvoir que moi n’avaient peut-être pas sombré complètement dans la folie de mon père.

-Je vais les retrouver! Je dis avec confiance en reposant Léa qui riait maintenant par ma soudaine joie.

-Tu es sûr? demanda Camille, comment tu comptes les retrouver. Je me tournai vers Martin et Léo.

-De la même façon qu’on traque ceux qui attaquent les humains et leur pokémons. Tout le monde me regarda avec les questions dans leurs yeux. Les rumeurs, des histoires de pokémons incroyables, des phénomènes inexpliqués qui impliquent un pokémon. Si je remonte ces pistes, je trouverais les pokémons qui détiennent le pouvoir de la Voix de l’Aura.

-Lucas, commença Léo, comment veux-tu être au courant des rumeurs et des histoires. Nous sommes isolés de tous ici, personne ne peut venir en bateau d’après ce que tu m’as dit.

-Et le chemin pour venir est plutôt long et difficile, commenta Camille. Nous avons vu la pancarte que tu as faite. Je souris au commentaire.

-Venez, je leur dis en me dirigeant vers la cour intérieure. J’avais remarqué durant l’année que beaucoup de pokémons migraient par ici. Je m’approchai de la fontaine.

-Je vais vous montrer un autre aspect de la voix de l’Aura.

Je tendis les bras de chaque côté, je projetai mon Aura dans toutes les directions touchant le plus de pokémons possible. Je leur demandai de venir, de venir m’écouter. L’instant d’après, les pokémons qui se trouvaient près de nous s’approchèrent et peu à peu des dizaines de pokémons se regroupèrent autour de nous.

-C’est quoi cette sensation. Demanda Camille. Je me tournai vers elle.

-Que ressens-tu? Je lui demandai simplement.

-Comme si je devais venir ici, que je devais écouter ce que tu as à me dire.

-C’est ton pouvoir, lança Diana à côté de moi.

-Comme je vous l’ai dit, le pouvoir de la voix de l’aura peu inciter une personne à faire quelque chose. Ici je l’ai utilisé pour attirer les pokémons de la région. J’attendis encore quelques minutes puis je commençai à leur parler. Ils étaient si nombreux.

-Merci d’être venu, j’ai besoin de votre aide. Personne ne parla, je me tournai vers mes compagnons derrière moi, ils hochèrent tous la tête. J’ai besoin d’information, des rumeurs, des comtes de pokémons extraordinaires. Des pokémons dotés de pouvoir étrange, hors du commun. Rapporté moi les rumeurs que vous attendez, je ne vous demande rien de plus, que ça soit anodin ou exceptionnel. Je levai les yeux vers les pokémons vol dans les arbres.

-Je compte surtout sur vous pour propager ma demande, parler au plus de pokémons que vous pouvez, parler de moi au monde, parler de nous à tout le monde, humain comme pokémon. Parlez au monde entier que Célesta existe que tout le monde est le bienvenu.

Ma dernière demande surprit plusieurs, je les remerciai une dernière fois puis les laissa repartir. Mes cinq compagnons me dévisagèrent, je leur fis signe de rentrer à l’intérieur. Quand nous rentrâmes à l’intérieur, Camille se tourna vers moi.

-J’allais oublier les autres! S’écria-t-elle, Diana réagit à son commentaire.

-Les autres? me devança Léa. Camille s’écarta de nous et sortit des pokéballs. Je ressentais à peine leur énergie à travers la pokéball. Elle les fit tous sortir devant nous, cinq en tous et six avec Diana. Un Mustébouée, une Roserade, un Kecléon, un Papilusion et un Otaria.

-Voici mon équipe, dit-elle fièrement. Mustebouée, Flora, Nathan, Richard et le dernier Obo. J’observai chacun d’eux, le Mustébouée me rappelait Jack Frost, le même regarde dans les yeux que je voyais sur les photos, mais surtout la même Aura, un combattant.

-C’est donc lui, lança le Mustébouée avec défi. Camille plaça la main devant lui.

-Ce n’est pas le temps de se battre, commença Camille.

-Il est bien plus fort que toi, le taquina Diana. Il grogna contre elle.

-Diana a raison. Continua Camille. Tous les cinq furent surpris.

-Tu nous comprends? Demanda, Richard le Papilusion.

-Camille nous l’a déjà expliqué, répliqua doucement Flora, quand je la regardai elle se cacha derrière Diana.

-Mustébouée, Obo, je dis pour attirer leur attention. Derrière le bâtiment il a l’océan, si vous voulez allait vous baigner il a une descente près des dortoirs, Léa peut vous le montrer. Obo approuva, mais c’est Camille qui poussa Mustébouée pour qu’il suive le petit pokémon.

-Léo et moi on va vous montrer vos chambres, je dis.

-Je préfèrerais dormir à l’extérieure, commença Richard. Je hochai la tête, rien de plus normal pour un pokémon insectes.

-Léo montre-leurs leur chambre et prépare une de plus pour Mustébouée. Il me répondit d’accord puis il leur montra le corridor du fond. Diana regarda cette direction et elle pointa le corridor est.

-Ce n’est pas par-là? Demande-t-elle.

-Il n’a que l’infirmerie et quelques pièces vides. répondit Léo.

-La chambre de Lucas n’est pas par là?

-Oui, il habite tout près de l’infirmerie, mais disons qu’il passe plus de temps à…

Je n’attendais plus leur conversation, j’étais déjà rendu trop loin. Richard me suivait doucement en planant. Quand nous sortîmes de la porte, il s’émerveilla devant tous les arbres à baie.

-Ce que tu voies est qu’une partie de ce qui pousse ici, sur le long du chemin il en a encore plus et dans les alentours tu peux en trouver de toutes les espèces. Il plana entre les arbres.

-Je n’ai jamais vu ces sortes-là, il me désigna une baie jaune.

-Elles sont très rares, j’en ai vu très peu dans ma vie. En plus d’avoir bon goût, elles peuvent être utilisées pour de puissant médicament. Il s’approcha d’une des baies et me regarda. Tu peux en prendre une si tu veux, il en a beaucoup plus que ce que nous pouvons manger.

Il en prit une dans sa main et la porta à sa bouche, il fit une énorme grimace.

-Beurk! Elle est bien trop amère, il descendit et me tendit la baie, je la sentis. Elle était pourtant mûre, je la croquai, le goût était délicieux.

-Personne n’a les mêmes goûts, je dis amusé, je regardai Richard et lui tendis de nouveau la baie, il secoua vivement la tête avec une grimace. Quel type de goût tu préfères? Il réfléchit quelques instants.

-Quelque chose de sucré, je souris, évidemment c’était un pokémon insecte, il aimait les choses sucrer. Je lui montrai d’autres baies puis je lui demandai de nous rejoindre à l’intérieur avant le coucher du soleil.

Je fis la même demande à Obo qui nageait près de la plage, il aimait bien cet endroit. Je retournai à l’intérieur pour faire la même demande à chacun. J’avais emménagé une salle avec l’intuition qu’un jour je me retrouverais entouré d’autant de personne voir plus. La salle se trouvait au quatrième étage de l’aile est, au-dessus des infirmeries. Elle était très grande, j’avais demandé à Martin de construire une grande table ronde et des chaises de différentes grandeurs pour différents pokémons. Je ne plaçai pas des chaises au point de remplir la table, je laissai beaucoup de place libre pour les personnes ou pokémons qui préféreraient rester debout.

Je guidai chacun d’entre eux par la voix de l’Aura, je m’étais assis sur l’une des chaises et je méditai pour rester en contact avec eux. Personne ne parla quand ils rentrèrent dans la pièce, ils prirent place autour de la table. Camille et Obo arrivèrent en dernier, j’ouvris les yeux pour les regarder.

-Je n’ai jamais vu une Aura aussi impressionnante, commença Diana.

-Je suis navré si je vous ai fait peur, je commençai, je ne contrôle pas l’Aura qui m’entoure quand je médite, mais je ne vous ai pas fait venir pour parler de moi.

-Tu nous as fait venir? Demanda Nathan.

-C’est un peu compliqué à expliquer rapidement maintenant, mais oui. Je voulais vous parler de l’avenir de Célesta. Je marquai une pause, puis continuai en m’appuyant sur la table près des documents placés là. Il a plusieurs points à discuter, d’abord je voudrais souhaiter la bienvenue aux nouveaux habitants de Célesta. Léo et Léa poussèrent des cris pour les accueillir.

-Ensuite, je continuai une fois qu’ils s’étaient calmés. Nous devons parlez de matériels, même avec les compétences de Martin, nous ne pouvons pas tout reconstruire. Nous avons besoin de quelqu’un qui s’y connaît en bâtiment qui pourra nous aider à finir de réparer. Mais ce n’est pas tous, il nous manque cruellement de ressource dans différents domaines. Nous n’avons rien comme tissu, rien comme outils. Nous n’avons pas de contenant et rien pour conserver les aliments ou autres produit. Martin nous a fabriqué des ustensiles et des bols pour manger.

-Au fond nous n’avons rien. Lâcha amèrement Mustébouée, Camille l’interpella.

-Il n’a pas complété tord, je répondis. Nous avons un toit et de quoi manger. Le reste est juste pour améliorer notre confort et la vie ici.

-Que comptes-tu faire, demanda Léo, je lui souris.

-Nous allons aller en ville, Léo poussa un cri de joie. J’ai préparé différentes listes de chose à se procurer. Je distribuai les feuilles à ceux qui savaient lire puis nous discutâmes des choses à acheter et ajoutai d’autres à la liste puis Camille pris la parole.

-Attends une seconde. Je me tournai vers elle assise plus loin à ma droite. Comment penses-tu te procurer tout ça, ça va coûter très cher et sans parler des services pour réparer Célesta.

-Ne vous en faites pas pour l’argent.

-Comment ça. Demanda Nathan.

-Dans mon ancienne vie, mon meilleur ami était un grand photographe, il a ouvert un compte et a déposé de l’argent dedans. De plus, à la mort de mon dresseur, il m’a légué une somme d’argent lui aussi. De nos jours, j’ignore si les photos de mon ami me rapportent encore de l’argent et avant de venir ici j’ai vérifié que mon compte était toujours en vigueur et il l’était.

-D’accord, tu as de l’argent pour le matériel, commença Richard, comment compte-tu tous transporter. Je désignai Martin.

-Martin nous a fabriqué un chariot pour qu’on puise tout transporter. Nous continuâmes de discuter sur le sujet puis je leur annonçai qu’on partait demain matin. Léa, j’aimerais que tu restes ici.

-Quoi! S’écria Léo en colère. Léa va venir avec nous. Léa le poussa pour le calmer.

-Ça suffit, lui dit Léa. Lucas sait ce qu’il fait.

-J’aimerais que tu restes pour surveiller et écouter ce que les pokémons vont rapporter en plus de superviser le nettoyage des sections déjà exploré.

Nous nous préparâmes tous à partir pour le lendemain, Obo me demanda de rester à Célesta. Je partis donc avec Léo, Diana, Mustébouée, Martin, Camille, Nathan, Richard et Flora. Je demandai à Camille de ne pas utiliser ces pokéballs à moins que ce fût nécessaire, au début elle se demandait pour quelle raison. Elle comprit rapidement devant l’émerveillement de ces pokémons le long du chemin pourquoi je lui avais demandé cela. Avec l’aide de Martin je tirai le petit chariot, il n’était pas très lourd, mais une fois rempli cela serait une tout autre chose. Le voyage dura trois jours pour atteindre l’autre côté de la montagne, Léo ne tenait plus en place. C’était la première fois qu’il quittait sa région, son rêve se réalisait, il était maintenant un aventurier.

Nous marchâmes jusqu’à la ville, Astral, ce qui nous prit deux jours de plus. Je me disais que c’était beaucoup trop long, mais je me rappelai que parfois entre certaines villes il pouvait avoir plus d’une semaine de marche. Je réfléchirais à ce problème plus tard. Nous rentrâmes dans la ville, Léo regarda partout autour de lui, il ne voulait pas manquer un seul instant de ce qui l’entourait. Je fis halte près de la rue principale de commerce et plaça le chariot sur le bord de la route ou il ne dérangerait pas.

-Nous y somme, je déclarai content, je me tournai vers le petit groupe. Camille, Diana et Nathan, je vous confie l’achat de tissu et d’autres objets sur cette liste. Je leur tendis une feuille de papier.

-Et pour l’Argent? Comment tu veux qu’on paye le tous? Demanda Camille.

-Quand vous serez prêt à payer, Diana sera capable de me retrouver et je reviendrais payer.

-Comment tu veux que je te retrouve, répliqua Diana, tu n'as pas d’Aura. Je lui souris.

-Tu es sûre de cela? Elle me regarda de haut en bas les yeux grands ouverts, et murmura comment? C’est une longue histoire, mais vous êtes tous connecter à moi présentement, je désignai mon bracelet. Pour le reste du monde vous n’avez pas d’Aura seuls ceux sous ma protection peuvent la ressentir.

-Je vais aller avec Léo et Martin, nous avons beaucoup de boutiques différentes à faire. Mustébouée, Flora et Richard vous pouvez surveiller le chariot, nous allons rapporter au fur à mesure du matériel pour le mettre dedans. Flora hocha timidement la tête.

-On se revoit plus tard, lança Camille avec enthousiasme.

Je partis avec Léo et Martin, Martin était nerveux. Il avait peur d’être pointé du doigt par ses cicatrices, mais en ma présence cette peur était atténuée. Léo avait des centaines de questions sur ce qu’il voyait, j’essayai de lui expliquer du mieux que je pouvais. Après une ou deux heures d’achat dans différentes boutiques, Diana vint me voir. Je laissai Léo et Martin dans une boutique pour rejoindre Camille.

Le vendeur me regarda de travers quand j’arrivai sous ma cape de voyage, je réglai l’achat de Camille.

-C’est la première fois que je vois un pokémon payer pour un humain, dit-il d’un ton moqueur.

-Vous aller nous voir plus souvent, je lui répondis il fut encore plus surpris de m’attendre parler. Nous reconstruisons des ruines au nord-est d’ici de l’autre côté de la chaîne de montagnes.

-Personne ne peut traverser ces montagnes, répliqua le vendeur. Camille s’interposa.

-Il a un chemin, commença-t-elle, je la laissai parler avec le vendeur de son aventure de l’autre côté des montagnes pendant que Nathan et Diana m’aidèrent pour transporter les rouleaux de tissu et les restes du matériel. Quand ce fut fait, je retournai rejoindre Léo.

Nous terminâmes finalement nos achats avant la fin de la journée, le chariot était complètement rempli. J’avais dû fabriquer des sacs temporaires avec des tissus qu'on venait d'acheter pour certains d’entre nous afin de tout transporter. Il ne restait plus que de trouver quelqu’un qui pourrait nous aider à reconstruire les murs de Célesta et le pont. Dans la ville d’Astral, il y avait une compagnie qui avait une bonne réputation pour la construction et reconstruction de bâtiment. Je laissai tout le monde aller dans un parc sauf Martin et Camille qui voulait venir avec moi.

Quand je franchis la porte de leur bureau, je fus impressionné par l’architecture des lieux, le bâtiment était en pierre, mais aussi en bois contrairement aux maisons modernes. Les deux cohabitaient parfaitement avec l’autre, Martin s’approcha d’un mur où il y avait une magnifique bordure de bois sculpter. Il passa sa main sur la bordure impressionnée par le travail. Un homme s’approcha de nous.

-Bonjour jeune fille, commença-t-il, Camille secoua la tête.

-Je fais que l’accompagner. Dit-elle en me désignant. L’homme paru un peu troublé.

-Nous cherchons quelqu’un pour nous aider, je commençai en me tournant vers lui, pour reconstruire certains murs d’un bâtiment ancien en pierre. Il ne savait pas quoi répondre.

-Vous êtes vraiment doué, Lança Martin en touchant la bordure de bois.

-Comment c’est possible, vous parlez, dit-il en nous désignant.

-Pas vraiment, répondit Camille pour le rassurer. Lucas peut permettre aux personnes de comprendre la langue des pokémons. Il me dévisagea un moment.

-C’est bien la première fois que j’entends une histoire pareil.

-Pourtant c’est vrai, je lui répliquai amusé, vous me comprenez et vous comprenez Martin, ce n’ai pas de la télépathie. Il nous observa un moment.

-Vous avez parlé d’un bâtiment à réparer.

-Oui, d’ancienne ruine au nord-est d’ici, au-delà des montagnes.

-Il n’y a rien là-bas, dit-il contrarié.

-Je les ai vus, continua Camille, elles sont très vieilles, mais encore très solides. Il nous demanda plus de détails puis quand il fut satisfait il reprit la conversation.

-J’aimerais bien vous aider, mais je ne peux pas. Sa réponse me choqua.

-Pourquoi? Je lui demandai presque en colère. Parce que celui qui vous le demande est un pokémon! Je m’emportai.

-Lucas, lança doucement Camille pour me calmer.

-Désoler, je dis.

-Ce que je veux dire. reprit l’homme, je ne peux pas envoyer des hommes là-bas, c’est bien trop loin. D’abord, aucun de mes travailleurs ne voudrait partir dans un coin perdu pendant des mois voir plus et je n’imagine même pas comment ça va vous coûter si j’accepte.

-L’argent n’est pas un problème, je répliquai, il secoua la tête de nouveau.

-Je ne peux pas accepter, je suis navré. Je sentis une autre présence près de nous, elle dégageait une envie de nous suivre de voir ces ruines.

-Montre-toi, je dis en regardant une porte entre ouverte au fond de la pièce. Camille regarda vers la porte, mais personne ne réagit. Je m’apprêtais à utiliser la Voix de l’Aura sur cette personne, mais le propriétaire parla en premier.

-Rapheal vient ici, dit-il avec autorité. Son employé rentra dans la pièce. Il me regarda de haut en bas. Il était dans la trentaine, peut-être plus dans la fin vingtaine, il avait les cheveux brun foncé et courts, il avait la peau brun foncé. Il avait un puissant corps musclé et ses yeux étaient vifs.

-Laisse-moi y aller. Lança-t-il devant son patron, il lui lança un regard sévère. Tu les as attendus autant que moi, des ruines! S’ils disent que la moitié de la vérité à quoi elle ressemble… tu ne peux pas ignorer ça, imagine pouvoir reconstruire cette merveille.

-Je ne peux pas te laisser y aller. Au travers de lui je sentis qu’il était inquiet, pas pour son employé, mais pour quelqu’un d’autre.

-Pour qui êtes-vous inquiet? Je demandai, les deux hommes se tournèrent vers moi, vous ne pouvez cacher vos émotions, je perçois l'aura. Raphaël se tourna vers l’autre.

-Si tu pars que va arriver à Émil? S’ils disent vrai, les réparations vont prendre des années à faire, tu veux abandonner ton fils pour cela. L’homme hésita, il était tiraillé entre son fils et la reconstruction des ruines.

-Vous avez qu’à venir habiter à Célesta, tous les deux, je dis doucement. Ils se tournèrent vers moi. Vous aurez un toit, de la nourriture. Nous avons de quoi soigner les blessures et les maladies. Vous ne manqueriez de rien.

-Je ne crois pas que ça soit une bonne idée, commença le propriétaire. Vous vivez en paix entre vous les pokémons. Je secouai la tête.

-Pour l’instant, il n’a que Camille qui habite à Célesta en tant qu’humain, mais les portes de Célesta sont ouvertes pour les humains et les pokémons.

-Vous nous laissez un moment, commença le propriétaire en désignant la porte du fond à Raphaël. Ils discutèrent un moment puis ils revinrent, Raphaël était heureux.

-C’est décidé, je viens avec vous, ça ne semblait pas faire plaisir à son patron, il perçut mon regard interrogateur. Il soupira en pointant Raphaël.

-Il ne travaille plus pour moi désormais, il a démissionné. S’il veut vous suivre, je n’ai rien à dire.

-Et votre fils? Demanda Martin, qui surprit tout le monde alors qu’il était resté assez silencieux.

-Il va venir avec moi, dit-il.

-Il est d’accord? Je demandai.

-Émil a cinq ans, je crois qu’il sera fou de joie de partir en voyage avec vous. Nous discutâmes de la finalité pour le voyage, il ne possédait pas grand-chose et était prêt à partir immédiatement tellement qu’il avait hâte de venir à Célesta. Qu’il s’occuperait de son loyer et de ces biens plus tard. Je lui demandai de se préparer pour partir demain. Je lui précisai de prendre ce dont il aurait besoin pour les réparations et ces besoins personnels. Que la nourriture on s’en occupait.

Je retournai avec Martin et Camille vers le parc où le reste du groupe nous attendait, mais lorsqu’on arriva dans le parc j’attendis le cri de Léo apeuré. Je laissai Camille et Martin et je me dirigeai à toute vitesse vers la voix de Léo. Je tournai sur un chemin forestier et arrivai droit derrière deux dresseurs. L’un d’eux leva le bras et lança une pokéball vers Léo qui était tombé au sol. Mon Aura explosa, je me propulsai entre les deux dresseurs, rattrapai la pokéball en plein vol et arrêtai ma course près de Léo.

De la force de ma main, je fis éclater la pokéball alors que les deux dresseurs étouffèrent un cri de surprise. Léo se releva et me regarda, il avait les larmes aux yeux, il était terrorisé, lorsqu’il croisa mon regard il sourit et se sentit en sécurité.

-Lucas, dit-il doucement. Je me redressai doucement, ma capuche était retombée sur ma tête dans mon arrêté brutal.

-Hey toi, lança l’un des deux dresseurs. Ce Négapi est à nous. Diana et les autres arrivèrent à ce moment. Diana s’approcha de moi et s’interposa entre eux et moi.

-Je m’occupe d’eux Diana, je dis doucement.

-Hey Dam, dit l’un, regarde je crois qu’il bogue.

-Qu’est-ce que tu racontes, répondit l’autre.

-Il indique que deux des trois sont des pokémons sauvages, mais il a un humain.

-Qui a dit que j’étais un humain, je me retournai vers eux en enlevant ma capuche. Les deux regardaient un petit appareil au poignet.

-Tu parles! S’écria l’un d’eux paniqué.

-Léo, ça va? Demanda Diana, je voyais dans leurs yeux de la panique de nous comprendre.

-Ils ont dit que j’étais un pokémon rare dans cette région et ils m’ont poursuivi.

-Comment vous faites ça.

-Vous ne comprendrez pas. Je regardai Diana puis Léo. Derrière eux les autres arrivèrent, Camille cria mon nom, mais je lui fis signe de la tête pour lui dire que tous allaient. Mon sang bouillonnait, ce n’était pas de la colère, mais je voulais me battre. Je regardai Diana, elle partageait la même sensation.

-Si vous cherchez un combat, je vous propose de nous affronter, moi et elle. Un combat en duo. Diana ne réagit pas, je sentais qu’elle était d’accord. Les deux garçons se regardèrent et hochèrent la tête.

-Très bien, nous nous éloignâmes du sentier vers un endroit où les combats étaient autorisés. Léo me suivait de près inquiet.

-Lucas c’est quoi un combat en duo? Je coupai le lien avec les dresseurs autour de moi pour lui parler.

-C’est un combat à deux contre deux, contrairement aux entraînements que j’ai faits avec toi, ici on se bat jusqu’à ce que l’autre demande forfait ou ne puisse pas se battre. Les combats pokémons sont brutaux et dangereux, mais ils permettent de se dépasser et d’apprendre nos limites.

-Il existe d’autres sortes de combat. Continua Diana, combat un contre un, en triple ou encore des combats avec des règles. Il existe des centaines de façons de tester nos forces et talents dans les combats pokémons.

-Ces combats nous donnent l’occasion d’affronter les pokémons les plus forts et de renforcer les liens entre les hommes et les pokémons. Je tranchai au final.

Nous arrivâmes finalement en l’emplacement, les deux dresseurs se placèrent en face de nous de l’autre côté du terrain. Je fis signe à Léo et aux autres de s’éloigner. Je dégrafai ma cape et la lançai à Martin. Mon sang bouillonnait encore plus de faire ce combat et Diana aussi. Les deux dresseurs discutèrent rapidement entre eux pour une stratégie.

-Diana, je lui dis doucement, elle se tourna vers moi, je vais te montrer un autre aspect de la Voix de l’Aura. Je voulais la tester, tester ses limites, voir jusqu’où elle pourrait supporter mon pouvoir.

-Je n’ai pas peur de te voir utiliser tes pouvoirs contre eux. Répondit-elle en regardant nos adversaires.

-Ce n’ait pas contre eux que je vais l’utiliser, mais sur nous. Elle se tourna vers moi inquiète, fait-moi confiance. Elle hocha la tête doucement. Les deux dresseurs choisirent leur pokémon, un Rapasdepic et un Alakazame. Un pokémon vol et un psychique. Ils voulaient le jouer avec l’avantage de type.

-Tu es prête? Je demandai à Diana, elle regarda rapidement ses adversaires puis hocha la tête.

Je concentrai mon énergie, j'avais utilisé se pouvoir que deux fois par le passer. Je sentis mon Aura se dégager intensément de mon corps, je le projetai vers Diana, je la sentais inquiète et terrifier de me voir ainsi. Puis je diminuai l’énergie, mais le lien était fait. Diana regarda autour d’elle, elle percevait l’aura de la même façon que moi.

-C’est comme cela qu’il perçoit l’aura, pensa-t-elle. Je l’appelai dans mes pensées, ce n’est pas tous. Je lui dis, elle me regarda, mais ce n’était pas seulement moi qu’elle voyait.

Elle se voyait à travers mes yeux et moi je me voyais à travers les siens, c’était donc à cela que je ressemblais à ces yeux. Elle rit à mon commentaire, je me gênai et elle le sentit aussi. Elle ferma les poings et les rouvrit.

-tu es si puissant, pensa-t-elle.

-Ce que tu ressens n’est pas ma force, mais la tienne. Elle leva les yeux vers moi.

-C’est NOTRE force. répliqua-t-elle, je souris puis me tournai vers nos opposants.

-Concentre-toi, je lui dis rapidement, elle se tourna vers nos opposants à son tour. Ces pensés ne faisaient maintenant plus qu’un avec moi, nous devions neutraliser le pokémon vol en premier.

Dès que le combat débuta, Diana fonça sur les adversaires. L’un des dresseurs demanda au pokémon psychique de bloquer Diana, je concentrai rapidement une Aura sphère entre mes mains. Je la projetai à une vitesse folle, elle passa si près de Diana que je la sentis frôler ma fourrure, non celle de Diana. Elle explosa contre le pokémon et libéra le chemin pour Diana. Elle leva le bras gauche pour frapper, mais le pokémon vole déploya les ailes pour s’envoler.

Je me propulsai à toute vitesse, je me retrouvai l’instant suivant derrière le pokémon et refermai mes bras autour de sa taille pour le bloquer. Vitesse-extrême, était incroyable, mais me demandait beaucoup d’énergie pour l’utiliser.

Diana abattit son poing en plein ventre du pokémon vol, le coup fut si puissant que je fus repoussé vers l’arrière de plusieurs centimètres. Je laissai tomber le pokémon inconscient sur le côté et nous nous préparâmes pour attaquer l’autre qui se relevait du coup. Nous concentrâmes en même temps notre énergie dans nos mains, un duo de Griffe d’acier et Griffe d’ombre. Diana s’élança sur la gauche et moi sur la droite, j’étais plus rapide qu’elle, le pokémon se tourna vers moi. J’exécutai une feinte pour éviter son attaque puis frappai de droite de gauche et l’instant d’après Diana le frappa dans l’autre sens. Ses blessures étaient profondes, mais il en survivrait.

Je ne pouvais le nier, j’adorais les combats, cette sensation de se battre corps et âme. La chaleur qui me parcourait quand je me battais était simplement enivrant, Diana perçue mes pensés. Elle aussi avait la même sensation, elle me sourit puis je brisai le lien entre nous. Le contre coup de ce pouvoir me frappa, je sentis toute mon énergie se vider d’un coup. J’eus la tête qui tourna un instant puis je repris pied. Diana s’avança vers moi en me voyait dans cet état, puis je lui fis signe que ça allait. Je me retournai vers les deux dresseurs.

-Le combat est terminé, je dis, les deux dresseurs n’avaient rien pu faire ni donner d’ordre. Léo poussa des cris, il était impressionné par notre performance, Martin et les autres aussi. Quand je regardai Diana, elle détourna le regard. Elle évitait mon regard, j’avais peut-être dépassé les limites, je n’avais peut-être pas dû utiliser la voix de l’Aura sur elle. Je voulus tendre la main vers elle, mais je me retenus mon geste.

Une fois que les deux dresseurs furent partis, je discutai des plans à venir, que Raphaël et son fils feront le chemin inverse pour revenir à Célesta avec nous. Je leur proposai de dormir à l’extérieure de la ville vu que la température le permettait. Au matin, je présentai Raphaël et son fils aux autres, Émil était impressionné de pouvoir comprendre les pokémons. Pendant le voyage de retour, je leur expliquai mes pouvoirs et mes origines. Nous leur parlâmes de Célesta, comment nous y vivions et ils furent impressionné de savoir que Martin était doué pour le travail du bois. Émil ressemblait à son père, un jeune garçon au cheveu brun et aussi curieux que son père.

Une fois arrivé à Célesta, Raphaël en pleurait presque de joie en voyant enfin les ruines en question. Il était impressionné par la structure et encore plus de savoir qu’elle avait résisté à plus de neuf cents ans d’intempérie. Je lui spécifiai que ce bâtiment était encore plus vieux, mais qu’il était simplement plus habité depuis neuf cents ans. Nous installâmes un atelier pour Raphaël dans une pièce de l’aile ouest qui était disponible et sécuritaire. Martin travailla de concert avec notre nouveau arrivant et apprit encore plus de choses sur le travail du bois.

La reconstruction repris, il commença par réparer l’aile Est et Central puis commença à réparer l’aile ouest. Nous avions presque exploré tous les recoins de cette cité. Le bâtiment central était le plus petit et comptait une dizaine d'étages donc tous remplis de salle pour s'entraîner, salle de réunion et de bibliothèque maintenant vide par le temps. L'aile est comptait quinze étages, les dix premières comptaient des dizaines de salles d'infirmerie et de pièces comme ma chambre puis les étages au-dessus étaient des salles vides, mais spacieuses.

J'imagine qu'il devait s'en servir comme salle de réunion ou autre chose. L'aile nord était la plus grande, comptant une vingtaine d'étages dont les premières étaient pour l'entreposage et les cuisines. Le reste des étages était de simple chambre de différentes grandeurs, pour des familles à de chambre individuelle. L’aile ouest comptant que dix étages, de ce qu'on pouvait voir, elle était essentiellement faite pour les artisans. Les sous-sols étaient plutôt vastes et comptaient que quelque salle d’entraînement et des pièces très petites avec de solides portes. Je compris que ce devait être ici qu’il enfermait les pokémons ou humains qui devenaient dangereux pour leur ville.

Au nord de Célesta, il y avait deux tours, celle à gauche de l'aile nord était complètement effondrée. Celle de droit était le point le plus haut du domaine, l’entrée était accessible par l'extérieur ou par le bâtiment des chambres, mais une partie de l’escalier pour monter avait été détruit. Léo et Léa furent déçus de ne pas pouvoir monter au sommet de cette tour, mais moi j’étais toujours capable d’y monter. Cette tour devint mon lieu de méditation, elle était complètement dépourvue de meuble et de toit, elle était parfaitement ronde avec des remparts d’un mètre de haut. Une partie des remparts avait été détruite, mais cette section donnait directement une vue sur l’océan qui s’étendait derrière Célesta. Quand tout le monde dormait et que je ne pouvais pas trouver le sommeil, je venais ici pour méditer. Cette nuit-là je n’étais pas seul.

Lorsque j’arrivai au sommet, Diana se tenait sur le rebord de la rampe et regardait vers l’est. Mon cœur se serra à sa vue, elle se tourna vers moi et me fit signe d’approcher.

-Comment savais-tu que je viendrais ici? Je lui demandai, elle désigna le sol.

-Il n’a que deux Lucario à Célesta, et tes empreintes de pas sont plus grandes que les miennes. Je regardai le sol, dans la poussière de la tour il avait mes traces de pas et celles de Diana. J’allai m’asseoir au bord du rempart détruis les pieds dans le vide et invitai Diana à s’asseoir près de moi. Nous restâmes silencieux plusieurs minutes à regarder l’océan. Elle m’avait évité depuis ce jour-là et me parlait au minimum de chose importante quand elle n’avait pas le choix.

-Je suis désolé pour l’autre fois, notre combat en duo, je commençai, elle ne répondit rien. Je n’aurais pas dû utiliser la Voix de l’Aura sur toi.

-Tu ressens vraiment les choses comme je l'ai senti? laissa échapper Diana doucement, je gardai un moment de silence puis laissai échapper un petit oui. Je n’ai jamais ressenti la présence de l’Aura aussi… aussi précis et intense.

-Je sais que personne ne la ressent comme moi, mais c’est aussi une raison pour laquelle je dois faire attention. Elle se tourna vers moi.

-J’ai vu une partie de ton passé, quand tu te battais tu repensais à des combats que tu avais faits, il y a longtemps. Je me sentis mal qu’elle ait eu un aperçu de ma vie au travers de ce lien. Je ne t’en veux pas. Dit-elle finalement, ce qui me surprit. Même que je te remercie.

-Que veux-tu dire, je demandai dérouter de cette révélation et sa réaction.

-Tu m'as montré que l’aura était beaucoup plus puissant et complexe que je le pensais, elle regarda devant elle avec défi. Je vais m’entraîner pour qu’un jour je puisse faire la même chose, que je puisse ressentir aussi bien que toi l’Aura. J’hésitais de lui dire qu’elle n’y arriverait jamais, mais je ne dis rien. Je croisai les jambes et plaçai mes mains sur mes jambes pour méditer. Elle m’imita.