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La voix de l'Aura Tome 3: Renaissance de Warlyok



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Informations

» Auteur : Warlyok - Voir le profil
» Créé le 04/11/2023 à 17:11
» Dernière mise à jour le 04/11/2023 à 17:12

» Mots-clés :   Action   Aventure   Région inventée

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Chapitre 1: Départ
(note auteur:

Tout d'abord merci pour ceux qui suivent La Voix de l’Aura et encore plus pour ceux qui l’aime ^^. A partir de ce point l’histoire change beaucoup, il est vrai que nous suivrons plus Warlyok et ces pokémon mais la voix de l’aura ne s’arrête pas maintenant.

Lucas devient le personnage principal, on le suit dans sa vie après son départ de Kartène. La thématique des pokémons handicapé n'est plus mise en avant comme dans les autres tomes, mais reste toujours un peu présente.

Dans le tome 3, on tourne plus autour de l’état psychologique de Lucas. (qui n’est pas au top non plus) Sa longévité et ces pouvoir le tourmente beaucoup sans parler du stress mental que cela lui amène.

Ne paniquez pas non plus, La voix de L’Aura; Renaissance, est pour placer les fondations pour le Acte final de l’histoire et je vous assure que vous aimerez.)


Je m’appelle Lucas Haltir, fils de Néron et de Ryla. J’écris ces lignes, car elles doivent être écrites pour que jamais personne n’oublie comment tous c’est passés, comment tout a commencé et pourquoi j'ai pris ces décisions.

Tous à commencer le jour de la mort de Warlyok, mon dresseur, mais aussi celui qui m’a élevé. Il était le dernier en vie de notre groupe, ma famille. La première qui partit était Martel quelques années après la mort de Néron, mon père. Elle s’était endormie pour la dernière fois dans l’arène en nous regardant nous préparer à affronter un jeune dresseur. Nous savions tous qui lui restait peu de temps à vivre, mais ce fut une surprise et une triste journée quand elle nous quitta.

Vint ensuite le tour d’Evan, il avait eu une fille et deux garçons, mais sa femme ne vivait pas avec lui dans l’arène. Un jour, quand il rendit visite à sa femme nous avons appris la triste nouvelle qu’elle avait été emportée par la maladie. Cette nouvelle a complètement détruit Evan, il se sentait coupable de ne pas avoir été là pour les derniers moments de sa bien-aimée. Il ne fut plus le même après, il arrêta de s’entraîner et de prendre des photos. Il était si effondré que c’était déchirant. Sa fille qui apprit la nouvelle vint le voir de temps à autre, ce qui lui redonnait temporairement le moral. Il tomba malade, mais il avait perdu toute volonté de se battre.

Avant de partir, il me donna son album de photos et me dit qu’il aurait aimé de me les montrer lui-même.

-Promets-moi que tu les regarderas. Dit-il d’une voix faible. Je ne l’avais jamais senti aussi faible.

-Je te promets, je lui répondis d’une voix tremblante par les émotions.

-Lucas… il tendit la main vers moi, je l’ai pris entre mes mains. Promets-moi une autre chose… trouve une personne qui t’acceptera comme tu es… même si tu sais que tu la verras s’éteindre comme moi. Je secouai la tête légèrement, je ne voulais pas. Je ne voulais pas voir une personne de plus mourir sans que je puisse faire quelque chose.

-Je sais que tu as peur… de finir comme ton père… cette remarque me glaça le sang. Tu ne finiras jamais comme lui. Dit-il plus déterminer. Tu es bien plus fort que lui, tu ne deviendras jamais comme lui. Il tira ma main vers lui avec force. Promets-moi que tu trouveras quelqu’un, quelqu’un qui partagera tes rêves et ta vie même si c’est qu’une fraction de ta propre vie. Il serra ma main, c’était ces dernières forces, il me regardait.

-Je… je te promets. Je finis par dire entre deux sanglots. Sparks s’approcha et me toucha légèrement l’épaule pour parler à Evan à son tour. Il avait son petit dernier enfant dans les bras, il se pencha près de moi pour qu’Evan regarde son enfant.

-C’est le combientième? Demanda Evan légèrement amuser. Sparks sourit à sa remarque.

-C’est le sixième, Evan tendit le bras vers le petit Pichu qui venait tout juste de naître dans la matinée pour le toucher. Il est comme moi, continua Sparks enthousiasme.

-Vraiment? Demanda Evan, Sparks hocha la tête., c’était son seul enfant qui avait hérité de sa capacité spécial. Comment s’appelle-t-il?

-Je ne sais pas encore, il s’était tourné vers sa femme, une Kekléon, qui avait fait signe de continuer. J’aimerais lui donner ton nom. Dit-il finalement. Evan fut surpris, mais je sentis qu’il était heureux.

-Evan , c’est un joli nom. Répondit Evan d'un souffle. Warlyok s’approcha d’Evan, Jack et Darkness restèrent de l’autre côté du lit. Il posa sa main sur la tête d’Evan.

-Evan… commença Warlyok d’un air triste. Evan secoua la tête. Il refusait que Warlyok se sente coupable. C’était la vie, on naît, on vit puis on meurt.

-On ne t’oubliera jamais. Dit-il finalement. Evan reposa sa tête sur l’oreiller, il regarda une dernière fois chacun d’entre nous puis ferma les yeux. Il s’endormit presque aussitôt de fatigue puis quelques minutes plus tard, il arrêta de respirer.

Il était mort bien trop jeune, il était à peine plus vieux que moi. Warlyok lui érigea comme pour Martel une statue au-dessus de sa tombe. Il l’avait fabriqué en pierre d’une teinte rouge, sa queue qui était recourbée devant lui était faite en pierre teintée de verte pour sa flamme. Il était bien droit la tête relevée légèrement vers le haut et portait sa sacoche de photographie.

Le prochain qui nous quitta fut Jack Frost. Il nous quitta comme il l’avait toujours voulu, en combat. Je savais depuis un moment que Jack attendait son ultime combat. Je le sentais , il se rendait compte que son apogée était terminé. Il sentait qu’il perdait peu à peu son habilité et sa force qui faisaient sa fierté.

Sa fin arriva pendant un combat contre un jeune dresseur. Il combattait un énorme Aligatueur que sa force était impressionnante. Je pouvais le comparer à Evan tellement que ces coups étaient puissants. Jack l’avait choisi, c’était son dernier adversaire et digne de lui enlever la vie. Le combat faisait rage depuis un moment, Warlyok sentit que Jack voulait tout donner dans ce combat. Puis cela arriva, Jack se releva une dernière fois, épuisé au bord de ces limites. Il se tourna vers Warlyok et lui sourit avant de se retourner vers son adversaire et le provoquer une fois de plus.

-Morsure. s’écria le jeune dresseur. Son pokémon chargea à toute vitesse vers Jack. Jack se plaça en position de combat, mais au dernier moment il écarta les bras pour le laisser le mordre. Le choc fut brutal, au travers du cri de Jack j’entendis ces os se briser. L’Aligatueur secoua Jack entre ces crocs puis le lança au sol.

Warlyok s’élança sur le terrain vers Jack. Quand il arriva près de lui il se pencha au-dessus de sa tête. Malgré la douleur qu’il ressentait que je ressentais au travers de lui, Jack sourit à Warlyok.

-Tu t’es battu jusqu’à la fin. Avait Commencerça Warlyok. Repose-toi maintenant, tu n'as plus besoin de combattre. Jack s’étouffa puis son cœur arrêta de battre. Les infirmiers arrivèrent derrière Warlyok et emportèrent le corps de Jack. Le jeune dresseur s’affola, Warlyok le rassura rapidement en lui disant que Jack avait décidé que c’était son dernier combat, mais il n’était pas plus rassuré.

-Pour la mémoire de mon pokémon, terminons ce combat… sans hésitation, sans retenue. Son pokémon se retourna vers son dresseur et hocha la tête. Il était comme Jack, un combattant et pour d’avoir permis Jack de mourir comme un guerrier était un honneur pour lui.

Warlyok fit faire à lui aussi une statue à son effigie. Elle était identique à celle de Martel, en pierre grise, il était en position de combat et prêt à frapper avec son poing. Elle était magnifique et le représentait parfaitement.
Quelques années plus tard la femme de Sparks eux des complications en m’étant au monde leur septième enfant. Elle avait survécu, mais sa santé devint fragile, à peine six mois plus tard elle fut emportée par une maladie. Sparks fut effondré, mais contrairement à Evan, il semblait toujours heureux de vivre. Cependant, il demanda à Warlyok d’arrêter les combats, il avait perdu le cœur à être champions d’arène. Darkness demanda elle aussi d’arrêter les combats, elle se faisait vieille, elle n’avait plus la force de continuer ces combats.

Warlyok décida alors de donner le flambeau de son arène à son fils. Il était très doué lui aussi.
Puis l’année après la mort de sa femme, Sparks tomba malade lui aussi, il était vieux. Alors qu’il était cloué dans son lit, il me demanda de venir le voir. Quand il me vit rentrer, il me fit signe de venir malgré que j’étais aveugle sur une chaise près de lui.

-J’ai quelque chose à te dire, commença-t-il sérieusement, je sais que c’est dur pour toi de l’entendre… mais Evan à raison. Mon cœur ce sera au nom d’Evan. Il avait raison de dire que tu dois trouver une personne qui t’est chère, même si pour toi ce n'est que pour une courte durée avec ta longévité. Je voulus me retourner et descendre de la chaise, mais il planta la pointe de sa queue près de ma tête dans le bois de la chaise. Même malade, il était toujours aussi vif et agile avec sa queue.

-Écoute, dit-il presque menaçant. Ma femme est morte, je ne peux nier qu’elle me manque et que ça me déchire le cœur. Mais … il dégagea sa queue de la chaise en voyant que je l’écoutais. Mais elle m'a donné sept grandes raisons de continuer de vivre, mes sept enfants que j’ai eus avec elle. Ils sont le symbole de notre amour. Je ne répondis rien.

-Oui elle va mourir avant toi, ça sera dur... mais si tu as des enfants, eux seront avec toi et même certains pourront avoir le même pouvoir que toi. Evan, mon fils , a le même don que moi, j’étais persuadé qu’aucun de mes enfants n’hériterait de mon don, mais non, je me trompais, lui il là. Et je suis heureux.

Il continua de me parler de ses enfants, comme si je ne les avais jamais connus. Plus la conversation continuait plus il était heureux et fier de ces petits. Il riait à ses commentaires comme ; ce sont de vrai monstre ou les plus mignons sont les plus dangereux. Je ne comprenais pas vraiment pourquoi il voulait que j’aie des enfants, s’il n’avait pas hérité de la Voix de l’aura… je les verrais mourir comme leur mère. Je ne sais pas si je serais capable de survivre à cela.

Le lendemain de notre conversation, il nous quitta, cinq de ces sept enfants étaient présents. Chacun d’eux pleurait leur père, mais chacun d’eux repris rapidement leur chemin la tête haute et fière d’être le fils ou la fille de Sparks champions d’arène.

Darkness continua d’entraîner les pokémons et dresseurs en réadaptation, mais jour après jour, je sentais que ces forces la quittaient. Elle passait de plus en plus de temps à dormir et à se reposer puis comme tous les autres elle resta clouée dans son lit à attendre la fin. Ces deux fils vinrent la voir, malgré que tous deux aient évolué différemment leur aura était très similaire. Darkness était heureuse, ces deux fils étaient avec elle, Tony était là , Warlyok aussi et j’étais là.

Nous passâmes la soirée dans sa chambre à parler et s’amuser puis Darkness s’endormit, mais ne se réveilla jamais. Warlyok construit pour elle aussi une statue à son apparence, dressé fièrement avec ces cicatrices dans sa pierre noire comme la nuit. Devant sa tombe les dernières paroles qu’elle m’avait adressées me revinrent en mémoire.

Avant que tout le monde commence à quitter la pièce, Darkness s’approcha à mes côtés me montrant ces cicatrices même si elle savait bien que je ne les voyais pas.

-Accepte ce que tu es, qui tu es, il n’a que comme ça que tu avanceras. Dit-elle doucement, puis elle se releva et se dirigea vers son lit. Une simple phrase qui me perturba, ces mots me firent l’effet d’une explosion; accepte ce que tu es. Ces mots résonnaient en moi comme jamais, je ne voulais pas de ce pouvoir, je ne voulais pas voir mes proches mourir!

Je touchai la surface de la pierre où se trouvait ces cicatrices, accepte qui tu es… je ne voulais pas, j’avais si peur… si peur de perdre le contrôle… tout le monde mourrait l’un après l’autre et moi je restais... Seul. J’étais si terrifié que j’en tremblais. Warlyok tendit la main vers moi, quand il me toucha, je sursautai. Je me retournai vers lui, ces émotions étaient fortes, il avait de la peine pour Darkness et les autres enterrés ici, mais une émotion les surpassait tous. Il était inquiet pour moi, il sentait que je me perdais un peu plus chaque jour. Il me tira vers lui pour me prendre dans ces bras, je passai mes bras autour de son cou.

-Je sais que c’est dur Lucas. Dit-il en marchant en s’éloigna de nos compagnons disparus. Reste avec moi, j’aimerais que tu restes. Warlyok avait déjà la soixantaine, il n’avait pas peur de mourir, mais il était terrifier de me laisser seul. Comme réponse je lui serrai plus fort le cou, incapable de prononcer un mot.

Nous restâmes tous les trois dans l’enceinte de l’arène , moi , Warlyok et sa femme. Je continuais à entraîner les jeunes pokémons en réadaptation, c’était la seule chose qui me remontait le moral. Voir ces pokémons se surpasser, continuer d’avancer, s’accepter leur handicap… s’accepter… Les années pensèrent, chaque année Warlyok devenait plus vieux et plus faible. Quand sa femme tomba malade à son tour, il resta à son chevet jusque là fin, je ressentais ces sentiments. Il était si triste, si dévasté, je ne supportais pas de le voir dans cet état. Il se leva et se dirigea vers moi avant de se pencher vers moi.

-Viens Lucas, il me prit dans ces bras et retourna avec moi vers sa femme il s’assit près d’elle. Il ne dit pas un mot pendant plusieurs minutes. La vie est difficile et parfois douloureuse comme maintenant Lucas. Dit-il d’une voix tremblante en regardant sa femme qui dormait. Mais… on ne doit pas penser à ce que tu as perdu, mais te souvenir des bons moments que tu as eus avec eux. Les petites choses qui te faisaient sourire, qui te font rire. C’est comme cela qu’on arrive à avancer malgré la douleur, un jour tu trouveras d’autres personnes qui te feront sourire, d’autres personnes qui te feront rire et que tu pourras aimer.

Il souriait, il repensait au bon moment qu’il avait passé avec elle, il pensait à ces trois enfants, Issabelle, Isaac et Néron. Il plaça la tombe de sa femme près des autres, une tombe simple, avec simplement son nom d’écrit. Malgré mes efforts j’étais incapable de contrôler ma peine, Martel, Evan , Jack , Darkness, Sparks, tout le monde étaient morts. Il ne restait que Warlyok et lui aussi partirait un jour ou l’autre. Je me retrouverais seul.
Warlyok et moi nous continuâmes de vivre dans l’arène, c’était maintenant son petit fils qui dirigeait l’arène. Entre les entraînements avec mes élèves, je l’observais, il était beaucoup moins doué que Warlyok ou d’Isaac. Il n’avait pas le don que Warlyok avait de voir la vraie nature des pokémons, de voir et de faire ressortir le potentiel de chacun. Warlyok avait maintenant 87 ans et moi 70 ans. Depuis déjà plus d’une semaine, il était atteint d’une maladie, je savais qu’il ne s’en sortirait pas et lui aussi le savait.

J’étais assis à côté de lui, il me tenait la main. Il s’était endormi, son petit-fils passa pour prendre des nouvelles de son grand-père. Je le renvoyai de la chambre, Warlyok avait besoin de repos, il était toujours surpris de m’attendre parler. Il me regardait d’une étrange façon à chaque fois, il me voyait comme un jeune Riolu, mais il savait que j’étais bien plus vieux que lui.

Je retournai m’asseoir près de Warlyok , il était réveillé et souris.

-Tu n’étais pas obligé de le chasser comme ça, il est aussi inquiet que toi.

-Je sais, je lui réponds en me connectant à son esprit. Warlyok tendit la main que je pris.

-Lucas, on doit parler. Je me raidis au ton de sa voix, il voulait parler sérieusement. Je veux que tu me disses quelque chose. Que vas-tu faire?

-Je … je … je bégayai, j’ignorais. Je n’y avais toujours pas pensé à ce moment, non … je redoutais ce moment, il me hantait, je ne savais pas quoi penser… je ne voulais pas y penser. Voyant comment je réagissais devant sa question il reprit la parole.

-Tu dois prendre une décision, mais avant. Il marqua une pause pour que je me concentre sur lui. Va faire un tour, va visiter l’hôpital, l’arène et le parc. Je poussai un cri, il n’avait pas de sens sauf un refus en secouant la tête. Reviens me voir demain, pas avant. Me dit-il plus autoritaire.

Je sautai de la chaise et je me dirigeai d’un pas lent vers la porte, je me retournai vers lui inquiet avant de passer la porte. Je marchais dans les corridors de l’hôpital sans vraiment de but, laissant mon esprit toucher les gens qui m’entourait. Warlyok savait toujours ce dont nous avions besoin, du courage, une motivation ou une idée, mais jamais il ne nous le disait directement. Il nous plaçait sur la voie et nous laissait avancer, il ne s’était jamais trompé. Cette fois encore, il me testait. Il voulait me montrer une toute dernière leçon, mais je ne savais pas quoi.

Je croisai des médecins qui me saluèrent, de jeunes infirmier et infirmières qui me questionnèrent sur ma visite. Je continuai de marcher dans les corridors, je ressentais tout ce qui se trouvait entre ces murs, les humains et les pokémons qui étaient blessés et ceux qui les accompagnaient. Je ressentais leur douleur, leur peine, mais il avait parfois autre chose. Des gens heureux de savoir leur vie sauvée ou celle de leur proche. J’étais tellement concentré sur quoi chercher que je rentrai droit dans quelqu’un.

-Pardon, je lâchai rapidement au travers de la voix de l’aura.

-Ce n’est rien, commença le garçon, puis quand il vit que j’étais un pokémon il continua, tu sais parler? Je secouai la tête.

-Non , c’est toi qui me comprends… à travers moi. Il marqua une pause puis répondit qu’il ne comprenait pas, mais avant que je puise m’expliquer davantage il s’approcha du mur vitrer près de nous. Je m’approchai du mur à mon tour, mais au lieu de regarder au travers de la fenêtre comme lui, je laissai mon Aura sentir ce qui se trouvait de l'autre côté. Il y avait un homme, il souffrait, mais semblait s’en sortir.

-Qui est-ce, je demandai.

-Mon père, il est tombé malade, mais il va s’en remettre. Dit-il joyeusement.

-Comment le sais-tu?

-Il me l’a promis, il me répondit innocemment, il m’a promis qu’il guérirait et on partirait voir les pokémons dans l’océan.

-Une promesse… je répétai à moi-même, je le laissai devant la pièce et je décidai d’aller à l’arène.

Je sortis par la porte principale au lieu de prendre le tunnel. Il y avait beaucoup de gens qui circulaient dans la rue entre l’arène et l’hôpital. Je n'étais plus effrayé par leur présence comme quand j'étais jeune, j'avais appris à contrôler l'Aura que je ressentais. Je rentrai dans l’arène, les entraîneurs et les gens qui s’entraînaient me saluèrent avec enthousiasme à mon passage. Ils étaient tous si chaleureux quand il me voyait, la plupart d’entre eux connaissaient ce que je traversais, mais les jeunes arrivants ignoraient qui j’étais. Il me prenait simplement comme un entraîneur ou un jeune pokémon qui les aidait. Je visitai plusieurs classes de rééducation et participa à plusieurs activités quand les entraîneurs ou les patients me le demandaient.

J’adorais les aider, c’était plus fort que moi, je ne pouvais pas les laisser. Je devais les aider. Je m’installai dans une pièce spéciale pour que les pokémons et dresseurs puisent méditer et se reposer. La lumière était atténuée et une agréable d’odeur flottait dans la pièce. Je laissai mon esprit traverser les gens présents dans la pièce, certains étaient calmes et paisibles alors que d’autres étaient tourmentés par leur handicapé. Je me concentrai plus profondément et partageai les sentiments de chacun avec les autres, les pokémons qui étaient tourmentés se calmèrent peu à peu sentant l’état d’esprit des autres.

Pendant ma méditation, je réfléchis à ce que Warlyok m’avait demandé, ce que je voulais faire. J’étais terrifié à la seule pensée que Warlyok allait me quitter lui aussi. Je n’avais jamais voulu cette vie. Je voulais devenir plus fort, plus fort pour surmonter mes peurs… pour voir de nouveau, mais j’avais échoué, j’étais faible. J’étais toujours incapable de voir et à la seule idée de perdre Warlyok me terrifier encore plus.

-Tu ne seras jamais vraiment seul. Qu’une voix résonna à travers moi, surprit d’entendre tout d’un coup cette voix je concentrai mon énergie pour savoir d’où elle venait. L’un des pokémons s’était levé et c’était approcher de moi. Il avait ressenti le trouble qui était en moi, mais il n’était pas le seul. Tous les gens dans la pièce me regardaient. Je sentais leurs émotions, ils étaient tristes, compatissant devant ma détresse.

-Je suis désolé de troubler votre méditation… je.. je vais partir, je dis à travers l’Aura. Le Kadabra qui se tenait debout devant me tendit son unique bras pour me forcer à rester assis.

-Tu nous as tous appris à devenir plus forts, à surpasser nos limites pour surmonter nos problèmes, laisse-nous t’aider à notre tour. Les autres personnes approuvèrent en silence, je me replaçai pour ma méditation et le pokémon se plaça devant moi.

-J’ignore ce qui te terrifie autant, mais tu dois trouver la force d’avancer. Je ne pouvais plus me retenir, je me mis à pleurer.

-Je ne veux pas le perdre, je hurlai à faire vibrer l’aura, c’est trop dur… tous ceux que j’aime meurent les uns après les autres … c’est trop… je ne peux pas supporter ça! Il ne répondit rien à ma détresse, il resta assis devant moi, il ressentait ma douleur par la voix de l’Aura, il tendit simplement la main sur mon genou.

L’un d’entre eux fouilla dans ces souvenirs et me montra des images de gens qui riaient dans un parc, ils étaient si heureux. Un autre pokémon me transmit la sensation de quiétude qu’il avait ressentie quand il parcourait les courants marins de l’océan, c’était si magnifique et si calme. Puis chacun me montrèrent des souvenirs de leur vie, de bon et calme souvenir, peu à peu je me calmai. Je continuai à méditer le reste de la journée, les gens se succédèrent dans la salle. Depuis de nombreuses années je m’étais aperçu que j’avais moins besoin de manger et de dormir que les autres, s’en doute une autre conséquence de la voix de l’Aura. Warlyok l’avait remarqué aussi, mais il n’en s’en inquiétait pas.

La nuit venait de tomber, je me dirigeai vers l’extérieur pour rejoindre le parc. Je cherchai rapidement quelques baies pour remplir mon estomac puis je m’assis près de la fontaine. J’écoutais l’eau retomber dans le bassin et les gens qui circulaient encore à cette heure. Un jeune garçon avec sa mère passèrent près de moi puis le garçon s’écria.

-Regard! Une étoile filante. Je regardai vers le haut, mais pour moi il n’y avait rien. Le cœur se serra, Evan, Darknes, Jack, Sparks et Warlyok aimaient regarder les étoiles le soir. Ils essayèrent de m’explique ce qu’ils voyaient, mais je ne comprenais pas. Je voulais les voir aussi ces lumières, je veux contempler moi aussi ce qu’ils aimaient tant.

Je veux voir, je me hurlai dessus, c’est injuste. Je me levai rapidement du banc et courus jusqu’à l’arène. Je me dirigeai vers une salle spéciale réservée à moi et Warlyok. Je me plaçai face à un poteau de bois pour s’entraîner, je laissai ma colère prendre le dessus. Je martelai de toutes mes forces le morceau en hurlant en pleins poumons. Je voulais voir, je ne voulais pas cette vie. Je voulais voir sourire Warlyok, je voulais voir ce qu’Evan voyait et ce qui l’émerveillait tant. Je voulais voir Darkness s’épanouir quand elle voyait ces enfants. Je voulais voir Martel, Sparks Jack…

À la pensée de Jack, je m’arrêtai net. La colère qu’il avait était la même que je ressentais en ce moment. Il avait tout perdu, il avait une profonde frustration de plus pouvoir faire certaines choses. Je me penchai vers mes mains douloureuses par les coups. Jack avait accepté sa condition, il avait tout fait pour devenir plus fort et prouver à tous qu’il était toujours capable de se battre.

-S’accepter … je me dis à moi-même, je me dirigeai vers l’un des coins de la pièce avant de m’asseoir. Warlyok m’avait dit que c’était moi seul qui m’empêchais de voir, que j’étais terrifié… j’étais terrifié de le perdre, de le voir mourir comme les autres.

Je me laissai tomber contre le mur puis passai le reste de la nuit à rien pensée, je ne voulais pas y penser.
Le soleil se leva à l’extérieur, je décidai de retourner voir Warlyok. Quand je rentrai dans la pièce il se réveilla, il était toujours fatigué et faible, mais il se redressa sur son lit pour me regarder.

-Je vois que tu y as réfléchi. Il commença après un moment de silence. Je cherchai quelque chose à répondre, mais je ne savais pas quoi pensé. Il remarqua comme toujours mon état d’esprit puis il continua d’un ton plus sérieux.

-Tu peux enlever ton bandeau s’il te plaît? Je fus un peu surpris de la demande puis je détachai doucement mon bandeau noir et le posai dans sa main tendue avant de reprendre la discussion.

-Qui es-tu? La question m’interpella, je regardai autour de moi avec mon Aura, mais il n’avait pas une âme. Warlyok, ris légèrement. C’est à toi que je parle Lucas, qui es-tu? Qui je suis? Je me dis à moi-même, je ne savais pas quoi répondre.

-Je vais te le dire Lucas, il marqua une pause pour que je me concentre sur lui. Tu es Lucas Haltir. Le nom Haltir me frappa avec force. Tu es le fils de Ryla et de Néron. Entendre le nom de mon père me serra le cœur.

-Tu es l’héritier de la Voix de l’Aura et champion de l’arène de l’adaptation. Ces paroles résonnèrent en moi comme un millier de cloches. Lucas Haltir, je me dis dans ma tête.

Oui, j’étais le fils de Ryla, mais aussi du grand Néron, héros de la Grande Guerre. J’étais un héritier de la Voix de l’Aura que je le veuille ou non. J’étais l’un des champions de l’arène, j’aidais les autres à avancer à devenir plus forts. Je levai la tête vers Warlyok.

-Je suis … Lucas Haltir. À chacun de mes mots j’étais plus déterminé. Fils de Ryla et de Néron, héritier de la Voix de l’Aura et champion de l’arène de l’adaptation. Je criai presque les derniers mots.

-Que vas-tu faire maintenant Lucas Haltir. Me répliqua rapidement Warlyok.

-Je veux protéger, je veux aider et défendre ceux qui ne le peuvent pas… je veux devenir plus fort. Warlyok me sourit, il était si vieux. Je me figeai sur place… je le voyais! Je regardai mes mains surprises, je voyais.

-Tu as réussi Lucas, dit-il doucement, tu peux voir maintenant. Sa voix tremblait tellement qu’il était heureux, je l’étais autant, je pouvais voir. Je n’étais plus Lucas, le faible et le terrifier, j’étais Lucas Haltir, celui qui possédait un immense pouvoir pour protéger les autres. Une drôle de sensation traversa mon corps, je n’avais jamais senti quelque chose de ce genre, c’était une douce chaleur, mais si énergique. Je fermai les yeux un moment puis quand la sensation disparut je rouvris les yeux.

Je me sentais différent, plus fort, plus serein. J’étais maintenant plus grand je regardais Warlyok de haut, qu’est-ce qui c’était passer?

-Lucas, tu as évolué, tu es devenu un Lucario. Laissa échapper Warlyok. Je regardai mes mains de nouveau, elles n’étaient plus pareilles, bien plus grandes, je serai les poings, je sentais une force bien supérieure qu’avant. Je tournai sur moi-même puis m’arrêtai devant un miroir. Je m’approchai pour m’admirer, j’étais grand, je n’y croyais pas. Je touchai la cicatrice sur ma poitrine, je tournai le bras gauche pour regarder le bracelet de ma mère, il était magnifique. Je levai la main droite pour regarder la bague de mon père, elle était aussi magnifique.

J’étais devenu un Lucario, comme Lionel, Ryla ou mon père. Je me tournai vers Warlyok, il me souriait toujours. Tous excité par cet événement je lui montrai des mains mon nouveau corps il hocha simplement de la tête et me fit signe de m’approcher.

Je regardai ces yeux, malgré sa maladie son regard vif et perçant, je comprenais mieux maintenant quand Sparks ou Evan me disait que d’un simple regard il pouvait immobiliser un pokémon ou voir au plus profond de chacun ce qu’il était vraiment. Il me regarda de haut en bas puis il sourit.

-Tu as fière allure Lucas, il commença, tu es plus grand que Ryla, mais tu n’as pas ces yeux, tu as les yeux de ton père. Cette réflexion me perturba, comment il savait pour les yeux de Néron, il ne l’avait jamais vraiment vu de près. Voyant mon regard interrogateur il continua.

-Je ne te l’ai jamais dit, mais le jour où nous avons été attaqué par l’armée de Néron. Gardevoie m'a montré les souvenirs de ta mère… sa capture et sa fuite, ainsi notre rencontre dans la forêt. C’est de là que je l’ai regardé dans les yeux de ton père par ceux de Ryla, ils sont identiques au tien, mais toi tu n’as pas cette lueur de folie qu’il avait.

-Tu es fort, bien plus fort que lui, tu ne sombreras pas dans cette folie. Mais reste prudent. Dit-il d’un air moqueur, au fond de lui il restait inquiet. Comment te sens-tu? dit-il pour changer de sujet. Je serai les poings de nouveau en les regardant.

-Étrange, je me sens plus fort, je sens comme si j’étais capable de faire plus… plus que ce que je pouvais faire. Je ressentais l’excitation de vouloir atteindre mes nouvelles limites, découvrir jusqu’où ce corps pouvait aller.

-Si tu allais tester, il me dit amusé, je sais que tu meurs d’envie de voir les limites de ta nouvelle forme. À chaque fois, il me surprenait, il me lisait comme s’il était en moi, comme s’il était en permanence connecté à moi par la voix de l’Aura.

-Je … Je , j’hésitais, je ne voulais pas le laisser seul. Warlyok me sourit de nouveau.

-Aller va, il me dit en me chassant de la main. Reviens me voir plus tard, j’ai encore beaucoup de choses à te dire et à te montrer. Je hochai doucement la tête puis me dirigea vers la porte juste avant de quitter la pièce Warlyok m’appela.

-Lucas, tu penseras aller dans ta chambre, il a certaines choses que tu aimerais voir. Je fis oui de la tête puis je partis.

Je regardais mes mains en me dirigeant vers la sortie, c’était étrange de sentir ce corps. J’étais habitué à mon ancienne forme, mais maintenant c’était différent. Quand j’atteignis finalement la porte d’entrée, je m’arrêtai net à l’extérieur, la lumière du soleil m’aveugla. J’avais toujours senti sa chaleur sur ma fourrure, mais je n’avais jamais imaginé qu’elle était si brillante. Quand mes yeux s’habituèrent à cette lumière, je regardai autour de moi. J’en tremblais devant tout ce que je voyais, les gens, les pokémons, les maisons , les immeubles, les fleurs, les plantes. Tous étaient de différentes couleurs c’était magnifique!Je me retournai pour regarder l’hôpital. Je sentais qu’elle était haute, très grande, mais de la voir c’était une tout autre impression.

Je regardai au loin, puis je grattai légèrement le sol avec mon pied, je voulais tester, je voulais voir jusqu’où je pouvais courir. Je m’élançai, quelle force! J’étais bien plus rapide qu’avant, à chaque enjambée je sentais que je pouvais aller plus loin, plus fort. Je refis le même parcours de course que je faisais depuis bien des années, mais je le terminai avec une énorme avance. Je m’arrêtai dans la forêt au nord de la ville, je n’étais même pas fatiguer, pas même essouffler. Je regardai de nouveau mes poings, il était temps de voir ma nouvelle force, je m’approchai de mon arbre d’entraînement.

Je me penchai un genou à terre, à mit hauteur de la taille de mon ancien corps. L’arbre était entaillé, renforcé par endroit par mes entraînements. J’étais si petit que cela? Je me surpris à penser, je touchai la surface de l’arbre puis regardai autour de moi. Les arbres étaient tous différents, leur écorce était différente, leur feuille n’avait pas la même couleur, c’était magnifique. C’était ce qu’Evan voyait? Ou il y avait plus? Je retouchai une dernière fois l’arbre devant moi puis me plaçai en position de combat.

L’arbre vibra avec force devant mes coups, mais moi je sentais à peine le choc contre mes poings, c’était impressionnant. Je fis plusieurs enchaînements, mais je perdis l’équilibre quand je frappai avec mon pied en rotation. Je n’avais plus le même centre de poids gravité, j’allais devoir m’entraîner un moment pour retrouver le bon appui.

Après quelques heures d’entraînement pour retrouver les bons appuis, je me plaçai dans une zone un peu plus dégagée. Je concentrai mon énergie dans mes mains pour faire apparaître les griffes d’ombre, je les levai devant moi. Elles étaient bien plus grandes qu’avant et le mauve profond qu’elles étaient formées était hypnotisant. Je les regardai de tous les côtés puis d’un seul coup un profond sentiment me revint, je pensai à Espoir. La colère monta en moi, il avait un utilisateur de la Voix de l’Aura dans la forêt éternelle. Il avait déjà tué trop de gens, corrompu trop de pokémons. Je devais l’arrêter, il devait payer pour ces atrocités. La colère prenait le dessus, au point que j’en tremblais de rage, puis tout d’un coup je me rappelai les paroles de Warlyok. Contrôle-toi , ne perd pas le contrôle, si tu perds le contrôle tu pourras blesser ceux que tu aimes ou pire.

Les souvenirs de mon père me revinrent en mémoire, je devais garder mon calme, je ne devais pas sombrer dans la folie comme mon père. Je brisai ma technique de griffe d’ombre et m’assis au sol. Je respirai plusieurs fois pour me calmer. Une fois le calme revenu dans mon esprit je tendis la main devant moi. Je créai une sphère d’aura en un clic d’œil, mon contrôle sur ce pouvoir était impressionnant, avant je devais me concentrer pour l’utiliser maintenant c’était comme… respiré. Je le sentais et je le manipulais avec une facilité déconcertante.

Je chassai la sphère puis ferma les yeux, l’aura qui m’entourait était plus claire plus intense que dans mes souvenirs. Elles n’étaient plus de simple forme informe, elle était parfaitement identique à ce que mes yeux voyaient, au loin je sentais l’énergie de la ville, mais sans trop de précision. Je projetai mon Aura vers la ville, je ressentais tous! Les gens, les pokémons, les bâtiments et la végétation, je ressentais leur énergie leur émotion, mais elles étaient distantes plus aussi intense que quand j’étais un Riolu. Je ressentais la même chose que quand je m’entraînais avec Lionel ou avec Ryla, les émotions étaient intenses, mais j’arrivais plus facilement de les distinguer de mes propres émotions.

Je méditai pendant quelques heures, je surveillai Warlyok dans sa chambre grâce mon Aura. Son fils était avec lui. Il semblait inquiet alors que Warlyok lui était confiant, ils discutaient un bon moment puis il partit. Je me levai, je voulais aller revoir Warlyok, mais je me rappelai ce qu’il m’avait demandé allez dans ma chambre. Une grande joie et une excitation m’envahissent, chacun avait placé des objets dans ma chambre pour le jour où je pourrais enfin voir de nouveau. Je repartis rapidement vers l’arène, quand je rentrai à l’intérieur tous les gens ne me reconnaissaient pas, pour eux j’étais un Lucario qui venait simplement s’entraîner ici, plus le petit Riolu.

Quand je tournai vers les chambres privées, un entraîneur m’appela.

-Je suis désolé, mais se corridor est privé tu ne peux pas aller par là. Je me retournai vers lui, je le connaissais bien c’était un entraîneur qui vivait ici depuis plusieurs années. Je lui souris.

-Je sais Micheal, je lui dis à travers la voix de l’Aura puis je lui montrai mon bras gauche. Quand il reconnut mon bracelet, il ouvrit la bouche surprise.

-Lucas? Tu as évolué! Il s’approcha de moi pour me regarder. Wow! Tu as vraiment fière allure. Je savais qu’il exagérait, il complimentait toujours beaucoup les pokémons et les gens qui s’entraînaient. Tous d’un coup son aire devint sérieux et il me regarda dans les yeux.

-Tu vois maintenant? dit-il entre la surprise et l’interrogation. Je fis oui de la tête incapable de prononcer un mot. Il se redressa légèrement, il regarda le corridor derrière moi où je me dirigeais. Tu vas dans ta chambre ? Je tournai la tête vers le corridor et je fis oui.

-Alors j’espère que tu vas aimer. Dit-il amuséer, il était déjà venu dans ma chambre une fois, mais il n’avait pas fait de commentaire, il s’avait à quel point cette pièce était important et à quel point ça me torturait de ne pas pouvoir voir ce que mes proches m’avaient donné.

Il me salua puis retourna à ces occupations, je me dirigeai vers ma chambre, je m’arrêtai devant la porte. Je projetai mon Aura de l’autre côté, elle était identique à mes souvenirs, il y avait des objets sur les bureaux ou sur les murs, Warlyok avait placé une bibliothèque sur un mur. Jack, Sparks et Warlyok l’avaient rempli de livre, je savais aussi que sur les murs Evan avait placé des photos, je savais que Darkness avait participé aussi à plusieurs éléments de décoration de cette pièce. J’étais nerveux, j’ignorais ce que j’allais trouver de l’autre côté, j’ouvris les yeux et regardai la poignée de ma chambre.

Je tendis une main tremblante vers la poignée puis l’abaissai pour l’ouvrir, jamais le déclic de la porte ne m’avait fait autant le saut. Je poussai la porte légèrement en prenant une grande respiration puis je passai la porte. La lumière rentrait par la fenêtre en face de moi, elle éclairait le sol près de la fenêtre. Je levai les yeux et restai figer sur place sans pouvoir respirer. Sur le mur à ma gauche, il y avait un immense portrait de moi, jeune, la photo était prise de travers et je poussais un cri en saluant quelqu’un. Je me souvenais de ce moment, Evan m’avait appelé et je lui avais répondu.

J’eus les larmes aux yeux. Elle était si belle, c’était donc comme cela qu’Evan me voyait, mon bandeau, mes mains, mon sourire… Accrocher près du cadre, il y avait un autre cadre avec une coupure de journal, il y avait la même image et une autre de plus. Je me rappelai que Warlyok m’avait dit que mon nom était écrit sous ma photo. Je me penchai pour mieux voir, il y avait des symboles, des lettres. C’était donc mon nom qui était écrit là, je passai un doigt par-dessus mon nom, c’était moi.

Je me tournai de l’autre côté de la pièce. Il y avait mon lit, mais près de la tête il y avait un petit bureau, un cadre était posé, c’est une autre photo. On nous voyait tous les sept souriants pour la pose, Warlyok l’avait dû la poser sur ce bureau pour que chaque fois je me lève je voie le visage de mes proches. Je me tournai ensuite vers le fond de la pièce où se trouvait un bureau, je m’approchai de celui-ci, il y avait des cadres sur le bureau. Il y avait un cadre pour chacun, Martel, Evan, Jack , Sparks, Darkness et même une de Ryla. Il y avait à ma droite à la hauteur de ma hauteur un autre cadre c’était une photo de nous tous près de la tombe de mon oncle.

Je rapportai de nouveau mon attention de sur le bureau, il avait une pile de feuilles blanche avec des crayons placés à côté. Mon Cœur se serra, Warlyok et les autres les avaient placés là avec l’espoir qu’un jour je retrouverais la vue et je voudrais apprendre à écrire. Je passai ma main au-dessus des feuilles puis je remarquai une autre pile de feuilles sur le bureau, mais cette fois il avait quelque chose d’écrit dessus. Je récupérai la pile, il y avait sept feuilles chacune placée dans une enveloppe transparente scellée. Je les regardai une après l’autre, chaque feuille commençait avec le même mot, un mot qui me fit vibrer. C’était le même mot que dessous ma photo, mon nom.

Chacune était écrite d’une écriture différente sauf pour deux qui était écrite par la même main. Warlyok m’avait dit que quand on écrivait une lettre on la signait en bas de la page. Les deux qui était écrite de la même main même étaient signés par deux noms différents, tous comportaient un seul nom sauf une qui avait deux noms … je compris, c’était des lettres de tout le monde, Sparks avait écrit celle de Darkness et l’avait signé à son nom. Celle avec les deux noms devait être celle de Jack Frost.

J’étais en trait de pleurer, ils avaient tous laissé un message avant de mourir. J’essuyai les larmes sur mes joues, je voulais savoir ce qu’ils m’avaient chacun écrit. Je replaçai les lettres sur le coin du bureau, puis je récupérai la pile de feuilles et les crayons. Je ressortis en courant de la chambre tenant précieusement les feuilles comme si ma vie en dépendait. Je retournai à l’hôpital par le tunnel, je ralentis mon allure pour ne pas affoler les médecins et infirmiers.

Quand je rentrai dans la pièce, Warlyok leva la tête pour me regarder, il sourit en voyant la pile de feuilles dans mes mains puis il désigna quelque chose à côté de lui. Il avait un petit bureau avec une chaise, comme toujours Warlyok avait deviné d’avance comment j’allais réagir. Je m’approchai et déposai les feuilles sur le bureau, il avait un petit livre sur le dessus du bureau. Je le pris dans mes mains et l’ouvris. Sur chaque page était désigné un symbole avec une image en dessous puis un mot d’écrit, c’était un livre pour apprendre à écrire.

Je m’installai sur la chaise et Warlyok commença à me montrer comment écrire et à lire. Il m’aida le reste de la journée, puis quand il tomba de sommeil je continuai à m’exercer toute la nuit. Quand il se réveilla au matin, il continua à me montrer à écrire, j’aurais aimé que cela dure plus longtemps, mais dans le milieu de la journée il m’arrêta.

-Lucas… il commença faiblement, je me tournai vers lui. Tu peux aller me chercher cette boîte. Il désigna une boîte sur un bureau de l’autre côté de la pièce. Je me levai et me dirigeai vers le bureau.

-Apporte aussi les documents à côté. Je lui apportai ce qu’il me demandait.

-Merci, Lucas, il les plaça tous sur ces jambes puis récupéra la boîte. J’ai ceci pour toi, il me tendit le coffret. Je crois qu’ils te seront bien plus utiles à toi maintenant. Je soulevai doucement le couvercle, ce que je vis à l’intérieur me secoua.

Je tendis la main et sortis le premier objet sur le dessus, le bracelet d’Evan, je le frottai entre mes doigts. Il était tellement beau, les couleurs étaient tellement belles. Je déposai sur le lit près de Warlyok et je regardai les autres objets dans le coffret. Il avait les colliers de Martel et de Jack, le grelot zen de Sparks et les boucles d’oreilles de Darkness. Chacun était plus beau les uns des autres, j’avais les larmes aux yeux, c’était les derniers souvenirs de ceux que j’avais aimés.

-Garde les Lucas. Je levai les yeux vers lui, mais je le voyais à peine à cause de mes larmes. Garde les pour te souvenir de nous, mais ne les voie pas comme un souvenir de notre disparition, mais plutôt comme tous les souvenirs que tu as de nous. Je me jetai dans ces bras, il me laissa pleurer un moment puis quand je me calmai finalement il me repoussa doucement.

-Ça va Lucas, on n’a toujours su que ce jour viendrait quand on a appris pour la voix de l’Aura. Je m’essuyai les joues. Donne-moi les documents. Dit-il doucement j’obéis à sa demande.

-Ceci est un cadeau de ma part et celle d’Evan. Tu te souviens ce qu’Evan aimait par-dessus tous?

-La photographie et sa famille. Je dis doucement.

-Oui, quand il a compris que tu vivrais plus longtemps que nous tous, il m’a demandé de mettre son argent de côté pour toi et j’y ai ajouté mon propre argent. Il prit ma main et me donne une petite carte et dans l’autre main il me donna une sorte de livret. Avec cette carte tu pourras utiliser l’argent d’Evan, le livret est la preuve que ce compte est bien à toi et que tu peux utiliser cet argent.

Je ne savais pas quoi répondre je refermai la main sur la carte et la porta contre mon ventre, c’était le cadeau ultime d’Evan. Warlyok m’expliqua comment l’utiliser et consulter mon compte. Il me dit aussi que la vente des photos d’Evan continuerait de mettre de l’argent dans ce compte, mais depuis la mort d’Evan, les droits avaient changé et gagnaient moins d’argent.

Son petit-fils rentra dans la pièce avec un livre dans les bras. Warlyok lui fit signe de venir puis il lui remit le livre avant de me saluer et repartir.

-Je suis désolé Lucas, je lui ai demandé de le récupérer dans ta chambre. Il me tendit le livre. J’avais pensé que tu l’aurais apporté, aller ouvre le.

Je tournai la couverture, la première page nous voyions la première photo d’Evan de moi puis celle en dessus était celle de notre petit groupe. Je tournai les pages, c’était toutes les photos qu’Evan avait prises durant notre voyage. Warlyok discuta des photos, m’expliqua qu’Evan les avait signés et scellés dans des pochettes de plastique résistantes pour les protéger du temps. Nous continuâmes de discuter du passé et de ce que je voulais faire, je lui avouai que je voulais poursuivre le pokémon dans la forêt Éternel. Il resta silencieux un moment avant de me dire qu’il n’était pas très enthousiasme à cette idée, mais il termina en me disant que j’étais prêt à faire mes propres choix et que je devais être prudent. Pendant qu’on discutait, il leva les yeux vers la fenêtre de sa chambre qui donnait sur le corridor, puis il sourit, je me retournai pour voir ce qu’il avait vu, mais il n’avait personne dans le corridor. Warlyok fit comme si de rien n’était puis reprit la conversation.

Nous discutâmes tard dans la soirée, puis il se laissa tomber dans son lit, il était vraiment fatigué. Il me tendit la main pour qu’il s’endorme en ma compagnie, mais tous les deux nous savions que c’était la dernière fois que nous voyons. Il s’endormit rapidement, il dormait si paisiblement, je comprenais maintenant quand il disait qu’il aimait nous regarder dormir. Il dégageait une Aura si paisible quand il dormait, il murmura mon nom dans son sommeil. Au milieu de la nuit, il s’endormit pour toujours, je le sentis quitté, tout mon être se retourna à ce moment-là.

J’étais maintenant seul, je replaçai la main de Warlyok sur son ventre, il ne voulait pas que je sois triste quand il partirait. Je récupérai le coffret, l’album et les papiers de mon compte, puis je me dirigeai vers la sortie. Je me retournai vers Warlyok une dernière fois, il ne voulait pas que je sois triste, mais je ne pouvais pas m’empêcher de le pleurer. Je devais trouver la force pour continuer, j’avais tant de choses à découvrir, tant de choses à faire. Je retournai dans ma chambre doucement, la triste nouvelle avait déjà traversé l’hôpital quand je traversai le tunnel, je croisai son petit-fils. Il s’arrêta net devant moi, en voyant mon visage en pleure, il ne peut se retenir plus longtemps, il se mit à pleurer et partie en courant vers la chambre de son grand-père.

Je continuai mon chemin pour arriver dans ma chambre, je déposai les objets sur mon bureau. Je me retournai vers le lit et me coucha dessus. Je tournai ma tête vers la photo sur le bureau, ils me manquaient tous. Je m’endormis à bout de force, c’était si dur, si douloureux.

Quelqu’un cogna à ma porte au matin, je me levai doucement, et alla ouvrir la porte. C’était le fils de Warlyok, même s’il avait l’air d’aller bien au fond de lui je sentais qu’il était triste.

-Tu es là… dit-il doucement alors qu’il allait repartir. Je ne savais pas si tu étais là ou partie. J’imagine que tu sais pour … ces mots s’étranglèrent dans sa gorge. Je tendis la main vers lui, je touchai doucement son ventre pour lui transmettre ce que j’avais senti pendant la nuit quand Warlyok était parti. Il recula d’un pas devant ce sentiment, il me regarda d’un air triste.

-Ton pouvoir … ce n’est pas un don … c’est une malédiction, sentir la douleur la peine et le désespoir des autres, personnes ne voudrait un tel pouvoir. Je fus choqué par ces propos, il allait repartir, mais je l’agrippai par le bras et le plaqua contre le mur en face de ma porte.

-Ce n’est pas une malédiction mais un don, ressent ce que les gens sentent. Je lui dis en colère avant de lui plaça ma main contre son front. Je partageai mon pouvoir avec lui, je tendis mon Aura à toute la ville.

-La peine , la douleur et le désespoir je la ressens. Je commençai à travers lui. Mais ressens aussi la joie, l’espoir , le bonheur, le courage des pokémons des humains vivant leur vie. Je tire la force de ces émotions, ressentir ce que les autres ressentent et de les comprendre est un don. Je relâchai mon emprise sur lui et le laissai tomber au sol.

-Warlyok a toujours pensé que ce pouvoir était un don, je ne te laisserais entacher sa mémoire. Je lui criai dessus. Il a toujours cru que ce pouvoir avait de bons côtés, même si moi-même je ne le voyais pas. Ma voix tremblait dans ma colère et la tristesse.

Je le regardai , il tremblait encore devant son expérience avec l’aura, il se releva doucement en prenant appui contre le mur. Il me regarda honteux, puis je sentis de la pitié en lui face à moi.

-Je suis désolé… laissa échapper Isaac. Je hochai simplement la tête, puis je retournai dans ma chambre. Il me suivit au bord de la porte , il chercha ces mots en me regardant à ajuster mon vieux sac à bandoulière.

-Tu vas partir, dans sa voix je sentis de la tristesse, je me retournai vers lui.

-Oui, je n’ai plus de raison de rester ici. Je vais partir après la cérémonie. Je sortis d’un tiroir la cape pour le désert, elle était rendue trop petite pour moi maintenant, je la replaçai à sa place en soupirant.

-Attends, il quitta ma chambre rapidement, je le suivis à l’aide de mon Aura pendant que je continuai de regrouper les objets importants. Isaac alla dans sa chambre, il cherchait quelque chose, je me tournai finalement devant la bibliothèque.

Il y a avait des dizaines de livres, j’arrivais à peine à lire quelques mots, mais je reconnus que la plupart étaient des livres sur les plantes, je crois qu’il y avait aussi quelques livres historiques sur la Grande Guerre. Jack avait dû les placer là, mais il eut deux livres qui attirèrent mon attention, il était bien différent des autres, ils dégagèrent une drôle d’aura. Je tirai le premier et l’ouvris à la première page, c’était l’écriture de Warlyok. Je ne comprenais pas vraiment ce qu’il était écrit sauf quelques mots ici et là.

Isaac revint, il avait une boîte blanche rectangulaire, il me la tendit.

-Warlyok m’a demandé de trouver cela pour toi. Je déposai le livre sur le bureau et pris le paquet qu’il me tendait. Je l’ouvris puis je souris, il avait une cape à ma taille, comme toujours Warlyok avait une longueur d’avance sur tout. Je comprenais mieux maintenant pourquoi les gens se méfiaient de lui pour les combats pokémon. Elle était de la même couleur que celle que j’avais, bleu foncé, mais elle n’avait pas le système dans le cou pour protéger le cou et la bouche du sable.

-Elle est magnifique, je la passai sur mes épaules, il n’avait pas de miroir dans ma chambre, j’attachai le devant de la cape et essaye à quelque reprise le système d’ouverture. Je ne le voyais pas très bien, mais l’attache avait été gravée, mais je ne reconnaissais pas ce symbole.

-Tu as fière allure comme ça Lucas. Dis Isaac en me regardant. Tu vas partir quand?

-Quand la cérémonie sera terminée, je partirais. Je lui répétai, il ne répondit rien, il restait près de la porte à me regarder ranger les objets dans ma chambre. Puis je décidai de lui demander pour les deux livres, je pris le premier et le tandis à Isaac.

-Je ne sais pas encore bien lire tu peux me dire ce que c’est ce livre? Il tendit la main vers le livre et quand il l’ouvrit il fut aussi surpris que moi.

-C’est l’écriture de Warlyok… Il tourna les premières pages puis referma rapidement le livre. Tu dois le garder, il dit troubler, mais aussi déterminer. Je le regardai perplexe.

-Qu’est-ce que c’est? J’insistai, il hésita un moment puis il répondit.

-Votre histoire, dit-il simplement, du moins je crois, mais ce n’est pas à moi de le lire, mais à toi. Notre histoire ? Je me répétai dans ma tête, il avait écrit deux livres sur nos aventures? Puis je me rappelai ce que Warlyok avait dit un jour en parlant des bracelets avec les pierres d’Aura. Elles sont trop dangereuses, je vais les cacher, mais je laisserai une trace de leur existence. Il avait prévu d’écrire ces livres?

Isaac m’aida à sélectionner quelques livres qui me seraient essentiels puis nous quittâmes ma chambre pour nous préparer à l’enterrement de Warlyok. Toute la ville était présente, grâce à lui la ville avait prospéré. L’hôpital avait attiré beaucoup de personnes et l’arène avait aidé tant.

La cérémonie ne dura pas longtemps, a par ces enfants il ne restait plus de personnes proches de Warlyok, ces enfants ne me demandèrent pas de faire un discours. J’aurais dit quoi, que j’étais presque immortel et je possédais un immense pouvoir. Je restai dans la foule, peu de monde remarqua ma présence, mais lorsque je m’approchai de la tombe de Warlyok habiller de ma cape et de mon sac que tout le monde me reconnut. Je projetai la Voix de l’Aura sur tout le monde encore présent pour partager mes sentiments.

-Je ne vous oublierais jamais, je dis au travers de l’Aura, la tristesse m’empara, mais ma résolution surpassa cette peine. Je vous jure que je protégerais l’équilibre de ce monde. Je regardai chacune des tombes de chaque côté de moi, Martel, Darkness et la femme de Warlyok à ma gauche et à ma droite celle d’Evan, Jack Frost et Sparks. Celle de Warlyok était au centre près de celle de sa femme.

-Adieu.

Je brisai le lien avec les gens et pokémons ressemblé autour de moi, plusieurs personnes étaient en pleur devant mes émotions. Je me tournai vers Isaac, il essaya une larme et hocha la tête pour me souhaite bonne chance. Je quittai le cimetière, peut-être un jour je reviendrais ici, ces tombes seront peut-être plus là, détruites par le temps.

Je pris la direction du sud, j’avais deux derniers arrêts avant de parti véritablement. La première était de visiter une dernière fois la tombe de mon oncle. Je préférai faire ce voyage à pied, et ça me donnerait l’occasion de m’entraîner en chemin. Je regardant une dernière fois la ville au loin, la prochaine fois que je reviendrais ici elle ne serait plus pareil peut-être même qu’elle n’existerait plus.

Tous les jours je parcourrai quelques heures en courant le plus vite possible, puis je terminai la journée en marchant. J’observai tout ce qui m’entourait, les pokémons , la végétation et même les pierres et rochers que je croisais. J’avais tant à apprendre, tous les jours avant le coucher du soleil je m’installais et je m’exerçais à apprendre à lire ou à écrire, mais je compris rapidement que je vais avoir besoin d’aide pour avancer plus rapidement.

Les nuits que je n’étais pas fatigué, je continuais mon chemin vers le sud, j’atteignis rapidement la tombe d’Isaac. Elle était identique à mes souvenirs malgré les années, la même Aura étrange s’y dégageait. Je sortis l’un des livres de Warlyok, c’était la même sensation. Je ne comprenais pas ce que ça signifiait. Je passai la main au-dessus de la tombe puis sur la couverture du livre les vibrations que je ressentais étaient très similaires voir identique.

Je me relevai, en réalité j’étais venu ici avec l’espoir de rencontrer Jasper. Je sondai les alentours avec mon Aura puis scrutai l’horizon des yeux, mais il n’avait aucune trace du Mew. Il était le seul que je connaissais qui avait le pouvoir de la voix de L’Aura et qui avait connu ma famille. J’aurais énormément aimé le revoir, mais il avait complètement disparu après la mort de mon père, au plus profond de moi je me sentais abandonner par lui. Il était de la famille et m’avait abandonné pour faire je ne sais quoi. Mes trois frères qui possédaient la voix de l'aura que Warlyok avait accueillie après la chute de mon père avaient tous disparu en protégeant des gens ou durant leur voyage. Leurs morts m'avaient autant affecté que celle de Warlyok, car avec eux j'avais eu l'espoir de parcourir le monde avec quelqu'un et non seul. Maintenant, je me retrouvais de nouveau seul sans Jasper pour m'accompagner.

Je me détournai de la tombe et continuai mon chemin vers ouest, le ciel ce couvrait il allait pleuvoir une grosse averse. Je me dis que j’avais encore le temps avant de me trouver un abri, j’accélérai le pas. La pluie commença à tomber, je cherchai un abri à l’aide de l’Aura, je localisai un groupe de pokémon réfugier dans une grotte pas très loin de moi.

Je me mis à courir vers cet endroit, le chemin se sépara tout d’un coup en deux, l’un pour aller au refuge et l’autre continuait pour sortir de la montagne. Au moment où, je dépassai le croisement, un bruit retentit par l'autre chemin. Je m’arrêtai pour me retourner et regarder ce que c’était, mais la pluie était devenue bien trop forte pour voir plus loin de quelques mètres. Je me concentrai sur l’aura pour distinguer, c’était un humain, il courait sur la route dans l’espoir de trouver un abri rapidement.

Quand il arriva au croisement je lui criai par ici, à travers la voix de l’Aura, il s’arrêta net au croisement pour regarder dans ma direction puis courra à toute vitesse sur mon chemin. Je repris ma course à sa vitesse pour le guider vers le refuge. Quand je rentrai dans la grotte plusieurs pokémons sursautèrent et se cachèrent derrière les rochers. Il faisait extrêmement noir dans la grotte, pour moi je pouvais voir grâce à l’aura, mais pas ces pokémons ni l’humain qui me suivait. Je tendis la main devant moi et cinq sphères d’Aura bleu éclatant apparu et éclairant l’entré, d’un geste de la main je poussai quatre d’entre elles a différent coin de la grotte et laissai la dernière à l’entrée pour montrer le chemin à l’humain.

Intriguer par cette lumière soudaine les plus curieux s’approchèrent des sphères de lumière pour les observés, mais cela ne dura pas longtemps quand le jeune garçon apparu à son tour dans l’entré, tous les pokémons se cachèrent. Sans me retourner, je m’avançai vers le fond de la grotte et m’assis près d’une source de lumière.

-Woa ! s’écria le garçon une fois son souffle revenu, je n’ai jamais vu une pluie comme ça.

-C’est vrai on n’en pas si souvent des pluies aussi fortes. Je dis amuser, car moi aussi je m’étais fait prendre. Il s’essuya le front avec ces vêtements puis regarda dans la grotte, il fut surpris de voir les cinq sphères de lumière.

-C’est quoi ces boules? Il demanda en touchant celle près de lui du doigt, quand il la toucha la sphère bougea légèrement puis il retira rapidement son doigt.

-Ouch! c’est chaud.

-Ce sont des sphères d’Aura, ne les toucha pas , je le regardai rapidement, il n’avait pas d’imperméable et il était complètement tremper. Tu devrais te changer, sinon tu vas attraper froid. Il se regarda rapidement.

-C’est vrai, il enleva son chandail, à sa ceinture il avait trois pokéballs, c’était donc un jeune dresseur. Au travers de la voix de l’Aura je le poussai à sortir ces pokémons, il tandis la main vers ces pokéballs et les fit apparaître. Ils avaient un Natu, un Chenipotte et une Gobou, immédiatement la femelle Gobou s’installa près d’une roche et se coucha en boule. Son Chenipotte grippa sur son sac à dos pour l’aider à trouver ces vêtements, mais son Natu me fixait en fronçant les sourcils. C’était donc cette expression que les pokémons sensibles à l’Aura faisaient quand il me rencontrait.

Il me fixait longtemps toujours avec son air sévère puis quand le garçon eut presque terminé de se changer, il s’envola près de lui.

-Liam, je n’aime pas cet endroit. Il le chassa de son épaule doucement, car il le dérangeait pour étendre ces vêtements trempés sur une des pierres. Liam… Liam

-Ça suffit Natu, tu ne voies pas que je suis occupé, puis il réalisa enfin que son pokémon lui parlait. Tu parles! S’exclama-t-il. Je ne pus m’empêcher d’émettre un petit ricanement.

-Il a toujours parlé, mais tu ne comprenais pas ce qu’il te disait. Il se tourna vers moi.

-Liam, je n’aime pas cet homme… dit-il inquiet, Liam regarda son pokémon et recula de quelque pas de moi, il observa la grotte de nouveau quelques pokémons curieux étirèrent la tête pour regarder. Il regarda les sphères d’Aura et comprit que quelque chose d’anormal se passait.

-Ne t’inquiète pas, je lui dis doucement, il me regarda en serrant Natu dans ces bras. Je tirai mon capuchon pour lui montrer mon visage. C’est moi qui te permets de comprendre les pokémons en ce moment. Natu s’agita dans ces bras, il recula jusqu’à l’entrée de la grotte, mais s’arrêta avant de se faire mouiller.

-Qui êtes-vous? Demanda-t-il un peu apeuré.

-Je suis Lucas Haltir, je lui répondis avec un peu de fierté à prononcer ce nom. Je lui fis signe de s’asseoir puis je me tournai vers les autres pokémons avec l’aide de la voix de l’Aura je leur demandai de sortir, la majorité sortirent aussitôt et s’approchèrent des sphères de lumière.

-Comment ? demanda Liam qui commençait à entendre les conversations des pokémons de la région.

-Pour faire simple, je me suis connecté à toi par l’Aura, je fis bouger la sphère près de lui vers moi puis la renvoya à son emplacement d’origine, je vis de l’émerveillement dans ces yeux.

-Grâce à cela tu comprends la voix des pokémons, le temps que je maintienne la connexion, c’est ma façon de communiquer avec les humais.

-Liam , Liam. Continua le petit Natu. Liam le souleva devant lui. Il n’a pas d’Aura… il n’est pas là. Liam secoua la tête pour lui dire qu’il ne comprenait pas.

-Il y a plus ou moins raison, je lui dis, je suis protégé de sorte que les pokémons et les humains ne sentent pas ma présence. Pour la plupart des pokémons qui ressentent l’Aura, c’est une anomalie et ils se méfient.

-Comment c’est possible, continua Liam malgré les plaintes de son pokémon. Je secoua la tête.

-Je ne peux pas te le dire, c’est un secret bien gardé et dangereux. Liam s’agita sur son siège, il n’aimait pas ma réponse et ça l’inquiétait encore plus. Dis-moi d’où tu viens? Tu voyages vers où?

-Millepieds, et je vais vers la ville Gorique.

-Millepieds, tu dis, je souris au souvenir de ce village, je suis née là-bas, j’y retournais justement.

-Vous êtes née là-bas? J’ai jamais attendu dire qu’un Lucario vivant là-bas.

-C’était il y a bien des années et …. Je me levai d’un bon, un pokémon à l’extérieur était en détresse, je le sentais.

-Qu’est-ce qu’il a ? demanda Liam paniquée croyant que j’allais l’attaquer.

-Reste ici, je reviens, je déposai mon sac sur le sol et sorti à toute vitesse de la grotte. Je replaçai mon capuchon sur la tête. D’où venait ce sentiment? Je coupai mon lien avec le garçon et me concentrai sur l’Aura autour de moi, une vive douleur à la jambe m’arracha un grognement, mais ce n’était pas ma propre douleur. Elle venait de derrière moi, je me tournai vers l’entrée de la grotte. Liam me regardait, je levai la tête au-dessus de l’entrée, le pokémon était plus haut dans la montagne.

D’un bon, je dépassai l’entrée de la grotte, puis je montai rapidement de rocher par rocher. Je n’aurais jamais imaginé arriver à sauter aussi haut et aussi loin. J’y étais presque, le pokémon blessé était à quelques mètres plus haut de moi. Je sautai une fois de plus sur une paroi de la falaise, mais je glissai sur sa surface plate et me propulsai de l’autre côté , dans le vide. Rapidement, je me retournai et plantai les griffes de ma main droite dans la pierre, se qui me stoppa net. Le corps pendant dans le vide, je passai ma main gauche au travers de ma cape pour me soulever sur la roche d’où j’avais glissé. Une fois stabilisée, je regardai ma main, il n’avait rien, la pierre dans laquelle je m’étais agrippé portait maintenant de profondes entailles de mes griffes. J’étais stupéfait par la force et la résistance de mon corps, je regardai vers le haut, le pokémon en danger était juste au-dessus de moi sur un autre chemin.

Les parois étaient trop loin maintenant pour essayer de sauter, je décidai d’escalader le reste. Avec mes griffes et la force de mes jambes, je gravis la paroi avec une facilité déconcertante. J’atteignis finalement le palier où se trouvait le pokémon blessé, je l’entendais gémir doucement derrière des roches. Je les contournai pour le regarder c’était un Machop, quand il m’aperçut il s’agita.

-Calme-toi je suis venu t’aider, je lui dis, il regarda autour de lui puis posa de nouveau les yeux sur moi. Il allait répondre quelque chose, mais ne dit rien, je m’approchai pour regarder sa blessure à la jambe. Elle était très profonde, mais il ne s’était pas brisé l’os, je devais le ramener rapidement en bas pour le soigner.

-Accrocha toi, je lui dis en lui tendant le bras, il s’agrippa à mon bras et je le fis passer par-dessus mes épaules. Il s’agrippa avec force à mon cou et je lui tenais sa jambe encore valide.

-Tu vas avoir sûrement mal. Je le préviens. Une fois en bas, je pourrais te soigner. Il serra plus fort mon cou en hochant la tête doucement. Je le sentais apeuré, mais il faisait des efforts pour être courageux.

Je m’approchai du bord, les paliers par lesquels j’étais monté étaient bien loin maintenant, je me dis. Cependant au fond de moi je sentais que j’étais capable de sauter cette hauteur. Je pris une profonde inspiration et me laissa tomber dans le vide. Le Machop poussa un cri dans la chute, j’atterris brutalement sur le sol sur mes jambes, et de la main libre je la plaçai contre le sol pour amortir la chute. Le Machop serra la mâchoire sous le choc et la douleur puis je recommençai le procédé deux autres fois pour atteindre l’entrée de la grotte.

Je rentrai dans la grotte. Liam se leva d’un bon à mon arrivée , je me dirigeai vers le fond et d’un geste de la main j’attirai l’une des sphères près de l’endroit où je déposai le pokémon. Je me levai et désignai mon sac à Liam.

-Apporte-moi mon sac, je lui dis doucement, il se tourna vers l’endroit où je pointais puis s’approcha de mon sac. J’enlevai ma cape et la déposa sur une roche pour la faire sécher. Liam s’approcha et me tendit mon sac et regarda la blessure du pokémon.

-Il va s’en sortir? Il demanda inquiet. Je récupérai mon sac et l’ouvris, quelqu’un avait fouillé dedans. Certains livres étaient rangés dans un ordre différent, je levai rapidement les yeux vers Liam, son Natu n’était pas avec lui, il était près de l’entré et faisait la tête. Liam avait dû le corrigé pour avoir fouillé dans mon sac.

-Il va s’en sortir, mais il aura besoin de repos. Liam me regardait toujours.

-Je n’ai pas compris. Dit-il doucement, j’avais oublié de replacer ma connexion avec lui, je répétai ce que j’avais dit puis je commençai à faire un pansement au pokémon. Liam hocha la tête et retourna voir ces pokémons, il leur parla à voix basse pour ne pas me déranger. Lorsque je terminai avec le bandage, je sortis une bouteille de mon sac, un concentré de baie pour aider à soigner.

-Prend ça, boit tous, il ne doit pas rester une goûte. Il fit la grimace en terminant le bocal avant de me le redonner.

-C’est atroce. Dit-il, je n’ai jamais goutté un truc aussi mauvais.

-C’est vrai que le goût n’est pas super, mais il va t’aider à guérir. Je sortis une baie Oran que j’avais cueillie sur le chemin et la déposa près de lui. Demain matin, tu mangeras ça. Tu dois te reposer quelques jours, ne marches pas sur ta jambe avant deux jours sinon tu vas rouvrir la plaie et ça pourrait s’infecter.

Il soupira, un autre pokémon s’approcha de lui, un Debugant, il lui proposa son aide le temps qu’il devrait rester immobile. Les pokémons présents se mirent à discuter entre eux. Liam resta dans son coin, il ne savait pas trop quoi penser, il pouvait comprendre les pokémons en ma présence, mais semblait paralyser par cette aptitude. J’allai m’asseoir près de lui, sans être trop près je sentais qu’il avait encore peur de moi.

-Ça va? Je lui demandai, il me regarda puis regarda ces pokémons et les autres.

-Je ne sais pas comment expliquer ça … j’ai toujours aimé les pokémons, mais de les entendre parler… c’est trop étrange. Je ris à moi-même.

-Nous avons toujours parlé, c’est juste que les humains ne nous comprennent pas, mais avec le temps certain nous comprennent comme si nous parlions la même langue. Liam me regarda puis baissa les yeux sur mon sac.

-Tu es un pokémon d’un dresseur non? Je me tournai vers lui. C’est que … J’ai vu l’album dans ton sac… le garçon est ton dresseur. Je touchai mon sac de la main. Je suis désolé Natu c’est jeter dedans quand tu es partir et …

-Oui, je répondis en le coupant, c’était mon dresseur, mon ami… un père pour moi. Mon cœur se serra à penser à Warlyok, Liam le sentit aussi. Il m’a tout appris, il m’a élevé comme un de ces enfants, c’était un grand homme, il comprenait les gens et les pokémons d’un simple regard. Peut-être mieux qu’eux même.
Il resta silencieux, il ressentait mes émotions vis-à-vis Warlyok, son petit pokémon insecte s’approcha de moi et se plaça à côté de mon bras droit et regarda mon bracelet.

-Il est beau, dit-il . Liam, j’en veux un pareil. S’exclama-t-il en tourna la tête vers son dresseur. Liam leva la tête pour regarder mon bras.

-Qu’est-ce que tu racontes, répondit-il, je levai le bras pour qu’il voie mieux mon bracelet. Je ne crois pas que ça soit possible. Je tendis ma main gauche pour toucher la tête du petit pokémon.

-Ce bracelet est unique, tu ne pourras pas en trouver un pareil, c’est un héritage de famille il appartenait à ma mère.

-Et la bague, lança Liam, je regardai ma main gauche, il avait l’œil je me dis, il l’avait remarqué rapidement.

-Elle était à mon père. Je la montrai au petit pokémon qui s’était levé sur ces pattes arrière pour la regarder.

-Liam, j’en veux une pareille, s’exprima le Chenipotte, je ne pus m’empêche de rire. Liam se leva pour récupérer son pokémon et en profita pour observer mes deux objets avec attention.

-C’est étrange, dit-il, je lui demandai de quoi il parlait. Il désigna la bague. La bague semble très ancienne, mais pourtant elle semble être faite par le même artiste que le bracelet. Je paniquai, je ne pouvais pas lui dire que c’était mon oncle qui les avait fabriqués près de six cents ans d’intervalle.

-C’est mon oncle qui les a tous les deux fabriqués, la bague est usée, car mon père a beaucoup combattu avec et l’a usé prématurément. Alors que le bracelet a été donné à ma mère quand elle a arrêté les combats pokémons. Ce n’était pas parfaitement la vérité, mais non plus un mensonge, Liam n’était pas satisfait de la réponse, mais il semblait comprendre que je ne voulais pas trop en parler. Je cherchai un autre sujet de conversation, mais ce fut Liam qui me devança.

-Dans votre sac, j’ai vu un livre pour apprendre à écrire. Je fus un peu dérouté par le commentaire et un peu gêné.

-Oui c’est vrai… c’est une longue histoire, mais pour faire court j’ai commencé à apprendre à écrire et à lire que récemment. Je sortis le petit livre de mon sac. J’ai encore du mal. Liam regarda autour de lui et me montra une pierre presque plate.

-Allons nous installer là-bas , je vais t’aider, je te dois bien ça sinon j’aurais passé la nuit sous cette pluie.

J’acceptai son aide, je voulais apprendre à lire, je voulais savoir ce que chacun avait écrit pour moi.
Les pokémons présents dans la grotte se rapprochèrent de nous curieux d’apprendre eux aussi les rédiment de la calligraphie et des mots. Nous passâmes le reste de la journée et la soirée à m’exercer, les plus jeunes pokémons s’exercèrent avec moi en écrivant des lettres sur les parois et le sol de la grotte. Natu se méfiait toujours de moi, mais il ne s'opposa pas à ma présence. Liam nourrit ces pokémons et proposa une partie de ces provisions à l’autre pokémon, je fis de même.

Natu, Chenipotte s’endormirent en même temps que la plupart des pokémons de la grotte, Liam baya à se décocher la mâchoire. La pluie dehors faisait encore rage, je déposai mon crayon sur la pierre et regardai son pokémon eau venir se coucher contre les jambes de son maître.

-Tu ne leur as pas donné de nom? Je demandai soudainement, Liam fut surpris du commentaire puis il caressa la tête de son pokémon.

-Non, je croyais que ce n’était pas nécessaire. Répondit-il , mais je n’aimais pas cette pensé.

-Comme les humais les pokémons sont tous différents, on n’a nos propres pensé, nos propres rêves, passe-temps et habilités. Avoir un nom est une façon de nous affirmer, de montrer que nous ne sommes pas comme les autres. Liam ne savait pas quoi répondre, je coupai le lien qui m’unissait pour parler à son pokémon.

-Ça ne te dérange pas qu’il t’appelle Gobou? Elle leva la tête vers moi puis regarda vers Liam, elle comprit qu’il n’avait plus le lien entre nous.

-Non, pas vraiment, je suis avec Liam c’est tout ce qui compte. Je replaçai ma connexion discrètement avec Liam et moi.

-Avoir un nom ou pas, je resterais celle qui se tient près de Liam. Sa voix sonnait faux, au fond d’elle mes paroles l’avaient touché, un nom représentait une personne, son être et son âme. Elle comprenait ce que je voulais dire, un être différant des autres, son propre nom avait bien plus d’importance que ce que les humains pouvaient penser.

Liam se pencha vers son pokémon, il avait ressenti lui aussi les émotions profondes de son pokémon. Je me retournai pour sortir l'album photo d’Evan pour lui montrer la première photo où nous voyions tout le monde. Je lui parlai rapidement de chacun, leur force, leurs faiblesses, mais aussi leur nom et comment Warlyok l’avait choisie pour chacun. Liam resta pensif un moment puis quelque chose passa devant ces yeux.

-J’ai déjà vu cette photo, mais je me rappelle plus où. Son pokémon le poussa dans son ventre pour attirer son attention.

-La vieille Hobb.

-Oui , tu as raison, elle a la même photo au-dessus de la cheminée. Je lui demandai qui était cette femme.

-Madame Hobberson , mais tout le monde l’appel la veille Hobb, elle vit à Millepieds… elle est de la famille de ton dresseur? Je secouai la tête.

-Plus personne de sa famille ne vit là-bas. Liam cognait presque des clous en me parlant je me dis qu’il était temps pour lui d’aller dormir.

-Tu devrais te coucher. Il me fit oui de la tête et alla rejoindre ces pokémons pour dormir.

Je diminuai l’intensité de la sphère d’Aura près de moi, la seule qui restait encore allumer et je réfléchis à cette veille femme avant de reprendre mon étude. Au matin, Liam me demanda de ne pas mettre un lien pour communiquer avec ces pokémons, il leur parla dans sa langue alors qu’eux essayaient de communiquer avec lui. Après un moment, il revint vers moi, il souriait.

-Tu es prêt à partir? Je lui demandai. Il hocha la tête je lui montrai la direction à prendre pour redescendre vers le sentier.

-J’ai pris une décision , dit-il en marchant près de moi.

-Quelle est telle? Je demandai intrigué.

-Je vais donner un nom à mes pokémons, dit-il confiant, il désigna Gobou dans ces bras. Elle s’appelle Bella. Bella leva la tête fièrement, je souris, ce nom lui allait bien.

-Et les autres? Je demandai il secoua la tête.

-Je vais leur trouver un nom en temps et lieu.

J’approuvai sa décision, quand nous arrivâmes au croisement, nous nous dîme adieux avant de partir chacun de notre côté. Je marchai pendant plusieurs jours vers le village de Millepieds, c’était étrange de revenir en ce lieu. Le village n’avait pas beaucoup changé, il avait presque le même nombre de maisons, mais je sentais qu’elle avait toute été réparée ou reconstruite depuis notre départ ici. Le laboratoire du professeur était toujours debout, mais il était dirigé par un nouveau groupe de recherche.

Je traversai le village et me dirigeai droit vers l’ancienne maison de Warlyok, je me tenais à distance de la maison. Elle appartenait maintenant à une autre famille, je détournai mon regard et me dirigeai vers l’ouest. Je m’arrêtai devant la première marche, j’avais gravi tant de fois ces marches avec Warlyok. Je posai le pied sur la première marche, un frisson me parcourra, mes émotions tourbillonnaient dans mon être. Nos aventures, nos jeux, les blagues de Sparks , tous ces moments que j’avais passés avec eux… puis leur mort.

Plus je montais vers le sommet plus j’avais le cœur léger, je ne comprenais pas comment c’était possible. Plus je repensais à mes compagnons plus je comprenais ce que Warlyok me disait, souvient toi de nous par nos meilleurs moments. J’atteignis finalement le sommet, c’était si paisible. L’aura qui entourait cet endroit était si apaisante, si légère. Je m’approchai de l’autel, je tendis la main, mais j’arrêtai mon geste, la dernière fois que je l’avais touché j’avais ressenti t’en de souffrant, tant de peine. Je retirai ma main, je ne pouvais pas supporter cette sensation présentement, je sentais si je la touchais j'en perdrais la raison.

Un bruit derrière moi me fit sursauter, j’étais tellement perdu dans mes pensées que je n’avais pas senti sa présence. Sans me retourner, je dirigeai mon Aura vers cette personne, c’était une femme, elle était vieille, mais encore en santé. Elle s’arrêta en me voyant, elle ne savait pas si elle pouvait approcher ou devait attendre que je parte, grâce à la voix de l’Aura je lui demande de s’avancer. Elle s’approcha près de moi et s’arrêta à ma hauteur.

-Je suis désolé, je ne savais pas qu’il avait une autre personne ici, je ne voulais pas vous déranger.

-Non ce n’est rien, je venais seulement pour me souvenir. Elle fit un pas vers l’avant et déposa une fleur au centre de l’autel. Une grande peine émanait de cette femme, je la reconnaissais, je l’avais déjà ressenti moi aussi, celle de perdre quelqu’un qui était cher.

-Qui était cette personne? Je lui demandai au travers de la Voix de l’Aura. Malgré sa peine elle eut un léger sourire en repensant à cette personne.

-C’était un grand homme, un homme exceptionnel, commença la dame. Il est mort récemment, il avait été le plus jeune champion d’arène, il m’avait donné mon premier pokémon. Ces paroles résonnèrent en moi.

- Il avait été si attentionné et si compatissant envers les pokémons comme les humains. Je n’y croyais pas, elle parlait de Warlyok.

-Mary, je dis doucement , elle se retourna rapidement vers moi, elle était vieille, presque autant que Warlyok. Elle me regarda de haut en bas , puis fronça les sourcils voyant que je pleurais comme elle.

-Lucas!? S’écria-t-elle incapable de dire un mot je hochai simplement de la tête. Tu as tellement changé, tu es grand maintenant et tes yeux ! Ils sont magnifiques. Je pouvais plus résister, je me jetai dans ces bras, elle tomba à genoux sous mon poids. Elle me caressa la tête doucement, j’étais tellement heureux de la revoir. Nous restâmes dans cette position un certain temps, elle me caressait derrière la tête comme Ryla le faisait, comme Warlyok le faisait pour me rassurer.

Je me relevai doucement, puis je l’aidai à se relever. Je m’excusai, mais elle ne fit rien de mes excuses elle se contentant de me faire signe de la suivre. Nous redescendîmes les marches en silence, quand nous arrivâmes à la dernière marche elle me montra la direction à suivre pour aller chez elle.

-J’ignorais que tu étais encore en vie, dit-elle doucement. Elle tourna la tête vers moi. Tu es aussi vieux que moi et pourtant tu as l’air si jeune. C’était vrai, elle ignorait le pouvoir que je possédais. Elle me présenta à sa petite fille qui habitait et s’occupait d’elle, je lui résumai tous ce qui c’était passer depuis le début, elle le méritait de tous savoir.

Elle me proposa de rester avec elle quelque temps, mais au fond de moi, je comprenais qu’elle voulait que je reste auprès d’elle jusqu’à la fin... sa fin. Les jours passèrent, puis ce fut des mois et des années. Tous les jours elle m’aidait à apprend à lire et a écrit et durant les nuits je sortais pour m’entraîner au combat. Je l’aidai aussi dans sa vie de tous les jours, sa petite-fille était vraiment gentille, elle comprit rapidement que j’étais différent des autres pokémons.

Puis vint le jour que je redoutais. L’une des nuits que je dormais, je me réveillai en sursaut, je sentis l’aura de Mary disparaître doucement dans son sommeil. Elle avait 95 ans quand elle nous quitta, moi je venais de voir mon 90e hiver. Au matin, je rassemblais mes choses, je regardai les lettres que mes compagnons m’avaient laissées. Je n’avais toujours pas eu le courage des lires finalement, je les plaçai à l’intérieur de l’album d’Evan et le replaçai dans mon sac. J’avais appris dans les premières semaines que les gens l’appelaient la veille Hobb, sur sa cheminée il avait plusieurs photos de moi et d’Evan à côté de celle de ces propres enfants et familles. Minerva avait quitté ce monde plus ou moins à la même époque que Darkness. De ce que j'avais compris, suite a une blessure qui c'est transformer en maladie.

J’assistai à l’enterrement de Mary, j’étais épuisé de voir les gens être enterrés sous mes yeux. C’était si dur, plus dur à chaque fois. Je ne serais jamais capable de m’habituer à me séparer de ceux que j’aime de cette manière. Je fis mes adieux à la petite-fille de Mary puis je quittai le village par le nord.

C’est maintenant les premiers pas vers mon avenir, un nouveau départ. C’était ici que mon passé se termina. Il était plus question de regarder vers l’arrière, je devais avancer par mes propres forces et mes propres convictions. Adieu Lucas le Riolu, j’étais maintenant Lucas Haltir le Lucario, fils de Ryla et Néron, héritier de la Voix de l’Aura.