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Conseils d'Orientation de Praxy



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Informations

» Auteur : Praxy - Voir le profil
» Créé le 20/08/2023 à 21:38
» Dernière mise à jour le 20/08/2023 à 21:38

» Mots-clés :   Paldea   Présence de personnages du jeu vidéo   Slice of life

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Chapitre 5 : Une affaire de style
La nuit approchait et le festival battait son plein. Alors qu'il suivait les filles, Clavel les perdit de vue. Il regarda autour de lui, sans les trouver nulle part. Il aurait pu retourner à son bureau, mais les paroles de Nèflie résonnèrent dans sa tête. Peut-être aurait-il plus de chance de voir les autres leaders de Team Star s'il les cherchait pendant les festivités.

Il ne tarda pas à remarquer de l’agitation dans une rue voisine. Elle était barrée par un énorme véhicule arrêté en plein milieu, et une petite foule s’était rassemblée autour. La machine ressemblait à peine à une voiture, il s’agissait plutôt d’une plateforme sur roues, équipée d'une table de DJ et d'un micro. Les flancs étaient décorés en détail avec des étoiles brûlantes et des flammes jaillissant sur les côtés.

Le proviseur se fraya un passage en s’excusant, les témoins lui laissant le passage en le reconnaissant. Derrière le véhicule, des personnes se disputaient. La première portait de hautes bottes en cuir rouge avec des motifs de flammes qui traînaient derrière elle lorsqu'elle marchait. Elle portait un body noir moulant ainsi que des gants, le tout attachés par des ceintures orange. Seule une chemise d'uniforme déchirée prouvait qu'elle était une étudiante de l'académie. Ses cheveux en pétard d'un rouge flamboyant laissaient entrevoir ses racines blondes naturelles. Elle parlait nerveusement avec le second, ne lui laissant pas en placer une. Son interlocuteur portait une lourde veste noire par-dessus un uniforme hivernal débraillé. Ses cheveux noirs étaient dressés de chaque cotés formant des ailettes.

« Mais qu’est-ce qui va s’passer si on y arrive pas ? Tout ça parc’que y a des mecs qui peuv’ pas passer l’éponge ! Sûre que c’est truqué, Ortiga avait tout vérifié ! J’ai la rage, si j’les r’trouve, il va passer un sale quart d’heure ! Ils ont intérêt à bien se t’nir !
- Yo, Meloco, du calme. C’est pas en étant véner qu’on va être en stage plus vite.
- Non mais r’garde toi, comment t’es aussi relax, Brome ? C’est ton projet en plus !
- Hé, j’suis stressé aussi !
- Il est dit que les Carapuce qui attendent patiemment au bord de la rivière vivent si longtemps qu’ils y voient passer les corps de leurs adversaires. La patience est un clef de l’art du ninjustu, dont vous auriez gré d’apprendre à la maitriser. »

Interrompant la dispute, la voix venait du haut du véhicule. Le jeune homme, revêtu d’une tenue de ninja, des tissus roses et verts dégoulinant comme des fluides poisseux sur une base noire et violette descendit à la hauteur de ces compagnons. Son visage était couvert par un épaisse capuche à l’exception d’un œil. Il ajouta :
« Cela étant-dit, je vous presterais de réaliser que nous avons une agréable, bien que surprenante, compagnie.
- Aucun problème, vraiment, Erio. À vrai dire j’ai plutôt l’impression que vous avez un problème.
- Yo m’sieur Clavel ! Ouais, on est un peu dans le pétrin.
- On s’est fait sabotés, ouais ?! M’sieur le proviseur, vous pouvez pas y faire quelqu’chose ?
- Malheureusement, il me semblait bien que vous ne saviez pas qui sont les responsables ?
- Ah ! Ouais, pourtant on prend soin de nos affaires…
- Je peux vous assurer que si les coupables sont retrouvés, ils seront punis adéquatement. N’allez pas vous attirer des ennuis, je trouverai quelqu’un pour se charger de mener l’enquête…
- Merci m’sieur ! »

Clavel hocha la tête en approbation. Il s’éclaircit la gorge avant de continuer :
« C’est une heureusement coïncidence que je vous trouve ici, je voulais vous parler.
- Ah bon ? C’est pour quoi ? Pour les camps ? Tout l’matériel est paqueté, ready to go pour les suivants !
- A vrai dire, je voulais plutôt vous parler plus personnellement. Enfin, si vous avez un peu de temps.
- Vu que d’toute façon, on est coincés ici, on a bien un peu d’temps.
- Yeah, on peut rester un peu.
- Que l’infortune m’épargne, mais je ne puis rester plus longtemps à vos côté. Car voyez-vous, j'ai rendez-vous avec le destin, ou plutôt avec ceux qui peuvent en décider. »

Un grincement se fit entendre sous la Starmobile d’où sortit Ortiga, allongé sur une plateforme à roulette. Son visage et sa chemise blanche étaient couvert de tâches d’huile de moteur.
« Pars pas sans moi Erio ! Ah, et j’ai trouvé d’où venait la panne ! Vous me remercierez plus tard, hein ?
- Génial Ortiga, t’es le best !
- Merci, merci.
- J’apprécie l’attention, mais ne serait-il pas préférable que tu te rendes plus présentable d’abord.
- Hein ? »

Le garçon s’essuya la joue. Son regard devint grimaçant quand il aperçut la trace sur sa main.
« Mais mer… Mes paternels vont pas laisser passer ça… »
Il évalua l’état de sa tenue en ronchonnant.
« Je peux cacher le haut avec ma veste, mais si j’en ai plein le visage…
- Tiens, c’est ma bouteille d’eau. De t’façon, j’en ai assez pour t’nir tout le long.
- Merci Meloco… »
Il attrapa la bouteille et s’éloigna en attrapant une serviette au passage.

Erio s’adressa à la jeune fille, sa voix révélant malgré lui une anxiété latente :
« À ce sujet. Je tiens à m’excuser Meloco. Malgré la promesse que nous nous sommes faites, j’ai requis l’aide d’Ortiga en raison de ses relations avec ses parents.
- Nan, t’inquiète, on est passé au d’ssus d’ça depuis l’temps. Fonce, vis tes rêves !
- L'ardeur de tes mots,
Lien tissés, joie partagée
Merci, chère amie

Ta considération m’a inspiré ce haïku, qu’il t’accompagne pour votre représentation.
- T’es toujours le meilleur avec les mots ! T’en fais pas, j’suis sûre que tu vas les séduire, les darons d’Ortiga !
- J’y porte grand espoir.
- Et on ferait mieux d’y filer vite si on veut pas être en retard ! Mes parents aiment bien la ponctualité. »
Ortiga revint vers eux au pas de course. Son visage était nettoyé, bien qu’en parti caché sous ces cheveux roses et il avait enfilé sa longue veste pêche et jaune pastel, assortie a son pantalon. Il lâcha sa serviette devenue grisâtre.

Tous se saluèrent avant de se séparer. Clavel demanda à Erio et Ortiga s’il pouvait les suivre, ce qu’ils acceptèrent sans discuter. Sa curiosité lui disait de compléter l’image incomplète que la discussion lui avait donné. Les parents d’Ortiga géraient une branche d’une célèbre marque de vêtement à Paldea, leur richesse était très convoitée, donc la raison pour laquelle les garçons voulaient les rencontrer devait être dure comme fer pour qu'ils espèrent les convaincre.


Ils allèrent ensemble jusqu’au point du rendez-vous, à l’arrière d’une boutique de vêtements, plus à l’abri du vacarme ambiant. Tully, Championne d’arène de type Psy, entrepreneuse et mannequin y discutait avec une femme richement habillée et un homme en costard. En les voyant arriver, la femme s’exclama :
« Oh, Ortiga, mon chou, te voilà. Ma chère Tully, je vous présente mon fils, Ortiga. Je vois que tu es bien accompagné, enchantée Monsieur le Proviseur. Et… qui êtes-vous ? »
Elle avait prononcé cette phrase avec dégoût tout en désignant Erio. Ce dernier, sans se laisser démonter, répondit :
« Mon nom est Erio. Je me suis fait une spécialité dans la création de vêtement et souhaiterai quérir votre aide dans ce projet.
- Vous ? Demander notre aide ? Quelle idée… saugrenue. Non mais regardez-vous. Qu’est-ce que c’est que cet accoutrement ?
- Oh, oh… Vous êtes unique en votre genre… »
Tully s'approcha de lui, examinant les moindres détails de sa tenue. Elle pinça l'arrière de sa capuche, avec un sourire amusé. Comme il ne répondait pas, elle tira en arrière, dévoilant son visage, ses cheveux blancs soigneusement arrangés et ses yeux bleus perçants.

« Tu es un si joli garçon !
- Joli garçon en effet, mais avec un mauvais goût, ça alors !
- Je ne jugerais pas si vite. Je pense qu'il a choisi avec soin. Un costume si unique… La beauté n'est pas seulement une question d'apparence, c'est aussi la façon dont on s'exprime. C'est pourquoi tant de mannequins sont "excentriques", ils sont, en réalité, purement eux-mêmes. Revenons à vous, jeune homme. Comment avez-vous trouvé ce style ?
- Je suis la voie du ninja, telle est ma vocation. C'est ainsi que j'ai confectionné mon uniforme, à la hauteur de mes ambitions.
- Vous l'avez fait vous-même ? C'est bien le genre d'un designer.
- Il n'y a vraiment pas de quoi être fier… »
La championne fit taire l'autre femme. Le mari se désintéressait déjà de la conversation. Tully s'assura de faire leur comprendre en des termes clairs et limpides qu'elle était intéressée par ce qu'Erio avait à dire et qu'elle ne supporterait pas une autre interférence.
« Dites-moi tout, avez-vous créé d’autres vêtements ?
- Ma plus grande fierté est d’avoir réalisé les uniformes de mes compagnon d’infortune de la Team Star.
- La Team Star ? Oui, je crois me souvenir. Vous causiez pas mal de problème à l’époque, mais depuis… Si je ne m’abuse, Ortiga en faisait partie également ? Je n’arrêtais pas d’entendre ces deux-là jacasser qu’on n’arrivait pas à lui parler…
- Oui, j’en ai fait partie…
- Et ça te passera bien de recommencer, jeune homme ! Ignorer ta mère comme ça ! Non mais oh, quelle insolence… Cela dit, il a eu plus de bon goût pour toi que pour lui-même.
- Chacune de mes réalisations a été faite selon le goût et l’usage de leur destinataire, c’est seulement ainsi que je pouvais exprimer toute ma gratitude envers eux.
- Je me souviens vous avoir vu quelques fois, tout autant que vous êtes, uniques dans votre genre… C’est une merveille de voir d’un seul coup d’œil quel genre de personne vous êtes… Écoute-moi bien, Erio c’est ça ? Je crois que tu as toute des chance en mettant tes talents à ton propre profil. En l’offrant à une industrie, tu deviens un rouage dans leur machine. Moi-même j’ai choisi de tracer ma propre voie en créant ma boite de maquillage, et je vois en toi le potentiel d’en faire de même. Alors je t’encourage à suivre ta voie, et je suivrais attentivement de parcours. Qui sait, peut-être un jour nous aurons une collaboration. D’ici là, à bientôt. »

Sur ces mots, la mannequin tourna les talons, suivie par les plaintes des parents d’Ortiga lui rappelant en vain qu’ils étaient là pour discuter d’un partenariat. Cependant, elle s’était désintéressé d’eux aussi vite qu’ils l’avaient été de Erio.

Ortiga donna un coup de coude à son ami.
« C’était pas ce qu’on avait prévu…
- Non, mais l’inspiration m’est venue, et avec elle la détermination. Je vois clair, désormais, le chemin qu’il me faut emprunter.
- Tant mieux alors ! Au moins t’auras pas à te reposer sur mes parents… Déjà que j’ai un peu honte de leur demander de l’aide pour moi. »

Face à cette remarque, Clavel saisit l’occasion de demander :
« Monsieur Ortiga, il me semblait pourtant que vous vouliez devenir indépendant de vos parents.
- Ah… Ouais, c’est vrai. J’aime VRAIMENT pas leur demander ça. Mais je leur ai dit que je voulais travailler dans l’ingénieure mécanique… Et ils m’ont immédiatement inscrit dans l’une des plus prestigieuse écoles privés d’Unys, sans même que je puisse refuser. Et j’ai pas franchement envie de refuser, sachant que c’est peut-être mon unique chance à une école comme ça…
- Je vois… alors vous allez là-bas l’an prochain ?
- Oui, c’est ça… D’ailleurs, vous vouliez nous parler ?
- Et bien, j’ai déjà une partie de ma réponse… Car je voulais vous parler de votre future orientation. Mais il semblerait que vous ayez déjà fait votre choix.
- Bien sûr, on allait pas attendre !
- Cela dit, je ne suis pas surpris de votre choix monsieur Ortiga… Vous avez toujours montré votre appétence pour le sujet et un refus de reprendre votre entreprise familiale… Mais je suis plus surpris pour vous monsieur Erio.
- Pourquoi cela ?
- Vous semblez avec un talent avec les mots et un dévouent à votre art de ninja…
- Je vous arrête tout de suite. Ce sont des arts subtils du corps et de l’esprit, et aucun des deux ne saurait être troublé par les préoccupations impliquées. Pour m’y dédier pleinement, je choisis cette autre voie, et bien que seul, je n’ai point doute que j’y parviendrai.
- Vous semblez avoir les épaules solides… Je vous souhaite donc courage pour la suite. À tous les deux.
- Vous avez aussi mes remerciements et ma gratitude pour votre aide toute ces années.
- Ouais, pareil. Merci. »

Le conseiller d’orientation sourit, satisfait de voir ses élèves s’épanouir. Il leur demanda également où il pourrait retrouver Meloco et Brome. Les garçons partagèrent un regard d’abord surpris, puis complice. Ortiga le taquina
« Vous n’êtes pas au courant ?
- Au courant de quoi ?
- Ils donnent un concert tous les deux ce soir ! Et c’est à ne pas rater, surtout que… »
Avant qu’ils ne puissent finir, un riff de guitare résonna dans toute la ville.
« Surtout que ça va commencer ! Allez, dépêchez-vous, il FAUT y aller ! »