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Rêves de loup... de Yamiyo



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Informations

» Auteur : Yamiyo - Voir le profil
» Créé le 24/06/2007 à 11:22
» Dernière mise à jour le 27/06/2007 à 17:31

» Mots-clés :   Aventure   Hoenn   Romance

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La fuite
Le petit loup se réveilla à son rythme, c'est-à-dire doucement, dans les pattes effrayantes de Groudon. Celui-ci l'avait apparemment adopté. Mais Absol ne voulait pas rester toute sa vie aux côtés du dinosaure magmatique. Ainsi il décida de fuir. Mais il avait peur. Bien qu'il sache qu'il sera déjà difficile au dinosaure de sortir de la grotte et de le retrouver, de le rattraper, il avait tout de même un énorme poids sur le cœur. Celui de délaisser quelqu'un qui l'aimait fort. Quelqu'un qui n'avait sans doutes rien dans la vie et qui espérait de tout son cœur, chaque seconde de sa vie, de rencontrer enfin un ami. Le louveteau savait que le dinosaure serait à la fois triste et coléreux devant son départ, mais il ne pouvait faire autrement. Il n'était pas fait pour vivre dans cette chaleur, au plus profond d'une grotte, au-dessus de magma en ébullition.

« Pardonne-moi… »

Ce fut un murmure. Cette fois, il ne résonna pas dans la salle, laissant le dinosaure dans un profond sommeil. Le louveteau abandonna donc là son premier ami. Il se promit de revenir le voir un jour. Le petit loup s'enfuit de la grotte, les larmes aux yeux, avec le sentiment de ne pas avoir fait ce qu'il fallait. Quand il sortit, la nuit était déjà tombée. La lune luisait dans un ciel sans nuages. Les étoiles semblaient faire des clins d'œil au louveteau blanc. Cela le rassura. Maintenant il voulait partir vers la liberté, découvrir le monde. Aussitôt, il se mit à grimper les falaises qui se dressaient tout autour d'Atanalopolis. La roche était lisse, glissante et, bien qu'il ait de grosses griffes, il eut bientôt des difficultés à progresser. Mais il n'abandonnerait pas.

Soudain, il vit une minuscule caverne, juste assez grande pour lui permettre de se reposer. La pluie commença à tomber, n'arrangeant absolument rien. Elle rendit la surface de la falaise encore plus glissante qu'avant. Aux prix d'incroyables efforts, le louveteau réussit enfin à se mettre l'abri dans le trou. Il était assez haut, maintenant. De là où il était, il pouvait contempler la ville dans laquelle il avait passé toute sa vie, c'est-à-dire environ six mois. Il n'avait presque aucun souvenir de sa famille. Il se souvenait juste de…



« Viens !
- J'arrive Maman ! »

Le louveteau, âgé à ce moment de quelques semaines seulement, essayait tant bien que mal de suivre sa mère dans les rues de la ville d'Atanalopolis. Pour couronner le tout, il pleuvait à grosses gouttes. Le petit loup tombait dans les flaques d'eau, et sa mère devait l'aider à se relever à chaque fois qu'il se retrouvait par terre. Elle semblait inquiète, pressée. Soudain, une explosion retentit et la louve tomba lourdement sur le sol trempé. Le louveteau pensait qu'elle voulait jouer avec lui et lui tapota la tête pour la réveiller, en vain. Il entendit des voix et, par réflexe, partit en trombe, mais pas trop loin de sa mère tout de même.

« Ca y est, on l'a eue !
- Depuis le temps qu'on la cherchait, cette Absol qui semait la terreur en ville !
- Ma femme reste cloîtrée à la maison de peur ! »

Ils rirent bruyamment, puis l'un des deux hommes prit la louve sur son épaule, et ils partirent. Le louveteau, désormais orphelin, les yeux embués de larmes, courut après sa mère, mais il trébucha sur une petite pierre. Il tomba la tête la première dans une flaque. Les hommes avaient disparu. Le petit loup allait faire demi-tour quand son regard se porta sur la pierre à cause de laquelle il était tombé. Il fixa attentivement le morceau de roche rouge sang. Un signe était gravé dessus…

¤

Il prit cette pierre pour n'importe quelle pierre et partit, laissant le mystérieux signe de côté et songea aux priorités : manger pour vivre. Car il avait le sentiment que sa mère était partie pour toujours et ne voulait pas subir le même sort.




Le louveteau repensa au signe gravé sur la roche et commença à s'y intriguer. Que signifiait-il ? Il abandonna cette idée vu que la pluie avait stoppé et que le soleil brillait à nouveau. Il reprit donc son escalade. Au bout d'un certain moment, elle devint plus facile et le louveteau parvint plus vite au sommet. Il resta bouche bée devant le panorama. Il le bloquait… Tous ces efforts pour rien…

L'océan…

Cette étendue d'eau bleu foncée qui s'étendait à perte de vue, le stoppait dans son voyage. Il s'allongea là, à attendre éperdument que quelque chose – ou quelqu'un – vienne lui permettre de s'en aller loin de cette ville où il avait vu sa mère mourir, où il avait vécu six mois, où il devait rester caché pour survivre… Non. Il ne resterait pas dans cette cité toute sa vie. Il verrait le monde, mais par quel moyen, il ne savait pas.

Son regard se porta à l'horizon. Le jour s'était levé, à présent. Il essayait de trouver une quelconque aide, comme un poisson qui voudrait bien le transporter. Le petit loup ne pesait pas bien lourd, une trentaine de kilos tout au plus, et il n'était pas très grand, environ quatre-vingts centimètres. Une taille normale pour son jeune âge. Il finit par s'endormir.

Lorsque que le louveteau se tira de son sommeil, des poissons nageaient autour de lui, intrigués par la présence d'un loup sur les rives de l'océan. Il y en avait de toutes sortes. Des gros, des petits, des longs, des courts. Le petit loup ne connaissait pas leur nom, mais ne le leur demandait pas, d'abord car il s'en fichait, ensuite car il avait peur qu'ils se moquent de lui.

« Que fais-tu ici ?
- Je veux m'enfuir de cette ville mais je ne sais pas nager…
- Je peux te transporter, si tu veux. »

Le louveteau regarda celui qui lui avait fait cette offre. C'était une baleine ronde, bleue, qui devait être deux fois plus grande que lui. Il fut impressionné par le mammifère marin. Il avait tout de même un peu peur de ce voyage. Si la baleine le transportait, il était possible qu'elle se retourne, et par la suite qu'il tombe dans l'eau et se noie. A cette idée, il eut un frisson d'appréhension. Mais il hocha la tête et grimpa sur le dos de la baleine.