
J'allais peut-être sortir de l'enfer.
Malgré toutes mes douleurs, je m’approchai vivement du champion draconien. Voltia bondit en avant, tandis que le Motismart se dégagea de ma main pour s’élancer dans les airs en poussant des cris électroniques stridents ! Il revint ensuite comme un projectile et tourna autour de Roy.
Ça n’échappa pas à mon sauveur inespéré.
- J’espère pour toi qu’il n’est pas cassé ! Lâcha ce dernier en jetant un rapide œil vers moi.
- Ho, la barbe ! On a d’autres Chacripans à fouetter !
J’avais retrouvé ce regain de vigueur étrange, pointant du doigt l’effroyable combat en direct.
Roy esquissait alors un sourire que je ne lui connaissais pas encore : l’action de cet affrontement aussi imprévu semblait brutalement le galvaniser pour une raison qui m’échappait. Cela dit malgré la fatigue, mon corps semblait bien vouloir inspirer cette énergie euphorique depuis quelques secondes, me débarrassant l’espace d’un instant des vertiges dû à l’impact de mes blessures.
Mais subitement, le cri enragé du Kabutops géant nous arracha de notre conversation succincte !
Libégon et lui-même entrèrent alors violemment dans notre champ de vision ! Leur altercation éclata les troncs alentours et déchira tout ce qu’il restait de la flore environnante dans un capharnaüm de bruits glaçants ! J’entendis alors le Pokémon dragon faire vrombir ses ailes sous les attaques physiques de Kabutops qui essaya tant bien que mal de le toucher !
Aussitôt, Roy leva son bras, me forçant à reculer !
- DRACO-SOUFFLE ! MAINTENANT !
Son cri fissura aisément les parois silencieuses de la forêt.
Et Libégon réagit immédiatement en générant une déflagration surnaturelle violacée parcourue d’une énergie mystique qui me fit tout l’effet d’une intense électrocution. Son attaque percuta si impétueusement le Kabutops géant qu’il se fit éjecter à plusieurs mètres de nous dans les bois accidentés !
Nous courrions aussitôt rejoindre le Pokémon dragon : ce dernier venait de se poser sur le sol de roches et de fougères broyées, rugissant à pleine puissance vers son opposant. Le Kabutops se redressait néanmoins déjà entre les troncs pulvérisés et les roches détruites, plus enragé que jamais dans ses grondements déboités. Je remarquais alors qu’il peinait soudainement à mouvoir correctement ses lames : ses pattes arrière semblaient aussi trembloter, comme pris de spasmes. Des filets vifs d’électricité statique parcouraient aussi étrangement son corps tordu. Au moins, la capacité Draco-Souffle l’avait par chance judicieusement paralysé (si tant est que l’on pouvait parler d’avoir de la chance en cet instant précis).
Pourtant, un détail moins commun m’interpellait tout de suite : sa peau semblait soudainement se décomposer à certains endroits, comme si elle se décollait d’une structure.
« Que… on dirait que c’est pas vraiment son corps… c'est bizarre... »
Cependant, le Kabutops enragé ne montrait aucun vrai signe de faiblesse : cet énième rugissement rauque, parsemé d’éclats stridents maintenant, en était un bon indicateur. Libégon tendait tous ses muscles, se crampant sur ses pattes avant et claquant l’air de sa longue queue reptilienne. Roy se déplaçait soudainement juste devant moi, me voilant la vue. Je sentais alors Voltia à mes pieds, son cœur se bagarrant derrière son pelage teinte de foudre. J’avais légèrement penché la tête sur le côté, incapable malgré les douleurs et l’extrême tension dans l’air, de lâcher le Kabutops des yeux. Ce dernier résistait remarquablement bien à sa paralysie, faisant toujours office d’une énergie anormale.
« C’est comme s’il ne pouvait pas se fatiguer… »
Brutalement, le Pokémon préhistorique redressa vivement la tête en déboitant ses mâchoires aux bords effroyablement coupants.
Alors, cette lumière orange et calcinée en émana.
Et mon cœur s’arrêta de battre.
- ROY ! IL VA LANCER ULTRALASER !
Le champion draconien réagit dans la minute.
- LIBEGON ! ABRI !
Le Pokémon dragon exécuta immédiatement La même attaque que ma Voltia mais dont la puissance était considérablement autre : une aura translucide s’étira pour se solidifier en une sphère colossalement imposante parcourue d’une teinte océanique qui sembla puissamment s’électrifier. Kabutops cracha au même moment, son imposant rayon d’énergie qui percuta de plein fouet le bouclier en suspension !
La lueur dégagée avait hurlé une agressivité tétanisante mais Roy n’exprimait pas la moindre gêne dans ses muscles tendus et son souffle sensiblement maitrisé. J’étais toujours derrière lui, me cramponnant à sa veste et clignant des yeux, secouée par les ondes d’énergie gorgées d’une chaleur étouffante qui se propageaient tout autour de moi.
Puis, la lumière embrasée s’estompait. Je voyais alors Libégon toujours en lévitation, balançant sèchement sa large queue dans tous les sens. Il avait tenu bon, son bouclier ayant résisté plus que de raison contre la colère du Kabutops : des filets de bave bouillonnante s’étaient amoncelés au bord de ses babines tranchantes.
Les deux Pokémons se mirent à se toiser du regard, poussant mutuellement des grognements profonds et menaçants.
- Wow ! Attend, même cette capacité ne l’affecte pas plus que ça ?! Observa subitement Roy.
Le ton de sa voix était bas et murmuré, laissant transparaître une légère pointe d’inquiétude. A dire vrai, cette réflexion m’avait aussi fait transpirer l’âme : le Kabutops anormal ne montrait toujours pas le moindre signe d’affaiblissement, même en exécutant une attaque aussi gourmande en énergie que la capacité Ultralaser. Pourtant, le combat s’éternisait et sa force semblait toujours plus féroce, presque sans fin : ce Pokémon géant résistait avec une volonté déconcertante à sa paralysie, comme à cet affrontement de titans.
En fait, il me donnait l’impression de recommencer indéfiniment la lutte.
J’étais si engourdie par la fatigue et le froid que je me contentais d’hocher légèrement la tête dans l’ombre du champion draconien : des vertiges me cognaient le cœur depuis quelques secondes.
Soudain, Kabutops s’élança à nouveau vers nous, toutes lames dehors. En un instant, Libégon cracha un puissant jet d’air assourdissant sous l’impulsion de son maître Cette fois, je n’entendis pas le nom de l’offensive mais celle-ci forma une sphère de vent qui nous protégea momentanément du Pokémon préhistorique ! Ce dernier frappa alors cette paroi de courants ascendants avec une rage sans précédent, soulevant des échos assourdissants. Moi, je m’accrochai toujours au dos du champion draconien : mon cœur continua inlassablement de battre beaucoup trop vite. Je fermai les yeux par réflexe, gênée par les hurlements des rafales tandis que Libégon poussa cet autre rugissement pétrifiant dans la tempête.
C'était avant de les rouvrir par réflexe.
- ATTENTION !
La paroi de vent se fit percer par une violente initiative du Kabutops, rugissant comme le tonnerre dans les hurlements des rafales.
- LIBEGON, ESQUIVE !
L’ordre de Roy ne fit qu’un tour dans le sang du Pokémon dragon : il s’envola puissamment sur le côté et s’enfonça dans le ciel invisible de Sleepwood !
Sa vitesse était telle que je peinais à le suivre : et dans les lumineux cimes des sapins glacés, il avait atteint leur sommet, son vrombissement soulevant des jets d’air qui bousculaient violemment les feuillages épineux. Puis, il attaquait à nouveau, fonçant à la verticale sur le Kabutops ! Roy s’était brutalement déplacé pour ne rien perdre des déplacements de son coéquipier.
Puis, tout s’emballa.
Kabutops leva son imposant crâne dans un bruit mécanique qui agressa nos sens. Libégon déboula à une vitesse fulgurante. Et au moment où il le percuta d’une solide attaque bélier, ou toute autre attaque similaire, Kabutops cracha une horrible déflagration électrisée qui prit d’abord la forme d’imposantes serres translucides et parcourues d’étranges jets violemment rougeâtres.
Je ne rattachais cette attaque à aucune capacité connue.
Le choc des deux actions fut tel que Libégon se dégagea lourdement, touché de plein fouet par les griffes couleur sang férocement chargées d’une énergie aigre et malfaisante. Le Pokémon dragon secoua la tête en suffoquant maladivement, ses paupières tremblant comme des feuilles. Le Kabutops, lui, bascula violemment sur le côté dans un fracas assourdissant.
- LIBEGON ! Paniqua Roy.
Le Pokémon Dragon continuait de gesticuler, tentant désespérément de se débarrasser des langues d’énergie mauvaise qui s’agrippaient sur son corps en véritables pièges métalliques aiguisés, avant qu’elles ne s’évanouissent enfin dans de légers serpentins de fumée épaisse.
Et puis Voltia aboyait fermement contre moi !

Je me tournais vers elle : sa vitalité insoupçonnée me laissait enfin comprendre qu’elle était très motivée à rejoindre le combat.
Au même moment, Kabutops se redressa subitement, soulevant branches d’arbres et rochers dans son action enragée. Encore aveuglé par le rayon gangrené rouge sang qui l’avait traversé, Libégon ne surveillait plus son ennemi !
Je chassais d’un revers de pensée la terreur qui ligotait mes nerfs.
- VOLTIA ! CROCS ECLAIRS ! TOUT DE SUITE !
- VOOOLT !
Elle s’élança puissamment sur le Kabutops !
Alors, une importante mâchoire translucide parcourue d’un tonitruant courant électrique se matérialisa subitement devant sa gueule grande ouverte, accompagnant son puissant rugissement volontaire. La manifestation édentée se referma de plein fouet sur un des bras reptiliens du Kabutops et sous le choc, un puissant jet électrifié se dégagea brutalement entre l’attaque et sa cible !
Mais ce n’était pas pour ça que j’étais stupéfaite.
- Qu'est-ce que… ?!!
Des câbles d’alimentation qui longeaient l’articulation squelettique se révélèrent sous les crépitements de Crocs Eclairs.
Le Kabutops hurla non pas un cri de douleur comme attendu, mais un son saccadé et dysfonctionnel qui nous brisèrent instantanément les tympans.
Je m’étais placée d’un pas affirmé aux côtés de Roy qui n’avait pas daigné détacher son regard de ce combat titanesque, les yeux émeraude écarquillés et la bouche entrouverte.
- Qu’est-ce que c’est que ce merdier !? On se bat contre une machine ?! S’épouvanta le champion draconien.
- Ça explique pourquoi il ne se fatigue pas ! Renchéris-je, tout en plaquant l’œuf de Pokémon contre moi.
Voltia s’était réceptionnée sur le sol lourdement accidenté, brûlant d’une vitalité désormais enragée. Libégon, qui s’était enfin remis de l’étrange déflagration, se plaçait instinctivement à ses côtés en poussant un léger bourdonnement de reconnaissance envers son alliée. Le Kabutops nous refaisait face, néanmoins bien diminué : si ses yeux blanchâtres brulaient frénétiquement, son bras à moitié disloqué laissait s’échapper des bouquets de câbles consumés par le choc tout en lâchant des étincelles dans tous les sens. Il peinait à se déplacer, poussant des sons électroniques stridents. Ça ressemblait peut-être à de la souffrance.
Du moins, je le croyais.
C’était avant de voir toutes ces étranges manifestations veineuses s’illuminer d'une rougeur maladive dans ses articulations déchirées. Ses yeux bouillonnèrent alors d’une énergie ultime et ses rugissements devinrent cauchemardesques. Alors soudain, l’effroyable machine se cramponna sur ses lames en avant, grondant un son grave puis fonça subitement sur nous !
- HEY !!?
Je sentis Roy se jeter sur moi ! Et nous tombâmes violemment sur la gauche !
J’aperçus alors dans ma chute, Voltia et Libégon esquiver de justesse la charge de l’animatronique ! Nous entendîmes alors le déchirement pétrifiant des troncs et des roches derrière nous !
Légèrement ankylosés, nous nous redressions en même temps vers notre opposant fait de pompes et de métal : le Kabutops venait de se tourner vers nous, malmenant le sol avec ses grandes pattes. Sa taille imposante me façonnait tout l’effet d’un titan surnaturel digne de Groudon. C’était tout le problème : malgré les nombreuses déchirures et son bras disloqué, il continuait à faire preuve d’une résistance tétanisante, et surtout d’une aisance qui contredisait même sa contre-nature.
- C’est quoi cette vitesse flinguée !? S’exclama Roy en se tenant le visage, le regard brûlant.
- On pensera à féliciter le concepteur si on arrive à s’en sortir ! Blaguai-je nerveusement.
Soudain, malgré les épaisses fumées de terre mélangées aux vapeurs de la brume, j’aperçus une fine lumière fortement jaune clignoter au sommet du crâne du Kabutops.
Dans l’urgence du combat et de la volonté de survie, je ne la remarquais que maintenant : elle était l’unique manifestation robotique qui se différenciait de toutes les autres. J’avais alors subitement la sensation que l’animatronique dirigeait ses mouvements selon les clignotements de cette ampoule, comme si elle lui permettait de se repérer dans l’espace.
Je me remémorais alors en quelques secondes, l’instant où l’attaque Crocs-Eclairs de Voltia avait facilement brisé son bras lourdement câblé.
- Roy ! Regarde la lumière sur son crâne ! C’est peut-être son « cerveau » ?!
- Bien vu ! Il a l’air d’en avoir bien besoin pour nous tuer ! Renchérit alors le champion draconien.
Le simple fait que l’on arrivait enfin à être d’accord sur quelque chose m’avait fait esquisser un léger sourire.
Soudain, alors que le Kabutops s’apprêtait à avancer dangereusement vers nous, une violente rafale de vent violent l’embrasa, l’empêchant aussitôt de se mouvoir. Il se tourna alors vers Libégon dans un mouvement artificiel mais bien programmé pour fendre la vitesse de la lumière : Il chargea subitement le Pokémon dragon, qui l’esquiva à nouveau dans une justesse bien calculée. Ma chère guerrière électrique fit de même en bondissant sur le côté, le rugissement impétueux.
- Je sais ! Si Voltia monte sur Libégon, elle pourra sauter et lancer une attaque sur son crâne, comme avec le bras ! Il faut l’immobiliser, Roy !
Le champion draconien avait alors marqué ses lèvres d’un rictus singulièrement ravi. Il s’avança ensuite de quelques pas et leva la main vers son partenaire d’écaille : ce dernier voltigeait toujours autour du Kabutops devenu aliéné.
- TEMPETE SABLE ! PLEINE PUISSANCE !
Libégon rugit puissamment, faisant vrombir ses ailes avec cette énergie impressionnante. Une tornade sableuse surgit alors autour de son corps, vibrante manifestation d’énergie surnaturelle venue d’un plausible désert hanté. Et en autant de temps qu’il n’en fallait pour dire Pokéball, des bourrasques couleur d’or venues de nulle part émanèrent de tous les recoins de la forêt, balayant graviers, terre et branchages. La zone devint un enfer de tornades assourdissantes qui se dirigèrent particulièrement autour du Kabutops, créant un Maelstrom infernal dans les profondeurs de Sleepwood ! Alors, des masses brunâtres de sable fin prirent le pas sur les feuilles mortes et dansèrent dans l’ouragan désertique du Libégon. De telles rafales semblèrent cette fois-ci, réellement désorienter l’animatronique : il rugissait de rage, frappant confusément le vent avec sa lame fonctionnelle de plus en plus abimée.
Je me cramponnais sur le sol accidenté, me voutant légèrement tout en tenant fermement mon œuf de Pokémon. Voltia, à peine plus loin, faisait de même en courbant le dos et baissant la tête pour protéger au mieux ses yeux de la tempête de sable. Je tournais légèrement la tête vers Roy : lui, semblait curieusement habitué à un tel ouragan, dressé, fier, l’œil émeraude brillant d’une vitalité qui me déséquilibrait.
Mais je n’avais pas non plus le temps d’être intimidée : Kabutops se faisait de plus en plus ensevelir par le sable ensorcelé s’amoncelant autour de ses pattes arrière ! Il n’arrivait plus à se déplacer !
Alors, plus de temps à perdre.
- VOLTIA ! GRIMPE SUR LIBEGON !
Elle aboya impétueusement puis s’élança en avant !
Et dans une connexion qui me donna tant l’impression que ma parole n’eut qu’un rôle mineur, Libégon se jeta vers le sol accidenté, rejoignant Voltia en quelques secondes puis redressant son corps entier pour frôler la terre et remonter vers les cimes : d’un saut prodigieux, elle se cramponna à la peau écailleuse de son allié !
Dans les tornades aveuglantes, La tempête faisait toujours rage et je peinais à les distinguer dans la brume terreuse secouée de rafales. Au même moment, le Kabutops géant commençait déjà à se dégager des masses de sable, brûlé par la bile qu’un animatronique était apparemment capable de produire. Alors, je vis Libégon, qui avait atteint une hauteur plus impressionnante encore, virevolter d’un coup d’ailes avant de foncer à nouveau à la verticale, galvanisant sa vitesse d’une rage impitoyable de vaincre, fendant les rafales, éventrant la brume !
Brutalement, le Kabutops dégagea sa lame encore utilisable pour frapper dans sa direction, le rugissement acerbe. Celui-ci l’esquiva de justesse tandis que Voltia sauta dans les airs, poussant un aboiement si guerrier qu’il rivalisa avec les hurlements de la tempête.
Comme je l’escomptais si bien, en vibration avec les séismes nerveux qui fissuraient son esprit, elle profitait aisément du manque d’attention de Kabutops qui s’était bien trop concentré sur Libégon.
Mon cœur se rompit dans ma poitrine.
- VOLTIA ! VISE L’AMPOULE ! CROCS-ECLAIRS !
Et la mâchoire électrisée se referma comme un piège sur le crâne du Kabutops géant, produisant un gigantesque court-circuit qui explosa littéralement ce qui s’avéra sûrement être le détecteur : une espèce de boîte noire surgit dans les crocs chargés de courants énergétiques avant de bondir dans le vide !
Un rugissement d’outre-tombe sortit alors de la gorge du Kabutops, tordant son cou dans des mouvements affreusement saccadés, et ses yeux clignotant dans des sons à en briser les tympans. Voltia était toujours sur sa tête, et la voyais se faire secouer dans tous les sens, épouvantée !
Mais Libégon revint alors à la charge et enfouit mon Pokémon dans ses bras reptiliens avant de s’éloigner le plus loin possible de l’animatronique aliéné. Au même moment, de la boite noire sortit la voix robotique féminine qui poussait la même phrase à l’infini, étouffée par les étincelles qui dysfonctionnaient tous les circuits. Ses pattes se tordirent, sa tête tourna à 360 degrés, les câbles de sa colonne vertébrale se brisèrent tous en même temps, perçant l’épaisse peau métallique de son dos.
Brutalement, des jets de flammes sortirent d’environ toutes les articulations de son corps machinique tandis qu’une alarme surgit dans l’air, nous arrachant les sens en mille morceaux. Roy vint aussitôt se placer devant moi, faisant barrière à la machine agonisante dans des sons qui me firent l’effet d’une perte de conscience imminente. Je me cramponnai à lui tandis que les rafales de la tempête de sable continuèrent de secouer tout le bois.
Alors, une lumière de feu hurla sur les cimes.
(…)
***