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La voix de l'Aura, Tome 1; Détermination de Warlyok



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Informations

» Auteur : Warlyok - Voir le profil
» Créé le 19/05/2023 à 01:00
» Dernière mise à jour le 10/10/2024 à 01:24

» Mots-clés :   Aventure   Drame   Région inventée

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Chapitre 8 : La naissance des Légendes

Le matin se leva finalement, je m'étais endormi adossé contre le mur sur une chaise de la pièce dans laquelle Raichu, Lucas et Martel étaient installés. Quelqu'un me secoua pour me réveiller et j’ouvris doucement les yeux et découvris Evan devant moi, derrière lui se tenait Lucas. Il semblait inquiet de me voir dormir là. Martel était assise sur le bord de son lit et regardait, elle aussi, dans ma direction. Je me levai péniblement et remercia Evan de m’avoir réveillé. Je me penchai pour prendre Lucas dans mes bras et le serrai contre moi. Il grogna d'être serré trop fort, puis je le fis s'asseoir à côté de Martel, rentra dans la salle. Un médecin rentra dans la pièce et me salua.

– Je vois que tu es réveillé.

– Il est quelle heure ?

– 7 h 42, pourquoi ?

– Pour rien, je plaçai ma main sur la joue de Martel, elle plaça sa propre main sur la mienne. Je suis heureux que tu ailles bien, je lui dis. Elle me poussa avec son autre main comme pour me dire : tu me prends pour qui ? Je contournai le lit et allai jeter un coup d’œil sur le lit de Raichu, mais il n'était pas sur son lit. Je le cherchai du regard, puis demandai où il était.

– Il est dans la salle à côté. On fait encore quelques tests sur sa capacité de décupler l'énergie. Cette dernière est si grande qu'il a brisé deux appareils. On doit faire les tests avec le minimum d’énergie, sinon l'appareil ne supporte pas le choc du retour.

La seule chose que je pensais en entendant cette réponse, c'était que mon pokémon allait bien. Quelques minutes plus tard, Raichu apparu dans la pièce avec une infirmière. En me voyant réveiller, il se lança contre moi, les larmes aux yeux. Je lui frictionnai le dos en disant que tous allaient bien. Je regardai l'heure, puis je demandai à l'infirmière de me rendre un service. Elle me regarda, puis je lui demandai de lui parler en privé. Je laissai mes pokémons dans la salle et leur demandai de ne pas la quitter avant mon retour. Je discutai plusieurs minutes avec l'infirmière et elle accepta de m'aider. Je retournai dans la salle et m'approcha de Raichu, je lui fis signe de s'approcher et le soulevai pour le placer sur le lit à côté de Martel, Lucas était toujours assis de l'autre côté de Martel.

– J'ai pris deux grandes décisions durant la nuit, ils gardèrent tous le silence, Evan s'approcha. La première, je vais vous le dire tout de suite, j'ai décidé de donner un nouveau nom à Raichu. Tous se retournèrent vers Raichu qui fut sûrement le plus surpris. Tu vas commencer une nouvelle vie avec nous, je me suis dit que tu mériterais d'avoir un nouveau nom propre à ta personne.

Il détourna les yeux, pas trop certain de vouloir un nom et de perdre ce qui lui restait de son ancienne maîtresse. Je lui pris le visage pour le tourner vers moi.

– Ton nom fera trembler les autres pokémons simplement en le prononçant. Tu ne seras pas simplement le Raichu de Warlyok, tu seras toi, Sparks. Je laissai deux secondes pour qu’il comprenne qu’il s’agissait de son nouveau nom. Puis continua, Sparks le puissant, Sparks le Raichu qui fera trembler les montagnes et qui a dompté la foudre.

Tous les autres présents dans la salle lancèrent des cris d'encouragement quand je terminai ma phrase. Sparks se tourna vers chacun d'eux, puis vers moi. Il se frotta les yeux et fit oui d'un air ému et déterminé. Je le félicitai avec une caresse sur sa tête, puis je leur dis que je leur annoncerai plus tard ma deuxième décision. Avec des cris plaintifs pour mes cachotteries, ils se mirent à me presser pour que je leur dise, mais je refusai de la leur révéler pour le moment. Le médecin me montra les résultats de Sparks sur sa capacité et me les expliqua, c'était simplement hallucinant. En plus d'absorber l'électricité comme jamais, sa fourrure, qui en temps normal aurait dû produire de l'électricité, amplifiait le courant. À un tel point que l’appareil ne pouvait pas donner une évaluation correcte. Plus il absorbait d'énergie, plus elles étaient décuplées, et cela exponentiellement.

C'était très dangereux, car si la décharge qu'il recevait était trop puissante, son corps ne pourrait pas le supporter. C'était une malédiction, mais également un don. Le médecin me confia aussi que quand il recevait une décharge électrique, l'énergie produite parcourait à la fois son pelage, mais aussi le reste de son corps. Les muscles, les os, le système nerveux. Il me dit qu'il était possible que Sparks puisse augmenter sa vitesse de déplacement, sa force et ses réflexes s’il était parcouru par de l'électricité à un niveau qu'il arriverait à contrôler. Toutefois, le tout n’était qu’une simple théorie et le médecin s’empressa de ne pas recommander de faire l’expérience puisque, si c'était vrai, cette pratique serait l’équivalent de jouer avec un brasier. Avec une trop grande décharge, Sparks pourrait se blesser, voire pire.

Je me retournai vers Sparks, il avait écouté la conversation et semblait lire dans mon esprit, car il hocha la tête pour me dire qu'il était d'accord avec mon plan. Je remerciai le médecin et lui demandai d'envoyer les résultats au professeur Certy pour ces recherches. Je vérifiai l'heure, il était maintenant 8h37. Je demandai à mes pokémons de m'attendre dans la pièce encore un peu avant de quitter vers le hall. Je cherchai des yeux Étienne puis je le vis rentrer par la porte du centre pokémon.

– Merci d'être venue.

– Il a une voiture d'une chaîne de télévision devant le centre, tu sais pourquoi ?

– Oui, mais j'ai autre chose à te demander.

– Je ferais n'importe quoi pour toi, tu as retrouvé Posipi.

– Je voudrais que tu m'aides pour un entraînement spécial, pour Sparks.

– Sparks ? demanda-t-il. Je lui répondis que c'était le nouveau nom de mon Raichu. Pourquoi moi ? Je lui expliquai la capacité de Sparks et n'en croyais pas ses oreilles. Il regarda Posipi.


- ça ne risque pas d'être dangereux pour lui ?

– Oui, mais il est prêt à prendre le risque pour contrôler ce pouvoir, tu veux l'aider ? Il hésita en regarda son Posipi avant de répondre qu'il le ferait. Je le remerciai puis lui dis d'attendre dans le centre pokémon. Un homme rentra dans le centre à son tour et chercha du regard quelqu'un puis quand il m’aperçut, il se dirigea vers moi. Il me tendit la main que je pris pour lui serrer.

– Heureux de vous revoir, Warlyok. C'était le journaliste qui m'avait interviewé au village Miroir.

– Merci d'être venu.

– Avec ce que tu m’as dit au téléphone, je me suis dit que ça susciterait un très bon reportage. Je lui souris.

– Tout est prêt ?

– Oui.

– Je vais aller les chercher, vous pouvez installer le matériel dans le centre. Il se retourna et sortit du centre pokémon. Pour ma part, je me dirigeai vers la salle où mes pokémons attendaient encore. Quand je rentrai, ils se mirent à me crier dessus pour que je leur explique ce que je manigançais.

– On va rencontrer un journaliste pour la télévision. Il y aura beaucoup de monde dans la salle, je me retournai vers Evan et Lucas, Lucas, tu resteras à côté d'Evan, tu n'as pas à avoir peur, ils sont juste là pour m'écouter parler. Lucas s'accrocha déjà à Evan juste à l'idée de rencontrer des gens.

– Vous êtes prêt à y aller ? Ils me répondirent tous par quelques cris, sauf Lucas qui se blottit contre le bras d'Evan.

Sparks prit la main de Martel et la guida vers la porte. Je savais qu'elle n'avait pas besoin d'aide, mais elle laissa le jeune Sparks s'occuper d'elle. Je crus même la voir sourire de son attention qu'il lui portait. Je sortis le premier de la salle. Je vis le journaliste devant le comptoir du centre pokémon en compagnie de son cameraman. Il avait une énorme foule en demi-cercle autour de lui. Il me fit signe de venir. D'un pas lent, je me dirigeai vers lui. J'entendis les gens parler, puis le journaliste demanda le silence pour l'entrevue. Je me plaçai à côté de lui, Evan et Lucas se placèrent devant moi et Sparks, accompagné de Martel, se plaça à mes côtés. Je frottai la tête de Lucas pour le rassurer, puis regarda le journaliste, en avalant ma salive.

– Je suis heureux de vous revoir, Monsieur Haltir. Il commença. Hier soir, vous m'avez appelé pour discuter d'une décision que vous aviez prise et votre volonté de faire connaître l’incident qui s'était produit ici, à Rouge Pierre, et que nous avons baptisé l'épée de foudre.

Le journaliste expliqua rapidement la raison de ce nom au téléspectateur et leur promit qu'il leur présenterait des images du parc après la tempête. Il enchaîna ensuite en m’invitant à d’écrire dans mes mots l’incident.

– Tout d'abord, l’état dans lequel est rendu le parc est l’œuvre de mes pokémons et de moi. La foule de curieux qui s’était amusée pour savoir la raison de la présence de caméras dans le centre pokémon s'agita. Quand le silence revint, je continuai mon discours.

– Hier, dans la journée, un dresseur est venu me voir, pour me demander de l'aide, a retrouvé son pokémon électrique grâce à Sparks, je désignant le Raichu à mes côtés. Nous sommes donc parties là où il avait aperçu pour la dernière fois son pokémon et nous l'avons cherché. Je continuai mon récit puis leur expliqua ce qui s'était passé avec la foudre, que Sparks nous avait sauvés la vie et avait décidé de servir de paratonnerre pour nous protéger des éclairs, ensuite, je leur expliquai la capacité de Sparks, mais qu'il perdit le contrôle de celle-ci.

J'entendis un gémissement dans la salle qui m’indiqua qu’Émilie était venue. Je regardai rapidement la foule devant moi et je vis l'ancienne maîtresse de Sparks du coin de l’œil, j'aperçus Sparks qui avait dressé les oreilles sur sa tête et cherche quelque chose du regard dans la salle, mais avec moins de succès que moi.

– C'est la deuxième fois que j'entends ton histoire et je n’arrive toujours pas à y croire, déclara le journaliste une fois que j’eus terminé de conter ma péripétie.

– Oui, ça semble très invraisemblable, mais c'est tout à fait comme cela que ça s’est passé.

– Maintenant, parlez-nous de la décision que vous avez prise. Hier, vous me l'avez expliqué, vous pouvez en dire plus aux téléspectateurs.

– Oui, bien sûr. Comme vous voyez, la plupart de mes pokémons ont été blessés gravement ou sont nés différents des autres de leur espèce. Lucas est né aveugle et Sparks est incapable de produire de l'électricité. Martel est devenu aveugle après un événement, il y a très longtemps, sûrement avant ma naissance. Ce que je veux dire, c'est que même avec leur difficulté, ils font tout leur possible pour devenir plus forts. Je veux que leur détermination prouve au monde entier qu'il est possible de surmonter ses difficultés et de devenir les plus forts. La foule s'agita encore une fois, puis je continuai.

– Peu importe leurs défis, rien ne les arrêtera. Martel veut devenir plus forte pour nous protéger, il ne faut jamais sous-estimer l'amour d'une mère. Lucas veut devenir plus fort et surmonter ses peurs dans le but de rouvrir les yeux un jour, et Sparks… il veut réaliser son rêve, mais également le même rêve que son ancienne dresseuse, qui est de devenir le plus puissant pokémon électrique et de participer à de grands combats.

J'entendis pleurer, puis quelqu'un sortir du centre en courant, c'était Émilie. Sparks allait se lancer à sa poursuite, mais je plaçai ma main devant son visage et fis non de la tête.

– C'est un très grand rêve dans lequel tu t'engages, mais il sera aussi très dur. Tu crois être capable de poursuivre cette route ? interrogea le journaliste.

– Oui, je répondis sans hésitation.

– Vous l'avez entendu ? continua le journaliste en se tournant face à la caméra. Son nom a déjà fait vibrer la toile du monde. Cette fois, il lance un défi à tous. Il veut que tous suivent son exemple et tente de devenir plus fort en surmontant leurs faiblesses pour être en mesure de poursuivre leur rêve.


- Pensez-vous qu’il réussira à devenir plus fort et à réussir son défi de prouver à tous qu’il est possible d’accomplir ses rêves malgré nos différences ? En tout cas, il m’apparait très bien parti pour y arriver et cela sera un plaisir de suivre ses aventures. Merci de l'avoir écouté et à la prochaine. La caméra coupa et le journaliste se retourna vers moi.

– Je suis sûr que tu réussiras, il regarda chacun de mes pokémons puis dit, ils feront n'importe quoi pour toi.

– Ils l'ont déjà fait et le feront encore, il me remercia et quitta le centre pokémon.

Juste avant que les curieux se jettent sur nous, je pris Lucas dans mes bras et le rassurai. Il était resté paralysé tout au long de l'entrevue. Il avait fait preuve d'un grand courage, mais je sentais qu'il n’arriverait pas à tenir encore bien longtemps. Les gens me questionnèrent sur mes pokémons et comment je les entraînais. Certains voulaient les touchers. Je leur répondis du mieux que je le pouvais à leurs questions, puis peu à peu, ils quittèrent le centre pokémon. Surtout après l'annonce de l'infirmier concernant que c'était un hôpital et non une salle de réunion. Une fois la majorité des curieux partis, l’infirmier me fit signe de venir le voir.

– Émilie était ici, me dit-il doucement.

– Je sais, je l’ai invité plus tôt pour venir voir comment Sparks avait progressé.

– J'ai réussi à lui parler un peu pendant ton entrevue. Elle était très fière de Rai... Sparks. dit-il, le pokémon électrique fit une tête triste avant de se reprendre et de hocher de la tête. Étienne choisit ce moment pour s'approcher de nous.

– C’était impressionnant ! Donc, tu as choisi de devenir un dresseur de pokémons qui sont nés avec une différence ou qui ont été blessés, mais ont le courage de continuer de combattre.

– C'est exact, lui répondis-je. L'infirmier me remercia pour la voie que je choisis et partis retourner travailler. Une autre personne s'approcha de nous, c'était maître Tary.

– Warlyok, je suis impressionné par ton choix, déclara le vieil homme. Tu crois que Lucas voudrait toujours venir s'entraîner dans mon donjon ? Je regardai Lucas dans mes bras.

– J'en suis sûr. Il n'est pas près d'abandonner notre rêve. Il hocha la tête.

– Tu penses pouvoir l'apporter cette après-midi ? Je secouai la tête et il en fut surpris.

– Non, aujourd'hui, il va s'entraîner avec moi. Je veux voir ses progrès. Il joua avec sa barbe.

– Tu es vraiment un homme intéressant, Warlyok. Bon, dans ce cas, viens demain avec lui quand bon te semble. Je le remerciai puis il quitta le centre pokémon. Étienne me regarda.

– Qui était cet homme ?

– Maître Tary, il a accepté d'entraîner Lucas dans les arts martiaux pendant quelques jours. C'est pour ça qu'il n’était pas avec moi hier. Je réalisai réellement qu’il n’avait jamais rencontré Lucas, je lui proposai de faire les présentations qu’il accepta avec enthousiasme et son pokémon aussi.

– Présente-lui ta main. Il s’exécuta, intrigué de ma demande, puis je m’adressai à Lucas doucement, qui s'était un peu calmé.

– Prend sa main, Lucas, il est gentil. C'est Étienne, c'est lui qu'on a aidé hier. Lucas se tourna légèrement et tendit une main dans le vide. Étienne approcha sa main de celle de Lucas. Leur main se frôla et Lucas enleva rapidement la sienne, mais il la remmena par la suite lentement au-dessus de celle d'Étienne, puis la serra. Il dégagea son autre bras d'autour de mon cou et examina la main avec ses deux pattes.

– Voilà, les présentations sont faites, dis-je à Étienne. On va dans la cour arrière ? Il me fit signe qu'il me suivait. Nous sortîmes par la porte arrière sur le terrain d'entraînement du centre pokémon. Il n'y avait personne d'autre. On s'installa au centre de la cour. Je pivotai sur moi-même pour évaluer le matériel disponible pour l'entraînement et décidai des exercices à faire.

– On va faire quelques échauffements avant le dîner. Ils hochèrent tous la tête. Même Étienne était enthousiaste à s'entraîner avec nous. Bon, mmm…

Je plaçai chacun d’entre eux sur un mannequin se trouvant dans la cour. Je demandai à Evan de frapper avec Tranche et Souplesse sur le mannequin, pour Martel, je lui demandai de faire de même avec Éclate Griffe. Pour Sparks je le plaçai sur un arbre où des mannequins pendaient par des cordes. Je demandai de les frapper avec sa queue avec le plus de force et de dextérité qu'il pouvait. Je lui dis qu'il pouvait bouger pour les frapper contrairement à l’autre entraînement que je lui avais fait. Il commença à les frapper les uns après l'autre, mais se rendit rapidement compte que c'était plus difficile de frapper la cible quand elles bougeaient.

J'entraînai Lucas avec un mannequin, qui semblait le plus solide, je lui demandai de me montrer ce qu'il avait appris avec Tary. Il se retourna devant le mannequin et se plaça en position. Déjà, je vis qu'il n’adoptait plus la même position que dans le passé, il était légèrement sur le côté et non face au mannequin. Son pied gauche était vers l’avant et il avait légèrement plié les genoux. Son bras gauche était devant lui, plié comme pour se protéger, alors que son bras droit était près de son corps, prêt-à-frapper. Il frappa d’un coup avec sa main gauche, son coup partit plus rapidement qu'avant et frappa le mannequin.

L'impact fut impressionnant et il recula rapidement son pied pour se retrouver face au mannequin et enchaîna avec sa main droite un coup tout aussi puissant. Il enchaîna les coups rapidement contre le mannequin, ses pieds bougeaient selon le coup qu'il voulait porter en petits pas légers et habiles. Lucas se mit à enchaîner des coups de pied et des feintes contre le mannequin. Je me dis qu'il apprenait rapidement, j'en étais impressionné.

Je regardai Étienne, il était impressionné de la force du petit Lucas. Posipi, voyant mes pokémons s’entraîner, demanda à Étienne d'en faire autant. J’informai Étienne que j’allais avoir besoin de Posipi que cet après-midi et lui conseillai de faire un entraînement de réchauffement à son pokémon durant l’avant-midi. Il la fit s'entraîner à l'opposé de la cour sur des morceaux de bois. Il lui demanda de les frapper avec sa foudre.

Je les lassai s'entraîner pendant le reste de la matinée et nous nous réunîmes sur un banc du terrain pour manger quelque chose. Après le repas, nous reprîmes tous l'entraînement. Je demandai simplement à Lucas de faire ce qu'il voulait, il commença par faire d'autres séries contre le mannequin. Vers le milieu de l'après-midi, il fit une séance de méditation loin de tous sous le soleil. Pour Evan, je lui demandais d'entraîner son Lance-Flamme contre l’un des gros rochers placés dans la cour. je lui demandais quand il aimerait faire autre chose de recommencer ses entraînements de force comme la dernière fois avec des poids et haltères que le centre pokémon avait à notre disposition.

Aujourd'hui, je voulais me concentrer sur l'entraînement de Martel et Sparks, je commençai par Martel. Je lui demandai de s'entraîner sur la formation d'une tempête de sable. Elle hocha la tête et s’éloigna de tout le monde pour se concentrer. Un peu perplexe, Étienne me demanda pourquoi je voulais que Martel apprenne une telle technique et non une plus offensive. Je lui expliquai que la raison était qu’elle avait beaucoup de difficultés à se déplacer sur de longues distances. Créer une tempête de sable, obligeant l’adversaire à s'approcher, ce qui donnerait à Martel l’avantage du combat. Il me répondit que c'était une idée trop géniale à laquelle il n’aurait jamais pensé. Je ris de son commentaire. Sparks et moi nous plaçâmes au centre d'une des arènes tracées dans le sable. Je demandai à Étienne de se placer en face de moi.

– Je veux que tu demandes à ton Posipi de lancer une attaque électrique sur Sparks. Il ouvrit grand la bouche et les yeux.

– C’est trop dangereux. me dit-il légèrement paniqué. Je secouai la tête.

– Non, si tu repenses à hier, c'est que Sparks a reçu plusieurs éclairs d’origine naturelle sur lui. Je ne te demande pas de faire la même chose. On va commencer doucement, puis monter le voltage peu à peu. Il hésita.

– D’accord, tu es prête, Posipi ? Elle lui répondit d'un petit cri.

– Sparks, il se tourna vers moi, je veux que tu te concentres. Tu dois sentir cette énergie te traverser et ne pas perdre le contrôle. Je fis signe à Étienne qu'il pouvait y aller.

– on va commencer doucement.

Le petit pokémon se concentra et lança un éclair vers Sparks, le frappant de plein fouet. Sparks fut surpris que l'attaque n’eût aucun effet sur lui. Il regarda ses membres, étonnés. Nous voyions parfois de petits éclairs traversés sa fourrure ou sur la pointe de sa queue.

– Tu ressens l'énergie ? Il regarda ses pattes et les approcha une de l'autre et un éclair passa d'une patte à l'autre. Amuser, il le fit avec sa queue.


– Je vais prendre ça pour un oui, Sparks… Sparks ! Il se retourna finalement vers moi, tu vois le mannequin là-bas ? Il tourna la tête vers l'endroit que je pointai, il se trouvait de l'autre côté de la cour. Cours le plus vite possible et frappe le mannequin avec ton bras.

Il me regarda, je lui fis signe de le faire. Il se pencha en l'avant sur ses quatre pattes pour s'élancer vers le mannequin. Comme l'avait pensé l'infirmier, toute l'énergie traversait ses muscles et fibres de son corps. Il accéléra si rapidement qu'il s'écrasa contre le mannequin au lieu de le frapper. Des éclairs s'envolèrent autour de l'impact.

J'accourus vers lui, et l'aidai à se remettre debout. Toute l'électricité qu'il avait absorbée était disparue. Il tangua encore un peu sonné par l'impact contre le mannequin. Étienne s'approcha de nous.

– Je n’ai jamais vu ça, il est parti si vite.

– Quand son corps est chargé d'électricité, tous ces muscles sont beaucoup plus puissants… mais il ne le contrôle pas encore, répondis-je amusé avant de frotter la tête de Sparks. On va s'entraîner à maîtriser cette capacité. Je me levai et me retournai vers le centre de la cour. Tous les autres avaient arrêté de s'entraîner pour voir si Sparks allait bien. Je leur dis que tout allait bien et de continuer leur entraînement.

Nous continuâmes cet entraînement durant le reste de la journée. Après quelques essais, Sparks réussissait à frapper le mannequin facilement. Je demandai à Étienne d'augmenter la force de la décharge. Sparks s'élança encore plus rapidement, mais fonça une fois de plus dans le mannequin, c'était le premier problème. Quand il recevait une décharge, il ne pouvait pas s'habituer immédiatement à sa nouvelle vitesse et force. Je méditai sur ce point quelques minutes pendant une pause que j'imposai à tous pour trouver une solution à ce problème. Je demandai l'avis d'Étienne.

– Quand Sparks reçoit une décharge, son corps l'absorbe, mais il est incapable de savoir quel effet elle aura sur son corps. De plus, chaque pokémon électrique a sa propre puissance.

– C'est vrai, et alors ? Il me demanda Étienne pour savoir où je voulais en venir.

– Je crois qu'il ne doit pas attaquer directement le pokémon, c'est trop risqué. Il risque de la rater ou de foncer dessus et de se faire plus mal ou encore de blesser son adversaire sans le vouloir.

– Tu veux qu'il fasse quoi sinon ? Courir au hasard dans l'arène ?

– Exactement. Je lui répondis, amusé. Il se déplace tellement vite que pour l'autre pokémon, il est pratiquement invisible puis BOUM ! Il lui balance son poing électrique en plein visage. Étienne se gratta la tête.

– Ça pourra marcher. En courant, il apprendra la puissance qu’il a absorbée et sera capable de frapper au bon moment sans foncer dans l’autre pokémon. Cependant, la plupart des pokémons électriques ne sont presque pas affectés par l'électricité. À quoi bon cela servira de frapper avec de la foudre ? Demanda Étienne.

– Tu n’as pas remarqué avec quelle force il arrive à frapper le mannequin. La dernière fois, il a presque fait voler en éclat le mannequin et ton Posipi ne lui avait pas lancé une attaque très puissante. Sa force et sa vitesse sont proportionnelles à l'énergie qu'il reçoit.

– C'est tout de même risqué, déclara Étienne tout en regardant le mannequin sur lequel Sparks avait décharné son surplus d'énergie.

– On le sait tous, mais s’il n'apprend pas à le contrôler et se retrouve devant un pokémon qui utilise l'électricité et qu'il perd le contrôle, je me sentirai encore plus mal de ne pas l'avoir entraîné. Il garda le silence un moment.

– Je comprends, il se tourna vers Sparks, tu veux essayer ? Il lui lança un cri et agita violemment sa queue dans les airs.

Quand Lucas alla méditer dans son coin, Evan s’arrêta de frapper un mannequin et retourna près des poids et haltères et s'entraîna avec un Machop d'un autre dresseur qui était venu dans la cour. Le dresseur était plutôt impressionné par les capacités de Sparks, il ne le l'avait pas quitté pas des yeux. Posipi lança une attaque plus puissante que les précédentes sur Sparks. Comme les autres fois, il ne semblait ne même pas souffrir face à cette attaque. Il s'amusa à produire des éclairs entre ses mains, puis se pencha pour partir à courir, mais juste avant qu'il s'élance.

– C'est comme quand tu utilises Vive-Attaque, fait plusieurs virages pour t'habituer à la vitesse et frappe-le.

Il disparut dans un nuage de poussière. Nous aperçûmes un nouveau nuage sur notre droite, puis un autre à gauche et un dernier juste devant le mannequin. Sparks apparut dans un saut et frappa le mannequin en plein dans la cible en produisant des éclairs. Je le félicitai. Il revint vers moi, fou de joie, en fouettant sa queue dans les airs. Nous continuâmes son entraînement en augmentant de plus en plus les décharges électriques, mais Sparks commençait à se fatiguer. Il respirait rapidement et semblait moins concentré, c'est vrai que je lui avais demandé beaucoup pour la journée.

– Je crois qu'on va arrêter ici pour aujourd’hui. Sparks se laissa tomber sur le sol puis sur le dos pour se reposer, la Posipi félicita Sparks.

– Il s'est beaucoup amélioré aujourd'hui, s’exclama avec ravissement Étienne en voyant son pokémon félicité, l’autre pokémon électrique.

– Oui, mais pas seulement lui. Je lui pointai dans la direction de Martel. Elle avait les deux bras dans les airs de chacun côté, puis une puissante lumière rouge s'éleva autour de ses bras et sa tête, un vent violent apparu autour d'elle et fit voler toutes les particules de sable qui se mirent à tournoyer autour d'elle formant un voile de sable dense.

– Wow, c'est impressionnant.

– Elle la maîtrise un peu plus maintenant, il ne reste juste qu'elle la maintienne plus longtemps et qu'elle puisse combattre dans la tempête. Il se retourna vers moi puis dit.

– Qu’est-ce que tu veux dire, je pointai une ombre dans la tempête.

– Elle n'arrive pas à maintenir la tempête sans perdre sa concentration, elle ne bouge pas, sa tempête est là, dès qu’elle bouge, elle disparait et je ne sais pas pourquoi.

Étienne regarda Martel. Dès que l'ombre bougea, la tempête s'estompa rapidement. Martel réapparut et on voyait bien qu'elle était agacée de ne pas pouvoir maintenir son attaque active.

Je réunis tout le monde et nous rentrâmes dans le centre pokémon pour prendre le repas du soir. Sparks engloutit une grande quantité de nourriture pokémon. Avec les efforts qu'il avait faits dans la journée, cela ne me surprenait pas du tout. Evan aussi mangea beaucoup ce soir. Il s’était amusé toute l'après-midi avec le Machop de l'autre dresseur à faire des concours de force, qu'il avait évidemment perdue face à la force surhumaine des Machops. Martel mangea très peu, elle ne termina même pas son propre repas, elle le poussa à Sparks. Je voyais qu'elle voulait vraiment apprendre à maîtriser Tempêtes de sable, mais qu'elle se sentait mal de ne pas progresser aussi rapidement qu'Evan, Lucas ou Sparks. Quand le repas se termina, je laissai les pokémons jouer entre eux et amenai Martel sur une autre table.

– Tu me dire ce qui ne va pas ? Je lui dis doucement. Je savais déjà ce qu'il n’allait pas, mais je voulais tout de même qu'elle me le dit. Elle détourna le regard et émit un sifflement. Tu as peur de ne pas être à la hauteur de les suivre ? D'avoir peur de ne pas les protéger, mais que ça soit eux qui doivent te protéger. Elle ne bougea pas.

– Tu es déjà très forte, plus forte que Lucas et Evan, mais tu l'as oublié. Tu as survécu à l'épée de foudre, sauvé Sparks en même temps et tu as déjà botté le derrière de ces jeunes plusieurs fois. Je lui dis amusé en désignant mes pokémons. Tu es encore plus forte qu'eux et quand tu arriveras à maîtriser Tempête de sable, tu auras encore une avance sur ces jeunes. Elle tourna la tête vers moi, puis j’ajoutai. Un jour, ils seront aussi forts que toi. Ils n’auront pas besoin de toujours être protégés, par contre, ils auront... non, nous aurons toujours besoin de ton soutien dans nos aventures.

Elle me regarda un instant, puis hocha la tête avant de descendre doucement du banc et se diriger vers les jeunes. La petite Posipi s'avança pour la rejoindre à mi-chemin pour lui prendre la main pour l'entraîner vers les autres, qui se battaient et se pourchassaient. En les observant jouer, je remarquai que Sparks et Posipi étaient devenus de bons amis. Étienne s'assit devant moi.

– Tu comptes rester combien de temps dans cette ville. Je lui demandai soudainement.

– En réalité, je comptais rester que la nuit passée et repartir immédiatement.

– Je compte partir dans deux jours. J'aimerais que tu restes pour aider le plus possible Sparks avec sa capacité, si s’a ne te dérange pas. Quand on repartira, il ne pourra plus s'entraîner avant longtemps.

– Je ne vois pas de problème, Posipi est folle amoureuse de Sparks. Elle serait heureuse de rester plus longtemps.

– Amoureuse ?

– Oui, et elle est très difficile, elle n'aime que les pokémons électriques, maintenant qu'il le mentionnait, Posipi faisait toujours les beaux yeux devant le grand Raichu et ne voulait pas le lâcher d’un pouce.

Je demandai à Étienne de revenir le lendemain matin pour l'entraînement et il me répondit qu’il sera là. Après plusieurs débats pour aller se coucher contre la troupe, nous nous couchâmes finalement. Sparks et Martel dormaient dans leur pokéball, Lucas et Evan dormirent comme à leur habitude avec moi dans le lit. Au matin, je réveillai Lucas qui refusait de sortir du lit. Evan se préparait pour partir, pendant que je me battais avec Lucas pour le réveiller. Nous quittâmes finalement le centre pokémon en direction du dojo. Quand les étudiants aperçurent Lucas rentrer, plusieurs d'entre eux s'éloignèrent de lui ou s'enfuirent dans une autre pièce. Je me dirigeai vers la pièce du maître Tary. L’employé du dojo m'ouvrit la porte et me laissa rentrer. Tary était toujours assis au bout de la pièce et me fit signe d'approcher.

– Je suis heureux de voir que tu es là.

– Lucas s’est beaucoup amélioré avec vous, il secoua la tête.

– Je n'ai pas fait beaucoup de choses, il apprend par lui-même. Je ne fais que, comme toi, le mettre sur la voie et je le regarde progresser.

– oui, mais ce sont des voies que je ne pouvais pas lui montrer, il rit dans sa barbe de ma réplique, puis je continuai, demain on va repartir pour notre voyage.

– Je vois, il ne me reste donc pas beaucoup de temps, il réfléchit puis dit, tu pourras passer demain avant de quitter la ville.

– Oui, bien sûr, je vous dois bien ça pour Lucas. Je le quittai après avoir dit à Lucas de faire de son mieux. Je retournai vers le centre pokémon et rencontra Étienne devant les portes du centre. Je le saluai et nous nous dirigeâmes vers l'arrière pour rejoindre le terrain d'entraînement.

– Je me demandais, tu n’as pas d'autre pokémon ? Il tourna la tête, gêné.

– Je ne suis pas doué comme toi pour attraper des pokémons.

– Attraper ? Je n’en ai jamais attrapé. Lucas est né dans mes bras, Evan m'a été donné par le professeur Certy, Martel nous a rejoints de son plein gré et Sparks sa dresseuse me la confier... je ne peux pas dire que je suis un très grand chasseur.

– Tu n'as jamais attrapé un pokémon ? Il me répéta, surpris. Bon, alors tu es vraiment plus doué pour les entraîner.

– Sûrement, je lui répondis pensif.

Nous tournâmes le coin du bâtiment et rentrâmes sur le terrain d'entraînement, le dresseur de la veille était là sur un banc et regardait son Machop soulever des poids. Evan me donna son sac et alla le rejoindre. Tous deux échangèrent une poignée de main, puis reprirent leur entraînement de force. Je fis sortir Martel et Sparks de leur pokéball. Martel s'éloigna doucement de nous avec son pas lent et léger pour pratiquer sa tempête de sable. Posipi sauta des bras d'Étienne en voyant Sparks, ils se saluèrent d'un coup de queue et nous reprit l'entraînement. Sparks supportait de mieux en mieux de grandes quantités d'électricité absorbée. Je demandai même à Posipi de tout donner pour voir si Sparks arriverait à garder la maîtrise. Je lui dis de se concentrer un peu plus, mais il maîtrisa rapidement toute cette énergie absorbée. Cependant, je remarquai qu’après chaque séance, Sparks respirait difficilement et je le voyais parfois se tenir la poitrine comme s'il avait mal. Nous prime une pause dans le terrain d'entraînement pour manger un repas qu’Étienne avait préparé avec l'aide de Posipi.

– C'est vraiment bon.

– Merci, c'est Posipi qui a presque tout fait. Elle adore cuisiner.

– Comment tu as fait pour cuisiner quelque chose? Tu dors où ? Sûrement pas au centre pokémon en tout cas.

– Je dors chez ma cousine qui habite cette ville. Elle m’a laissé utiliser sa cuisine ce matin.

– Je vois. Tout à coup, le dresseur du Machop se leva et s'approcha de nous.

– Tu es bien le dresseur de ce Raichu qui ne peut pas utiliser des attaques électriques, dit-il à mon égard.

– Qui demande ? Je répondis.

– Je m'appelle Léon. Il regarda Raichu puis dit. Je peux apprendre à ton Raichu une attaque qui pourrait lui être très utile.

– Quelle attaque ? Je demandai intrigué.

– Éclate roche. Mon Machop la maîtrise bien et il peut lui apprendre. Je réfléchis rapidement.

– C'est vrai qu'il ne connaît pas beaucoup d'attaques et une telle attaque l'aiderait beaucoup. Je me tournai vers Sparks. Tu en penses quoi ? Il hocha la tête. C'est d'accord, je m'appelle Warlyok.

– Oui, je sais, je t’ai vu hier pour l'entrevue avec le journaliste. Quand nous terminâmes notre repas, nous suivîmes Léon vers un attroupement de rocher au bout du terrain. Il les désignera.

– Ces rochers sont spéciaux. Quand on les brise, ils se réparent tous seuls.

– Pour vrai ? Je lui dis sceptique.

– Machop, utilise Éclat roche. Son Machop frappa ses mains ensemble et s'avança vers le rocher. Il braqua son bras derrière lui puis frappa le rocher en son centre. L'impact fut violent et le rocher se brisa en mille morceaux qui volèrent dans tous les sens. Quand les derniers morceaux tombèrent au sol, un vent se leva et tous les petits morceaux tombés en poussière allèrent se récoler sur le rocher pour le reformer.

– Wouah, avoir su, j'aurais demandé hier à Lucas de s'entraîner avec son Forte-Paume. Comment c'est possible ? Je demandai à Léon.

– Personne ne sait vraiment, mais on en retrouve dans beaucoup d'endroits dans le monde.

Un autre mystère de ce monde, je pensai. Sparks, impressionné du coup de Machop, se plaça à son tour devant le rocher. Il écarta les pieds et se pencha légèrement vers l'arrière avant de se donner un élan pour frapper le rocher avec force. Comme je m'attendais, le rocher ne subit pas la moindre égratignure et Sparks se blessa à la patte.

– Du calme, Sparks, tu dois apprendre la technique avant d'essayer de briser un rocher… il se retourna vers moi en se tenant la patte avec les larmes au bord des yeux. Viens là. Il s'approcha, je lui mis un bandage par-dessus sa main. Il ne s'était pas brisé d’os, mais complètement éraflé la peau contre le rocher. Je terminai son bandage puis le poussa vers Machop.

– Maintenant, apprend l'attaque avant de réessayer de briser des roches.

Machop lui montra comment frapper la pierre dans le vide et lui parla dans leur langage.Sparks exécutait scrupuleusement les mouvements que Machop lui demanda.

Je décidai de les laisser seuls, et allai voir Martel avec Evan qui me suivait. Elle invoquait encore sa Tempête de sable autour d'elle, mais elle disparaissait dès qu'elle relâchait sa concentration. Je poussai Evan devant moi.

– Martel, tu vas combattre avec Evan. Evan se retourna vers moi et me secoua la tête. Je veux simplement obliger Martel à réussir à maintenir son pouvoir. Tu attends qu'elle crée la tempête et tu lui lances des Lance-flammes dessus. Martel, toi, tu dois éviter ces attaques au travers de la tempête, mais rappelle-toi, si ta tempête tombe, Evan va te voir et te touchera à coup sûr.

Une fois de plus Evan me fit non de la tête, je lui dis de le faire, puis il se résigna à contrecœur de le faire. Je demandai à Martel si elle était prête. Elle siffla son accord et invoqua sa tempête. J'attendis un instant puis demanda à Evan d'attaquer. Il visa l'endroit où Martel se trouvait lors de l’invocation, les flammes s'engouffrèrent dans le sable et ressortirent de l'autre côté sans toucher à rien. Elle a bougé, je pensai. J'examinai la surface de la tempête puis je vis une ombre sur la droite.

– Elle est à droite, Evan ! Il regarda et visa l'ombre dans le nuage de sable, ses flammes furent importées par les vents de la tempête et tournèrent vers le ciel avant de disparaître.

– Très habile, ma grande, je lui lançai au travers de la tempête. Quand je dis ces mots, le vent ralentit et le sable commença à retomber sur le sol. Maintenant, Evan ! criais-je. Il inspira un bon coup et cracha ses flammes droites sur Martel qui apparaissait dans le nuage de poussière. Elle reçut les flammes en plein visage et tomba sur le dos.

Evan et moi nous accourûmes vers elle pour vérifier son état. Sa peau était encore chaude, mais avait résisté aux flammes d'Evan. Martel était bien plus solide qu’elle le paraissait. Je l’aidai à se relever.

– C’est déjà mieux, mais il te reste à la maintenir plus longtemps.

– Je peux dire quelque chose? C'était Léon qui avait parlé.

– Oui, que veux-tu dire ? Je lui demandai doucement et appréciai son intervention pour aider.

– Il existe une pierre spéciale qui a le pouvoir d’influencer ce genre de technique.

– Que veux-tu dire ?

– Tu sais qu'il existe plusieurs techniques spéciales qui permettent de modifier la météo ou l'environnement.

– Oui, j'ai attendu parler de ça. déclara Étienne.

– Zénith, Danse pluie, Tempête de sable et d'autres que je ne me rappelle plus. Continua Étienne.

– Exactement, comme je le disais, il existe des pierres qui... comment dire... tombent en résonance avec leur propriétaire quand il lance ses attaques spéciales et permettent de décupler les effets. Continua Léon.

– Tu sembles en connaître beaucoup, sur le sujet, je répondis à Léon.

– Oui, je me passionne pour la géologie.

– Je vois, et tu sais où on peut en trouver de ces pierres ? Elles doivent être tout de même rares.

– En réalité, elles ne sont pas si rares que ça, mais peu de monde en vend. Je sais que dans la ville Andero, il existe une boutique qui vend toutes les sortes de pierres évolutives et de pierres spéciales. Il fond aussi des bijoux avec d’autres pierres précieuses. Je repensai au bracelet de la vieille dame fait à partir de fragments de pierre feu.

– Andero, tu dis. Je me dirigeai vers mon sac et sortis la carte du continent. Il me la pointa sur la carte. Ce n’est pas à côté, mais pas trop loin non plus. Je regardai Martel et Evan.

– Vous en pensez quoi ? On devrait aller jeter un coup d’œil ? Evan fit des petits sons pour dire oui, Martel resta silencieuse, puis regarda ces mains, puis fit oui de la tête, déterminée. Bon voilà notre prochaine destination.

– Dommage, dit soudainement Étienne, je voulais partir vers le sud, dans les forêts, pour capturer de nouveau pokémon.

– On se rencontra un jour pendant notre voyage, comme ici dans la ville, et on prendra un grand festin pour fêter nos retrouvailles. Je lui proposai de garder son numéro de téléphone et Léon me demanda s’il pouvait l'avoir aussi.

– Si jamais tu as des questions en matière de minéraux ou sur des pierres, tu n’as qu'à m'appeler.

– Je penserai à toi si jamais j'ai des questions. Tu vas partir où après Pierre Rouge ? Je demandai à Léon.

– J’ai l'intention de rester quelque temps dans la ville pour étudier, puis je vais visiter le mont Miroir pour voir ses gisements.

– C’est vrai, j'ai traversé le mont Miroir, mais je n’ai pas vu les gisements de la montagne. C'est dommage.

– Oh ! Tiens, je crois que Sparks a compris comment utiliser Éclate roche. lança Étienne.

Nous venions d’entendre une pierre volée en éclat, puis des cris de joie de Sparks et il sautait sur place, heureux d'avoir réussi. Je lui criai de continuer à l'utiliser jusqu’à tant que le rocher vole en de si petites particules qu'il n’arriverait pas à se reconstruire. Heureux de relever ce défi, il se mit à marteler de nouveau les pierres. Je continuai quelques combats, opposant Evan contre Martel, mais elle s'améliora très peu avec la Tempête de sable.

Lorsque l’heure d'aller chercher Lucas arriva, je rappelai Sparks et Martel dans leurs pokéballs. Nous quittâmes le terrain d'entraînement. Nous nous séparâmes devant le centre pokémon. Léon alla chez un oncle pour le souper. Étienne nous dit ses adieux, il avait décidé de partir dès ce soir pour le sud et de dormir dans la forêt cette nuit. La pauvre Posipi s'était effondrée de devoir quitter son prince charmant de Raichu, ce qui me fit rire. Je me dirigeai vers le dojo. Je rentrai dans les lieux et me dirigeai vers la salle où Lucas se trouvait, mais je m’arrêtai près de la porte. Deux personnes se disputaient de l’autre côté.

– Tu ne peux pas lui apprendre cette technique.

– Et pourquoi ça ?

– Ce Riolu n’est pas prêt, il est trop jeune et pas assez expérimenté.

– Tu l'as vue comme moi, il y a deux jours, quand il a perdu le contrôle, il…

– Il avait perdu la raison. C'était le jeune homme qui m'avait accueilli qui s'opposait à Maître Tary.

– Peut-être, mais s’il l’a utilisé contre nous, cela signifie qu’il a la capacité de l'utiliser.

– Et son dresseur, Warlyok, il sera d’accord qu’une telle technique lui soit enseignée ?

– Il l’a dit lui-même, si Lucas le veut, il est prêt à tout pour qu'il devienne plus fort et se surpasse.

– Les années vous ont rendu fou ? Tary garda le silence. De toute façon, pratiquement aucun Riolu ne peut maîtriser cette technique et…

– Tu ne peux pas nier qu'il l’a utilisé, il y a deux jours, pendant la tempête, coupa Tary en haussant le ton. Je ne pouvais plus rester en place. Il me cachait quelque chose à propos de Lucas. Je tournai la poignée et ouvris la porte.

– Qu’est-ce que Lucas a utilisé, il y a deux jours ? De quelle technique parlez-vous ? Je leur criai.

– Warlyok… Tary fit signe à l'homme de les laisser et sortit de la pièce en refermant la porte derrière lui.

– Je ne répéterai pas ma question. Je commençais à perdre mon contrôle. Il me cachait quelque chose sur Lucas.

— Mmm… Quand Lucas a perdu le contrôle de lui, il a utilisé une technique très difficile à contrôler et très puissante. Tu dois déjà la connaître, vu que tu es son maître. Je parle de l'Aura.

– Il a utilisé l'Aura ! Je dis surpris.

– Oui, et pas d'un niveau d'un débutant. Je tournai la tête et repensai à toutes les méditations où j’avais pu percevoir les ondes d'Aura autour de Lucas tandis qu’il était en transe. Il était aveugle, il avait développé plus rapidement à l'utiliser.

– Quelque chose à me dire ? Dit Tary doucement et intrigué de ma réflexion. Je lui expliquai ma pensée. J'ai remarqué la même chose durant son entraînement ici, il était en pleine transe quand il a perdu la raison.

– Vous voulez que j'entraîne Lucas à maîtriser l'Aura ? Il fit oui de la tête. Il est prêt pour ça ?

– C'est exactement cette discussion que j’avais avec Litare. Ce dernier pense que non seulement Lucas ne supporterait pas la puissance de l'Aura, mais également tout ce qui vient avec…

– Ce qui vient avec ? Que voulez-vous dire ?

– La perception de l'Aura permet au pokémon de ressentir les émotions et parfois les penser des gens autour de lui, parfois les pokémons qui développent se talent se perd dans les émotions des autres. C'est pour cette raison que bien souvent, les Lucarios et autres pokémons maîtrisant l'Aura s'isolent du reste du monde.

– Ryla… je dis doucement.

– La Lucario de ta mère, oui, elle était très puissante dans l'Aura, mais était trop souvent influencée par les émotions qui l'entourent. Elle a tout de même suivi ta mère dans ses aventures, mais quand ta mère décida de fonder une famille, Ryla décida de s'isoler du monde. Je gardai le silence un moment.

– Avez-vous confiance en Lucas pour surmonter les difficultés de ce pouvoir ? Qu’il arrive à l’utiliser ?

- Avec ton équipe et ton but que tu t’es fixé, vous aurez beaucoup de difficultés. Il ressentira les émotions de ses compagnons, leur trouble, leur douleur, leur peine, mais aussi, il sentira le courage et la détermination de chacun. Je crois qu'il surmontera tout cela grâce à ses amis et à toi.

– Dans ce cas, je vais l'aider à développer sa perception de l'Aura. Depuis qu'il est né, il ressent déjà les émotions des gens autour de lui, surtout par le toucher. Il trouvera le moyen.

– C'est décidé, je voudrais seulement que tu me le laisses pour cette nuit. Tu peux rester, tu apprendras comment l'aider à développer son talent, mais avant cela, j'imagine que toi et tes pokémons, vous n’avez toujours pas mangé ?

Il nous invita dans la pièce à côté, quand je rentrai, je vis que Lucas était en train de méditer sur le haut d'un rocher. Je l'appelai et il descendit sans trop de difficulté vers moi, puis il enlaça Evan. Je discutais avec Tary des aventures que j’avais eues avec mes pokémons et Tary nous parla de sa vie quand il était dresseur. Il avait fait partie des protecteurs comme mon père. Il m'apprit que mon père avait essayé de convaincre ma mère d'en faire partie, mais elle avait refusé. Elle préférait parcourir le monde avec ses pokémons puis Tary me demanda mon téléphone. Quand je lui tendis, il eut un sourire en voyant les couleurs noir et bleu du téléphone.

Tellement peu de personnes connaissaient son numéro qu'il me demanda de ne le donner à personne. Par la suite, nous nous installâmes sur le côté de la pièce, en silence pour regarder Lucas et Tary. Tary sortir un pokémon. C'était un Charmina un pokémon psychique et combat. On disait que ce pokémon arrivait aussi avec beaucoup d'entraînement pour percevoir l'Aura. Je me demandai pourquoi Tary n’avait pas demandé à son Lucario de faire la démonstration.

– Lucas, assit-toi. Commença Tary à Lucas et il s'exécuta. Charmina se plaça juste devant Lucas, mais je fus surpris de voir qu'il n'avait pas peur. Il devait déjà l'avoir rencontré durant son entraînement.

– Lucas, on va t'aider à développer un nouveau pouvoir. Il se retourna vers moi avec un sourire avant de se tourner vers le pokémon devant lui. Il n'est pas simple à utiliser et il y a une grosse répartit de pouvoir l'utiliser. Es-tu certain de vouloir l'apprendre ? Il se retourna une nouvelle fois vers moi, mais il ne souriait plus. Il était inquiet.

– Peu importe le choix que tu fais, Lucas, on te suivra. Pas vrai ? Je dis aux autres assis à côté de moi. Ils émirent tous de petits cris pour encourager Lucas. Ce dernier se retourna vers Tary et hocha la tête.

– Très bien, tant tes mains à Charmina et ouvre ton esprit. Elle va te montrer l’Aura, mais tu devras après, par toi-même, trouver comment l'utiliser. Elle va simplement te montrer le chemin pour te permettre de le percevoir.

Charmina posa ses mains sur celles tendues de Lucas et les deux se concentrèrent et ils restèrent dans cette position pendant plusieurs minutes, puis une Aura enveloppa le pokémon de Tary, rouge et rose. Peu de temps après, l'Aura de Lucas se développa doucement, d'un bleu clair. Elle commença par de petites vagues comme des flammes sur lui puis devint de plus en plus grande et l'enveloppa complètement. Charmina se mit à transpirer de plus en plus, puis lâcha son emprise sur l'Aura. Son Aura disparu rapidement, mais celle de Lucas resta en place.

Il ne bougeait pas et il respirait lentement et je me demandai ce qu'il pouvait bien percevoir dans cet état. Tary s'approcha de moi en silence et me prit la main et me tira vers Lucas. Il poussa Charmina et me fit asseoir devant Lucas. Il me pointa mes mains et celles de Lucas. Je plaçai mes mains sous les siennes et fermai les yeux. Lucas baissa les mains sur les miennes. Lorsque nos peaux entrèrent en contact, il eut comme un flash dans ma tête. Des sentiments et des sons, des battements de cœur, des respirations… Je ressentais à présent les émotions des personnes dans la pièce. La fierté de Tary, l'épuisement de Charmina, la quiétude de Martel était doux et paisibles. La joie d'Evan me donna le sourire, mais je sentais au fond de lui qu'il était tout de même inquiet pour Lucas. Sparks était le plus distrait, ces émotions passaient facilement d'une à l'autre. Il était inquiet, puis confiant de lui. Parfois, il se sentait triste de sa condition ou parce qu’Émilie lui manquait, puis sa joie de sa nouvelle vie devenait l’émotion dominante.

Je sentis que Lucas se fatiguait, il commença à respirer plus fort. Je lui souris et lui dis que j'étais fier de lui. Qu'il était devenu fort et deviendrait encore plus fort. Son emprise se brisa et il perdit connaissance. Le temps de revenir à la réalité, Evan était déjà à côté de Lucas. Je lui touchai le bras pour le rassurer. Je pris Lucas dans mes bras et plaçai sa tête sur mon épaule. Je me retournai vers Tary.

– Merci.

– C'est plutôt à moi de te remercier. Il y a bien des années qu'il n'a pas eux un élève digne de mon enseignement. Après un dernier salut et remerciement envers le maître, je rappelai Martel et Sparks dans leurs pokéballs.

– Ne t'inquiète pas, Evan, il ne fait que dormir. Evan hocha doucement la tête et rangea dans son sac son appareil photo.

Je regardai le ciel alors que je traversai la rue. J'ignorai combien de temps, j'avais passé en transe avec Lucas, mais ça me semblait avoir duré que quelques secondes. Pourtant, la nuit était déjà bien avancée. Je traversai l'entrée du centre pokémon. Le Leveinard de l'infirmier nous salua et je me dirigeai vers notre chambre en lui disant bonne nuit. Nous traversâmes le corridor plongé dans le noir, mais la flamme permanente d'Evan éclairait nos pas. J’ouvris ma porte et allai déposer Lucas sur le lit pendant qu'Evan ferma la porte derrière moi. Je me changeai et me couchai entre Evan et Lucas. Quand je m’installai, Lucas se retourna et se colla sur moi pour dormir.

Pendant mon sommeil, je rêvai à ce qui s’était passé dans la pièce pendant que j'avais le contact avec Lucas et l'Aura. Les sentiments, les sensations que j’avais ressenties. Je compris pourquoi Tary nous avait mis en garde, c'était un don précieux, mais aussi une certaine malédiction de sentir les émotions des autres. Être contraint à sentir les mauvais sentiments pourrait faire perdre la raison aux gens. Je me fis réveiller par Lucas, qui me secouait depuis un moment. Evan et Lucas avaient tout rangé dans les sacs de voyage et m'attendaient pour partir. Je m’habillai et récupérai les pokéballs de Sparks et Martel avant de quitter la chambre. Le soleil était déjà levé depuis un moment. L'infirmier nous salua et je lui dis que j'allais reprendre mon voyage. Il me souhaita bonne chance.

Nous nous dirigeâmes vers le marché de la ville pour prendre des provisions en grande quantité et quelques autres objets que je jugeai utiles pour notre voyage vers le nord. Nous passâmes devant la boutique de photographie que la jeune Mary tenait. Evan me tira pour aller à l'intérieur. Je me dis qu'elle aimerait savoir que nous allions repartir. Nous rentrâmes dans la boutique. Le cadre avec les pokémons endormis trônait sur son bureau face à l'entrée. Mary leva la tête de ses papiers et fut surprise de nous voir.

– Je croyais que vous étiez déjà repartie. me dit-elle.

– On repart dans quelques heures, je lui répondis.

– Je vois. Qu’est-ce qui vous amène ici ? Je pointai Evan qui fouillait dans le matériel de photo, puis elle dit, OK qu'est-ce que tu cherches, mon grand ? Evan se retourna et émit plusieurs sons en agitant les bras. Quand il finit, Mary et moi gardâmes le silence pendant quelques secondes, puis nos regards se croisèrent avant d'éclater de rire.

– Evan, on ne comprend pas ta langue. Je me retournai vers Mary. Tu peux lui faire faire le tour de la boutique et lui montrer rapidement ce qu’il a en stock ? Il trouvera peut-être ce qu'il cherche. Elle bouffa une dernière fois de rire, puis commença à faire le tour en lui montrant ce qu'elle avait à vendre.

J’achetai pour Evan plusieurs lentilles pour son appareil et de nouveaux films au cas où il en manquerait. Ça me coûta presque une fortune tout ce matériel. Evan plaça le tout dans son sac dans un certain ordre que je n’avais toujours pas compris et que je ne comprendrai sans doute jamais. Mary nous remercia une fois de plus pour la photo et nous souhaita bonne chance. Nous quittâmes la boutique et nous dirigeâmes vers le dojo de l'autre côté de la ville. Je rentrai dans le bâtiment. Une fois encore, les jeunes évitèrent de croiser le chemin de Lucas, puis nous tournâmes vers la pièce de Tary. L'homme nous ouvrit la porte et nous laissa rentrer. Comme à son habitude, Tary était assis de l'autre côté de la pièce et nous invitâmes à le rejoindre.

– Donc vous partez aujourd'hui ?

– Oui, je dois voyager pour en apprendre plus et devenir plus fort comme eux, dis-je en désignant Lucas et Evan.

– Très bien, j'ai un présent pour toi et un pour Lucas. Il se pencha sur le côté et ramassa un objet et me fit signe de venir. Il me donnait une sorte de pendentif que l'on plaçait des photos à l'intérieur. Ceci est un talisman, il te protégera et te portera chance. N'essayez pas de l'ouvrir, il a été scellé après sa fabrication.

– Merci, je l’accrochai à ma ceinture et reculai. Tary demanda à Lucas de venir près de lui.

– Ceci est un bracelet, il sortit un anneau de sa poche. Il était argenté et avait une pierre bleue foncée à son centre. L'anneau faisait que quelques millimètres. D'une extrémité de la pierre ovale partait la tige de métal pour faire un quart de cercle autour de la pierre sans le toucher avant de former le bracelet, il avait le même motif pour le bas de la pierre. Simple comme bijoux, mais très beau. Il le passa au bras gauche de Lucas et le plaça à quelques pouces du haut de son bras. Il y eut un léger sifflement et le bracelet se resserra autour du bras de Lucas pour ne plus bouger de là.

– Il avait appartenu à ta… À une amie très proche. Je suis certain qu'il te sera plus utile qu'à moi, je le regardai d'un regard soupçonneux, puis Lucas revint me voir pour me montrer son nouveau bracelet.

– Il est magnifique, je caressai la tête de Lucas tout excité de son nouveau cadeau, puis le montra à Evan.

– Il est temps de partir maintenant.

– Fais bonne route.

Je remerciai Tary et quittai le dojo avec mes pokémons. Je ne pouvais pas quitter des yeux le nouveau présent de Lucas. Quelle sorte de pierre était-ce ? Pourquoi je n'en avais jamais entendu parler dans les histoires de ma mère quand elle me parlait de Ryla. Il y avait trop de questions et pas assez de réponses. Quand je sortis du dojo, je me dirigeai vers le nord. Je pris mon téléphone et appelai Léon.

– Allô ?

– C'est Warlyok, j'ai une question pour toi, Léon. On peut se rencontrer près de la sortie nord de la ville ?

– Oui, il y a un restaurant, Bien et Bon, juste à l'entrée nord de la ville. Tu peux m'attendre là-bas. Je serai là dans quelques minutes. Je lui dis ok et raccrochai le téléphone.

Après un peu moins de dix minutes de marche, j'arrivai au fameux restaurant. Léon était déjà présent et quand il me vit, il courra vers moi. Je lui dis qu'on devrait prendre une table dans le restaurant vue l'heure qu'il était et on pourra parler sans problème. Nous nous installâmes, loin des autres clients et commandèrent notre repas. Je fis la présentation de Lucas à Léon et nous discutâmes de tous et de rien pendant le repas. Finalement, je lui posai ma question.

– Tu m'avais dit que tu connaissais beaucoup de choses sur les pierres et autres, non ?

– Oui, je prévois de devenir un jour géologue, pourquoi ?

– Lucas a reçu un cadeau, une pierre précieuse, j'aimerais en savoir plus dessus. Je me retournai vers Lucas. Tu veux montrer ton cadeau à Léon ? Il me fit oui et descendit de la chaise pour faire le tour de la table et montrer son bras à Léon. Je le vis écarquiller les yeux.

– Qui vous a donné ça ? Dit-il, surprit.

– Le maître de dojo, Tary. Qu'est-ce que c'est ? Tu as une idée ?

– En réalité, non, c'est la première fois que je voie une telle pierre. Elle est opaque et uniforme… il réfléchissait. Par contre le métal qui l'entoure est très spécial, on dit qu'il s'ajuste à la personne qui veut le porter.

– Je te le confirme, il a rétréci quand il l'a placé autour du bras de Lucas, mais tu n’as vraiment pas idée de ce que c'est ? Il secoua la tête. Merci pareil, du moins, je sais que c'est très précieux.

– Si tu veux, je peux faire des recherches dessus.

– Oui, si ça ne te dérange pas.

– Ça me fera plaisir, car en plus d'être digne d'intérêt, elle est magnifique, je me demande vraiment ce que c'est. Il la regarda encore quelques instants et prit une photo pour ses recherches, puis laissa Lucas retourner s'asseoir sur sa chaise.

Je le remerciai une dernière fois avant de quitter la ville. Pendant que je marchais sur un chemin de terre, je réfléchis. Il avait trop de mystère. Mon père et ma mère me cachaient des choses sur les parents de Lucas. Ma mère n’avait jamais mention de ce bijou et pourquoi c'était Maître Tary qui l'avait. Pourquoi il avait dit qu'il serait plus utile à Lucas qu'à lui. Pourquoi mon père m'avait montré la photo du Mew en me disant que ça me serait utile …. ARRGG… J'avais l’imprécision que tout le monde voulait me cacher une vérité, que tous ces secrets étaient en fait qu'un seul gros secret entre tous les gens que je connaissais. Ça me rendait dingue. Evan me tira le pantalon, je me penchai vers lui et je me rendis compte que j'avais arrêté de marche depuis un moment. Je m’excusai avant de reprendre le chemin vers le nord.

Au diable, ces secrets ! Ils finiront par m'éclater en plein visage.