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La voix de l'Aura, Tome 1; Détermination de Warlyok



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Informations

» Auteur : Warlyok - Voir le profil
» Créé le 18/05/2023 à 12:04
» Dernière mise à jour le 10/10/2024 à 01:24

» Mots-clés :   Aventure   Drame   Région inventée

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Chapitre 7 : Piles sans électricité ?

Nous ratâmes la route principale de quelques centaines de mètres, mais il n'y avait pas de problème du moment que nous apercevions des maisons au loin. La ville semblait beaucoup plus moderne que le Village Miroir, il y avait d'immenses immeubles et des rues pour les voitures et d’autres pour les piétons. Il y avait une rue qui traversait la ville du sud au nord pour continuer vers les prochaines villes, une sorte d'autoroute. Sur le côté de la route, nous apercevions un chemin en terre battue pour les voyageurs à pied.

Je commençai par chercher le centre pokémon pour réserver une chambre. Il se trouvait au cœur de la ville et il y avait une grosse circulation dans ce bâtiment. Depuis que nous étions entrés dans la ville, Lucas serrait fort Evan et ne le lâchait plus d'un pouce tout en le suivant pas à pas, la tête cachée dans son épaule. Beaucoup de dresseurs étaient présents avec leurs pokémons et ils discutaient entre eux de leurs pokémons ou des combats qu'ils avaient faits. Je me dirigeai vers le comptoir, un homme se tenait de l'autre côté.

– Bienvenue. Je peux vous aider ?, me dit-il, en me voyant approcher.

– Je voudrais réserver une chambre pour quelques jours.

– Très bien. Voulez-vous que nous examinions vos pokémons ? Je me retournai vers Evan et Lucas.

– Non, ce ne sera pas nécessaire. Je remplis les papiers pour la chambre. Il me donna une clé et me salua quand je le quittai.

Je déposai mon sac dans la chambre et récupérai le plus petit pour le remplir des objets utilisés pour la journée. Il restait encore une heure ou deux avant le souper, alors je me dis que j'aurais le temps d'aller voir la boutique de photographies de la ville. Je sortis de la chambre en tenant la main de Lucas et Evan s'empressa devant nous, tout excité a l'idée d'aller dans la boutique de photos. Je me dirigeai vers l'infirmier derrière le comptoir pour lui demander où était la boutique de photographie de la ville.

Lucas avait très peur, il y avait beaucoup plus de bruit autour de nous que dans les autres villages et il y avait beaucoup de gens qui circulaient dans les rues et entre les boutiques. Nous arrivâmes enfin près la boutique en question, sans attendre, Evan rentra en trompe dedans. Je criai son nom en vain en le suivant à l'intérieur. La vendeuse était paniquée devant l'éruption d'Evan. Evan gesticulait et lançait des cris dans tous sens en pointant des photos et d'autres objets. La vendeuse me vit rentrer et pointa Evan.

– C'est votre pokémon ?

– Oui. Je suis désolé. Il est rentré en courant. Je n’ai pas eu le temps de l'arrêter.

– Vous devriez le surveiller. Calmez-le ! Il va casser quelque chose s'il continue. J’appelai Evan et lui dis de se calmer un peu.

– On est venu pour développer des photos, je demandais à la vendeuse quand Evan revint près de moi plus calme.

– Vous n'avez qu'à me laisser vos photos et on les dévol…

– Evan veut les développer lui-même, je la coupai poliment. Il est photographe et ne veut pas laisser quelqu'un d'autre les développer. En réalité, c'était à la demande d’Arthur que je lui demandai ça.

– Désolée, mais ce n'est pas la politique de la maison et de plus, je ne vois pas comment il pourrait avoir les compétences pour le faire. Je n'avais plus le choix, elle accepterait seulement si Arthur lui expliquait. Je pris mon téléphone et composai son numéro.

– Photo et photographies de tout genre, Arthur à l'appareil.

– C'est Warlyok.

– OH ! Warlyok. Alors comment se passe ton voyage ?

– Très bien, Evan a fait plusieurs photos, mais… je mis la main sur le téléphone. Quel est votre nom ?

– Mary, me répondit la vendeuse un peu désorientée.

– Mais la charmante vendeuse Mary de la boutique de photographie à Pierre Rouge refuse qu'Evan développe ses photos.

– Je vois… peux-tu me la passer ?

– Oui, attendez. Je tendis le téléphone à Mary.

– Il veut vous parler. Perplexe, elle prit le téléphone.

– Oui ? C'est moi… Elle me regarda stupéfaite.

– Je… OK… Elle regarda Evan puis se pencha de l'autre côté pour regarder Lucas qui était à moitié caché par ma jambe.

– Je suis désolée… merci… je vous le repasse. Elle murmura un désolé en me redonnant le téléphone.

– Oui ?

– Tout est réglé. déclara Arthur, content.

– Vous voulez que je vous envoie une copie des photos ?

– Oui, Mary va s'en occuper. Je regardai Mary. Elle se rongeait les ongles en attendant que je termine de parler au téléphone.

– Je voulais vous dire aussi une chose, continuai-je à Arthur.

– Oui ?

– J'ai rencontré l'ermite du Mont Miroir.

– Vraiment ?! Comment est-elle ?

– Je l'ai rencontrée la première fois durant la nuit. Elle est aveugle, blessée durant un combat, j'imagine. Et le professeur Certy pense la même chose. De plus, Evan a fait quelques photos d'elle. Je suis sûr qu'elles ne vous décevront pas.

– J'ai hâte de les voir. , répondit-il avec enthousiasme.

– Maintenant, elle fait partie de mon équipe. Elle s'appelle Martel à présent. Il se mit à rire.

– Ça ne me surprend pas de toi. Martel… répéta-t-il en réfléchissant. C'est un joli nom. Nous terminâmes notre conversation sur ce point. Quand je raccrochai le téléphone, la vendeuse ne tenait plus en place.

– Vous connaissez le grand Arthur Melt ? Je n’y crois pas. Elle se pencha devant Evan.

– Tu es Evan, n'est-ce pas ? J'ai adoré ta photo. Elle était tellement belle. Tu es vraiment doué ! Bien plus que moi. Evan la regarda et se frotta la tête, gêné. Elle me contourna pour regarder Lucas.

– C'est donc le fameux Lucas. Vous savez que quand la photo a paru dans le journal, des centaines de personnes sont venues me voir pour avoir sa photo. J'en ai eu pendant des jours à faire des commandes.

- Je ne savais pas qu'elle était disponible dans toutes les villes.

– Quand une photo paraît dans un journal, elle est partagée entre les différentes boutiques de photographies, sinon les clients sont déçus.

– Je vois… mmm, je ne suis pas très habitué à marchander des photos. Je crois que je vais me fier à Arthur pour ça.

– Ce que tu peux faire, c'est envoyer tes photos à Arthur et lui demander de les revendre aux boutiques qui veulent bien les avoir.

– Je crois que ça serait le mieux, car je ne connais rien au prix des photos. Je me retournai vers Evan.

– Tu es prêt à les développer ?Il me fit un oui et se remit à s’agiter.

– Tu as juste à venir avec moi. Je ne crois pas que tu sois assez grand pour le faire toi-même.

Je laissai Evan partir avec Mary dans la pièce à l'arrière et je me retrouvai seul avec Lucas dans la boutique. Je regardai les photos exposées sur les murs et dans les albums. Arthur gardait pour lui ses plus belles photos et plus importante. Je ne dis pas qu’elles n’étaient pas magnifiques, mais on voyait clairement qu'il manquait quelque chose dans ces photos, mais je n’arrivais pas à identifier quoi. La porte d'entrée sonna et une vieille dame rentra dans la boutique et immédiatement Lucas se cacha derrière ma jambe et il ne bougea plus.

– Bienvenue ! Mary, la responsable, est occupée pour l'instant. Elle reviendra sous peu.

– C'est gentil. Je vais regarder en l'attendant. Elle me contourna pour aller vers une étagère à côté de moi, mais s'arrêta en regardant Lucas.

– C'est votre pokémon ?, dit-elle intriguée.

– Oui, mais pardonnez-le. Il a peur des inconnus.

Elle l'examina puis secoua la tête pour fouiller dans les albums sur l'étagère. Mary et Evan ressortirent de la pièce quelques minutes plus tard, Evan courut vers moi avec ses photos dans les mains pour me les montrer. Mary, tout aussi excitée, ne remarqua pas la vieille dame dans le coin de la boutique.

– Elles sont juste trop magnifiques. Ma favorite est celle avec le coucher de soleil. Ho ! Non, celle avec les pokémons endormit…Elle réfléchit rapidement et finit par dire.

– Elles sont toutes belles. Je les regardai une à une puis sortis celle où tous les pokémons dormaient et la montrai à Evan.

– Celle-là, c'est moi qui l'ai prise. Tu la trouves belle Evan ?

Evan agita la tête pour me dire oui. Je ne remarquai pas que la vieille dame se déplaçait derrière Evan pour regarder aussi la photo. Elle laissa tomber au sol l'album qu'elle avait entre les mains et me pointa de doigt puis Evan. Mary prit peur en entendant l'album tomber.

– Je savais que je vous avais déjà vu quelque part.

Elle fouilla dans sa sacoche et sortit une sorte de calepin noir. Elle l'ouvrit et le tourna vers moi. Il y avait deux photos, une de chaque côté. C'étaient les deux photos du journal : celle de nous trois et celle de Lucas sur la page de droite.

– Oui c'est nous. Je ne trouvais rien d'autre à dire. Elle s'approcha de moi, me prit le bras et me dit les larmes aux yeux.

– Votre photo m'a fait sourire. Je n'avais pas souri depuis la mort de mon mari, il y a plus d'un an. Mais, quand j'ai vu ces deux photos, je me suis mise à pleurer, puis je me suis rappelé ce que mon mari me disait : « l'important ce n’est pas que nous faisons, mais ce que nous laissons comme trace sur ceux qui nous entourent. »

– En voyant votre photo, je me suis rappelé mes jeunes années où mon mari et moi étions les plus heureux. Lorsque je me sens triste de nouveau, je regarde ces photos et repense à ses paroles.

Je gardai le silence, mal à l’aise de sa réaction. J'étais sans voix, j'ignorais quoi répondre à sa déclaration. Lucas sortit de derrière ma jambe et s'approcha de la vieille dame pour prendre sa main. Elle se tourna vers lui et Lucas lui sourit et elle lui posa sa main sur sa tête pour le caresser. Je me penchai vers elle, les photos dans ma main et les tendis à la veille dame.

– Vous voulez voir ce qui a marqué mon voyage jusqu'ici ? Elle me regarda émue, puis tendit la main vers les photos pour les prendre. Elle se dirigea vers le comptoir de la boutique et plaça les photos l'une à côté de l'autre. Elle secoua la tête sans savoir quoi dire.

– Elles sont si belles. Elle se tourna vers moi.

– Vous avez de la chance d'avoir vu par vous-même toutes ces choses.

– Oui, il a eu de bons moments, mais aussi de mauvais. Je lui pointai la photo avec Martel endormie.

– Martel s’est fait attaquer la même journée que la prise de cette photo. Elle y a presque laissé sa vie. Je pointai sa griffe brisée sur la photo.

– Oui, c'est vrai, dit la veille dame doucement en regardant la photo, je l’aime bien celle-là et celle avec le coucher de soleil. Je peux l'avoir ?

– Je vous l'offre. Je me retournai vers la vendeuse.

– Mary, je t'en offre une aussi. Laquelle tu veux ? C’est pour me faire pardonner notre arrivée brutale. Elle regarda les photos puis pointa celle avec les pokémons endormis.

– Je vais prendre celle-là, c'est ma préférée.

– Vous pourrez acheter les autres dans quelques jours, mais celles-là ont été développées par la main qui les a prises. Evan, tu veux bien développer d'autres photos ? Il se frappa le ventre et se dirigea fièrement vers la chambre noire. Sans me retourner, je dis à voix haute et d’un ton amusé.

– Tu ne devrais pas aller l'aider, Mary ? Elle était encore absorbée par les photos.

– Mmm ? Puis, elle réalisa ce que je voulais dire et elle courut après Evan.

– Attends-moi, Evan !

La porte se ferma puis se rouvrit rapidement, Mary s'approcha de la vieille dame et lui demanda quelle dimension elle désirait pour les photos. Une fois la réponse donnée, elle retourna au pas de course dans la chambre noire.

– Je vous remercie, me dit-elle. Je secouai la tête.

– Non c'est moi qui dois vous remercier. C'est la première fois que Lucas va voir par lui-même une personne sans que je l'incite à le faire. Je vous dois bien ça. Elle se pencha vers Lucas qui était debout devant elle et lui tenait toujours sa main.

– Vous savez quoi ? Je continuai. Lucas adore les histoires, je suis sûr que vous en avez une ou deux qui lui plairaient bien en attendant les photos. Elle me sourit, puis elle prit Lucas dans ses bras pour le déposer sur le comptoir et elle s’assit sur une des chaises. J’étais un peu surpris que Lucas se laisse manipuler de la sorte, alors que normalement, il avait peur de tout le monde. Elle remonta la manche de son manteau et montra un bracelet.

– Ce bracelet a été fabriqué par mon mari. Lucas le toucha et l'examina. Il était rouge et avait des pierres de différentes grosseurs dessus.

– Il le fit fabriquer à partir de fragments de pierres feux.

– Des fragments ? Je demandai.

– Oui, parfois, comme toute pierre précieuse, elles se brisent ou ne sont pas complètement formées. Elles perdent leur propriété de faire évoluer, mais pas de leur éclat. Mon mari et moi, nous étions en voyage au Mont Volca. Nous trouvons de ces pierres feux en abondance à cet endroit. Pour me faire une surprise, il me fabriqua ce bracelet avec beaucoup de fragments.

Elle continua son histoire sur comment il les trouva et fabriqua son bracelet. Finalement, Mary et Evan sortirent de la chambre noire et donnèrent les deux photos à la vieille dame, celle de Martel blessée et celle du coucher de soleil. La troisième était pour Mary. Elle la plaça dans un cadre et l'admira pendant plusieurs secondes avant de la poser sur son bureau face à l'entrée de la boutique.

Je remplis les papiers pour l'envoi des photos à Arthur, puis je lui écrivis une lettre pour la vente des photos aux autres boutiques, pour que l'argent obtenu soit envoyé à ma mère. J'écrivis son adresse et son numéro de téléphone. Je terminai la lettre en lui disant que je lui faisais confiance pour tout organiser et lui recommandai en plaisantant de ne pas abuser de son monopole des photos.

Pendant ce temps, Evan retourna dans la salle noire pour faire une copie des photos afin de les placer dans son album.

Nous quittâmes Mary qui s’excusa une dernière fois de la façon dont elle nous avait reçus, me remercia pour la photo et donna même un baiser à Evan en lui disant qu'il était incroyable.

Je retournai au centre pokémon et demandai si je pouvais faire examiner mes pokémons. L'infirmier me conduisit dans une pièce et je plaçai Lucas et Evan sur la table d'examen avant de sortir Martel de sa pokéball. L'infirmier examina Evan et Lucas et se tourna vers moi.

– Ils sont tous les deux en très bonne santé, tu prends bien soin d'eux. Je le remerciai, puis il examina Martel en me demandant ce qui était arrivé à Martel. Je lui résumai rapidement son histoire.

– Ces griffes sont presque complètement guéries. Elle est encore un peu faible. Elle a des signes de malnutrition, mais qui semblent s'améliorer. Elle devrait reprendre de plus en plus de force. Par contre, il n’a rien à faire pour les blessures de ses yeux, cicatrisées depuis longtemps. Elle ne pourra plus jamais revoir.

- Ce n'est pas grave.

Je le remerciai et je quittai la pièce pour rejoindre ma chambre. Je couchai Lucas et Evan et les suivis peu de temps après.

Le lendemain, je me réveillai tôt et je pressai les deux dormeurs pour me préparer. Quand nous fûmes tous prêts, je quittai la chambre. Je retournai voir l'infirmier et lui demandai la direction du Dojo de Maître Tary. Il me donna les indications puis me dit que je devrais éviter cet endroit. Je lui demandai pour quelles raisons, mais il refusa de me le dire. Je quittai la bâtisse et me dirigeai vers le sud de la ville.

« Essence et Équilibre » était un petit bâtiment entouré d'une muraille de pierre. Entre la muraille et le bâtiment, le terrain était en sable compact. Je passai l'arche d'entrée et m'approchai de la porte, mais elle s’ouvrit juste devant moi et un homme sortit en trombe et avant de quitter le terrain. Il se retourna et cria que c'était qu'une bande de crétins et qu'ils ne reconnaissaient pas le talent. Je passai la porte du dojo, un jeune homme m'accueillit et me demanda ce que je venais faire.

– Je viens voir le maître de ce dojo, maître Tary. Le jeune homme rit.

– Tu crois que tu peux venir ici et demander audience au maître des lieux ?

– Oui. Je lui répondis sans hésitation et fermement. Je suis venu ici sous le conseil de quelqu'un. Il peut bien me recevoir pour m'écouter quelques minutes. Il hésita, puis un autre homme, plus vieux s'approcha de nous.

– Qui t’a dit de venir ici ? Me demanda-t-il calmement.

– Mon père.

– Qui est-il ?

– Pierre Haltir. Le jeune ouvrit la bouche et se tourna vers le plus vieux qui me fit signe de le suivre.

– Il va te recevoir.

Il me conduisit entre les couloirs, puis nous arrivâmes devant une porte. Il me dit d'attendre ici pour qu'il m'annonce. Je regardai Lucas qui se tenait accroché à Evan et tremblait comme une feuille. L'homme revint me voir et me laissa rentrer dans la pièce avant de fermer la porte derrière moi.

La pièce était grande de plusieurs mètres et complètement vide. Il n’y avait pas de meubles et personne, sauf un homme assis au fond de la pièce qui me regarda et me fit signe d'avancer.

– Je m'appelle Tary. Tu es le fils de Pierre ?

– Je me nomme Warlyok. Je n'ai jamais aimé utiliser le nom de mon père pour avoir des faveurs. Je dis un peu agacé par l’intérêt soudain parce que j’avais parlé de mon père.

– Pourtant tu l'as fait, non ?

– Pas vraiment. On m'a demandé qui m'avait conseillé de venir ici. Il sourit puis continua.

– Et quelle est la raison de ta venue ?

– C'est pour Lucas. Je pris la main de Lucas qui se cachait derrière Evan et le tira vers moi doucement.

– Je veux qu'il devienne plus fort, mais je connais trop peu de choses sur les techniques de combat. Je me demandais si vous pouviez lui montrer les bases des arts martiaux et quelques trucs pour qu'il apprendre par lui-même.

– Tu ne préférerais pas plutôt le laisser ici pour qu'il apprenne tout des arts martiaux et devienne un maître dans ces arts ? Je secouai la tête.

– Il ne trouvera jamais sa voie s'il est formé comme les autres élèves. Il doit apprendre par lui-même son style de combat pour mieux se comprendre et surpasser ses faiblesses. Il hocha la tête.

– J'aimerais le voir de plus près et en entier, dit-il doucement. Je me penchai sur Lucas et le pris par le bras.

– Va le voir, il ne te fera rien. Il veut juste te voir de plus près. Il décidera s'il t'aidera ou pas. Lucas tourna la tête vers l'homme, mais hésitait encore.

– Sois fort et montre-lui ta conviction de devenir plus fort. Il hocha la tête finalement et avança vers l'homme.

– Donne-moi ta main, jeune Riolu.

Lucas tendit le bras vers l'avant, le vieil homme lui toucha le bras pour lui prendre la main, mais Lucas la recula rapidement quand il le toucha. Il la frotta comme s'il avait reçu un choc, puis lui donna de nouveau. Il examina sa patte dans tous les sens puis demanda l'autre pour y faire le même examen. Une fois terminé, il libéra sa patte et lui demanda de s'approcher un peu plus. Il toucha la poitrine de Lucas de la paume de la main, puis toucha la cicatrice en dessous de son épaule. Il demanda finalement de se retourner et examina le dos de Lucas, puis lui dit qu'il pouvait me rejoindre. Lucas s'exécuta sans demander son reste et se cacher derrière mes jambes.

– Il a reçu de sévères blessures. La plupart sont dues au pokémon à côté de toi, non ? Il désigna Evan.

– C’est vrai. J'ai décidé, avec l'accord de Lucas, de faire un entraînement spécial, mais extrêmement dur. Lucas a reçu beaucoup de blessures pendant ces entraînements, mais il apprend rapidement.

– Cependant, la blessure sur son ventre fut très grave. Qui la lui a faite ?

– Martel. J’hésitai à la sortir de sa pokéball, puis finalement, je la fis sortir. Elle regarda autour d'elle puis arrêta son regard sur le vieil homme.

– Ho ! Tu portes maintenant le nom de Martel, ma douce ? Martel s'approcha de l'homme et lui donna sa patte qu'il serra de bon cœur.

– Vous la connaissez ? Je Demandai surpris.

– Je l'ai rencontrée, il y a bien des années, dans le mont Miroir.

– C'est à cet endroit que je l'ai rencontré.

– Tu as donc décidé de suivre mon conseil de quitter cette montagne et de voyager. Elle me pointa, puis se pointa elle-même, croisa les bras avant de montrer Lucas et Evan.

– Je vois.

– Et pour Lucas ? Je lui demandai après un léger moment de silence.

– Mmm… Quelle sorte de technique maîtrise-t-il ?

– Il connaît encore peu de techniques, il maîtrise Forte-Paume et Vive Attaque. Il hocha la tête puis ajouta.

– Suivez-moi, tu peux retourner dans ta pokéball ma douce, dit-il à Martel.

Je rappelai Martel dans sa pokéball puis le suivi vers le mur sur notre droite. Il poussa le mur qui pivota sur lui-même. Nous traversâmes vers une autre pièce. Il y avait plusieurs mannequins disposés dans la pièce, des troncs d'arbres et des rochers. Il se dirigea vers un rocher de bonne taille et se tourna vers nous.

– Qu'il utilise Forte-Paume sur ce rocher.

Lucas hésita, je le poussai devant moi pour qu'il se dirige vers le rocher. Il tortilla ses mains une dans l'autre nerveusement en s'approchant du rocher.

– Aller, Lucas, concentre-toi et rappelle-toi de tes entraînements.

Il se tourna vers moi puis vers le rocher. Il étira sa main pour toucher la surface de la pierre et se concentra. Je l'entendais respirer puis ses oreilles se soulevèrent dans les airs comme si le vent s'était levé. Son bandeau se mit à frapper dans le vide comme emporter par un vent violent.

Lucas poussa un cri en libérant son énergie. Une onde de choc émanant du rocher fit lever la poussière sur le sol, puis le calme revint. Je me penchai sur le côté pour regarder le rocher. Il était fissuré sur toute sa largeur, mais l'entaille n'était pas très profonde.

– Intéressant. Tu as de drôles de pouvoirs, jeune Riolu. Il émit un léger bruit puis se tourna vers moi.

– Revenez cette après-midi, juste après le dîner.

Il nous montra une porte derrière nous, puis avant de partir, je le remerciai. L'homme qui nous attendait nous guida à l'extérieur du dojo. Je décidai de faire quelques achats pendant le temps qui nous restait. Nous nous promenâmes entre les kiosques, j’en profitai pour refaire le plein de baies et de nourriture et aussi pour acheter différents objets. Nous mangeâmes quelque chose en marchant avant de retourner au centre pokémon pour y déposer mes achats, puis j’allai discuter avec l'infirmier.

– Il va vraiment vous entraîner ? ! dit-il surpris.

– Oui… qu'est-ce qui est si surprenant ?

– Il n'a pas pris d'élève depuis des années. Il y en a qui s'inscrivent à ses cours, mais jamais aucun d'eux ne s’est entraîné en privé avec lui.

Je me retournai pour regarder Lucas et Evan, mais tous deux avaient disparu. Je les cherchai dans la salle et les vis devant un Raichu assis à côté d'une jeune fille. Les deux personnes devant mes pokémons semblaient tristes.

– Evan, Lucas. Ne partez pas comme ça. Puis je m'adressai à la jeune fille.

– Désolé, s'ils t'ont dérangée. Elle secoua la tête.

– Ce n'est pas grave. Je m'appelle Émilie.

– Moi, c'est Warlyok. Lui, c'est Evan et lui, Lucas. Elle fixa le bandeau de Lucas.



– Pourquoi il porte un bandeau ? demanda-t-elle.

– Il est aveugle. Il est né comme ça. Il l'a reçu en cadeau lors de notre départ et depuis, on s'entraîne pour devenir plus fort. Le Raichu leva les oreilles sur sa tête et regarda Lucas.

– Aveugle… répéta-t-elle à mi-voix.

Alors qu'elle allait ajouter quelque chose, je remarquai l'heure, nous devions rapidement partir pour aller au dojo. Je m'excusai auprès d'elle et je la quittai rapidement sans attendre une réponse de sa part. Je me rendis au dojo. L'homme qui m'accueillit me guida vers la même pièce que ce matin. Tary était assis au bout de la pièce et me fit signe d'approcher de lui.

– Bien, maintenant tu peux nous laisser seuls.

– Pardon ?

– Je vais entraîner ton Riolu, mais seulement s'il est seul avec moi. Ça pose un problème ?

- Lucas n’a jamais été seul depuis qu'il est né. Je m’accroupis à côté de lui.

– Tu veux le faire ?

Il regarda dans la direction du maître en art martial, puis se retourna vers moi. Il posa ses deux pattes sur mon torse et me fit signe de la tête. Je voyais qu'il n’était pas sûr, mais qu'il voulait le faire. Je le pris dans mes bras, puis lui dit que j'allais revenir le chercher.

– Tu peux revenir dans trois heures. On aura fini pour aujourd'hui, déclara Tary sur un ton neutre.

Je lui répondis d'accord et les deux disparurent derrière le mur pivotant. L'homme me guida vers l'entrée, mais je pus m'empêcher de regarder en arrière la porte derrière laquelle Lucas se trouvait. Je devais faire confiance à Lucas autant qu'il me faisait confiance. Evan prit ma main et je lui serrai la patte pour nous réconforter tous les deux.

Je n'avais pas la tête à retourner faire les magasins, je me dirigeai plutôt vers le centre pokémon. Quand je rentrais dans le hall, il y avait autant de personnes que quand je l'avais quitté plus tôt. J’aperçus la jeune Émilie et son Raichu debout dans un coin. Je décidai d'aller m'excuser une fois de plus.

– Je voulais m'excuser d'être parti rapidement plutôt. On avait un rendez-vous très important.

– Ce n'est pas grave. Elle chercha du regard.

– Lucas n’est pas avec toi ?

– Il s'entraîne avec Maître Tary. Il ne voulait pas que j'assiste à son entraînement, il m'a jeté du dojo. Je la vis jouée avec ses mains, comme si elle voulait me dire quelque chose puis elle reprit la parole.

– Dis-moi…Elle hésita encore. Pourquoi tu voyages avec Lucas ? Il est aveugle. Tu pourrais trouver un pokémon plus fort. Je secouai la tête.

– Lucas est le premier pokémon que j'ai eu. Il est né dans mes bras. Je ne peux simplement pas l'abandonner à son sort. Et depuis, je lui ai juré que je trouverais le moyen de le faire voir un jour.

– Je vois, dit-elle à mi-voix en se tournant vers son Raichu. As-tu d'autres pokémons que Lucas et Evan ?

– J'ai Martel, une Sablaireau. Tu veux la voir ?

– Oui. Je sortis sa pokéball et invitai Martel à nous rejoindre. Quand elle apparut, elle renifla l'air et se tourna vers Émilie, surprise en voyant son visage.

– Ses blessures paraissent terribles, mais elles font partie de son passé maintenant. Elle est aveugle, comme Lucas, mais elle a subi ses blessures pendant un combat. J'ignore contre qui et pour quelles raisons, mais comme moi, elle veut que Lucas devienne plus fort et retrouve la vue.

Émilie tendit la main et frotta la joue de Martel. J’aperçus une larme sur le coin de l’œil d’Émilie, puis elle détourna le regard vers son Raichu. Il semblait encore plus triste en regardant sa dresseuse dans cet état.

– Quelque chose ne va pas ?, lui demandai-je.

– Comment tu peux voyager avec eux dans de telles conditions ?, me répondit-elle, à mi-voix. La plupart des dresseurs les auraient abandonnés à leur sort. Je pris quelques secondes pour réfléchir.

-Je ne peux pas abandonner un pokémon qui a besoin d'aide et, de plus, Martel a décidé de se joindre à nous d'elle-même. Et même maintenant, je ne regrette pas de l'avoir prise avec nous. Je me retournai vers Evan et lui fis signe d'approcher.

– Je voudrais que tu regardes quelque chose.

Je sortis l'album photo du sac d'Evan et lui tendis. Quand elle regarda les deux premières photos, elle se laissa tomber sur la chaise près d'elle et son Raichu s'approcha pour regarder lui aussi. Elle tourna les pages d'une main tremblante puis, quand elle eut terminé, elle retourna en arrière sur la photo de Martel gravement blessée et celle où on la voyait dormir avec les autres pokémons.

– Tu as la raison pour laquelle je continue sous tes yeux. La vie est difficile, mais il y a toujours les bons moments. Ce sont les meilleurs moments qu’il ne faut pas oublier. Une dame m’a dit qu'il ne faut pas penser à ce que nous faisons, mais à ce que nous laissons comme trace aux autres sur notre chemin. Elle resta muette un moment, puis essaya de dire quelque chose.

– Raichu… Raichu… il… Son Raichu posa la patte sur son bras.

– Raichu ne peut pas produire d’électricité. Il en est incapable. Beaucoup de dresseurs m’ont dit qu'il ne valait rien, que je devrais l'abandonner et trouver un autre pokémon plus puissant.

– C'est complètement idiot, lui dis-je brusquement. Ce n’est pas une raison pour l'abandonner.

– Je veux qu'il devienne plus fort, dit-elle dans un sanglot.

– Alors, entraîne-le, je lui répliquai.

– Mais… elle s'étouffa dans sa phrase, mais il ne peut pas utiliser d'électricité.

– Où est le problème ? Il a ses deux pieds, ses deux mains, sa tête et sa queue. Il est capable de se battre. Je lui pris l'album des mains et le redonnai à Evan avant de me plaçai devant elle.

– Viens, j'ai une autre chose à te montrer.

Elle leva la tête vers moi et se leva. Je la conduisis à l'extérieur du bâtiment sur les terrains d'entraînement, je m'arrêtai au centre d'une arène de combat et tournai sur moi-même pour la regarder.

– On va faire un combat pokémon ici et maintenant. Ton Raichu contre Martel.

– Il ne sait pas se battre. dit-elle en secouant la tête.

– Ce n'est pas vrai. Je me penchai sur le côté pour regarder Raichu. J'ai tort ?

Émilie se retourna vers son Raichu et il insista en poussant de petits cris pour qu'elle combatte. Elle céda finalement et nous prîmes chacun un côté de l'arène.

– Je te laisse attaquer en premier. J'imagine qu'il doit connaître des attaques.

– Oui. Vive Attaque.

– Alors, allons-y.

Elle demanda à Raichu de charger avec Vive Attaque. Confiant de lui, il s'élança vers Martel à une vitesse impressionnante. Martel ne bougea pas d'un pouce puis pivota sur elle-même quand le Raichu essaya de la plaquer.

– Riposte Martel.

Quand elle termina son tour, elle frappa dans la direction de Raichu avec ses griffes, mais frappa le sol. Raichu avait réussi à éviter de justesse son attaque grâce à ses réflexes.

– Quand il était encore un Pikachu, il connaissait d'autres attaques ? Comme souplesse ?, demandais-je à Émilie. Elle réfléchit.

– Oui. Je lui fis signe de continuer.

– Raichu utilise Souplesse.

Raichu s'approcha de Martel et fit fouetter sa queue dans les airs. Martel évita la première attaque en se penchant, mais Raichu enchaîna avec un autre coup en diagonal qu'elle évita de justesse en se levant et en pivotant légèrement. Émilie le regardait faire sans réagir, sans trop savoir quoi faire. Je me dis qu'il savait se battre, mais que sa dresseuse n'avait pas l'étoffe d'une combattante. Son potentiel était perdu. Sa troisième attaque fut bloquée par l'une des griffes de Martel. Cependant, le choc fut tout de même brutal, ce Raichu avait tout de même une force impressionnante. Tous deux se libérèrent de la prise et reculèrent d'un saut.

– Il est temps d'en finir. Martel utilise l'ampleur.

Ces écailles se mirent à vibrer violemment, puis elle frappa le sol avec ses griffes. Un tremblement se fit ressentir puis des fissures apparurent devant elle vers le Raichu. Paniqué, il regarda sa dresseuse pour savoir quoi faire, mais elle paniquait autant que lui, incapable de lui dire quoi faire. Des piliers de terre sortirent d'en dessous du pokémon et le propulsèrent à côté d’Émilie.

– Je crois que ça suffit, je dis en m'approchant de Martel pour la féliciter. Je rejoignis Émilie qui enlaçait son Raichu pour le rassurer.

– Il va s'en sortir. Tu as vu ce que je voulais te montrer ?

– Martel est très forte.

– Oui, mais aussi deux autres choses : ton Raichu est très fort aussi, mais tu n’as pas assez confiance en lui ni en toi-même. C'est pour cette raison qu'il a été blessé. Il te faisait confiance, mais tu n’as pas cru en ses capacités et tu as hésité. Allez, vient, on rentre dans le centre pokémon. Je lui dis en l'aidant à se relever avant de me retournai pour me diriger vers le bâtiment.

– Je veux que Raichu voyage avec toi. Je me figeai sur place. Je veux que Raichu devienne fort. Je veux qu'il soit heureux. Termina-t-elle.

Je n'eus pas le temps de réagir. Son Raichu était devant elle, paniqué et poussait des cris pour la raisonner. Elle lui prit les deux joues pour le faire taire.

– Je sais que tu aimes combattre. Je sais que tu veux être plus fort et aussi être avec moi. Mais moi, je ne peux pas te rendre plus fort. Je ne peux pas réaliser ton rêve d'être le plus fort des pokémons électriques, je ne suis pas doué pour les combats. Elle me regarda par-dessus son pokémon.

– Warlyok le peu. Il peut réaliser ton rêve. Tu deviendras fort.

– Il deviendra LE plus fort. Je lui répliquai avec conviction.

– Raichu va avec lui. Elle le dépassa pour s'approcher de moi. Raichu resta figé, le regarde dans le vide sans se retourner, pas vers nous.

– Promets-moi une chose…

– Laquelle ?

– Promets-moi qu'il deviendra le plus fort des pokémons électriques, que tu ne l'abandonneras pas…

– Je te le promets et je te promets, quand il sera au sommet, tu le reverras et tu seras fière de lui comme jamais.

– Je le suis déjà. Elle me donna sa pokéball et retourna vers Raichu pour le prendre dans ses bras. Elle lui chuchota à l'oreille.

– Deviens fort et sois heureux avec lui. On se reverra. Je te le promets.

Elle se défit de l'étreinte de son pokémon et s’éloigna de lui. Il se retourna rapidement pour attraper son bras, mais elle se dégagea et s’éloigna en courant. Raichu pleurait aussi de leur séparation et poussa des cris pour qu'elle s'arrête.

Je m’approchai de lui, mais il fixait le dernier endroit où il avait vu sa dresseuse. Evan s'approcha de lui et lui prit la main. Je remarquai qu’Evan tenait son appareil dans son autre main. Martel était ressorti de sa pokéball et posa sa patte sur le bras de Raichu pour le rassurer. Je décidai de rester un moment dans la cour pour laisser le temps à Raichu de se remettre de la soudaine séparation entre lui et sa dresseuse. Raichu avait arrêté de pleurer, et s'était laissé tomber sur les fesses en regardant toujours l'endroit où Émilie avait disparu dans l'espoir de la voir revenir le chercher. Je décidai de lui parler.

– Raichu. On va devoir y aller. Il secoua vivement la tête. Il voulait rester ici.

– Elle ne reviendra pas te chercher. Il secoua la tête encore une fois et ses larmes se remirent à couler. J'élevai le ton.

– Tu ne veux pas respecter son dernier souhait ? Tu ne veux pas réaliser ton rêve. ? Tu veux lui briser encore plus le cœur ? C'était brutal, mais je le devais.

– Tu deviendras fort seulement si tu le veux. Fais-le pour elle. Fais-le pour toi. Quand tu deviendras le plus fort, elle sera fière de toi, que tu as réalisé ton propre rêve. C'est ce qui compte.

Il baissa la tête pour regarder ses pieds puis ses mains. Je le vis trembler un instant, puis il se releva et me regarda avec un air de défi dans les yeux. Il avait pris sa décision et j'étais content de son choix. Je le rappelai dans sa pokéball et Martel aussi. Je retournai dans le centre pokémon. Il était évident qu'elle ne reviendrait pas ici avant un moment.

Il restait encore beaucoup de temps avant de retourner voir Lucas. Je réalisai finalement que je ne connaissais rien du Raichu à part qu'il ne pouvait produire de l'électricité. J’allai voir l'infirmier et le questionnai sur Émilie et son Raichu. Il m'expliqua leur vie.

Ils s'étaient rencontrés il y a huit ans. Pour commencer, c'était un petit Pichu, mais elle apprit rapidement qu'il n'arrivait pas à produire de l'électricité. Au tout début, ça ne la troubla pas, comme tous les enfants, elle jouait avec lui et passait tout leur temps ensemble. Le temps passa et il devint un Pikachu. Cependant, il n'arrivait toujours pas à produire la moindre décharge électrique. À l'époque, elle ne se découragea pas face aux moqueries de ses compagnons contre son Pikachu. Tous deux décidèrent d'utiliser une pierre foudre dans l'espoir qu'il devienne capable de produire de l'électricité en évoluant, mais leur effort fut vain. Elle avait utilisé la pierre un mois auparavant de ce qu'il me raconta. Émilie commençait à perdre espoir qu’elle venait souvent au centre pokémon ne sachant pas trop quoi faire avec Raichu. De son point du vu, elle adore les pokémons surtout son Raichu, mais elle était loin d’être aussi réactif et compétente que les autres dresseurs durant un combat.

Terminant son récit, l'infirmier me demanda pour quelles raisons je lui demandais ça. Je décrochai la pokéball de Raichu de ma ceinture en lui répondant.

– Devant la détermination de ce jeune dresseur, Émilie lui demanda de prendre soin de son Raichu. Elle lui fit promettre de rendre son Raichu plus puissant de tous les pokémons électriques et il accepta. Après une déchirante séparation, le Raichu suivit le jeune dresseur et la jeune fille était heureuse de permettre à son Raichu de réaliser son rêve.

Je replaçai la pokéball à ma ceinture et le remerciai et il me remercia aussi pour lui avoir raconté la fin de l'histoire. Je quittai le centre pour me diriger vers le dojo de maître Tary. Il me conduisit de nouveau vers la salle vide. Je rentrai suivi d'Evan qui courut vers Lucas au moment où il le vit. Le mur sur la droite se referma, mais j’eus le temps de percevoir une forme. C'était un pokémon, mais je n’arrivais pas à l’identifier, le mur s'était refermé trop vite. Lucas semblait épuisé, mais satisfait de son entraînement. Je remerciai Tary et m'apprêtai à quitter la salle, mais il prit la parole.

– Je sens que beaucoup de larmes ont été versées. Pour quelles raisons ?

– Pour ce qui vaut la peine de verser autant de larmes : la séparation de deux êtres qui s'aiment.

– J’aimerais le voir.

J’hésitai, je me demandais comment il savait pour Raichu. Je pris sa pokéball et l'invitai à sortir. Il regarda autour de lui et se tourna vers Tary. Lucas fut surpris de son nouveau compagnon.

– C'est donc toi qui as l'âme en peine. Raichu détourna la tête.

– Mais je vois que tu vas mieux maintenant. Puis-je te poser cette question, dit-il en se tournant vers moi. Pour quelles raisons ce Raichu est maintenant avec toi ?

– Raichu ne peut pas produire d'électricité. Sa dresseuse savait qu'elle n’avait pas les compétences de réaliser son rêve de devenir le plus puissant pokémon électrique.

– Tu crois en être capable.

– Je ferai de lui le meilleur. Je lui répondis, déterminé, Raichu se tourna vers moi et m'observa.

– Revenez demain à huit heures. Je continuerai l'entraînement.

Je le remerciai et quittai la pièce puis le dojo. Je me dirigeai d'un pas rapide vers la boutique de photographies et j'ouvris la porte presque en la défonçant. Mary sursauta derrière le comptoir et me sourit, mais il s'effaça quand elle remarqua mon air déterminé.

– On a besoin de ta chambre noire pour développer une photo. Tu peux donner un coup de main à Evan ?

Elle me fit oui de la tête, presque apeurée de mon attitude. Les minutes passèrent puis Evan sortit de la chambre noire d'un pas lent suivi de Mary qui pleurait à chaudes larmes. Je lui demandai si elle pouvait me donner une enveloppe pour mettre la photo. Ce qu’elle fit entre deux sanglots. Alors que je m'apprêtai à quitter la boutique, elle finit par dire :

– C'est pour elle ? La photo ?

– Oui, je lui répondis doucement, presque dans un murmure.

Je quittai la boutique avec Lucas et Evan. Je me retrouvai au milieu de la rue avec l'enveloppe dans la main, pris la pokéball de ma ceinture et demandai à Raichu de venir. Il me regarda puis je lui montrai l'enveloppe et je lui dis simplement.

– C'est pour elle.

Il comprit tout de suite ce que je voulais. Il regarda autour de lui puis se dirigea vers une rue et nous marchâmes pendant plusieurs minutes avant d’arriver sur une rue résidentielle. Raichu s'arrêta devant une maison et me la pointa. Je demandai à Lucas, Evan et Raichu d'attendre là avant de monter l'allée de la maison. J'attendis un peu, puis me penchai et glissai l'enveloppe sous la porte, mais je restai un instant devant. J’entendis quelqu'un ramasser l'enveloppe. Je me retournai toujours en restant devant la porte. J'entendis un gémissement puis pleurer de l'autre côté de la porte. Je quittai le porche afin de rejoindre mes pokémons devant la maison et nous quittâmes la rue sans regarder dernières nous.

Sur la photo que j'avais laissée sous la porte, on y voyait une jeune dresseuse accrochée au cou d'un Raichu, les deux pleuraient, mais les deux souriaient malgré tout. Derrière eux, on voyait un autre dresseur tenant une pokéball dans sa main qui pleurait lui aussi devant la scène. C'était une scène de séparation, mais tous deux savaient que c'était pour le mieux de tous.

La journée se termina. Notre petite troupe comptait maintenant un membre de plus, je ne regrettais rien et lui non plus. Il avait prouvé qu'il était fort, il avait surmonté sa première épreuve, mais les suivantes seraient aussi dures et longues. Je couchai Evan et Lucas dans le lit et déposa la pokéball de Martel sur la table et plaça celle de Raichu au bord de la fenêtre, je me suis dit qu'il aimerait regarder le ciel étoiler pour cette nuit.

Le lendemain matin, le ciel s’était couvert. Il allait sûrement pleuvoir dans la journée. Je récupérai nos imperméables et les plaçai dans mon sac avant de reconduire Lucas au dojo et comme la veille, Tary me renvoya dehors des lieux en gardant Lucas. Il me demanda de revenir le chercher juste avant le souper. Je n'étais pas très enthousiaste de laisser Lucas toute la journée, mais je ne pouvais rien faire d'autre. Je fis quelques achats avant que la pluie commence et je retournai au centre pokémon. Je sortis par la porte arrière et allai au fond de la cour d'entraînement avec Evan et Raichu.

- On va commencer ton entraînement aujourd'hui, je fouillai dans mon sac et sortis une balle rouge et jaune, comme celle de Démola avait donné à Lucas. Viens par ici, il s'avança vers moi, donne-moi le bout de ta queue. Il se gratta la joue puis vit pivoter sa queue jusqu'à ma main ouverte, j’attrapai doucement le bout de sa queue, en forme d'éclair.

– Ce que je veux que tu apprennes, c'est que ta queue va être ton atout, je plaçai le bout de mon pouce sur la pointe de sa queue et piqua le doigt et lui montra, ta queue est très coupante et aussi solide que l'acier. Je lâchai sa queue et il l'agita devant lui, intriguer.

– Je sais que ça fait peu de temps que tu es devenu un Raichu c'est pour cela qu'aujourd'hui, on va penser toute la journée à maîtriser ta dextérité avec ta queue, il me regarda intriguer. Voilà ce que tu vas faire, on va commencer par des exercices simples. Tu vas faire des cercles avec ta queue, puis des séries de coups de droit à gauche, puis de gauche à droite, ensuite des coups de fouet de haut en bas, puis bas en haut, pour terminer avec de coup droit devant toi le plus loin possible. Cependant, seulement ta queue doit bouger, le reste de ton corps ne doit pas bouger sous aucun prétexte, si tu bouges, on recommencera depuis le début jusqu’à tu y arrives. Il ne semblait pas sûr de lui, mais hocha la tête, je lui montrai les gestes qu'il devait faire avec la pointe de sa queue dans ma main, puis recula de quelques pas.

– Tu peux commencer, je te conseille d'aller lentement pour commencer. Il vaut mieux le faire correctement. Il commença lentement avec les cercles autour de lui, mais se pencha légèrement vers l'avant, quand il passa sa queue au-dessus de sa tête, je lui lançai. Tu as bougé, recommence. Il reprit ces cercles autour de lui, mais bougea encore.

– Recommence, concentre-toi.

Nous continuâmes ainsi, ça lui a pris plus d'une heure pour réussir à faire une série complète sans bouger. Quand il termina, je le félicitai et lui demandai de le refaire, puis encore, encore en demanda d'aller plus vite. Je levai les yeux vers le ciel. Des gouttes commençaient à tomber. Je sortis l'imperméable d'Evan et il l'enfila rapidement et remonta son capuchon jusqu'au bout du nez, quand je me penchai pour prendre le mien, je remarquai que Raichu ne fait plus son exercice.

– Qu'est-ce qu'il a ? Pourquoi tu as arrêté ? Je ne me rappelle pas de t'avoir dit de le faire, je t'ai dit de continuer quoi qu'il arrive, aller on recommence. Il chercha le regard d'Evan. Evan le fixa d'un air sérieux, puis je vis Raichu avaler sa salive avant de regarder le ciel.

– Ce n'est que de la pluie, continue !

Il hésita un moment puis recommença à faire ses exercices. La pluie se faisait de plus en plus forte. Raichu s'ébouriffa pour enlever le surplis d'eau. Je lui dis tu as bougé, recommence. Je m'assis juste devant lui a un mètre du bout de la queue de Raichu quand il la tendait au maximum. Je le fixais dans les yeux et lui aussi, il continua d'agiter sa queue dans tous les sens. Toute la fourrure de Raichu était collée contre lui, rendant son entraînement plus difficile, mais continuait de faire fouetter sans queue devant moi sans quitter mes yeux, il dut recommencer plusieurs fois avant de réussir à refaire une série complète sans bouger. Quand il termina, je pris la balle que je tournais dans ma main depuis le début et demandai à Raichu de me revoyez la balle avec sa queue. Je lui lançais immédiatement la balle en visant sur sa gauche, surprit par le soudain lancer, il pivota légèrement sur le côté et frappa la balle avec force et la fit voler au-dessus de moi.

– Tu as bougé, on recommence, Evan me rapporta la balle et je le remerciai, il retourna se cacher sous le toit de l'entrée non loin de nous.

Raichu recommença sa série de mouvements, il dut se reprendre à quelques reprises, puis termina finalement la série, je lui relançai la balle droite sur lui. Il frappa la balle et je la rattrapai facilement.

– Tu t'es penché vers l'avant, on recommence.

Avec un marmonnement agacé, Raichu reprit une fois de plus la série. Il dût seulement la refaire qu'une seule fois. Il termina sa série et ne bougea toujours pas d'un pouce en attendant la balle. Il me regardait concentré et sa queue bougeait de gauche à droite au-dessus de sa tête afin d'être prêt pour recevoir la balle. Je lui lançai sur sa droite. Il me la renvoya habilement sans bouger, je lui lançai une fois de plus, mais à ses pieds. Il fit le geste de s'avancer, mais s'en aperçut et laissa la balle tomber au sol. Je lui fis signe de me la redonner, il se pencha vers la balle.

– Avec ta queue, je lui lançai sévèrement.

Il se redressa et me regarda avec un air mauvais. Il baisa seulement les yeux sur la balle et essaya de soulever la balle avec le bout de sa queue. Il finit par réussir, mais elle retomba immédiatement au sol. Raichu arriva après plusieurs secondes à la faire tenir en équilibre sur le bout de sa queue, puis réussi à me la relancer.

– On recommence, allez, je lui dis.

Je ne bougeai pas d'un pouce, tout comme Raichu, mais je ne le fixais plus. À la place, je regardai au loin, derrière lui, une jeune fille à l'entrée de la cour. Elle portait un manteau rouge et un parapluie jaune-orange. Elle se tenait à cet endroit depuis déjà un moment. Malgré que je ne regardai pas Raichu, je le vis légèrement bouger la tête après qu'une goutte d'eau lui est tombée dans l’œil.

– Tu as bougé, on recommence.

Il recommença à faire ses mouvements, il les termina, je lui relançai la balle sur sa gauche et il me la renvoya avec force. Je la lançai vers le bas et il la fouetta d'un bon coup de bas en haut et je la rattrapai. Je lui lançai un total de dix fois et il me les renvoya tous sans broncher. Au dernier renvoi, je laissai la balle passer à côté de moi sans l'attraper. La jeune fille était partie. Surpris de mon action, Raichu pencha la tête sur le côté quand je me levai.

– Tu es vraiment doué, rentrons nous faire sécher et nous réchauffer, sinon on va attraper froid. Raichu se laissa tomber sur les fesses, épuisé de rester aussi concentré sans bouger et il étira tous ses muscles le temps que je récupère la balle et mon sac.

Nous retournâmes sous le portique du centre pokémon, une Leveinard nous apporta deux serviettes pour nous sécher, je la remerciai et demandai à Raichu de se secouer un peu. Il s’ébouriffa, puis je lui lançai une serviette sur la tête. Je m’amusai de le secouer avec la serviette et de le malmener entre mes mains pour le sécher. Quand il réussit finalement à se dégager de mon emprise, en criant et riant, il se retourna avec un air de défi et il essaya de me fouetter avec sa queue. J’évitai facilement pour me jeter sur lui et le renverser. Au moment, où ma peau rentra en contact avec la sienne, je reçus un puissant choc de statique, au point que j'avais l'impression d'avoir joué dans une prise électrique avec un couteau. Je ne laissai rien paraître et continua de me battre contre Raichu, puis Evan se jeta dans la bagarre à son tour. Le combat dura jusqu’à ce que la Leveinard nous sépare, mécontente. Nous nous sauvâmes dans notre chambre et je me changeai pour des vêtements secs. Je n'eus pas besoin de regarder l'heure pour voir que c'était leur dû dîner, nos trois estomacs se mirent à gargouiller.

Une fois le repas terminé avec la compagne de Martel, je perdis mon regard par la fenêtre. Evan était assis en face de moi à la table et examinait ses accessoires de photo. Martel était à côté de moi et terminait son repas tranquillement. Raichu était debout à côté de la table et s'amusait à agiter sa queue ici et là, comme un enfant qui venait de découvrir un nouveau jouet. Soudainement, un jeune dresseur rentra dans le centre pokémon en trompe et s'arrêta net après avoir franchi le port. Il portait un Posipi dans ses bras. Tous deux étaient complètement trempés. L'infirmier lui proposa une serviette et le dresseur la prit pour essuyer son pokémon. Je remarquai Raichu reculé et allé s'asseoir à côté d'Evan. Il s'écrasa dans le fond du banc et ne bougea plus. Il tenait sa queue contre lui et fixait la table. Je me rappelai qu’il essayait d'éviter les autres pokémons électriques. Je me penchai pour apercevoir le Posipi du jeune dresseur. Il l'avait déposé sur le sol le temps de se sécher lui-même. Le petit pokémon s’éloigna de son maître pour explorer les lieux et je le suivis du regard. Il passait d'une personne à l'autre pour les observer, comme s'il cherchait quelque chose en particulier.

Le petit Posipi se rendit à la table à côté de nous, où il regarda le dresseur qui mangeait avec un Machop, puis il détourna son attention pour se rendre à notre table. Je le regardai du haut de la table. Il me fixa de ses petits yeux verts, puis détourna le regard pour regarder Raichu assis en face de moi. Il resta là un instant à le regarder avant de lancer un cri à l'égard de Raichu. Ce dernier se tourna légèrement vers l'opposé. Vexé de ne pas avoir une réponse, le petit pokémon sauta sur la table et se plaça devant Raichu. Celui-ci se tourna encore plus vers Evan, qui se demandait ce qui se passait. Martel resta immobile à côté de moi. Le Posipi se déplaça encore plus loin sur la table pour se retrouver presque devant Evan et fixait Raichu. Raichu se retourna, sauta du banc et s'éloigna. Il marcha lentement avec les oreilles collées sur la tête en tenant toujours le bout de sa queue dans ses mains. Le jeune maître du petit pokémon se déplaçait dans le hall à la recherche de son pokémon et passa à deux doigts de foncer dans Raichu.

– Je suis désolé, lui dit-il en posant sa main sur sa tête, je ne t’avais pas vu. Il tourna sur lui-même à la recherche de son pokémon. HA ! Tu es là ! Le petit pokémon s’était approché du bout de la table et s'était penché pour regarder Raichu partir. Je suis désolé, elle dérange souvent les dresseurs de pokémon électriques.

– Pourquoi ?

– Elle adore les autres pokémons électriques, comme… il regarda la table et ne vit pas de pokémon électrique. C'est étrange, d'habitude, elle va seulement voir les pokémons électriques. Je lui pointai Raichu qui se dirigea vers la porte de la sortie arrière.

– Raichu est mon pokémon, il se retourna pour le regarder et le voir disparaître par la porte du corridor vers la sortie arrière.

- Quelque chose ne va pas ?

– Il essaye d'éviter le contact d’autres pokémons électriques.

– Pourquoi ?

– Il ne peut pas produire d'électricité. Il a donc honte de lui en présence d'autres pokémons électriques.

– Il ne peut pas produire d'électricité, répéta-t-il surprit, c'est triste pour lui.

– C'est pour cette raison qu'il est avec moi. Je l'entraîne pour qu'il réalise son rêve et celui de son ancienne maîtresse.

– Il appartenait à quelqu'un d’autre avant ? Qu’il me demanda.

Je lui résumai rapidement ma rencontre avec Émilie. Quand je terminai, il se tourna pour apercevoir Martel à côté de moi. Et fut un peu surpris de voir les cicatrices sur le visage de Martel.

– Ravi de t'avoir rencontré, dit-il avant de partir.

Je rappelai Martel dans sa pokéball et quitta la table avec Evan pour aller rejoindre Raichu à l'extérieur. Je le cherchai du regard, puis le trouvai sous la pluie entrait de frapper violemment avec sa queue un des mannequins en bois. Je replaçai mon imperméable sur moi et allai le rejoindre. Je me plaçai à ses côtés et attendis qu'il se calme, mais il continua de s'acharner contre le patin en bois. Je m’approchai de lui. Il s'arrêta quand je le touchai de la main et il se retourna rapidement vers moi pour se blottir dans mes bras en pleurant.

– Tu ne dois pas avoir honte. Tu ne peux pas produire d'électricité, et alors ? Je le repoussai légèrement pour voir son visage mouiller par ses larmes et la pluie. Tu deviendras fort. Tu pourras rivaliser avec n'importe quel pokémon et tous les autres pokémons électriques seront jaloux de ta puissance. Il renifla toujours en me fixant dans les yeux, puis secoua la tête et se frotta les yeux avant de me regarder avec une mine déterminée.

– Aller viens, allons à l'intérieur, je le poussai devant moi. Resté sur le bord de la porte, Evan me tendit une couverture. Je séchai Raichu avant de rentrer.

Plus l’après-midi avança, plus à l'extérieur la tempête se fait forte, il y avait maintenant des éclairs, sans parler des vents violent. Evan et Raichu s'amusaient à se lancer la balle rouge et jaune. Evan la lançait et Raichu lui renvoyait avec un bon coup de queue. Pendant ce temps, je naviguais sur les options du pokédex. Je lisais les documents sur la famille des Pikachus et Raichus. Il était écrit que les Raichus adoraient sortir pendant les orages durant lesquels ils se servaient de leur queue comme paratonnerre afin de recevoir des éclairs de plein fouet. La foudre ne les dérangeait pas. Les éclaires qu'ils arrivaient à produire pouvaient être bien plus puissantes. C'était en autre une des raisons pour laquelle les autres pokémons avaient peur des Raichus. Je jetai un coup d’œil dehors au même moment qu'un éclair traversa le ciel puis je regardai Raichu s'amuser avec Evan. Martel était assis devant moi et ne bougea pas, je me demandai même si elle dormait. Je soupirai et continuai ma lecture. En général, les pokémons électriques s'appréciaient entre eux. Quand ils se rencontraient, ils s'échangeaient des décharges électriques. C'était un moyen pour eux de communiquer.

La porte s'ouvrit violemment et le jeune dresseur propriétaire de la Posipi rentra dans le centre pokémons. Il chercha du regard quelque chose, puis, quand il me vit de l'autre côté de la salle, il se mit à courir dans ma direction.

– J'ai besoin de ton aide ! me cria-t-il rapidement.

– Qu'est-ce qui se passe ?

– Posipi a disparu.

– Comment ?

– On était partie dans la ville pour faire des achats quand un éclair a frappé un arbre juste à côté de nous. Elle a pris peur et s'est enfuie de mes bras. Je secouai la tête, confus.

– Pourquoi le demandes-tu à moi ?

– Ton Raichu. Je me tournai vers ce dernier, puis je retournai vers le jeune dresseur.

– Je ne comprends pas ?

– Ma Posipi aime les pokémons électriques, et de plus, un pokémon électrique peut facilement trouver un autre pokémon électrique. C'est inné, chez eux.

– Raichu ? Je me retournai vers lui, s'il disait vrai, Raichu serait le plus disposé de la retrouver vu qu’il n’avait pas d’autre pokémon électrique présentement dans le centre pokémons. mais… est-ce qu'il voudrait ?

– Raichu tu veux l'aider à retrouver Posipi ?

Raichu plaqua ses oreilles sur sa tête et se mit à jouer avec sa queue.

– Je t'en prie, elle doit être terrorisée, et si elle était blessée…

Raichu se mit à paniquer en regardant par la fenêtre la pluie battante. Il tourna plus rapidement sa queue dans ses mains, puis Evan lui posa la main sur l’épaule et lui fit signe de oui de la tête. Raichu arrêta de jouer avec sa queue. Martel émit un son aigu pour attirer l'attention de tout le monde et tourna la tête vers Raichu, puis lui fit signe de la tête. Raichu regarda Evan, puis Martel avant de lâcher sa queue en s'avançant vers le jeune dresseur. Il lui prit la main en hocha la tête.

– Très bien, dis-je tout en fouillant dans mon sac pour sortir l'imperméable d'Evan et le mien. Je renvoyai Martel dans sa pokéball. Amène-nous où tu l'as vue pour la dernière fois.

Nous sortîmes ensemble et courûmes dans la rue sous la pluie. Après deux ou trois rues, je compris que je ne connaissais pas le nom de jeune dresseur.

– Dis-moi, quel est ton nom ?

– Étienne, et toi ?

– Warlyok

– C'est par là. me dit-il en tournant dans une ruelle. La dernière fois que je l'ai vu, elle a tourné dans la ruelle ici, puis après elle a disparu. Un éclair traversa dans le ciel derrière nous, éclairant complètement la ruelle, ce qui permet d’apercevoir des arbres au bout.

– Qu'est-ce qu'il a plus loin ? Une forêt ?

– C'est un parc. J'ai pensé qu'elle s’était cachée dans ce parc, mais je ne l’ai pas trouvé. Je me retournai vers le Raichu.

– Tu en penses quoi ? Elle est là-bas, non ? Il hocha la tête et partit en courant vers le bout de la ruelle.

Nous courûmes jusqu’à atteindre le milieu du parc. De là, il y avait plusieurs chemins qui partaient dans toutes les directions. Il y avait des arbres sur le bord de tous les chemins. Je secouai la tête. La Posipi pouvait être partout. Se cacher dans un arbre, dans un buisson… je me retournai vers Étienne.

– On va se séparer. Va avec Evan. Si Posipi entend ta voix, elle risque de chercher à te rejoindre. Avec la flamme d'Evan, elle sera attirée par la lumière. Je vais aller avec Raichu. Si on passe proche d’elle, Raichu devrait la sentir.

– Bonne idée ! Vient Evan. Merci, me dit-il avant de partir en courant suivi d'Evan.

Je me retournai vers Raichu. Je lui touchai l'arrière de sa tête.

– Je fais confiance à ton instinct, tu la retrouveras. Il s'élança dans un chemin à toute vitesse. Il était rapide. J'avais du mal à garder le même rythme avec toute cette pluie. Après plusieurs minutes de recherche à crier le nom de Posipi, nous aboutîmes sur un terrain d'un parc pour enfant. Il y avait des balançoires, des modules et autres jouets pour les enfants. Nous traversâmes à la course la place, mais Raichu s'arrêta soudainement. Je glissai quelques mètres dans la boue et l'eau avant de m'arrêter et je lui demandai ce qui se passait. Il renifla l'air autour de lui et se dressa sur la pointe des pieds, ses oreilles se dressaient sur sa tête. Il resta dans cette position quelques secondes puis se tourna brusquement sur sa droite et se mit à courir. Il se dirigea vers un module en forme de Rhinocorne géant qui servait de glissoire, mais il avait aussi des trous dans lesquels les enfants pouvaient se cacher à l’intérieur.

– Elle est dedans ? demandais-je.

Raichu ne bougea pas. Je me suis dit que, puisqu'il avait toujours évité les pokémons électriques, il ne devait pas savoir si son instinct était bon ou pas. Je m’approchai et j'entendis un léger gémissement venant d'un des trous du module. Je passai ma tête dans le trou et la vis cachée au fond, recroquevillé sur elle-même, gémissant à chaque coup de tonnerre.

- Elle est là !, cria-je à Raichu. Je rentrai dans le trou et m'approchai d’elle doucement.

– Je suis là pour t'aider, Étienne te cherche partout, il serait tellement heureux de te voir de nouveau. Cependant, mes paroles ne l'atteignaient pas, elle resta en boule dans le coin et ne bougea pas, je ressortis et pointa le trou du doigt à Raichu.

– Elle ne m’écoute pas. Elle est complètement paniquée. Tu peux aller la voir, elle aime les pokémons électriques. Tu pourras la calmer. Raichu était moins sûr de cette idée.

– Ce n'est pas un combat, continuai-je. Oublie ta crainte. On est là pour l'aider. vas-tu la laisser dans cet état ? Il secoua la tête. Alors, va l'aider, il n'y a que toi qui puisses l'aider.

Raichu hésita, puis fit oui de la tête et s'approcha du trou pour y entrer. Il s’avança lentement et hésitant jusqu'au fond et il s'assit à côté du Posipi. À l'aide de sa queue, il lui frotta la joue et de sa main, il lui frotta le dos. Raichu émit des légers grondements et gémissements pour la rassurer. Le petit pokémon bougea finalement, elle se retourna vers Raichu puis se jeta contre son ventre et se remit à pleurer. Raichu lui frotta dans le dos, puis lui releva sa tête et me pointa du doigt avant de la pousser dans ma direction. Ils s'approchèrent doucement vers moi, puis quand elle fut à ma portée, je la pris dans mes mains et la plaquai contre mon torse.

– Allons retrouver Étienne maintenant. Je fis signe à Raichu de revenir.

Je regardai autour de moi, puis j'aperçus une lueur rouge bouger au bout du parc. Evan venait d'apparaître dans le même secteur que nous. Je lui fis de grands signes en criant que nous avions retrouvé Posipi. Evan se retourna et tira le manteau d'Étienne et pointa dans ma direction. Le jeune dresseur arriva en courant et m'arracha presque la petite Posipi des mains, la pressa contre lui.

– J'étais tellement inquiet. Le vent devenait violent et les éclairs traversaient de plus en plus le ciel.

– On devrait retourner au centre pokémon rapidement, ça devient dangereux de rester ici, lui criai-je au travers du vent. Il me répondit par l’affirmatif.

Nous nous dirigeâmes vers un sentier au bout de notre emplacement, mais tout à coup la foudre se mit à s'abattre autour de nous. Des éclairs frappèrent les modules en métal. L’un d’eux traversa même une balançoire, ce qui provoqua un arc électrique entre deux modules. Tout à coup, Raichu nous poussa, moi et Étienne. La foudre frappa le module juste à côté de nous. Je me relevai rapidement et je regardai Raichu. En nous poussant, il venait tout juste de nous sauver la vie. Il était à quelques mètres de nous et se mit à reculer et se plaça au centre du petit parc.

– Qu'est-ce que tu fais ?, je lui criai.

Il leva la tête vers le ciel, puis baissa les yeux vers moi. J’eus beau crier son nom, il ignora totalement mon appel. Il leva sa queue au-dessus de sa tête, le plus haut qu’il lui était possible. Un éclair s'abattit directement sur lui, puis un autre, un troisième frappa le module à côté de lui, ce qui provoqua un arc électrique vers lui. Les éclairs se succédèrent pendant quelques secondes, puis le tout s'arrêta.

Je vis le corps de Raichu être parcouru d'électricité. Il produisait des arcs électriques autour de lui ou entre ses membres, puis il se mit à crier, un cri de douleur. Un rayon de lumière s'éleva de lui vers le ciel. De puissants arcs électriques se déversaient sur le terrain en détruisant tous sur leur passage. Un arc électrique frappa une balançoire qui vola en éclat.


Toute l'énergie que Raichu avait absorbée par les éclairs se déchaînait. Mais il ne contrôlait rien, les décharges frappaient avec une puissance imaginable. Je me dis que c'était impossible qu'il ait emmagasiné autant d'énergie en quelques éclairs. Je repensai à la décharge électrique qu'il m'avait donnée dans le centre pokémon, une décharge de statique si puissante qu'elle m'avait troublé. L'évidence me frappa finalement : il était incapable de produire de l'électricité, car il l'amplifiait ! À un tel point qu'une simple décharge de statique devenait un vrai coup de jus. Alors, plusieurs éclairs devenaient… une vraie apocalypse.

Le cri de Raichu continuait de résonner dans le silence du parc. Les éclairs frappaient partout sans distinction. Je ne savais pas quoi faire. Je ne pouvais pas m'approcher, la foudre allait me tuer à coup sûr. Je sentis quelque chose bouger sous mon manteau quand je bougeai le bras… C'était la pokéball de Martel. Martel ! Mais oui, un pokémon sol était invulnérable face aux attaques électriques. Je pris la pokéball dans ma main et la portai près de ma bouche et chuchotai.

– Je compte sur toi, sauve-le.

Je lançai la pokéball le plus près possible de Raichu. Dès qu'elle sortit de sa pokéball, à moins d'un mètre de Raichu, elle tendit le bras vers lui. Elle lui transperça l'épaule avec sa griffe et de l'autre main elle la planta dans le sol. Le sol vibra devant l'énorme quantité d'énergie qui était relâchée dans le sol, puis le trait de lumière vers le ciel diminua rapidement et disparut. Les éclairs disparurent à leur tour. Martel retira ses griffes du corps inerte de Raichu et il tomba sur le sol. J’accourus vers lui pour le prendre dans mes bras. Il respirait encore, mais faiblement. J'entendis quelque chose tomber derrière moi. Martel s'écroulait sur le sol à son tour. Je récupérai rapidement la pokéball de Martel et celle de Raichu et les renvoyai tous les deux dedans.

Nous courûmes le plus rapidement possible vers le centre pokémon. Nous défonçâmes presque la porte en rentrant, faisant paniquer l'infirmier responsable à l'accueil et les autres gens dans l'entrée. Nous lui expliquâmes rapidement ce qui s’était passé et il cria quelques ordres à son pokémon et nous conduisîmes rapidement dans une chambre d'examen. Il fit sortir Martel et Raichu sur les tables et nous demanda de sortir. Le temps passa, puis il sortit finalement de la salle.

– Ils vont s'en tirer. Par contre, ils ne peuvent pas bouger pendant quelque temps. La quantité d'énergie qui a traversé leur corps était énorme. Ils ont eux beaucoup de chance de survivre. Surtout pour le Raichu, une telle quantité d'énergie l'aurait tué si votre Sablaireau ne l'avait pas aidé à se débarrasser de cette énergie. Il m'autorisa d'aller les voir. Raichu était toujours inconscient, mais Martel tourna la tête en m'entendant rentrer dans la pièce. Je lui pris la main.

– J'ai eu si peur pour vous deux. De sa main libre, elle me frotta la joue doucement puis la laissa retomber. Elle était encore faible.

– Repose-toi, tu en as déjà assez fait, lui murmurai-je. J’allai voir Raichu sur l'autre table et je posai ma main sur sa tête.

– Tu nous as sauvés, aujourd'hui, je ne t'en remercierai jamais assez. Je me retournai pour partir. La queue de Raichu m'attrapa le bras avant de tomber sur la table. Tu es réveillé ? Il ouvrit ses yeux marron pour me regarder, je lui souris en replaçant ma main sur sa tête.

- Repose-toi, mon grand. Il referma les yeux et s'endormit. Un autre infirmier rentra en trompe dans la salle.

– Le maître Tary vient d'appeler, il dit que Lucas est devenu incontrôlable, il veut que tu viennes immédiatement voir.

Je courus dans le hall du centre en croisant Étienne et lui dit de veiller sur mes pokémons. Evan n'eut pas le temps de me suivre. Je courais dans les rues puis arriva devant le dojo en question. Beaucoup d'étudiants étaient à l'extérieur et étaient tous paniqués quand je m’approchai de la porte. Un d'eux m'agrippa e.

– N'y va pas. Il a un Riolu complètement déchaîné. Il s'en prend à tout le monde.

Je me dégageai de lui et continuai mon chemin. Qu'est-ce qu'il avait bien pu se passer, pour qu'il perde la raison comme ça ? Je ne comprenais pas et je paniquais. Je marchais rapidement dans le corridor où j'avais laissé Lucas avec le maître. Un homme m'arrêta et me dit que Lucas n’était pas par là et me conduit par un autre couloir. Il me pointa une pièce, mais ne s'approcha pas plus de la porte. De l'autre côté, j'entendais un boucan infernal. Des cris, des objets tombés et se brisant… Je reconnaissais les cris de Lucas, mais jamais, je ne l'avais entendu, de tels cris venaient de lui.

La salle était complètement saccagée, les murs étaient pour la plupart défoncés, le plancher était brisé à certains endroits et beaucoup d'objets étaient éparpillés partout. Je le vis, debout au milieu de la pièce. Lucas était dos à moi. Il se tenait face au Maître Tary et un pokémon se tenait devant le maître. Il le protégeait de Lucas. C’était un Lucario.

Une aura bleu foncé se dégagea de Lucas comme des flammes qui le consumaient. Je fis quelques pas dans la pièce, puis appelai Lucas et il se retourna vers moi. Tout d’abord, il ne bougea pas, puis il se mit à crier d'une voix désincarnée et se lança vers moi, le bras tendu en ma direction. Je fus plus rapide, son coup passa à côté de moi et je le pris dans mes bras et le serrai fort pour l'empêcher de bouger.

– Ça va, ça va, calme-toi, chute, calme-toi, je lui chuchotai doucement à l'oreille.

Malgré tout, il continuait de se débattre dans mes bras. Je lui fredonnai la chanson de ma mère. Il s'agita de moins en moins, puis finit par se calmer complètement. Son corps devint mou. Il venait de perdre connaissance.

– Qu’est-ce que vous lui avez fait ! je criai à Tary. Il secoua la tête.

– Il était en train de s'entraîner quand il s’est tout à coup arrêté. De puissants coups de tonnerre se sont fait attendre à l'extérieur. Lucas s’est mis à pleurer et a crié. J'ai essayé de le raisonner, mais il a perdu le contrôle de lui et c'est mis à saccager tout ce qu'il rencontrait.

Je portai Lucas à mon cou et je m'apprêtai à quitter la pièce, mais Tary m'appela.

– J'ignore ce qui s’est passé dehors, mais cela la profondément touché.

– Raichu et Martel ont été grièvement blessés en essayant de me sauver, puis je quittai la pièce et me dirigeai vers l'entrée du dojo.

Les étudiants qui me virent partir avec Lucas dans mes bras comme si rien ne s'était passé me dévisagèrent et ils se mirent à marmonner des choses, mais je n'avais pas la tête à les écouter. Je pensais seulement à Lucas, Raichu et à Martel, tous les trois étaient gravement blessés. Qu'est-ce qui s'était passé avec Lucas ? Je ne l'avais jamais vue dans une telle fureur, et son Aura… il avait complètement perdu la raison. Il était plus lui-même à ce moment-là. Je frictionnai le dos pour me rassurer, et marcha d'un pas rapide vers le centre pokémon. Quand je passai dans le hall, l'infirmier accouru vers moi et examina rapidement Lucas, je l’amenai dans la même salle que Martel et Raichu pour le déposer sur un troisième lit. Étienne était dans la salle avec Evan et en voyant Lucas, il s'approcha du lit. Étienne se leva.

– Je suis désolé. À cause de moi, ils…

– Ce n'est pas ta faute, des choses pires auraient pu arriver si je ne t'avais pas aidé, je me retournai et désignai son Posipi. Puis j’ajoutai, merci d'avoir veillé sur eux. Sans dire un mot de plus, il quitta la pièce.

Je me dirigeai vers un des murs de la pièce et me laissai tomber dessus pour m'asseoir. Evan vint s'asseoir avec moi et je passai mon bras autour de lui pour le tirer vers moi. Ma vue et mon esprit s'embrayèrent. Je n'arrivai plus à penser. Qu'est-ce qui s’était passé ? Qu'est-ce que je devais faire maintenant ? Je regardai mes pokémons dormir pendant un temps, puis me levai et quittai la pièce avec Evan. Je cherchai Étienne dans le centre pokémon, je me doutais bien qu'il serait encore ici.

– Warlyok ?

– J'ai une faveur à te demander, il me regarda et fut surpris de me voir si déterminé. Je voudrais que tu m'aides pour un entraînement spécial.

– Moi ? Pourquoi ?

– Car tu as elle, je pointai Posipi. Il ne comprit pas, mais ce n'était pas grave. Tu peux revenir demain matin vers 9h00?

– Oui, je le remerciai et retournai dans la salle avec Evan. Je fis manger un peu mes pokémons sur l’heure du souper, puis ils se rendormirent tous les trois rapidement.

Demain commencerait un autre chapitre de notre aventure, un tournant important dans notre vie. Je sortis mon téléphone et l'allumai.