Souvenirs enracinés. de Satine Chen

La jeune fille marchait dans les couloirs sombres du grand manoir. Elle avait un but, trouver les autres, les tuer. Le fait d'avoir tué Zorah lui avait fait se souvenir de sa vraie quête, son but ultime et réveillé sa vraie nature. Récupérer le pouvoir ultime. Elle se rappelait être déjà venue aussi. Elle y avait vécut un petit temps. C'est ici qu'elle avait apprit à se battre. Le maître devant s'occuper de ses recherches, il n'avait pas forcément le temps de s'occuper de leurs entraînements. Elle connaissait le bâtiment comme sa poche. Elle se rappelait d'un homme qui lui parlait, qui lui disait ce qu'elle devait faire. Puis il y avait cette porte, cette pierre bleue, qui brillait. Un joyau de toute beauté !

Elle se dirigea vers une salle spéciale. La salle d'entraînement aux combats. Elle s'avança vers le fond de cette salle obscure et arriva près d'une autre porte en bois. Elle passa une main sur la poignée et essaya de l'ouvrir. Elle était fermée. Elle recula alors et dans un coup de pied, elle défonça la porte, en un coup. Elle entra. La salle dans laquelle elle était, était différente des autres pièces. Elle était truffée d'ordinateurs. Elle semblait plus récente que le reste de la bâtisse. Savanah se dirigea vers un coffre à codes. Elle commença à pianoter sur le petit clavier. Bientôt la porte s'ouvrit.

Elle passa une main à l'intérieur et récupéra deux couteaux avec leurs étuis et boucles, un plutôt grand et l'autre, plus petit. Elle prit aussi une ceinture de petit couteaux de jets, qu'elle passa autour de sa taille. Elle attacha le plus grand couteau autour de la cuisse droite et l'autre, le plus petit, autour de la cheville gauche. Elle retira alors sa chemise pour se retrouver en débardeur noir et attrapa une cape bleue sombre, qu'elle attacha sur ses épaules. Elle repassa alors sa main dans le coffre et attrapa une dernière arme qu'elle cacha soigneusement dans son dos. Un 9mm. Elle voulait garder la surprise. L'effet de surprise est le meilleur moyen de mettre l'ennemi à terre. C'est ce qu'on lui avait apprit.

Après ça, elle se remit en route. Elle savait qu'elle était près de l'endroit de rencontre. Bientôt une grande porte se dressa devant elle. Elle la poussa d'une main et entra. Elle se retrouva en haut du grand escalier du grand hall.Elle préféra rester dans l'ombre, tout en montrant qu'elle était là. Toutes les têtes se tournèrent vers elle. Riza fronça les sourcils. Sam eut un petit sourire. Alfonso eut un rictus.

"Je n'attendais pas moins de toi, Savanah ! Tu es digne d'une élue.
- Je n'ai rien demandé."

Puis elle attrapa quelque chose à sa ceinture et le lança aux pieds d'Alfonso. C'était le reste du Tanto de Zorah. Le manche pour être plus précis. Le sourire d'Alfonso s'effaça un peu. Il lui demanda :

" Qu'as-tu fais de Zorah ? "

Ce fut au tour de Savanah d'esquisser un sourire.

" Malheureusement pour elle, elle a eut disons… un malheureux accident. Son cœur a malencontreusement heurté un couteau. "

Riza serra les dents et recula un peu de crainte. Sam eut un regard horrifié. Alphonso se mit à rire. Savanah descendit les marches. Bientôt son visage devint visible et tous purent constater le changement d'expression du visage et surtout le regard froid de Savanah. Comme il y a 2 ans, lorsqu'elle avait enfin refait surface. Sam tenta de se relever et à avancer vers son arrière petite fille.

" Savanah !..."

Il retomba. La jeune fille vit le sang et la douleur de son grand père. Elle fronça les sourcils et se tourna vers Alfonso en lui demandant :

" C'est vous qui avez fait ça ? "

L'homme lui sourit et lui répondit :

" A ton avis ? "

Savanah sourit à son tour.

" Alors, je vais devoir vous tuer mais avant je pense que j'ai cru comprendre qu'il y a une autre personne qui devrait se trouver là. N'ai-je pas raison ? Où est-il ? Où est mon père ? "

Alphonso s'approcha de la jeune fille et lui dit :

" Il se trouve juste devant toi. "

Savanah baissa la tête et rétorqua un petit rire. Elle se reprit avant de lui répondre :

" Je ne parle pas de vous. Pour moi, vous n'êtes plus rien, depuis que j'ai compris votre manège. Je parle de mon vrai père. Régis Chen. Où est-il ? "

Sans craintes, l'homme attrapa le bras de Savanah, qui ne broncha pas. Il lui chuchota à l'oreille :

" N'oublie pas que c'est moi qui t'ai apporté la puissance qui coule dans tes veines. Je peux t'offrir tout ce que tu veux, je peux t'amener la gloire ! Si tu te joins à moi, je te ferais reine du monde. Tu as toujours été spéciale par rapport aux autres. Tu as toujours été celle qui voulait aller plus loin, et aussi la plus rebelle de toutes. "

Il la lâcha. Elle ferma les yeux et répéta :

" Où est mon père ? Savez-vous que je déteste répéter. C'est la dernière fois que je vous le demande. "

Alfonso, voyant que sa manœuvre ne fonctionnait pas, fit une grimace. En effet, Savanah avait toujours été la plus douée des sept mais aussi la plus difficile à amadouer. Il ouvrit la bouche pour lui répondre, quand tout d'un coup, son anneau commença à briller malgré lui.

" Qu'est-ce que ? "

Bientôt la lumière engloba toute la pièce et la porte apparut.

" Comment cela est-ce possible ? Je n'ai pourtant… "

Les portes commencèrent à s'ouvrir et bientôt une ombre découpée dans cette lumière bleue apparut… Puis deux…

" Régis ! " Cria Sam.

L'homme s'avança vers Alphonso et lui dit :

" Il ne faut jamais sous-estimer son adversaire. "

L'autre personne fit son apparition. C'était bien évidemment Agatha. Alfonso resta un moment bouche bée, puis il reprit doucement son calme et commença à rire. Agatha se tourna vers Chen et lui dit :

" C'est bien la première fois depuis longtemps que je suis contente de te voir, même dans un si triste état. "

Sam sourit et lui répondit :

" Moi de même, Agatha. "

Riza se figea à l'entente du nom de la femme.

" Agatha ?... Ma grand-mère ? Qu'est-ce que… Je ne comprends pas."

Savanah se tourna vers Alfonso et lui dit :

" Ce n'est pas beau de mentir, maintenant, vous avez des comptes à rendre et ne comptez pas sur moi pour vous aider... Au contraire... Je serais sans pitié. "