Jour 10 : Un Givrali, par Apela DelaTour
Un vent froid de décembre tapait fortement les membres de la communauté dans un village montagneux. Les gens et les Pokémon gelaient sur la place.
Les lumières enchanteresses illuminaient de toutes les couleurs les demeures qui se profilaient en fil indienne jusqu’à l’horizon que pouvaient apercevoir les individus parvenant à ce village. La grandeur des maisons empêchait que le visiteur ne sache la pesanteur qui subsistait dans l’âme de certains d’entre eux.
Une famille ordinaire vivait une crise si particulière, dont elle en était si honteuse qu’elle ne s’apercevait pas de leur malchance. Les autres familles découvraient la magie de Noël. Mais pas pour cette famille. Ces festivités leur étaient inconnus en ces jours. Aucun cadeau ne subsistait sous le sapin de Noël. Le rappel de ces jours difficiles faisait pleurer de brûlantes larmes la jeune enfant. Le bonheur ne les touchait pas à ce moment-là, alors que toutes les gens autour d’elles arboraient un sourire joyeux et festif.
La jeune enfant et sa mère étaient affamées, faméliques, vulnérables dans la froideur de fin novembre et début décembre. Elles se déplaçaient vers la forêt proche de leur demeure en ce jour de festivités. La femme souhaitait que sa petite fille la suive. Pas à pas. À chacune de leurs avancées, les membres découvraient la magie de Noël dans le regard des autres individus. Qui leur était inaccessible. Qui ne semblait ne jamais vouloir remplir leurs yeux. Cette magie était impalpable depuis la toute jeunesse de l’enfant, qui subissait les violences de cette époque envers ceux qui n’ont pas la chance d’avoir de cadeaux sous leur sapin à Noël.
Elles se déplaçaient dans la communauté ensemble. La jeune fille bravait les intempéries qui lui implantaient dans son capuchon, des glaçons, qui, tels des massues, lui fracassaient la tête.
La jeune fille se rappelait pendant cette promenade qu’elle faisait avec sa mère le passé, pendant lequel elle ne vivait pas cette souffrance et subissait ce manque de festivité dans ses pupilles, qui, d’ordinaire, pétillaient comme des étoiles dans le ciel. La jolie enfant vivait au contraire en cet instant une légère hypothermie alors qu’elle se promenait dans la forêt près de sa demeure et son village, accompagnée par sa mère, dont les larmes, sans qu’elle ne sache vraiment pourquoi, s’écoulait sur ses joues si roses qu’elle ressemblait à un petit clown triste.
Mais ce dont s’apercevait la jeune enfant, c’est que son manteau et ses bottes étaient troués. La petite personne frictionnait ses mains maladroitement. Elle ne savait pas pourquoi sa mère l’amenait si loin dans la forêt. Dans cet endroit qui lui était parfaitement inhospitalier.
L’enfant se rappelait en cet instant une époque bien plus heureuse, lorsque son père vivait encore. Ce dernier était mort après avoir confronté un Pokémon qui avait été battu et maltraité depuis sa naissance, par des dresseurs qui souhaitaient le rendre plus résistants que d’autres de son époque, c’est-à-dire sans compassion envers ce qu’il vivait pendant ses cris amplifiés par la douleur reçue. Ce père, si gentil, crut qu’Il pourrait l’amadouer et le faire sortir du cercle vicieux de la souffrance en raison de ses connaissances pourtant extraordinaires sur les Pokémon. Il avait acquis une trop grande confiance en lui et évita de prendre des moyens pour éviter qu’un désastre n’arrive. La mort lui semblait une possibilité si lointaine pendant son horaire de travail qu’il risquait à plusieurs reprises sa vie en ne portant pas ce qui lui aurait éviter cette mort accidentelle.
Ce Pokémon avait été éduqué dans la peur des dresseurs et des éleveurs. Cette peur, devenue frayeur, puis terreur avait suscité à la pauvre créature l’envie de se débarrasser de tous les humains qui oseraient l’approcher. Le bon père de famille qui, pourtant, avait de grandes connaissances au sujet des Pokémon blessés, ne put éviter le mauvais sort. Ses connaissances n’avaient pas suffi ce jour-là durant lequel sa fille pleura toutes les larmes de son corps en le voyant dans le service funéraire.
Hélas, une fois de plus, une fois de trop ; il fut attaqué mortellement par le Pokémon qui avait acquis une révulsion si terrible envers l’espèce humaine qu’il tua cet individu, ce bon père de famille, qui ne souhaitait que le protéger.
Les gens de la communauté ne s’apercevaient plus de l’existence de cette petite fille qui vivait isolément avec sa mère de tous ceux qui composaient essentiellement le village.
En cet instant, la jeune enfant vivait dans la solitude en raison de l’absence d’un père réconfortant.
À présent, la jeune famille vivait dans un environnement glacial, sans soutien financier de ce mari mort bien trop tôt. La mère n’avait pas de compétences particulières pour avoir un emploi qui suffirait à subvenir aux besoins de la petite famille, sans être dans un état semi-léthargique en raison de la violence de l’environnement à chaque Noël passant, sans que l’enfant ne vive de la joie auprès d’une famille unie, qui était à présent écartelée entre la vie et la mort. Entre la vie et la survie.
Dans sa volonté de donner une chance à une petite créature dont elle avait la charge, en ce jour de bonheur qui brillait dans les yeux des enfants de son village, la jeune mère décida de laisser à la forêt la créature dont l’état famélique lui déchirait le coeur.
Elle laissa dans la neige la seule petite chose qui lui restait de son mari envolé dans le ciel trop tôt.
Le Pokémon était de l’espèce des Évoli. Le sien la regardait avec des yeux larmoyants, sa queue battant de gauche à droite, ne s’apercevant pas de la situation dans laquelle il se trouvait.
Sans qu’il n’en comprenne quelque chose, l’Évoli regarda avec tristesse et inconfort la mère et l’enfant fuir le froid de fin novembre, début décembre, pendant que la petite bête essayait de les suivre.
La glace la fit chuter entre les branches. Le petit Pokémon pleura toutes les larmes de son corps en raison du fracas de son corps sur la glace. Cette dernière était plus solide qu’il ne l’aurait cru. Elle lui fit horriblement mal.
Il crut avoir une commotion cérébrale. Si cela avait été le cas, elle aurait pu perdre ses capacités, se blesser, et même pire ! Mourir !
La petite créature se déplaçait dans la forêt, souhaitant retrouver les traces de sa famille. Mais la neige verglaçante, mélangée avec quelques pas dans la neige gorgés de l’eau en cette époque avait gâché à sa vue la possibilité de voir les pas de la famille. Quel que soit l’endroit où l’Évoli regardait, il ne voyait presque aucune trace dans la neige les membres de sa famille qui lui étaient si chers… !
Un jour, elle se retrouva dans une grotte si profonde qu’elle ne put jamais en connaître tout à fait le fond. Là, elle entendit auprès d’elle des paroles de créatures parlant à peu près comme elle. L’Évoli était caché entre le mur de la grotte et une stalagmite, lorsqu’il entendit des voix pokémonesques.
« C’est bien un Cadoizo qui est là-bas ? On dit qu’il offre des cadeaux à tous ceux qui sont gentils, mes chéris ! » disait un bébé Pokémon semblable à un Pokémon normal.
C’était un Pokémon semblable à un faon qui accompagnait une mère au pelage d’hiver tout simplement. Le nom de l’espèce de cet adorable Pokémon était Vivaldaim. Il s’approchait, avec les autres membres de la communauté du Pokémon oiseau de glace qui faisait office de père-Noël à ce moment-là.
L’oiseau prenait place sur un morceau de glace coupée verticalement sur tous les côtés, comme si cette dernière était une chaise sous son poids.
Les bébés Pokémon l’approchaient et demandaient à ce Pokémon ce qu’ils désiraient pour Noël. Le petit Évoli restait éloignée, voyant le va-et-vient de ses semblables proches du Père-Noël.
Cela dura assez longtemps. L’Évoli restait caché attristé, n’ayant plus la force de se lever, par la faim qui lui tiraillait l’estomac. Il ne pouvait rien y faire.
Au bord de la mort, la pauvre bête ferma les yeux.
Lorsqu’elle se réveilla de nouveau, elle aperçut que le petit faon nommé dont l’espèce était nommée Vivaldaim, en question qu’elle avait aperçu, la fixait de ses yeux tristes. La mère réchauffait le jeune Évoli par son corps couché à ses côtés et lui donnant des baies un peu gelées qui poussaient dans la grotte. L’Évoli avait plus chaud que tout à l’heure, ce qui peut être le sauva.
Le petit Cadoizo fixait la pauvre bête, le jeune Pokémon qui aurait vécu là ses derniers jours, sans la présence d’esprit du petit faon.
L’attroupement des Pokémon tout près de lui réchauffait le petit corps froid de l’Évoli, qui fixait au-dessus de lui-même des Salamèche. Ces derniers semblaient être les enfants de deux Reptincel qui la réchauffaient grâce à leur queue similaire à des flambeaux enflammés.
Le Cadoizo l’invita près de lui, après avoir fait signe aux individus qui se trouvaient proches de la pauvre bête affaiblie. Une Persian qui se tenait tout près, s’approcha lentement de la petite créature presque gelée à mort. Elle prit délicatement dans sa gueule l’Évoli, comme un bébé Miaouss. Patient, elle l’encouragea à se rapprocher du Père-Noël, qui l’attendait. Les autres Pokémon tout près laissèrent à l’Évoli la place pour que le Cadoizo puisse le consulter en raison de la triste situation du Pokémon, qu’il évoquait auprès des autres Pokémon
Son état malheureux lui apportait la compassion des autres Pokémon de la communauté.
Avec une douceur infinie, la Persian laissa le petit Évoli devant le banc du Cadoizo. Ce dernier le regarda quelques minutes, avant de lui demander :
Que veux-tu très cher ? Le Père-Noël est à là pour t’écouter.
Le pauvre Évoli releva sa tête vers le Cadozoi. Il se calma. La détresse qui résonnait dans son cœur battant la chamane en présence du Cadoizo, et surtout, juste à l’instant, par la gueule du Persian
Dis-moi ce que tu espérerais le plus recevoir jeune Évoli ?
Les paroles de ce dernier la gonflaient d’amertume, ne sachant pas si à cet instant si les siennes faisaient une différence pour son état physique et la solitude dont il serait nouvellement victime bien après ses vœux.
Par l’entremise du choix de cette famille que l’Évoli aimait, il était maintenant seul au monde, sans qu’il n’en sache réellement la raison. En effet, le Pokémon était encore adolescent, et restait naïf à l’égard du
monde entier, ne sachant pas trouver le bonheur autrement qu’avec la famille dans laquelle il était né
Cette famille était ce qui l’importait le plus en cet instant. Il vivait un abandon si indigne de la part de ses propriétaires, de cette famille qui l’avait toujours aimé et chéri.
À présent il subissait la violence des vents froids de novembre, alors que Noël approchait à grand pas. Afin d’éviter que sa jeune dresseuse soit affamée par les restes des repas, l’Évoli fut abandonné pour ne pas subir ce creux dans son estomac. La mère avait souhaité qu’il trouve une famille plus chanceuse que la leur.
À présent, l’Évoli s’apercevait dorénavant de la malchance dont il avait été victime. Il avait cru sans cesse que sa famille serait épargnée par les abandons récurrents de son espèce pendant les fêtes, en raison de l’attachement de la jeune fille envers lui.
La mort du bon père de famille avait causé la chute de l’Évoli dans la neige à une époque de l’année où la solitude pouvait être meurtrière à l’égard de ceux dont qui en était victime.
Sa douleur attristait le Cadocio Père-Noël.
Dans les yeux de la petite bête, il y voyait une souffrance incommensurable. Elle durait depuis si longtemps, que, de mémoire, l’Évoli ne s’était pas aperçu du déroulement de cet abandon. Seulement lorsqu’elle fut complète, lorsque, le laissant prostré dans la neige en raison de sa faim qui le tiraillait depuis si longtemps qu’il fut peiné atrocement. De mémoire, à cet instant, l’Évoli avait toujours vécu ainsi. Sa jeunesse avait succombé sous l’emprise de la faim.
Son corps était famélique aux yeux des autres bébés Pokémon, qui, de toutes sortes, et de quelque pitié envers le petit Pokémon maigrichon, pleuraient.
Le regard de la petite créature attristait de plus en plus les individus de la communauté. Un Pokémon approcha de l’attroupement de la communauté et dit calmement, avec une tristesse dans la voix :
Je suis ici pour aider ce petit Évoli.
Les Pokémon s’aperçurent de la présence de deux créatures dont le type était à tous deux psychique. C’était un Kadabra accompagné de son fils, un Abra reconnu dans la communauté par ses pouvoirs que la majorité des Pokémon ici présents qualifieraient comme divins. Ses capacités servaient jusqu’à présent au bonheur de la communauté. Le Pokémon, tout en étant surpuissant en raison de son espèce, était sage et humble. Il préférait communiquer que combattre, et en ce jour, il avait prédit cette situation en étant assis auprès du Cadoizo pour avoir prédit un tel tragique événement.
La réalité s’avérerait qu’il eut raison de se mettre à un tel endroit en ce jour de fêtes. Ces dernières avaient été évoquées par son père, qui n’eut cru son fils qui, dans un temps si festif, suggétsid wune créature si misérable ne se présenterait en ce lieu.
Malheureusement, pour le désarroi du Kadabra, son fils eut raison par ses prédictions de l’arrivé d’un Pokémon en détresse dans un lieu qui représentait tellement la magie de Noël au sein des Pokémon. Le Cadoizo, tout comme le Abra, attendirent les paroles du jeune Évoli, paroles qui ne vinrent pas rapidement. C’est pourquoi le discours fut semble-t-il chevrotant à l’égard du Évoli si vulnérable au froid alors que le déroulement des événements pouvait apporter le malheur à mesure que le Pokémon
devenait de plus en plus faible.
Amis, trouvons une solution ; cet Évoli est sur le point de mourir. Pour son cadeau, offrons-lui la vie et sa famille qui lui fut retirée par la pauvreté. Même l’abandon familial peut être pardonné lorsque les chaînes sont si lourdes qu‘elles empêchent les individus de réfléchir aux conséquences de leurs actes.
Que devons-nous faire, demandèrent les Salamèche, qui se suivaient à la queue leuleu et se poussaient en tous sens pour aider le jeune Évoli qui respirait difficilement.
Suivez-moi, ordonna le Abra avec une tranquillité étonnante.
Les Pokémon décidèrent d’un commun accord de suivre le Abra. Ce dernier assis en tailleur au-dessus du sol, lévitait. Les Pokémon avaient abandonné leurs souhaits de recevoir un cadeau en s’apercevant de la malchance de l’un des leurs. Ensemble, ils décidèrent d’un commun d’accord d’aider le petit Évoli.
Quelles que furent leurs rêves, tous, en même temps, dans une même valse, ils suivirent le Abra qui les mena dans un endroit énorme à partir de laquelle il présenta un couloir qui devenait de plus en plus difficile de plus en plus d’accès.
Le Abra communiquait difficilement avec l’Évoli car ses pouvoirs étant magistraux., il avait découvert les trois vœux les plus utiles qu’il ne l’eut cru depuis qu’il aidait les Pokémon par sa compassion reconnue par tous chez la majorité des Pokémon. Son père le Kadabra fut lui-même étonné par les demandes que voulait répondre l’Évoli qu’il eut rencontré.
L’humilité de la part du petit Évoli fit glisser des larmes de joie de la part des autres Pokémon présents sur le lieu, ainsi que pour le père d’Abra. Le sacrifice de soi importait plus en ces jours de réjouissance de Noël pour cette bête si vulnérable au froid, à la faim et à la solitude.
Lorsque la deuxième véritable fête de Noël s’annonça et pendant laquelle l’Évoli aurait dû être absent au désespoir de la jeune fille, en ce jour où les réjouissances allaient bon train, elle, ne sachant pas les vœux de son ami le Évoli, découvrit un Givrali à sa porte. Avec une fleur particulière tardive dans sa bouche, il se réprésentait avec le désir de retourner auprès de ceux qu’il aimait. Dans ses pupilles luisait une joie qui avait été inconnue à la petite depuis une année entière…
Le Pokémon pouvant communiquait, il lui raconta qu’il était revenu pour apporter la richesse – voire l’abondance à sa famille. Il avait appris tellement de choses, que, pour ce deuxième Noël, sa maîtresse puisse apprendre et approfondir ses connaissances afin de se sortir de la pauvreté officiellement, en raison des connaissances à présent accumulées de l’Évoli.
Il était revenu pour que le vœu la petite famille s’accomplisse : Sortir tous ensemble de la pauvreté, et arrêter de survivre pour vivre tout simplement.
Vivre ; c’était là le vœu de l’ancien Évoli ; vivre auprès de sa famille, de nouveau. C’est par cette volonté qu’il avait traversé autant de difficultés. Pouvoir refaire partie de cette famille comme un membre essentiel à cette dernière, comme l’aurait voulu le père lorsque ce dernier était encore avec la jeune fille et sa mère.
C’est avec sa partenaire qui faisait office de dresseuse et d’éleveuse que le Givrali, anciennement sous son stade d’évolution d’Évoli, se sentait heureux. Travailler pour elle, avait été seulement ce qu’il désirait le plus, quitte à sacrifier sa jeunesse en raison de cette volonté toute simple de la rendre heureuse. Comme un membre essentiel de sa famille.