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My Trainer Academia. de TyronneTyronne



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» Auteur : TyronneTyronne - Voir le profil
» Créé le 18/09/2022 à 20:08
» Dernière mise à jour le 20/05/2023 à 22:15

» Mots-clés :   Action   Présence de personnages du jeu vidéo   Slice of life

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4 | le favori de la mêlée.
Ayant profité du bref temps mort pour ramasser sa mass’os, Marc suivit du regard la capsule de Roy, tandis qu’on le dirigeait hors de l’arène pour le soigner au plus vite.

L’ossatueur se tourna vers Kiawe, lui adressant un regard appuyé, avant de diriger son os vers le caninos.

Kiawe hocha la tête.
« Que le combat reprenne, » réclama l’arbitre avant de siffler.

« Luffy ! » appela Kiawe.

Accompagné par un nuage de spore cotonneux, le farfaduvet rejoignit l’affrontement. Aussitôt, prenant un pas en avant, Bleu s’exclama :

« Débarrasse-t’en ! »

Le temps que Kiawe puisse cligner des yeux, l’herbizarre se trouvait dans leur moitié de terrain, dirigeant son bulbe vers Luffy. Il en éjecta une substance violacée et compacte, amassée en une boule.

La ‘bomb-beurk’ s’écrasa contre la mass’os de Marc, qui la renvoya telle une balle de baseball. Le pokémon plante désormais à sa portée, l’ossatueur leva sa masse au-dessus de sa tête, le feu follet se rallumant au bout de celle-ci.

Le caninos se présenta à côté, espérant éponger un nouvel assaut.

« Luffy ! Maintenant ! s’exclama Kiawe.

Une lueur blanche enveloppa le farfaduvet, avant que des émissions de cette même lumière ne s’étendent à l’ossatueur d’alola. La flamme au bout du mass’os s’éteignit, tandis que Marc détournait son regard de l’herbizarre. Son mouvement passa du vertical à l’horizontal : il lança le mass’os vers le caninos.

Brillant de l’éclat blanc du ‘coup d’main’, le mass’os, devenu ‘osmerang’, heurta le canidé à deux reprises, l’envoyant rouler au pied de son dresseur.

L’arbitre s’accroupit, à l’affût, mais le caninos se redressait, aussi pitoyable soit désormais son état. L’officiel leva les mains en se redressant.

« Assez pour le moment, » déclara Bleu en réfugiant le pokémon feu dans sa capsule.

Barbara se saisit la tête entre ses mains.

« Mince ! Il y était presque !

-Mais l’essentiel est fait : le caninos a quitté le terrain, nota Chris. Maintenant, avec ce soleil et le support du farfaduvet, l’ossatueur de Kiawe peut se déchaîner.

-ça veut dire qu’il a l’avantage ? s’enthousiasma Barbara.

-Dur à dire, retorqua Oléa. Bleu prépare sans doute quelque chose. »

Alors, Bleu sortit une seconde capsule, vide.

« Bon travail, Herbert, apprécia-t-il en rappelant l’herbizarre.

Il troqua les capsules de ses deux pokémons initiaux pour de nouvelles. Poings levés, poche ventrale gonflée, un têtarte apparut. Quelques plumes scintillantes flottèrent à ses pieds, issues de son partenaire, un roucarnage.

Pour la seconde fois du match, Bleu claqua des doigts. Une aura bleu marine baigna le gros crapaud, tandis que des gouttes d’eau, apparues de nulle part, formaient des fils allant alimenter un nuage qui s’étendait au-dessus de l’arène.

Bleu dégaina un parapluie pour se défendre du déluge qui s’abattait désormais sur le terrain. Kiawe éternua, après la chaleur étouffante, le voilà trempé.

Marc leva son mass’os, dont le feu follet s’alluma avant de s’évanouir au stade de faible lueur.

« C’est la même chose qu’avec les coquilames de Roy ! s’exclama Néphie, grimaçant. Mais l’inverse.

Oléa ricanna.

-Bleu, ça l’amuuuse de gâcher la vie de pov’ ossatueurs. »

Toujours aussi impassible, Bleu tendit un bras en avant.

« Bruyne. »

Au son de son nom, le têtarte s’élança vers ses adversaires. Sa mass’os en main, Marc s’interposa entre lui et Luffy, prêt à l’abattre sur l’effronté. Un clapotis plus tard, Bruyne roulé en boule, tournoyait par-dessus le garde, se retrouvant entre les deux coéquipiers.

« D’abord l’herbizarre ‘chlorophylle’, et maintenant un adepte de la ‘glissade’, nota Chris. Bleu ne fait pas que museler les options offensives de Kiawe…

D’un revers du poing, le têtarte fendit la ‘cotogarde’ du farfaduvet et le projeta en l’air, et à découvert, pour le plus grand plaisir du roucarnage. Ce-dernier en profita pour, en battant des ailes, canaliser les vents déjà capricieux de la petite tempête et les diriger vers Luffy, amplifiés au passage.

Malmené par les ‘vents violents’, c’était terrassé que le farfaduvet atterrit.

-…il renforce les siennes, compléta Néphie, l’expression grave.

-Pauuvre Kiawe, intervint Oléa. Il n’avait aucune chance dès le déb-

Elle s’interrompit, ou plutôt, Barbara l’y força, abattant ses poings sur le ventre de cette-dernière.

-Bleu a révélé ses quatre pokémons, nota Barbara, les sourcils froncés, mais Kiawe en a encore un inconnu ! Il peut retourner la situation ! »

Tous les supporters du jeune homme se réfugièrent derrière cette remarque, au côté de la plainte qu’elle abritait. Tous s’accrochaient à la quatrième et ultime capsule de Kiawe dans cet affrontement.

Ce-dernier prit une grande inspiration, puis s’accroupit aux côtés de l’ossatueur. Tous deux ruisselaient sous la pluie incessante, une même pluie qui drapait leur adversaire d’un rideau de gloire, de supériorité. Une couche de plus entre eux.

Kiawe cligna soudain des yeux, avant de se redresser.

« Bleu n’est pas le seul à avoir un pokémon qui glisse ! réalisa-t-il en libérant le contenu de sa quatrième capsule.

Saluant son public d’une toupie, Sombrero leva des poings déjà triomphants, faisant son entrée dans la bataille. Elle et Bruyne croisèrent aussitôt regards, prêts à croiser le fer, et, pour chacun, asseoir sa domination en terrain humide.

Le roucarnage battit des ailes pour rejoindre son coéquipier et lui porter assistance, mais un os tournoya dans son chemin, le forçant à reculer.

Marc se tourna vers Sombrero pour lui adresser un pouce en l’air : personne n’interférerait dans son duel. Le kappa festif hocha la tête, puis fusa vers le glisseur adverse. Ne rechignant pas, ce-dernier se propulsa à son encontre, tous deux armant le bras pour un échange de pêches.

Le poing de Sombrero fut le seul à frapper, avec comme seules victimes les gouttes d’eau. Un faisceau scintillant extirpait son adversaire de l’affrontement.

Une moue déçue parcourut le public, désormais deux fois supérieur à sa quantité initiale. Indifférent à tout cela, Bleu renvoya le caninos au combat. Dès son arrivée sous la pluie, le pokémon feu éternua, se ramassant contre lui-même.

« ‘Zénith’, » ordonna Bleu.

« ‘Hydrocanon’ ! » le coupa Kiawe.

Renforcée par la pluie, la douche titanesque s’abattait déjà sur le chien de feu, seulement à mi-chemin de son rite.

« Elle va l’avoir ! » exulta Barbara en se saisissant du cou d’Oléa.

Le pokémon feu coula sous les flots.

Kiawe serra le poing, saisissant son premier succès dans cette confrontation, lorsque des rayons percèrent à travers le courant que Sombrero maintenait. Il vola en éclat, déchiré par un ouragan au centre duquel le caninos demeurait, sec. Le chien leva la tête vers le roucarnage, le remerciant d’un hochement.

Le mini-soleil pourfendit l’énorme nuage et déjà, Kiawe sentait ses habits sécher. Il ne savait plus s’il devait éternuer ou haleter.

« Ce match est terminé. »

Fronçant les sourcils, Kiawe leva les yeux vers son adversaire. L’alolaïen serra les poings, mais Bleu demeurait tout aussi calme.

« Qu’est-ce que tu racontes ? Sombrero et Marc sont intacts.

-Dans ce cas, blesse un de mes pokémons, l’invita Bleu. »

Kiawe serra dents et poings.

« ‘Hydrocanon’ ! ‘Osmerang’ ! »

Le roucarnage s’éleva dans les airs, restant hors de la portée de jet du mass’os de Marc, tandis que caninos évapora sans souci le jet d’eau de la ludicolo à l’aide de sa propre ‘déflagration’. L’attaque de feu atteignit même le ludicolo pour lui infliger une laide brûlure.

« Les gars-

Mais Kiawe commençait à le voir. Sombrero transpirait des flots sous ce soleil, et Marc peinait à retrouver son souffle, l’entièreté de la confrontation mettant son endurance à l’épreuve.

L’alolaïen laissa ses mains pendre le long de son corps.

« Téo, termine le travail. »

Le roucarnage acquiesça. Tout comme avec les vents houleux, Téo abattit l’air caniculaire sur les deux adversaires, achevant le ludicolo et portant l’ossatueur à la limite de ses forces.

Les deux pokémons déclarés inaptes à poursuivre l’affrontement, trois coups de sifflets raisonnèr’ent, annonçant la décision d’un vainqueur.

«
Sur un score de 4-0, Bleu Chen (1-0) l’emporte contre Kiawe Kakiwela (0-1).
»



Chris poussa un long bâillement, détournant son regard du « Guide à la gestion d’effectifs en combat » pour le diriger vers l’horloge. Elle indiquait les alentours de dix-huit heures quarante.

Il ne put se retenir de jeter un regard au lit du haut. Vide. Avec pour seule preuve de son occupation par Kiawe, un téléphone. Une image de ce-dernier en compagnie de son grand-père, tandis qu’une éruption sublimait l’arrière-plan, transparait à travers la coque.

Le blond poussa un soupir, passant ses mains dans ses cheveux, lorsque son propre téléphone sonna. Il le sorti : un appel, de Barbara.

« Où est Kiawe ?! se déchaîna-t-elle aussitôt Chris accepta l’appel.

Ce-dernier déplaça aussitôt l’objet à un demi-mètre de son oreille.

-Il ne répond pas à mes appels !! enchaîna Barbara, donnant raison à sa manœuvre.

-Normal, répondit Chris, ramenant son téléphone à une distance normale. Il a laissé son tél’ dans la chambre. Là, il est parti prendre des nouvelles de son équipe, à l’infirmerie.

-Mais…

Avant que Barbara ne puisse terminer un début de phrase, les sons d’une lutte acharnée attinrent Chris.

-Allô ? réagit Chris, les sourcils froncés. Barb ! Tout va bien ?

-Ce ne sera pas le cas pour longtemps si elle ne se concentre pas sur notre travail de groupe, trancha une nouvelle voix, avant de couper la transmission.

-Ouaip, du Néphie tout craché, » conclut Chris, mi-blasé, mi-rassuré.

Quelques détours de couloirs plus loin, les jambes encore en l’air, Barbara se massait la nuque, au pied de Néphie sur la chaise, entraînée dans sa chute.

« Néph’, enfin ! Comment tu veux que je me concentre sur le travail de groupe si j’ai Kiawe en tête ?

-Debout, lui ordonna sa tortionnaire, armée de surligneurs et stylos, tandis qu’elle jetait son téléphone sur son lit. C’est vrai que Kiawe a sa Mêlée, mais ça n’arrête pas notre année scolaire à nous pour autant. Donc pour en revenir à notre exposé-

-Mais !

L’atterrée se mit à se débattre avec la chaise devenue piège, avant de parvenir à se relever. Elle saisit sa camarade par les épaules.

-T’as vu comme il était dévasté ? Il n’a pu répondre à aucun moment. Un 4-0 pour son premier match…

Les traits de Néphie s’assouplirent, tandis qu’elle se dégageait de l’étreinte de Barbara d’un geste délicat.

-Ne t’en fais pas trop pour lui. Je pensais ce que j’ai dit au stade.

Barbara marqua une pause, cherchant dans sa mémoire, ou peut-être au plafond, les mots auxquelles elle faisait référence.

-Ah, le truc poétique à propos de sa confiance et sa persévérance ultime et tout le blabla ? reconstitua-t-elle, candide.

-Poétique ? Blabla ? répéta Néphie, froissée.

Elle se tourna, sa main sur son visage pour exprimer son agacement. Ou pour cacher son rougissement.

-Laisse tomber, fit-elle, toujours de dos. Retiens juste que Kiawe est sûrement en train de courir ou faire quelque chose qui lui change les idées.

Barbara la fixa, et le faible tremblement de son poing ne lui échappa pas. Elle baissa les yeux pour un instant, avant qu’un grand sourire ne se dessine sur son visage.

-Bien ! L’alimentation pour pokémon au niveau professionnel, c’est reparti ! déclara-t-elle sur son ton le plus enthousiaste, en s’emparant du laptop sur la table.

Néphie se tourna, se permettant un léger sourire. Elle hocha la tête.

-Enfin décidée à travailler ? taquina-t-elle. »




« Bon, s’il est pas dans celle-là, je rentre. »

Au milieu du couloir, Kiawe se tenait devant la porte d’un dortoir : le numéro « 1-65 ». Prenant une grande inspiration, il toqua à la porte. Quelques instants plus tard, un brun au t-shirt barré du mot « PKMANIAC » l’ouvrait.

« C’est pour ?

Un peu dépassé par l’approche directe de son interlocuteur, Kiawe se reprit tout aussi vite.

-Déso’ de te déranger, j’aimerais juste savoir si Bleu Chen dort ici. Et si tu sais là où il dort si c’est pas le cas.

Un sourcil levé, le pokémaniac le détailla de la tête aux pieds.

-Jamais entendu parler, conclut-il. Maintenant, s’tu veux bien, y en a qui ont des devoirs à rendre.

-Oh, bien sûr. »

Toujours aussi brusqué, Kiawe fit un pas en arrière, juste assez de temps pour que la porte n’emporte son nez en se fermant. Le jeune homme soupira avant de tourner les talons.

Il sortit son portable scolaire de sa poche.

« Presque dix-neuf heures. J’ferais mieux de rentrer.

Sans même s’intéresser au signal d’avertissement brillant sous ces chiffres, il rangea l’appareil dans sa poche et cheminait désormais vers sa chambre, avant de s’interrompre.

Le jeune homme saisit sa tête entre ses mains.

-Mm. Mais j’pourrais pas dormir avec tout ça en tête… »


Entre deux foulées, Kiawe dirigea un rapide coup d’œil vers le dôme où il avait combattu quelques heures plus tôt. Il s’arrêta. Les mains dans les poches, il contempla les chaînes scellant l’accès au bâtiment exempt de toutes lumières, le visage impassible.

Un aboiement.

Kiawe porta ses doigts à ses oreilles. Pas d’écouteurs. Il chercha son téléphone : aucune piste ne jouait, aucune vidéo ne s’était lancée par magie, il ne l’avait pas sur lui.

Un autre aboiement. Plus réel, cette fois.

Kiawe pivota sur lui-même. Les réverbères ne révélaient rien ni personne. Il était seul dans cette allée du campus.

Encore un aboiement.

Cette fois-ci, le jeune homme vira dans la direction de laquelle il devinait venir le son. Kiawe fronça les sourcils, se retrouvant face à l’un des bosquets qui parsemaient le campus.

D’un pas prudent, Kiawe approcha la barrière qui séparait l’allée des premiers buissons, avant de l’enjamber. Atterrissant parmi les branchages de ce-dernier, il se fit violence pour provoquer le moins de bruissements possibles, alors qu’il les traversait pour atteindre la source des aboiements.

La scène se peignit sous ses yeux.

Deux adolescents, des élèves certainement, chacun accompagné d’un pokémon -un coatox et un grahyèna- entouraient un troisième individu. Kiawe retint sa respiration.

Bleu Chen.