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L'affaire LQ12 de Caul



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Informations

» Auteur : Caul - Voir le profil
» Créé le 12/09/2022 à 11:22
» Dernière mise à jour le 12/09/2022 à 11:22

» Mots-clés :   Aventure   Drame   Poésie   Science fiction   Suspense

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Chapitre 7 : La fin du début
- - -

Je suis le grand maudit

Celui qui se cache

Oublié-moi, et vous serez sauvé

Je suis celui qui côtoie les vivants sans en être vraiment un

À travers les âges, mon ombre fascine.

On a raison de me craindre.

Car jamais on ne m’échappe.

Mon courroux est éternel

Ployé le genou

Je suis votre destiné.


- - -


La femme me regardait droit dans les yeux. Elle semblait rigide, dans un uniforme strict, de la même couleur que ces cheveux, d’un bleu froid. Ces yeux, caché sous un képi bleu, me regardait fixement. Nous étions dans une pièce carrée, au mur recouvert de panneau de bois blanc perforé, seulement meublé d’une table et de trois chaises. Un caninos était assis dans un coin et me regardait fixement. Cela faisait trois jours que ce même manège tournait. On m’avait conduit dans une tente militaire avec un matelas posé à même le sol. Le premier jour, on m’emmena dans cette pièce où l’agent Jenny m’attendait. Puis on nous laissait. Et on me posa des milliers de questions sur moi, sur la colonne, sur les ultras-brèches et sur ce que j’ai vue dans la sonde Night Fall. Je n'en pouvais plus.

Le quatrième jour n’était guère différent. Le cinquième aussi. Le sixième, une femme nommé Alisma remplaçait l’agent Jenny. Elle me posa des questions plus centrées sur la pierre noire et sur l’histoire du Deoxys. Puis, ce fut deux jours où personne ne vint me voir. Mes tentatives de sortie de la tente où je me trouvais c’était avéré infructueuses. Des hommes en scaphandre m’en interdisaient la sortie.

Le plus dure dans cet isolement, c’était le silence de Lunala. Ciza’, Frida et moi avions tenté de lui parler, mais depuis que je lui ai dit ce que m’avait révélé Mordred, Lunala c’était enfermé dans un mutisme. Elle pleurait dans ma tête.

Ce n’est qu’au bout de dix jours que quelqu’un vint me voir dans la tente. C’était Lilie. Elle était accompagnée de Flocon.

« - Enfin un visage amical, fis-je, sincèrement soulagé. Tu as l’aire de bien aller Lilie.

- Et toi, Lazarus, comment vas-tu ?

- On fait aller, je n’ai pas trop à me plaindre. Je suis confiné dans cette tente sans la moindre nouvelle du monde extérieur. Je suppose qu’ils t’ont tout dit.

- Dehors, tu fais la Une des journaux. Le président Rochard essaye de ne pas trop communiquer à la presse les événement d’Algatia, mais il y a des rumeurs.

- Quelle genre de rumeurs ?

- On parle de toi, de l’étranger au visage d’un mort.

- Au vue de ce que j’ai appris, cela est étonnent que personne, y compris dans la région de Galar, n’ai eu l’idée de m’appeler comme ça plus tôt. J’ai quand même la tête de leur ancien Maitre de la Ligue.

- Et toi, qui crois-tu être ? »

J’hésitais à lui répondre, puis :

« - C’est une bonne question. En vrai, je ne suis qu’une copie d’un gars qui était célèbre. Je ne ressens pourtant pas l’envie d’être comme lui. C’était un Maitre de Ligue, pas moi. Il devait être doué en combat pokémon, pas moi.

- Mais, et toi ? C’est ça ma question. Je connais le Lazarus Koba de ce monde. Mais et toi ?

- Je n’en sais rien. Mais maintenant que je sais d’où je viens, je sais où je veux aller.

- Et où veux-tu aller ? »

Je ne pus m’en empêcher. J’adressais un sourire serein à Lilie.

« - Je veux aller à un endroit qui n’existe pas vraiment : la Tour Alba, dans le sud de Kalos.

- La Tour Alba ? répéta Lilie, perplexe. Je croyais que cet endroit n’existait pas, c’est ce qu’en dit le président Rochard.

- J’en ai parlé avec une certaine Alisma, et elle aussi ignore tout de cette tour. Cependant, elle m’a avoué qu’une partie de ça région n’a pu être étudier, et cela correspond à peu près au sud de Kalos. Cela mérite qu’on s’y intéresse, Ciza’, Frida et moi.

- Mais si tu en viens de cette tour, comment peux-tu ne pas savoir où elle est et si elle existe vraiment ?

- C’est un voyageur qui m’a trouvé dans le brouillard, complètement perdu, et qui m’a amené au centre hospitalier le plus proche. Peut-être que j’aurais l’occasion de le revoir et de l’en remercier. Et toi, Lilie, que vas-tu faires ?

- J’étais venus voir comment vous alliez, toi et Nikolaï, mais il était déjà reparti depuis deux jours. »

Lilie me décrivit ce qui c’était passer pendant mon absence. La Nuée avait commencé à se répandre lentement dans le laboratoire tandis que les personnes présentes évacuaient l’Observatoire d’Algatia, mais très rapidement, la Nuée c’est interrompu. Une ultra-brèche c’était ouverte, et un commando de personne en scaphandre spatiale en étaient sortie. Ils se sont présenté comme venant d’un endroit appelé Ultra-Nécropole (c’est à ce moment-là que je me suis mis à pouffer de rire devant la surexploitation du préfix “ultra”). Ils ont vite isolé l’Observatoire et ont commencé à étudier la Nuée. C’est à ce moment-là que Lunala survola l’Observatoire, avec moi sur son dos.

« - Quant à moi, je ne suis venu car, depuis ton arrivé, personne n’avait de nouvelle de toi.

- Et maintenant, que comptes-tu faire, Lilie ?

- J’ai négocier avec les Forces de Police Internationales pour qu’elle te relâche. Je ne t’ai obtenue qu’une libération sous condition.

- Ah, quel genre de condition ?

- Tu as déjà rencontré Beladonis. Il aura besoin de nous pour une enquête.

- Tu sais que, généralement, le consultant pour une enquête est la personne qui prend le plus de risque, sans être indemniser.

- Si t’es pas content, Lazarus, tu peux rester ici, fit Lilie, un peu furax.

- Ok, ok, ok. J’acceptes. Au moins, je ne vais pas m’ennuyer. Et maintenant, je fais quoi. »

Après avoir confirmé mon accord avec les Forces de Police Internationales, deux membres des commandos en scaphandre m’invitèrent à sortir de la tente en me rendent mes affaires. Je quittais Algatia en milieu d’après-midi, Lilie, Flocon, Ciza’ et Frida sur les talons. Nous nous sommes mis à marcher quand je remarquais une clairière légèrement isoler sur le coter. Je m’y dirigeais puis je fis :

« - Lunala, peux-tu sortir, s’il te plaît. J’aimerais te voir et te parler. »

Je retirais le foulard que je m’étais mi pour cacher mon œil manquant. Quelques secondes s’écoulèrent avant que Lunala se décida à sortir de mon œil. Elle ne lévitait pas au-dessus du sol, elle était là, gisant au sol. Je vis dans ces yeux une tristesse profonde. Je m’approchais d’elle, m’asseyais et je lui saisie la tête entre mes mains.

« - Sais-tu ce que veut dire “mahina pe’a” ? C’est une déformation de “pleine lune”. C’est un moment où la lune brille de mille feux dans le ciel. Tel un soleil dans la nuit. Ce sont aussi les premiers mots que tu m’ais dit. Écoute, je ne sais pas trop quoi te dire. Je ne peux imaginer ce que l’on ressent quand on a perdu son monde. J’imagine à peine la souffrance que tu dois ressentir, mais tout comme moi, tu es ici. On est ce qu’on peut appeler, des marins échouer sur une terre inconnue. Mais ici, on peut vivre. Jamais je ne te demanderais d’oublier d’où tu viens, mais aujourd’hui on est là. Alors, pour tous ceux que tu as perdus, relève-toi. Tu ne vis plus pour toi, mais aussi pour tous ceux que tu as perdus. »

Lunala se redressa légèrement, et me regarda droit dans les yeux.

« - Vivre pour tous ceux que j’ai perdus ?

- Oui.

- Et toi, que vas-tu faire ?

Je me levais lentement avant de répondre :

« - Voire si dans ce monde, il y a une place pour moi. Et faire ce que j’ai promis de faire. »

Je me retournais alors, et commençais à rejoindre Lilie quand quelque chose me retint par le bras. Je me retournais. Lunala, Ciza’ et Frida me regardaient.

« - Laisse-nous t’accompagner, fit Lunala. »
Je lui souris, elle me le rendit. Je sortis alors une pokéball vide de mon sac, la tendis à bout de bras vers Lunala, et je déclarais alors à Frida, Ciza’ et Lunala :

« - Je vous choisit ! »


- - -

Hurle à l’agonie de la lumière

Les étoiles dorment dans le silence des mondes.


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