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My Trainer Academia. de TyronneTyronne



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» Auteur : TyronneTyronne - Voir le profil
» Créé le 05/09/2022 à 04:16
» Dernière mise à jour le 20/05/2023 à 22:16

» Mots-clés :   Action   Présence de personnages du jeu vidéo   Slice of life

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2 | vers la Mêlée Printanière (2)
« Kiawe ? Kiawe !

À genou, Sonia secouait de toutes ses forces le corps inconscient du jeune homme, allongé sur ses cuisses au milieu du laboratoire. Elle jetait des regards de gauche à droite, et croisa son shaker.

-Tant pis, se marmonna-t-elle après avoir respiré le reste de thé que contenait ce-dernier.

La troisième année vida le contenu sur le visage du beau au bois dormant.

-Thé goût yapap ? marmonna-t-il en se léchant les lèvres, les yeux entrouverts.

-Kiawe, revient, le somma Sonia en le remuant de plus belle. Toute ton équipe est arrivée.

À l’entente du mot « équipe », l’élève de filière combat fusa hors de sa léthargie, redressant son buste et manquant de heurter le menton de la rousse. Il adressa à cette-dernière un regard dans lequel suppliait un espoir aussi fragile qu’une plume.

Sonia soupira. Alors son exaspération se mua en un sourire :

-Toutes mes félicitations, Kiawe.

Du doigt, elle pointa l’écran. Des larmes s’échappèrent des yeux du jeune homme, sous le regard hébété de son aînée, lorsqu’il vit l’image de la bête au visage dissimulé sous un crâne, un os dans la main.

-Bien, maintenant…

Sur ces mots, Sonia fit rouler Kiawe sur le carrelage, se déchargeant les bras avant de se diriger vers le clavier.

-Tu devais vraiment y tenir, à cet ossatueur, supposa Sonia en se mettant à pianoter. Aucun autre élève ne s’est évanoui pendant l’arrivée des poké balls. Passe-moi ton portable scolaire, tu veux ?

S’empressant de dissiper les larmes, Kiawe sortit de sa poche un téléphone minimaliste à l’arrière duquel brillait le logo du LEPJ, Lycée d’Etude en Pokémon de Jadielle et le posa dans la main de Sonia. Elle le brancha alors à son clavier.

-J’ai grandis près du parc volcanique de Wela. C’est à Alola. Mon grand-père et ma mère entraînent des ossatueurs à danser, donc j’en ai pas mal côtoyé lorsque j’étais petit. Alors quand j’ai vu qu’il y en avait un ici, et de la variante de chez nous en plus, j’ai décidé qu’il devait absolument faire partie de mon équipe !

-N’empêche, tu es toujours aussi extrême dans tout ce que tu fais ? le questionna Sonia sur un ton amusé. Tu me rappellerais presque un ami.

L’éleveuse pivota vers lui, un grand sourire aux lèvres, lui tendant le portable.

-Maintenant que vous êtes ensemble, après tout ce cinéma, vous avez intérêts à tout déchirer dans cette Mêlée, déclara-t-elle. Si vous y arrivez, crois-moi, je viendrais vous voir au clash.

Kiawe saisit le portable, en fixant la surface d’un air résolu.

-J’ai téléchargé dessus les données de ta composition. Tu as maintenant accès à leurs talent, capacités connues, poids, taille et même leur indice caracterielle, ou la nature selon la manière dont ils vous ont appris ça.

Elle extirpa ensuite de la machine à capsules un petit moule renfermant les six capsules destinées au jeune homme, et fit glisser ces-dernières dans une petite pochette qu’elle lui tendit. Kiawe la saisit comme s’il eut s’agit d’un calice en verre.

-Allez Kiawe, file, d’autres dresseurs attendent leurs compositions, l’exhorta Sonia avec un sourire.

-Merci pour tout, répondit Kiawe, tandis qu’il se dirigeait vers la sortie.

-Et bonne chance, même si je ne suis pas sensée prendre parti.

À travers la porte entrouverte, Kiawe la vit lui faire un clin d’œil en tirant la langue, avant de vaquer ses tâches. Il esquissa au sourire, sa préparation pour la Mêlée Printanière pouvait enfin débuter.



Le ciel s’habillait en orange, tandis que le soleil tirait sa révérence, faisant ses derniers « au revoir » au lycée d’étude en pokémon de Jadielle. À la gauche du bâtiment principal, deux dômes à peu près identiques se jouxtaient. Même ensemble, ils n’égalaient toutefois pas la taille du précédent.

Vêtu d’un tank top et d’un jogging, un sac à dos jeté sur son épaule, Kiawe poussa la double porte d’un des dômes. Fredonnant un air de sa région, il s’engagea dans le hall. Il jeta un regard au comptoir, derrière lequel quelques infirmiers et infirmières discutaient avec des élèves, récupérant leurs capsules sur des plateaux, ou les leurs rendant.

D’autres discutaient, attablés en groupe de l’autre côté de la pièce, des cahiers et laptop devant eux.

Dépassant tout cela, Kiawe prit un couloir et se mit en direction d’une des nombreuses aires de combat et d’entraînement qu’abritaient le dôme. Employées par les classes de filière combat et élevage pour les cours pratiques, elles demeuraient libre d’usage après les cours, principalement pour les élèves de seconde et troisième année.

Kiawe poussa la double porte de l’arène numéro cinq, pour être embuché par une épaisse odeur de cendres. Il s’en emplit les poumons.

« Ah, comme à la maison ! »

Le jeune homme passa son regard sur l’arène, tandis qu’il descendait les escaliers vers celle-ci. Le sol, argileux et irrégulier, le déséquilibra, mais Kiawe se rattrapa à temps.

« Ouaip. Pas étonnant que personne veuille s’entraîner ici, grogna-t-il. Mais pour moi, c’est le coin parfait. »

Avançant, il se retrouva aux abords d’un terrain rectangulaire, taillé dans le sol. Sans hésitation, il y sauta avant de déposer son sac pour en sortir les six capsules que lui avait remises Sonia quelques moments plus tôt.

L’ossatueur couleur charbon apparut le premier, agrippant sa mass’os. Le reste de l’équipe se matérialisa, composé d’un ludicolo, un batracné, un mélokrik, un mateloutre et un farfaduvet.

« Ravi de vous rencontrer les gars ! Moi, c’est Kiawe. »

L’ossatueur hocha la tête, le regard docile. Faisant un pas en avant, le mateloutre dégaina une de ses coquilames, poussant un grognement agressif. Au son de ce-dernier, le farfaduvet alla se réfugier derrière la ludicolo, qui gonflait les biceps. La mélokrik gratifia ses nouveaux partenaires d’une révérence, tandis que le batracné leur tourna le dos pour flâner plus loin.

S’asseyant sur le banc, un sourire impatient aux lèvres, Kiawe sortit son portable scolaire.

« Bien, faites connaissances et échauffez-vous un peu pendant que je regarde vos profils ! »

Sur ces mots, il baissa la tête et déverrouilla le téléphone avec son code étudiant. Quelques coups de pouces plus tard, son écran était divisé en six rectangles, chacun destiné à un des membres de sa composition. Sans hésitation, Kiawe appuya sur le rectangle de l’ossatueur, dont le surnom se révélait être « Marc ».

Il dévala son profil, composé de son talent, sa « nature » et le profil d’entraînement qu’il avait suivi au sein de la filière d’élevage. Son cerveau marqua un temps d’arrêt devant le massif paragraphe qui renseignait la dernière catégorie mais ses yeux trouvèrent un petit intitulé, « résumé », plus bas :

« Points forts : force brute, robustesse, autant physique que spéciale.
Points faibles : vitesse, endurance limitée et évitez d’employer les attaques de catégorie « spéciale. » »

« C’est beau tout ça, mais ses capacités ? » marmonna-t-il en dévalant d’autant plus le profil.

Le natif d’Alola regretta vite son vœu, lorsqu’une liste sans fin de capacité se déversa sur lui comme le déluge. Était-il sensé toutes les retenir ? Comme pour répondre à cette question qui faisait perler une goutte sur son front et lui paralysait les doigts, un bouton marqué « Signatures » fit son apparition.

« Ah oui, les signatures. »

Poussant un soupir soulagé, il remercia – pour la première fois de son année scolaire – Mme Lorelei pour quelque chose qu’elle leur avait appris. Les signatures, un ensemble des quatre attaques principales dont le pokémon en question avait perfectionné la maîtrise sous la tutelle des éleveurs. Si ce concept optimisait l’élevage des pokémons, il facilitait surtout la mémorisation pour les dresseurs.

Le fameux bouton appuyé, la liste laissa place à quatre attaques, chacune soulignée par un petit paragraphe détaillant l’usage qu’en faisait le pokémon et autres spécificités.

À mi-chemin de sa lecture du profile du pokémon suivant, « Sombrero », la ludicolo, Kiawe se massa les yeux avant de pousser un bâillement.

« Je vais vraiment devoir faire ça pour eux tous ? se demanda-t-il en levant les yeux vers les pokémons qui s’appréhendaient.

Sombrero esquissait quelques pas au son d’une improvisation de Mike, la mélokrik, sous les yeux admiratifs de Luffy, le farfaduvet. Plus loin, Marc n’accordait qu’un regard ennuyé à Roy, le mateloutre, qui le défiait, coquilames tirée. Bertrand, le batracné ne s’embarrassait pas plus de la compagnie de ses partenaires, sommeillant à l’ombre d’un banc de l’autre côté de l’arène.

Avant qu’il ne le remarque, Kiawe battait du pied sur l’air de Mike, qu’il se trouvait à apprécier. Le jeune homme se leva, considérant rejoindre l’amusement lorsque ses yeux retombèrent sur son écran de téléphone et le rappelèrent à la raison de sa venue.

Alors, une idée éclaira son esprit, tandis qu’il éteignait le portable, le rangeant dans sa poche. S’approchant des membres de sa composition, Kiawe tapa dans ses mains. Tous redirigèrent leur attention vers lui. Même Bert se réveilla pour les rejoindre, non sans traîner des pattes.

« Que diriez vous d’un concours de talent pour apprendre à se connaître ? »

Et surtout démontrer leurs qualités athlétiques à Kiawe, ce-dernier espérant ainsi s’épargner, ou du moins, s’écourter, le tas de lecture et de mémorisation qu’il avait sur la planche.

Une réaction majoritairement positive s’éleva du groupe. Roy insista pour passer en premier. Ainsi le reste de l’équipe prit place, aux côtés de Kiawe, sur le banc, Bert reprenant sa sieste sous celui-ci.

« On t’observe, Roy ! »

Le mateloutre poussa un son confiant, avant de décrocher les coquillages de son pagne de fourrure, avant de jongler avec ceux-ci. Kiawe l’encouragea avec quelques applaudissements, bientôt imité par Sombrero.

Un sourire assuré se dessinant sur ses lèvres, Roy lança les deux coquillages en l’air simultanément. Alors, les lames bleues en jaillirent tandis qu’il les saisissait à la volée pour reprendre le jonglage. Les applaudissements gagnèrent en vigueur pour son plus grand plaisir.

Histoire de clouer le spectacle, Roy jeta un regard rapide à Marc, un sourire sournois se dessinant sur son visage. Rattrapant une des coquilames, dans le même mouvement, il pivota sur lui-même et lança l’arme qui fusa se planter droit dans le banc, entre les deux pattes antérieurs de l’ossatueur.

« Tout va bien ? » s’enquit Kiawe en bondissant.

Toujours aussi stoïque, Marc hocha la tête avant de sortir la lame du banc. Descendant du banc, il alla lui-même la rendre au matéloutre, qui claqua de la langue en récupérant son arme, l’air mécontent.

« Belle performance, le félicita Kiawe en applaudissant de plus belle. Dommage que tu aies été un peu maladroit sur la fin. Au suivant ?

Déjà debout, Marc suivit. L’ossatueur décida de miser sur sa dextérité au maniement de sa mass’os, la faisant tourner dans sa patte à une vitesse ahurissante. Il couronna sa prestation en la lançant tel un boomerang. L’os décrit un cercle dans l’arène avant de revenir à Marc comme si elle était aimantée.

Encouragé par Sombrero, Luffy accepta de poursuivre le spectacle. Les joues un peu rouges, le farfaduvet prit une grande inspiration. Alors, employant des spores cotons, Luffy créa une réplique grandeur nature de Sombrero, puis de Marc.

« Tellement réaliste ! Joli travail, Luffy. »

Toujours rouge, mais désormais avec un petit sourire, le farfaduvet s’inclina pour remercier son public avant de retourner se réfugier auprès de Ludicolo.

L’agitation ayant enfin eu raison du sommeil de Bertrand, ce-dernier quitta le dessous du banc, ce coin ne se révélant pas assez paisible.

« Ah, Bert ! Montre-nous ce que tu sais faire alors ! »

Le batracné interrogea son nouveau partenaire du regard, n’ayant pas anticipé ce retournement de situation. Avant qu’il ne puisse faire quoi que ce soit, tous les regards s’accumulaient sur lui.

Bertrand soupira, puis se mit à faire vibrer sa bosse, provoquant un son de basse. Se décidant à rejoindre le beat boxer en herbe, Mike sauta du banc et ajouta la mélodie combinée de son bourdon et des cordes sur son thorax par-dessus la drill que proposait Bert.

Kiawe se mit à hocher la tête, entraîné par cette combinaison. Il n’en fallu pas plus pour que Sombrero quitte le banc à son tour pour se livrer à une prestation de break dance. Un sourire se dessina même sur le sourire de Bert, d’abord sceptique, tandis qu’il se prenait au jeu.

Toutefois, toutes les bonnes choses ont une fin et l’heure du retour au dortoir sonna la fin de celle-ci, l’alarme signalant celle-ci résonnant à travers toutes les arènes.

« Bravo tout le monde. J’ai hâte de combattre avec vous tous ! »

Les membres de la composition émirent des bruits enthousiastes en réponses, avant de retourner à leurs capsules. Les rangeant dans son sac, Kiawe, prit la direction de la sortie.

Il ne put retenir un soupir tandis qu’il poussait la double-porte du dôme.

« N’empêche, ça va être un enfer de mémoriser tout ça. Et j’ai encore ce foutu essai sur la finale à écrire. »

Le jeune homme poussa un gémissement plaintif en libérant son vélo, moyen qui le reliait du campus aux dortoirs. Alors qu’il s’apprêtait à l’enjamber, une notification l’interrompit. Kiawe sortit son portable scolaire et la vérifia.


«
MÊLéE PRINTANIèRE !
C’est partie ! Votre premier match sera dans trois jours.
Votre adversaire :
Bleu Chen, 1ère année B
Bonne chance !
»