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L'affaire LQ12 de Caul



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Informations

» Auteur : Caul - Voir le profil
» Créé le 30/08/2022 à 13:16
» Dernière mise à jour le 30/08/2022 à 16:11

» Mots-clés :   Aventure   Drame   Poésie   Science fiction   Suspense

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Chapitre 2 : Mahina pe’a
- - -

Je zigzaguais parmi les arbres, les pieds gelée par la neige, le cizayox et le kirlia sur les talons, la tête déchirée par la douleur. Nausées, peur, larme rouge. Je ne sais pas combien de temps j'ai marché dans la neige. Un jour se levait, une nuit arrivait, et ainsi de suite. J'en ai perdu le compte. Un moment, je crue entendre une voix. Je la suivis, tel un papillon de nuit cherchant la lumière. Une immense ombre se dressait devant moi.
Et les étoiles tombèrent sur la terre des Hommes.

Je me réveillais, la tête lourde, les pieds endoloris. Une femme se mit à parler.
"- Vous avez beaucoup de chance."
Je n’en sais rien. Machinalement, je portais mes doigts vers mon orbite blessé. Soulagement, plus de bois. Surprise, une bille rugueuse au touché.
"- Je ne sais pas de quoi il s'agit, jeune homme."
Je partis juste après, un bandana rouge et noir sur mon œil mort.


- - -


Le parc de Malié était vaste. Un cours d’eau serpentait entre des îlots couverte de verdure. Une petite mezzanine était au centre du parc, avec un trio de musicien. Frida s’amusait à danser au rythme des ballades musicales. Je n’avais pas le cœur de l’en empêcher, cela s’emblait important pour elle. Quant à Ciza’, il nous suivait, Lilie, Flocon et moi. Lilie nous avait pris un sachet de malasadas.

« - Tu n’es pas d’ici ? me demanda-t-elle après que je lui ai raconté toute l’histoire.

- Je ne sais même pas comment j’ai pu atterrir près de cette tour.

- La Tour Alba ?

- C’est comme ça que les gens de la région l’appelaient, mais pour la plupart, ce n’est qu’une légende.

- Et tu n’as aucun souvenir d’avant ?

- Si, j’étais dans un monde différent …

- Différent comment ?

- Nous n’avions pas UNE lune, mais deux, par exemple.

- J’ai déjà entendue des histoires de personnes venant d’autre dimension ou univers. Ils se déplacent par les ultra-brèches. On parle alors d’Imprégner. Mais tu es le premier qui me parle de deux lunes.

- Et quand je me suis réveillé, j’avais cet œil mort, et Ciza’ et Frida.

- Et Nikolaï ?

- Je l’ai rencontré il y a trois mois à Johto. Il étudiait le phénomène de brèche et de comment on pourrait les générer artificiellement.

- Artificiellement ?

- La dernière fois, quelqu’un en a créé une, mais en faisant quelque chose d’atroce, celons Nikolaï. »

Lilie eu une moue bizarre et marqua une petite pause. Elle reprit :

« - C’est ce que j’ai cru comprendre aussi. »

Mon vokit commença à biper. Je le pris. Une voix hachée et métallique en sortie.

« - Laz…rus, …’est-ce … tu fabri… avec c… bal…se. L…arus, rép…-moi. Lazar… »

Un éclair blanc frappa à côté de la mezzanine, occasionnant une grande explosion. L’onde de choc nous projeta dans les airs. Puis, quelque chose commença à aspirer avec un sifflement strident. Suivi alors une deuxième explosion avec un flash aveuglant. Une masse m’atterrit dessus, me clouant au sol. La lumière se dissipa rapidement, laissant place à des cris de douleurs et de terreurs. La masse commença à remuer. Mon œil commença à discerner clairement les alentours. La créature se retourna et me fis face. Deux ailes, un croissant de lune en couronne et une faux sur le bas du corps. Une lunala se tenait devant moi.

« - C’est quoi cette histoire, fit-je, à la fois sous le choc de la rencontre et sous le choc de la double explosion. »

La lunala poussa un cri strident puis …

« - Mahina pe’a. »

La voix tonna comme un orage dans ma tête. Le temps d’une seconde, le monde tourna.



Je ne me rêvaillais que deux jours plus tard, dans un lit du centre pokémon de Malié. La pièce était plongée dans la pénombre de la nuit. En me relevant, je réveillais Ciza’ et Frida qui n’étaient pas entré dans leurs pokeballs.

« - Encore une fois, je me réveil à vos côtés après un accident. Je suis désolée.

- Ne le sois pas, tout est de ma faute. »

La voix. Cette même voix que celle du parc.

« - C’est quoi ce bordel ?

- Je suis désolée, Lazarus, mais j’ai besoin de ton aide.

- Alors déjà, fis-je calmement, vous êtes qui ? vous êtes où ? et pourquoi moi ?

- Les humains m’appelle Lunala, les ailes de la nuit. »

Sans blague.

« - Lazarus, aide-moi, nous devons rentrer chez nous.

- Et vous êtes où ? Je ne vous vois pas.

- Je ne peut être présente dans ce monde. Mais si tu veux me voir, regarde ton reflet. »

Je me saisis du petit miroir présent sur la table de chevet et ce que je vis me glaça le sang. Mon œil vide me regardait. Un œil bleu nuit qui me scrutait. Je tentais de le fermer, mais il me donnait l’impression d’appartenir à quelqu’un d’autre.

Je sortis de ma chambre, le bandana sur l’œil. Dans le hall d’entrée du centre pokémon, un leveinard et Nikolaï contemplaient un distributeur de soda.

« - Et vous avez encore des dresseurs qui en achètent ?

- On leur fais croire que c’est un produit de luxe alors que les potions font la même chose en mieux. »

Nikolaï ne semblait pas s’intéresser à la réponse étrange du leveinard.

« - Elle n’est pas bizarre, Lazarus, je te traduis, tout simplement. »

Raaah, tais-toi, …

« - Ah, Lazarus, comment vas-tu mon grand ? fit Nikolaï en se dirigeant à grand pas vers moi. Dis-moi tout, as-tu vus la brèche ?

- Ouf, j’ai cru que vous vous étiez inquiété pour moi. Désolée, mais je n’ai rien de nouveau pour vous. De votre côté, la Mer de la Tranquillité ?

- Je l’ai vue. J’ai vu la colonne briller d’une couleur bleu-nuit, comme il y a quatre jours.

- Il y a quatre jours, c’était rouge, pas bleu-nuit.

- Oui, je sais. Mais peu importe, car la colonne est toujours là.

- Toujours là ?

- Toujours là ? »

S’il-te-plaît, arrête.

« - Oui. J’ai discuté avec un certain Pierre Rochard, le président de la Devon SARL. J’essaye de nous greffer au projet Night Fall.

- Il est nul, ce nom. »

Je suis d’accord.

« - Avec un peu de chance, poursuivit Nikolaï, on aura des données plus précises de la colonne et peut-être y déposer une sonde.

- Une sonde ? Quelle sonde ?

- Une sonde de mon cru.

- Et c’est bon pour nous ?

- J’espère pouvoir prélever des échantillons de cette colonne. »

Et Nikolaï, emporté par son élan, quitta le centre pokémon et disparut dans la nuit sans que je puisse le suivre. Le soleil commençait à se lever. Une légère brise m’attendait dehors.

« - C’est toi Lazarus ? »

La voix venait d’un coin sombre à côté du centre pokémon. Une silhouette s’avança vers moi. Une tignasse poivre-et-sel, un air scrutateur et un impeccable imperméable brun.

« - Qui le demande ? fit-je. »

L’intrus s’approcha de moi en sortant un petit boitier. Celui-ci se mit à bipper.

« - Lilie avait raison, fit-il.

- De quoi ?

- Si un jour tu commences à avoir des maux de tête, contacte-moi. »

Il sorti une carte de visite, qu’il me donna puis disparut comme par enchantement.

« - Quel étrange personnage.

- Je confirme. Tu le connais ?

- Non, pas le moins du monde. »

Sur la carte était écrit :

Inspecteur S. Beladonis
7 – 25 – 97 – 12


Je déteste Ula-Ula. Trop petit et quasiment vide. Mais Hoenn, c’est différent. A vrai dire, d’un point de vue géographique, j’adore la région, mais d’un point de vue culture, j’ai plus de mal. L’île d’Algatia était vaste et haute en relief. J’ai déjà eu l’occasion d’examiner la Grotte Tréfonds, et de m’y perdre. « L’endroit le plus proche de l’espace », c’est comme ça que la ville se définissait. Bon, c’est totalement faux, le Mont Couronné étant plus haut et, d’un point de vue scientifique, c’est aussi à débattre.

Là-bas, Pierre Rochard nous attendait au Centre Spatial d’Algatia.