Cette carte est une reproduction de celle réalisée par les experts géomètres de l’Académie des Techniques de Taezïoud sous le règne du roi Talullac I. Si sa précision est exceptionnelle pour l’avancement technologique de l’époque, elle pâlit encore de la comparaison avec les prises de vue par satellite utilisées de nos jours. Malheureusement, depuis que la Seconde Pangée a laissé la place à l’Archipel, les seules corrections possibles de la géographie des Royaumes Côtiers sont celles suggérées par l’Histoire : ainsi la forêt des Sarracos, qui semble s’étendre bien timidement à l’est pour le rôle qu’elle a joué dans l’invasion bajazéenne de 1405 EE.
Vous pouvez cliquer sur l’image pour l’agrandir.Mazaïkan est bordé à l’ouest par le puissant fleuve Jussabal, et au nord-est par la chaîne de montagnes de Kuzivaï. Ces frontières sont disputées par les royaumes voisins, et ont fréquemment bougé au fil des guerres. Elles sont pourtant les plus pratique pour tout le monde et Mazaïkan les maintient sans mal en temps de paix. Quant aux armées qui les franchissent, elles sont en terrain inconnu et viennent par des goulets d’étranglement, facilitant l’approche tactique du royaume à la baie.
Au centre de Mazaïkan est la baie de Velbehaz, ouverte sur l’océan vers le sud-est et protégée de sa fureur par le promontoire de Carral qui monte du sud. À sa pointe, le Phare Rouge guide les navires de commerce comme ceux de pêche, et assure la force économique de Mazaïkan. Au fond de Velbehaz, au nord-ouest, la capitale Taezïoud borde le delta du fleuve Olant, qui remonte brièvement au nord avant de contourner par l’ouest la grande forêt de Sarracos puis de partir chercher sa source à l’extrême-nord du royaume, dans les sommets du nord-ouest de Kuzivaï. À l’ouest, l’Olant est rejoint par la rivière Cecladar, qui remonte vers le nord. Là, la ville de Tifida est la dernière présence humaine avant le Col des Siroccos, qui s’ouvre dans le désert. Mazaïkan est protégé de son souffle chaud par Sarracos, et par la forêt de Larroc plus à l’ouest, permettant aux plaines du sud de donner d’abondantes récoltes.
À l’est, l’Olant se dirige vers l’extrême nord de Kuzivaï. Deux ponts le traversent, un au niveau de la forêt, et un en aval de la place-forte d’Ounizan. Ce second pont est crucial pour la défense du nord de Mazaïkan, car il permet aux armées de la citadelle de Winaï de gagner rapidement le nord. Winaï se tient au bout du plateau médian de Kuzivaï, dominant la plaine de l’est de Mazaïkan. Depuis la citadelle, les armées mazakines peuvent aisément occuper les collines qui s’étendent à l’est jusqu’à la mer, ou bien remonter au nord-ouest par Ounizan pour défendre la plaine du nord contre les invasions venues du royaume montagnard de Bajazel. Tout comme Eleyo au sud-ouest, Winaï est une ville-garnison, bardée de murs imprenables, et dont la position verrouille toute la plaine de l’ouest, empêchant les armées de Naloaz de s’avancer en Mazaïkan. Cette défense est facilitée par le marécage de Falsot, autour de l’anse du même nom, qui empêche le passage par la côte : ainsi le plateau de Kuzivaï est-il le meilleur moyen de franchir les montagnes. Les collines doivent tout de même être surveillées.
Le sud du royaume est plus fertile encore que le nord. De la forêt de Larroc coule la rivière Zantel, vers le sud, jusqu’au lac Onanki où la rejoint le fleuve Inanioz, dans les territoires dépendant déjà du large Jussabal dont la source est sur la plus haute montagne de la Barrière du Désert. L’Inanioz serpente dans la plaine de l’ouest en la divisant en deux et en l’irriguant abondamment : un pont le traverse loin sous l’Onanki, en face de la forêt de Darazol. De là, l’Inanioz boucle largement vers le nord, puis redescend et se jette plein est dans la baie de Velbehaz, traversant les grandes plages. Un peu avant la baie, l’Inanioz est rejoint par l’Enfaji, frôlant l’est du lac Enfaji. À la confluence se tient le port de Lajis, accès privilégié à la pêche des fleuves là où Taezïoud est l’endroit où importer les richesses de pays lointains, amenées par cabotage. Deux ponts bordent Lajis à l’ouest, donnant accès à l’entre-deux-fleuves. Au sud, la plaine de l’ouest part rejoindre la mer.
Le fleuve Jussabal s’arque autour de la plaine de l’ouest, empêchant par ses puissants remous les attaques venues de Roval. En sa partie nord, le champ de Fleurs du Mal de Bowafand rend l’approche malcommode, autant que la petite forêt de Kannin au sud du lac Onanki. L’ouest de cette forêt est gardé par la rivière Vijazaïd qui se jette dans le Jussabal : un pont la traverse, appelé le Pont des Fleurs car il mène d’Eleyo au plateau fertile entre le Jussabal et l’Onanki qui est bordé à l’ouest par Bowafand.
Au sud de la Vijazaïd, Eleyo se tient en retrait, dans le cœur de l’entre-deux-fleuves avec le Jussabal qui revient vers l’est plus au sud. Un pont le traverse dans sa courbe, le plus long de Mazaïkan bien qu’il fut établi au point le moins large du sud de Jussabal : il mène en Roval afin que les commerçants et les espions tentent de ramener des reliques enfouies dans les ruines de Joverreh, au nord de Volaki, capitale de Roval. La Route de Joverreh, un ruban de Pierre Noire antique et fracturée, en est la partie la plus marquante, mais son goudron malmené ne sert plus à rien.
Eleyo se tient loin du pont, afin de contrôler l’ensemble de la plaine du sud à laquelle il donne accès. C’est une citadelle aussi solide et puissante que Winaï, dont la présence menacerait toute armée entre la large embouchure du Jussabal et les senteurs mortelles de Bowafand.
Ainsi Mazaïkan est-il un royaume de champs abondamment irrigués par le Jussabal, la Vijazaïd, l’Inanioz, l’Enfaji, le lac Onanki et l’Olant ainsi que tous leurs affluents. Et le royaume a la grâce de voir peu de terres gâchées : la Cecladar n’irrigue que des étendues arides, et Sarracos s’étend sur un large entre-deux-fleuves, mais les autres forêts de Larroc, Darazol et Kannin, le marécage de Falsot et le champ de Fleurs du Mal de Bowafand n’occupent qu’une superficie raisonnable. De plus, Sarracos et Larroc permettent la survie même de Mazaïkan face au désert, quand Falsot et Bowafand le protègent de ses voisins dans les endroits où les autres barrières naturelles que sont les fleuves et les montagnes échouent à les entraver. C’est pourquoi le royaume est prospère sans avoir été détruit par la convoitise de ses voisins, et c’est pourquoi il peut rester debout malgré les reliques précieuses détenues par Roval, la large bande de côte de Naloaz et le tempérament invasif de Bajazel.
Pourtant bien des guerres ont-elles été menées : Bajazel ne cesse de tenter de s’approprier la plaine du nord jusqu’à la Cecladar, ou au moins de piller ses richesses frugales, Naloaz teste régulièrement les défenses de Winaï et a échangé plusieurs invasions avec Mazaïkan quand Bajazel leur laissait assez la paix pour cela. Enfin Roval, par sa puissance même, attire la convoitise, et le pont construit par Mazaïkan a servi à plus d’une invasion au sein d’une ligue dont l’unique but était d’occuper conjointement Joverreh et de s’en partager les richesses. Roval a toujours su infliger une difficile guérilla à de telles invasions, afin de récupérer son trésor national, et a toujours riposté malgré son infériorité numérique ; de fait, sans Eleyo pour résister par la tactique pure et par des murs de pierre infranchissable aux reliques de Roval, Taezïoud obéirait à Volaki depuis longtemps.
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*....* NoteCette description a été faite quand la carte était encore au crayon à papier, mais je me suis dit que ça allait bien avec le verbiage du reste de la fic ^^
Et autant le répéter, la carte est assez mal foutue, Tifida pourrait être un peu plus haut.