Chapitre 2
150 ans plus tôt.
Mauville, une ville dont les paysages sont chargés d'histoire.
Sophie et Guérilande se préparaient, d’un instant à l’autre Alexander allait les rejoindre. L’infirmière du village s’apprêtait à arpenter les forêts autour de Mauville. Elle changea sa blouse blanche et sa robe rose pour une tenue adaptée à cette excursion. Guérilande était un peu stressé, jamais il n’avait quitté l’Établissement de soin Pokémon depuis que Sophie était devenue infirmière. Celle-ci sentait les émotions de son compagnon et voulut le rassurer :
— Guérilande, je t’ai déjà expliqué. Nous allons simplement dans la forêt pour cueillir quelques herbes, quelques champignons et peut-être même des fleurs. Tu pourras renouveler ta collection.
Le Pokémon ne semblait pas convaincu et s’agita devant la fenêtre.
— Alexander est déjà là ? Oh mince, je dois vite enfiler mes bottes.
La jeune femme se dépêcha de récupérer les chaussures en question. Une fois prête, elle sortit de sa maison. Alexander et son compagnon, un Feuillajou, l’attendaient juste devant.
— Mademoiselle l’infirmière, content de vous revoir !
— De même, Alexander. Vous êtes prêts ?
— Oh oui, toujours ! Pas vrai Feuillajou ?
Le Pokémon sautilla en tapant des mains.
— Et vous ?
— Oui. Guérilande est un peu inquiet, mais tout va bien se passer.
— Bien sûr, c’est presque une balade de routine. Et puis, les forêts de Mauville sont sans danger.
Sur ses paroles, Alexander amorça l’excursion. L’infirmière et le botaniste traversèrent la ville jusqu’à la sortie Est. Mauville était l’un des lieux les plus anciens de Johto comme le montrait l’architecture traditionnelle des bâtiments. Ceux-ci comportaient des portes coulissantes, des vérandas en bois ou encore des shoji comme fenêtres. Les maisons des plus riches habitants étaient entourées de jardins avec de jolis arbres ornementaux.
Une fois Mauville derrière eux, les deux compagnons quittèrent rapidement le sentier pour progresser dans les buissons dans l’ombre du feuillage des arbres. Feuillajou avançait en sautant de tronc en tronc alors que Guérilande flottait tout simplement en restant près de sa dresseuse.
— Alors que cherchons-nous cette fois, Alexander ?
— Des herbes aux vertus médicinales ! s’exclama le botaniste tout en suivant du regard son Pokémon. Feuillajou est un expert en recherche de baie, peut-être qu’il va aussi devenir un expert en herbes, ajouta-t-il sur le ton de l’humour.
Alexander était originaire d’Unys, tout comme Feuillajou. Ils avaient grandi dans cette région avant qu’Alexander ne parte à Kanto puis Johto pour étudier la botanique. Aujourd’hui il était devenu spécialiste dans ce domaine, même s’il n’était pas encore connu pour une découverte importante. Il s’était approché de l’infirmière de Mauville, Sophie, pour trouver de nouveaux remèdes aux maux qui touchent les Pokémon.
Le botaniste s’arrêta et posa son sac par terre. Il en sortit deux paires de ciseaux et des pinces en bois, le matériel idéal pour faire des prélèvements dans la nature. Il donna ensuite la moitié des objets à sa camarade.
— Merci. Alors, on prélève tout ce qui paraît intéressant ?
— C’est ça. On prélève ce qu’on peut et on testera ensuite si ça a des effets.
À peine sa déclaration terminée, un crissement de branche se fit entendre derrière eux. Alexander, Sophie et leurs deux Pokémon se retournèrent dans la direction d’où venait le son. Guérilande trembla d’inquiétude.
— C’est un Pokémon vous pensez ?
— On va voir ça. Feuillajou jette ça !
Alexander sortit une baie de sa poche et la donna à son Pokémon pour qu’il la lance dans le feuillage obscur. Le projectile se heurta à quelque chose et rebondit. Un Hoothoot apparut, visiblement en colère. Les deux dresseurs n’avaient pas d’autres choix que de se défendre. Feuillajou se positionna entre le Pokémon Hibou et Alexander.
— On va devoir se battre, mon ami. Hoothoot ne nous laissera pas continuer.
Feuillajou était prêt. L’adversaire fonça sur lui et effectua une attaque Picpic. Le Pokémon Singe Herbe fut aussitôt apeuré par cette offensive. Il était dans sa nature de craindre les Pokémon volants, il se réfugia aux pieds de son dresseur.
— Feuillajou, que se passe-t-il ?
— Il est totalement paralysé. Je crois que je n’ai pas le choix.
Sophie se tourna vers son compagnon de toujours.
— Guérilande, je suis navrée de te demander ça mais c’est la seule solution.
Pour l’encourager, l’infirmière passa une main sur les fleurs qu’il transportait, dispersant dans l’air les molécules qui donnaient une odeur si particulière aux fleurs.
Guérilande se mit alors en position. Hoothoot attaqua de nouveau. Guérilande encaissa les coups de becs et recula pour riposter avec Feuille Magik : des feuilles entourées d’une énergie particulière jaillirent de ses fleurs et foncèrent sur Hoothoot. Ce dernier fut touché de plein fouet. Son plumage ébouriffé et son regard confus indiquaient qu’il était affaibli. Finalement, Hoothoot s’enfuit.
— Bien joué ! lança Alexander.
— Nous te remercions, dit Sophie en rejoignant Guérilande.
Le botaniste vint à son tour auprès du Pokémon de l’infirmière.
— Tiens, prend ceci.
Il sortit une nouvelle baie Oran pour redonner de l’énergie au Pokémon Tressefleur. Celui-ci la dévora en peu de temps pour retrouver un peu de forces. Sophie était fière de son Pokémon, il avait vaincu ses peurs.
Désormais, l’infirmière et le botaniste pouvaient démarrer pour de bon leurs recherches de plantes aux vertus médicinales. Feuillajou, de nouveau sûr de lui, menait la marche. Chaque fois qu’il décelait un arbre à baie, il sautait dessus et cueillait plusieurs de ces fruits. Alexander finit par lui rappeler le but de leur excursion ici :
— Feuillajou, on en a déjà parlé. Aujourd’hui on recherche des herbes, pas des baies. Pose-les par terre, je ne peux pas tous les prendre.
Le Pokémon se résigna et reprit son chemin, cette fois sans sauter d’arbres en arbres. Alexander et Sophie restèrent à l’affut de la moindre plante remarquable. Guérilande aussi jetait un œil sur celles aux senteurs douces.
Après un quart d’heure, le botaniste s’arrêta et s’accroupit à proximité d’un tronc d’arbre. Ils se trouvaient dans une partie plus humide de la forêt, l’air était frais et la végétation verdoyante. Tout était calme.
— Allons, allons, qu’est-ce qu’on a par là.
Sophie se joignit au botaniste. Ensemble, ils passèrent leurs main le long des racines de l’arbre qui ressortaient par endroit. Alexander prit une poignée de terre et la passa sous son nez pour sentir l’odeur. Un parfum y régnait. Il se releva alors et fit quelques pas pour rejoindre une zone à la végétation plus basse et moins ligneuse. Il saisit alors sa pair de ciseaux et sa pince puis commença à prélever les plantes devant lui. Il y en avait de toutes sortes notamment au niveau des feuilles : dentées, lunées ou encore oblongues. Certaines étaient même composées en plusieurs folioles.
— Sophie. Pouvez-vous me donner des tubes qui sont dans mon sac ?
— Oui, attendez.
L’infirmière le rejoignit et ouvrit le sac à dos du botaniste. Elle y trouva, en plus de quelques baies Oran, une dizaine de tubes dans lesquels ils pourraient stocker tous leurs prélèvements. Elle les sortit tous un par un tout en les donnant à Alexander. L’homme découpa alors les petites plantes, veillant à récolter plusieurs feuilles à chaque fois. Sophie se chargea de dessiner chaque échantillon dans un calepin tout en les associant à un numéro se retrouvant sur chaque tube. Ils parvinrent à remplir neuf tubes de neufs échantillons différents.
— On garde le dernier si on trouve autre chose ailleurs ! dit-il tout sourire.
Le botaniste se releva et mit chaque tube dans son sac avant d’indiquer à Sophie de continuer. Avec ces nombreux échantillons, les deux collègues étaient sûrs d’avoir de bonnes surprises. Ils passèrent dans de nombreux buissons, entre de nombreux arbustes et sous de nombreux arbres. En plus d’une heure ils avaient fait un tour complet de cette forêt. Aucune autre végétation basse s’était montrée intéressante aux yeux d’Alexander et de Sophie alors ils quittèrent peu à peu les lieux. Le botaniste s’arrêta au pied d’un arbre.
— Sophie, attendez.
L’infirmière se retourna et Guérilande l’imita.
— Oui ?
— Je vais prélever un extrait de cette racine étant donné qu’on n’a pas rempli le dernier tube.
— Ça nous fera donc dix échantillons, répondit Sophie en s’approchant de l’arbre dont les racines ressortaient par endroits.
Alexander préleva un échantillon et l’inséra dans le dernier tube.
— Ce n’est pas des feuilles, mais sait-on jamais ce que l’on peut découvrir ?
Il rangea l’échantillon dans son sac. Désormais, les deux collègues allaient pouvoir étudier tout ce qu’ils avaient prélevé. Ils rentrèrent à Mauville et se dirigèrent directement à l’Établissement de soin Pokémon. Sophie ne prit pas la peine de rentrer chez elle pour reprendre sa tenue d’infirmière.
Une fois dans l’établissement, Sophie retrouva le Leuphorie qui l’assistait dans son travail. L’infirmière s’apprêta à lui demander comment cela s’était déroulé en son absence lorsqu’un jeune garçon débarqua en courant.
— Infirmière Sophie !
La jeune femme et Alexander furent surpris par cette intrusion.
— Oui ? Que se passe-t-il ?
— Ce sont mes Pokémon ! Le Champion Gilbert et son Dodrio ne leur a laissés aucune chance ! Je vous en supplie soignez-les !
Sophie se tourna vers Leuphorie pour lui signifier de préparer les chambres de soin puis elle rejoignit le garçon pour récupérer ses Poké Ball.
— Nous allons faire notre maximum pour que vos Pokémon soit sur pieds dans les jours qui viennent.
— C’est le moment pour tester nos plantes ! intervint Alexander.
Sans plus tarder, ils rejoignirent les chambres de soin. Des encens brulaient à chaque coin du couloir. Sophie ouvrit une première porte coulissante et pénétra dans l’un des espaces de soin. Le sol ici était fait de tatamis, bien plus confortables et silencieux que le plancher en bois du reste de l’établissement. L’infirmière fit émerger les Pokémon des deux Poké Ball du dresseur : un Kaiminus et un Keunotor. Avec l’aide d’Alexander, elle s’assura qu’ils étaient confortablement allongés – des petits coussins étaient présents pour caler leur tête.
— Eh bien, voilà venue l’heure de vérité ! s’exclama le botaniste.
— Oui. On a déjà deux échantillons à tester avec ces deux-là. Je pense qu’on a d’autres patients dans les autres chambres.
Alexander donna à Sophie les tubes « 1 » et « 2 ». L’infirmière fit avaler un des échantillons à chacun des Pokémon inconscients, Keunotor le premier et Kaiminus le second.
— Guérilande, reste auprès d’eux. Allons voir ce qu’il en est des autres.
Sophie et Alexander quittèrent cette chambre pour rejoindre une autre. Leuphorie s’y trouvait déjà. Un Carabing et un Lucario étaient allongés sur les tatamis, toujours avec des coussins pour soutenir leur tête. Leuphorie indiqua à Sophie qu’un Luminéon du même dresseur se trouvait dans le bassin réservé aux Pokémon aquatiques, dans le jardin de l’établissement. L’infirmière et le botaniste leur donnèrent les herbes contenues dans les tubes « 3 » et « 4 » avant de demander au Pokémon Bonheur de les surveiller et de les prévenir à la moindre réaction.
Ils se dirigèrent vers la dernière salle occupée où s’y trouvaient un Ectoplasma, un Aspicot et un Nymphali.
— Voilà un drôle de trio ! déclara Alexander en rigolant.
— On accueille des Pokémon de tous les horizons ici.
L’infirmière s’approcha d’eux.
— Aller. Finissons-en.
— Il va nous rester deux échantillons sans test, nota Alexander.
Ensemble ils donnèrent les échantillons « 5 », « 6 » et « 7 » aux trois Pokémon. Le botaniste fit appel à Feuillajou pour qu’il veille sur eux.
Sophie et Alexander traversèrent le reste de l’Établissement de soin Pokémon. La décoration était très simple, quelques bonsaïs, des encens ou des sculptures en bambous. Ils arrivèrent au jardin où se déployaient des arbres ornementaux mais aussi des arbres à baies, notamment des Sitrus et des Prine que l’infirmière et les Pokémon qui l’assistaient cueillaient deux à trois fois par semaine. Un bassin rempli d’eau encerclé de cailloux se trouvait au fond du jardin, en partie à l’ombre. Comme Leuphorie l’avait dit, un Luminéon s’y trouvait. Il était encore affaibli malgré les premiers soins administrés.
— Alors lequel on prend ? demanda Alexander.
— Pourquoi pas la racine ?
Le botaniste saisit le tube « 10 » et le donna à Sophie. Celle-ci retira les extraits de racine du tube et les déposa à la surface de l’eau avant qu’ils ne tombent tout doucement. Luminéon, attiré par la présence humaine et ces mystérieux végétaux, s’approcha. Il ingéra petit à petit les extraits sous les regards joyeux d’Alexander et Sophie.
Désormais ils n’avaient plus qu’à attendre. Huit de leurs échantillons avaient été testés. Aucun effet immédiat n’avait été observé sur chaque Pokémon alors les deux collègues attendirent durant plusieurs heures. Ils en profitèrent pour discuter de leurs recherches et de celles menées dans les autres régions.
— On n’est pas les seuls à rêver de mettre au point des méthodes de soin plus efficaces ! déclara Alexander tout haut.
— Ah oui ? J’imagine bien après tout. C’est le rêve de toutes les infirmières de pouvoir rendre les Pokémon blessés à leurs dresseurs rapidement. Parfois c’est attristant de voir que nos compagnons ne peuvent être guéris aisément.
— J’ai entendu dire qu’à Sinnoh ils ont confectionné ce qu’ils appellent des « Potions ».
— De quoi s’agit-il ?
Alexander s’extirpa du fond de son siège pour se pencher vers l’infirmière.
— C’est une pommade fabriquée à partir de baies Oran et de Soignons. Ce n’est pas encore très efficace mais ça permettra peu à peu aux dresseurs de soigner leurs Pokémon sans devoir se rendre dans un Établissement de soin.
— S’ils améliorent leur médicament, il n’y aura plus d’infirmières dans le futur ! réagit Sophie, sur le ton de l’humour.
— C’est pour ça que je suis botaniste, et non infirmière ! répliqua Alexander, tout en rigolant à son tour.
Ils rigolèrent un moment avant de se reconcentrer.
— Mais c’est vrai que des nouvelles techniques de soin sont primordiales. Il y a de plus en plus de dresseurs et donc de plus en plus de Pokémon à s’occuper. Les cultures de baies et les capacités de soin de nos assistants ne pourront pas suffire à l’avenir.
— C’est pour cela que nous allons mettre au point le premier médicament qui permet de remettre sur pieds les Pokémon inconscients en moins de vingt-quatre heures, annonça le botaniste, confiant en son projet.
La nuit était tombée, voilà plusieurs heures qu’ils avaient administrés leurs échantillons aux Pokémon. Alexander et Sophie firent alors le tour de chacune des chambres en commençant par celle de Kaiminus et Keunotor. Guérilande avait veillé sur eux depuis le début de l’expérience mais ne semblait pas lassé.
— Alors, comment ça se passe ? demanda Sophie.
Le Pokémon Tressefleur indiqua le Kaiminus. Son état s’était amélioré, il rouvrait les yeux de plus en plus au fil des heures. À ce rythme il serait debout avant l’aube. Pour ce qui était de Keunotor, il était autant inconscient que lorsqu’ils lui avaient donné des feuilles.
— Échantillon « 1 », effets nuls et échantillon « 2 », effets positifs, dit le botaniste.
Sophie reprit son calepin et barra la première ligne.
— Quelle type de feuille correspondait au second échantillon ?
— Il s’agit de feuilles pennées à folioles deltoïdes caudés, répondit Sophie en relisant ses notes.
— Bien. Passons au suivant.
Les deux collègues rejoignirent la deuxième chambre où Leuphorie avait veillé sur deux autres patients. Lui aussi ne semblait pas manifesté le moindre ennui par cet tâche. Après tout ; Leuphorie et ses pré-évolutions étaient connus pour leur grand dévouement au soin des Pokémon, voilà pourquoi Sophie travaillait avec l’un d’eux.
— Ont-ils réagi aux échantillons ? demanda Sophie.
Leuphorie se retourna et répondit par la négative. L’infirmière et le botaniste s’approchèrent alors de Carabing et Lucario. Ils étaient tous les deux inconscients, comme lors de leur première visite.
— Échantillons « 3 » et « 4 », effets nuls.
— Ne baissons pas les bras, dit Sophie. On a au moins un test de réussi.
— Oui, en effet. C’est toujours ça.
Les deux collègues allèrent dans la dernière chambre où Feuillajou avait fini par se lasser de sa mission. Il s’amusait comme il pouvait, jusqu’à l’arrivé d’Alexander qui le rappela à l’ordre. Malheureusement, Ectoplasma, Aspicot et Nymphali ne montraient aucun signe d’amélioration dans leur état. Les échantillons testés ici étaient eux aussi sans effets. Le visage du botaniste s’assombrit, mais il savait que c’était les règles de la recherche : on ne pouvait pas avoir que des résultats satisfaisants du premier coup.
Désormais il ne leur restait plus qu’à retourner voir Luminéon dans son bassin. Sophie et Alexander retournèrent alors dans le jardin. Une fois arrivés, ils remarquèrent que de la lumière était émise depuis la petite étendue d’eau puis ils découvrirent que c’était Luminéon lui-même, en pleine forme. Les extraits de racine avaient été efficace.
— Au moins une herbe et une racine qui soignent les Pokémon, vous voyez ! s’exclama Sophie.
Alexander s’était effectivement réjoui de cette dernière observation.
— Retournons auprès de Kaiminus.
Les deux collègues retournèrent dans l’établissement et se rendirent dans la première chambre. À peine entrés, Guérilande les accosta et leur indiqua une nouvelle fois le Pokémon Mâchoire. Son état était redevenu normal. Il mordillait les murs et courait dans tous les sens. Une vraie terreur. Sophie alla vers lui, et il se calma de sorte à ce qu’elle puisse le prendre dans ses bras. L’infirmière l’ausculta brièvement.
— Tout à l’air bon. Je pense que tu vas pouvoir retrouver ton dresseur.
Le Pokémon grogna, d’un air mécontent, mais il était en pleine forme.
— Alors ça a marché ! On a enfin trouvé une plante qui peut ranimer les Pokémon en moins d’une journée !
Sophie libéra Kaiminus et se retourna vers le botaniste.
— Oui ! répondit-elle, avec un large sourire.
Alexander saisit leur calepin de note et étudia le croquis de l’échantillon « 2 ».
— On l’appellera Herbe Rappel !