Les Sept Sceaux Plasma de G. Zapdohz

Un zéblitz d’un côté, un colombeau de l’autre. Zora, déjà entamé par le mirage. Un autre combat qui les attendait probablement au désert délassant. Plus il y pensait, plus N trouvait la situation terrible. Il jeta un regard en coin au sac de Mave, mais celui-ci, inerte, ne semblait pas abriter de forme de vie. Son propriétaire observait leurs assaillants d’un œil stoïque, les bras le long du corps.

N fit passer, du coin de l’œil, son regard sur les hautes parois de pierre, devenues les limites d’une arène plus qu’un couloir, désormais.

« Donc, vous me suivez sans faire d’histoire, ou je vous prends de force ? les interpella leur poursuivant.

Tout en parlant, il leva l’index, autour duquel il faisait tourner une menotte. Ce geste reflétait la même nonchalance que son regard, prenant de haut les deux poursuivis.

-Ecoute, commença N. Nous ne-

-Non. Vous avez deux options, ne bavardez pas. Choisissez.

N lança un nouveau coup d’œil à Mave, qui restait dans le silence, aussi bien que Leader restait immobile. Quelques millimètres séparaient le système d’ouverture de la poké ball de Zora, toujours dans sa main, de ses doigts. Seulement, impossible de dire ce que le jeune homme regardait, tant son regard semblait nerveux. Il fallait détourner son attention. Une fraction de seconde suffirait.

-T’es un policier, ou un truc du genre ? questionna Maverick, sur un ton méfiant.

La fraction de seconde durant laquelle l’attention du blond passa d’N au balafré, fut cette fraction de seconde.

Alors, dans le même instant où la fourrure sombre émergeait du nuage de fumée caractéristique à l’ouverture de poké ball, un bruit caverneux secoua le couloir.

« Crab ! »

Que se passait-il ? Un éboulement ? Non, les parois restaient les mêmes. Seulement, des rochers déboulaient tout de même aux pieds du Roi Déchu à une vitesse affolante. Il comprit alors qu’il ne s’agissait pas de pierres.

-Zora, explonuit !

Aussitôt, une enveloppe sombre et pyramidale entoura maître et pokémon, avant d’éclater. Les ondes qui s’en déversèrent balayèrent les galets environnants. Ils révélèrent alors leurs hôtes, des bernard-l’ermite orange vif, en tombant. Voyant leurs compagnons ainsi repoussés, leurs congénères se montrèrent beaucoup plus timides, encerclant N et Zora sans agir.

N profita de ce répit pour vérifier l’état de Maverick, mais plus de Maverick. Pas plus que de zéblitz, de colombeau ou même leur dresseur.

+~+~+

Les assauts de meutes de pokémons lapidicoles et lithicoles n’étaient pas un fait rare pour un adolescent de Méanville. Enfin, pas lorsqu’ils étaient évoqués dans le journal télévisé afin de prévenir la population. Les souvenirs des soirées passées devant les flots d’informations, en compagnie d’Evane, sa tante et son oncle lui revinrent. Vécus, ces assauts prenaient une dimension différente. Jamais, au grand jamais, autant de griffes ne s’étaient simultanément dirigées dans sa direction.

Son cœur s’était affolé, et jeter un coup d’œil à son sac avait été son premier réflexe. L’instant suivant, il se sentit violemment culbuté, avant de se retrouver sur le dos d’un zéblitz en pleine cavalcade, la tête pressée contre le flanc du pokémon par une main ferme. L’accueil du sol caillouteux lui sembla chaleureux, bien que douloureux, à la fin de son tour gratuit, tant cette position lui fut inconfortable.

-Reste là sagement.

Maverick leva les yeux vers son « sauveur », qui sauta de sa monture pour faire face à la horde de lithicoles. Le poursuivi put alors admirer l’étoile à six branches qui occupait la majeure partie du dos du blouson.

-Jumelles, leur chef. Menottes, gagne-nous du temps.

Avec un hochement de tête, le pokémon avien se dirigea vers le ciel. L’équidé poussa un hennissement, avant de charger, seul en direction de la masse de crabicoques, suffisante à obstruer le couloir de pierre. Il accéléra. Accélération suite à laquelle Maverick ne parvint plus à suivre les mouvements du pokémon foudrélec.

Alors, un éclair éclata au milieu des bernard-l’ermite, et le zéblitz poursuivit sa route au milieu des ennemis, se protégeant et attaquant simultanément grâce au « coup d’jus » qu’il maintenait autour de lui.

La boule lumineuse qu’était devenue Menottes s’interrompit brusquement dans son avancée frénétique, ayant croisé la route d’un duo de crabaraques. Malgré la distance, Maverick put apercevoir les cicatrices balafrant leurs pinces, et les raies striant leurs carapaces. Malgré la démonstration de puissance qu’il venait de montrer, le spectateur doutait de l’issue du combat, et penchait du côté des lapidicoles.

Menottes lui-même coupa son émission d’électricité et recula de quelques sabots. L’équidé tourna la tête, dirigeant son regard, calme, vers son dresseur. Ce-dernier hocha positivement la tête, et leva les yeux vers le ciel, qui semblait restreint par les parois de la crevasse. Les siens et ceux de Jumelles se rencontrèrent. Le colombeau hocha la tête, et alors fondit à l’arrière du bloc d’insectes.

S’arrêtant un mètre au-dessus de leur tête, l’oiseau s’ébroua, laissant alors tomber une averse de plumes, dont certaines brillaient plus que les autres. Jumelles reprit de l’altitude juste assez vite pour éviter les jets de pierre « anti-air ».

Profitant de cette distraction, Menottes relâcha deux ondes électriques, chacune destinée à un crabaraque. Ceux-ci l’observèrent alors les dépasser, restreints par des « cages-Eclair ». Poursuivant sa « vive-Attaque » pour atteindre l’arrière des lignes ennemies, le zéblitz poussa un hennissement. Alors, un nuage se forma au-dessus de sa tête, suivant son invocateur. Un « tonnerre » en jaillit, brisant les dernières protections de l’arrière-garde lithicole.

Le pokémon foudrélec acheva sa charge en percutant un nouveau crabaraque, plus imposant que les deux premiers et moins amoché. Le pokémon sauvage broncha à peine. Maverick remarqua alors les plumes qui brillaient sur son rocher. Il s’agissait bel et bien du pokémon marqué par la « danse-plumes » de Jumelles.

Le regard du crabaraque n’ayant rien d’agressif, Maverick en déduit que ces plumes avaient agi sur l’agressivité du pokémon. Ce calme associé à la lenteur originelle du lapidicole donnèrent à Menottes l’occasion de faire s’abattre le « tonnerre » sur lui, et enchaîna avec une « cage-éclair ».

Jumelles descendit alors de nouveau sur le champ de bataille, une poké ball dans une serre, désormais, et acheva l’office en pressant le système d’activation de la sphère contre le crâne du crabaraque. Trois soubresauts plus tard, le lapidicole était enfermé dans l’outil de capture.

Avant même que le colombeau n’ait le temps de porter l’objet à son dresseur, les crustacés restants s’enfuirent dans un râle que Maverick supposa être de colère.
Alors, l’adolescent cligna plusieurs fois des yeux. Quelques minutes plus tôt, un raz-de-marée de crabicoques submergeait cette même crevasse. À l’aide seulement d’un zéblitz et un colombeau, il était parvenu à le dissiper, sans essuyer de dommage important. Maverick grinça des dents.

-T’es qui, au juste ? demanda-t-il, assis. Un collectionneur de badges ?

Le victorieux, s’interrompant dans les caresses qu’il offrait à ses pokémons, se retourna pour observer son captif. Il lâcha alors un « pfeuh ». Sans prendre la peine de lui répondre, le blond se munit de son téléphone, et tandis qu’il pianotait sur l’écran, Menottes et Jumelles s’approchèrent de Mave, l’encadrant.

« Hum ? Zia ?

Mave fronça les sourcils, constatant le décalage entre le froid du ton du blond envers lui, et la relative chaleur à l’égard de son interlocuteur de l’autre côté du fil.

-Hey, Alandre ? Tu vas bien ? résonna une voix joyeuse et féminine.

Alandre sursauta, constatant que le haut-parleur était toujours actif. Il s’empressa d’y remédier avant de se tourner vers son captif, qui fixait le sol.

-Ahem, ouais, se ressaisit-il. Juste pour te dire que tu n’auras pas à t’inquiéter du problème de crabicoques, c’est réglé, débita-t-il, au risque de buter sur certains mots.

Alandre entendit alors une prise d’inspiration depuis l’autre bout du fil.

-Alandre, je sais que tu fais ça pour m’aider et pour le bien de Méanville, mais vraiment… J’ai peur que tes actions t’attirent des problèmes. Je sais que ce n’est pas la première fois que tu te frottes à des hordes de crabicoques, mais te savoir seul, ça me stresse plus que ça ne me soulage pas tant que ça.
Les joues d’Alandre, malgré leur teint halé, se teintèrent d’un léger rouge, tandis qu’il baissait les yeux vers ses combat boots.

-J’ai compris, mais de ton côté, essaye-

L’adolescent s’interrompit dans sa phrase, la bouche entrouverte, comme si les mots peinaient à franchir sa gorge. Le rouge de ses joues gagna en intensité.

-Essaye d’avoir confiance en Menottes et Jumelles. Essaye… d’avoir confiance en moi.

-Je vous fais confiance, évidemment. Seulement, je veux que tu prennes soin de toi. D’accord ? lui demanda son interlocutrice sur un ton inquiet.

-Ok. Je rentre bientôt, je ferai un saut à l’arène, si possible. À plus.

Sur ces mots débités, il coupa la communication avec précipitation. Son réflexe fut de se retourner vers Maverick, qui n’avait pas changé de position.

-C’est ta copine ? lâcha le noiraud, levant la tête.

Maverick découvrit alors que la raideur des sourcils d’Alandre pouvait céder, tout comme son agressivité, bien que ce la curiosité fut l’unique cause de cette question.

-Non, ma cousine, déclara-t-il avec calme.

-Tu es amoureux de ta cousine ? questionna Maverick, yeux plissés.

Alandre ne répondit pas, présentant le dos.

- Menottes, assomme-le, ordonna-t-il, revenu à son ton sévère.

Entendant alors un crépitement, et voyant Menottes lever un sabot au niveau de sa tête, Maverick tenta le tout pour le tout.

-Désert ! Danger ! s'exclama-t-il tandis que des étincelles éclataient dans la crinière du zéblitz.

Alandre plissa les yeux, présentant la paume de sa main à son pokemon, le forçant à attendre. Menottes baissa alors son membre et Mave s'autorisa à respirer.

-Explique-toi. Tu as une minute.

Cette limite de temps, associée à la détresse que ressentait déjà l'adolescent, acheva de désordonner la réflexion de Maverick. Que dire en premier, comment être crédible ? Avait-il le droit de révéler l’existence des Sceaux à Alandre ? Comment faire pour l’empêcher de parler ? Les claquements de sabots de Menottes n'aidaient pas, tout comme l'argent oppressif des yeux de son dresseur.

Alors qu'un bredouillement confus s'échappait de sa bouche, une main se posa sur l'épaule d'Alandre. Main dont il saisit instantanément le poignet. Il se pencha pour faire passer le reste du corps par-dessus le sien, lorsque des griffes écarlates se retrouvèrent à quelques millimètres de sa gorge. Alandre cessa alors de bouger, tout comme Menottes et Jumelles, tendus. La main pu alors se délivrer de l'étreinte du blond. N recula de quelques pas en se massant le poignet, avant de contourner son adversaire.

-Vous allez me tuer, c’est ça ? demanda ce dernier, sans que la peur ne secoue son timbre. Si c’est ça, les gars, au repos.

Aussitôt, Menottes et Jumelles retournèrent d’eux-mêmes dans leurs poké-balls, situées dans la poche du blouson de l’adolescent. Il fixa le Roi Déchu d’un regard plein de sang-froid, auquel celui-ci répondit par un air tout aussi calme.

-Non. Par contre Zora, a quelque chose pour toi.

Confirmant ses dires, le zoroark, tout en gardant Alandre en position d’impuissance, passa devant lui et planta ses iris bleus dans celles du vigilante avant qu’il ne puisse penser à fermer les yeux. Une aura rouge enveloppa alors les globes oculaires du blond, avant que celui-ci ne pousse un mugissement. Zora s’écarta alors, et sa victime s’affala dans le sable. Un soubresaut le secoua, puis le corps se raidit.

Un frisson dévala la colonne vertébrale de Maverick, bien qu’il se soit douté que Zora ait quelques tours de ce calibre en réserve. L’aura écarlate voilait toujours les yeux encore ouverts d’Alandre.

-Il est… demanda-t-il, la voix un peu secouée.

-J’ai bien dit que non. Zora a juste appliqué une illusion prolongée sur lui. Il s’agit d’une sorte d’hypnose. Elle devrait nous offrir encore cinq à quinze minutes d’avance, variant en fonction du mental de la victime.

-Les zoroarks peuvent faire ce genre de chose ?

-Seulement lorsqu’ils ont une maîtrise parfaite de leur art.

Maverick se tourna vers le polymorphox, en pleine contemplation du corps inerte, comme s’il n’avait pas entendu le commentaire.

-Et qu’est-ce qu’on va en faire ? demanda l’adolescent. Le laisser ici ?

-Non, des pokémons sauvages pourraient rôder, et nous n’auront pas le temps de le ramener en ville. À moins que Zora ne…

Menton entre le pouce et l’index, N examina son compagnon, qui s’était mis à l’observer à la mention de son nom. Des cernes s’étendaient sous ses yeux. Zora hocha donc négativement la tête et passa ses griffes sur son visage, avant de s’approcher du corps.

-Zora, je peux comprendre que tu sois fatigué, tu n’as pas besoin de-

Avant que le Roi Déchu n’ait pu finir sa phrase, Alandre disparut subitement aux yeux de Maverick, le faisant tressaillir.

-C’est une autre illusion, expliqua N, comme s’il avait lu dans les pensées de l’adolescent, sur un ton rauque. Elle est à long terme, aussi. Maintenant, il faut que tu te reposes, Zora.

Le rayon rouge happa le corps du pokémon polymorphox sans lui donner le temps d’exprimer son avis.

-On peut continuer notre chemin, désormais, annonça N, d’une voix ayant perdu en assurance. Comment va Leader ?

-Il ne donne pas signe de vie.

Le rythme cardiaque de N s’intensifia, tandis qu’il passait la main autour de son médaillon. Un, voire des sages les attendaient dans ce désert. Comment les affronter avec des forces si diminuées ? Y aller et perdre signifierait abandonner le Sceau Royal et le Sceau du désert délassant. La partie s'arrêterait donc.

Par contre, ne pas y aller serait concéder ce même Sceau du désert. Un Sceau de plus à récupérer par la suite. Une arme en plus pour le camp adverse, augmentant la difficulté des prochains combats, et les attirant donc vers la défaite.

Mais d’un autre côté, rien n’assurait qu’il croiserait un sage. Après tout, le système de détection des autres sceaux marchait mieux chez le Sceau Royal que chez le Sceptre. Reculer sans jamais avoir su ce qu’il en était le torturerait certainement pour les prochaines nuits.

Le Roi Déchu sentit ses entrailles se resserrer.

-Il y a trois ans, j’ai fait un stage d’été pour jeunes. C’était de la pâtisserie.

N se tourna pour vérifier que c’était à lui que Maverick s’adressait. Son regard, fixé sur lui, effaça ses doutes, mais pas son interrogation quant à la pertinence de cette histoire, surtout que le détachement avec lequel l’adolescent en parlait n’aidait pas.

-À la fin, poursuivit-t-il, pour faire le bilan et évaluer nos compétences, on devait cuisiner notre pâtisserie originale. Mais je savais pas quoi faire et j’avais peur de faire un mauvais truc. J’étais assez largué pendant les cours, même si j’aimais ça. Du coup, j’ai passé toute la veille à ruminer. Mais tu sais ce que Leader m’a dit ?

N leva un sourcil intrigué.

-Je sais pas, l’informa-t-il dans tout son sérieux. Je comprends pas sa langue, mais il a juste pointé du doigt devant moi, et m’a poussé, alors qu’on était dans la cuisine et face à un mur. J’ai eu beau me cogner, il a continué à pointer devant moi. Puis il a pointé l’horloge. J’ai interprété ça comme un : « Avance, parce que quelle que soit la taille de tes doutes, le temps n’attendra pas que tu te décides. » Alors j’y suis allé et qu’importe. Je suppose que ça s’applique à toi aussi.

N pencha la tête, avant d’esquisser un sourire amusé. Mave avait lu dans ses pensées ? Ou son hésitation avait été si flagrante ? Quoi qu’il en soit, ça n’altérait en rien la valeur des mots de Maverick.

-Tu as peut-être raison, conclut le Roi Déchu. Nous allons à la conquête du prochain Sceau. Mais sache que ce ne sera pas facile. J’ai donné comme consigne à Duramarond de se mettre dans un lieu difficile d’accès. Tu peux encore reculer si le cœur t’en dit, mais tu ne devras pas révéler l’existence des Sceaux, quelques soient les questions qui te-

-Moi et Leader sommes avec toi, quoi qu’il y ait là-bas, déclara Maverick.

N ne répondit rien, les lèvres pincées par l’éternel détachement dans la voix de l’adolescent. Il ouvrit la bouche, puis la referma, formant un sourire optimiste.

-Bien, reprenons notre route, maintenant.

Maverick hocha la tête, et emboîta le pas à son aîné.
+~+~+

« Quel ingrat ce roi ! Il savait très bien dans quel genre d’endroit il m’envoyait, et a quand même tenu à ce que ce soit moi qui y aille. Il sait pourtant très bien que je déteste ce genre de lieu, depuis le temps qu’on se connaît. Heureusement que tu es là, Nera.

Le félin répondit d’un miaulement jovial, avant de faire un bond de plus, comme si le poids de sa maîtresse, assise en amazone sur son dos, n’existait pas. De son éventail, en soie noire brodée, la femme chassa les quelques grains de sable qui menaçaient d’atteindre son visage, suite à l’atterrissage de sa monture, qui bondit de plus belle.

-Mais bon, s’il me le demande en tant que Roi, je crois que je n’ai pas le choix, concéda-t-elle sur un ton épuisé. Même si je dois avouer que c’est excitant. J’ai hâte de rencontrer l’Echec de notre père, pas toi ?

Le léopardus miaula avec vigueur. Un mascaïman émergea alors des sables épais. Il présenta au visage de la jeune femme sa mâchoire ouverte. Mâchoire qui ne se refermerait jamais. Ce fut cette fois-ci du sang, résultat de la division en deux du corps du crocodile, dont la cavalière se protégea avec son éventail.

-Vraiment hâte, ajouta-t-elle, souriant de plus belle. »