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Calendrier de l'Avent 2020 de Comité de lecture



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» Auteur : Comité de lecture - Voir le profil
» Créé le 01/12/2020 à 14:03
» Dernière mise à jour le 01/12/2020 à 15:19

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Jour 1 : Un poison dans la vie et sur scène, par Ramius
Aqua-Jet.

Le Bargantua s’entoure d’eau, avant de se propulser sur le Charpenti qui le regarde crânement. Ce dernier sait que s’il peut rester debout jusqu’à ce que sa Patience soit prête, il gagnera. Le Bargantua est trop fatigué pour encaisser une attaque aussi brutale.

Les convives ne font plus vraiment attention à ne pas trop approcher des deux petits Pokémon qui poursuivent leur combat. Ils sont trop épuisés pour être encore dangereux pour les complets tirés à quatre épingles, les robes immaculées ou les fragiles manteaux d’hiver. D’ici quelques instants, la foule se refermera peut-être sur le petit espace libre du terrain de combats : de plus en plus d’invités arrivent, et les salles de la mairie deviennent encombrées.

Les deux Dresseurs auraient de quoi être fiers de leurs Pokémon. Certes, ces combats d’endurance qui s’étalent en longueur sont rarement plaisants à regarder, contrairement aux matches d’Arène que la plupart des Champions bouclent en quelques minutes et sans perdre leur sens du spectacle. Mais il faut un dressage acharné avant qu’un Pokémon ne devienne aussi coriace.

Si l’assistance avait été là pour ce combat, peut-être les Dresseurs auraient-ils été plus chaleureux, plus impliqués dans l’assaut. Mais personne ne prête attention à leurs deux partenaires, alors ils évitent d’être les premiers : chacun s’est tourné vers un autre invité, et parle, parle, parle.

Les quelques combats sporadiques qui émailleront la soirée n’ont, en fait, aucune importance. La mairie accueille des dresseurs débutants, des vétérans, des amateurs, d’autres qui n’ont pas eu le temps de développer leurs talents mais ont pris celui de se rapprocher de leurs Pokémon… Difficile de proposer des combats qui attirent tous les curieux. Tout à l’heure peut-être, quand la Championne sera arrivée ! Mais selon l’adversaire qu’elle choisirait, le match amical pourrait se muer en incident diplomatique majeur. Du moins, à l’échelle de la ville.

Ces matchs ne sont pas le plus important dans la soirée. Mais c’est une longue tradition, alors il y a toujours quelques Dresseurs pour se défier les uns les autres.

De même, on tente chaque année de décorer ce bâtiment austère. Des guirlandes sont tendues entre les buffets couverts d’amuse-gueule décorés, quelques boules sont suspendues à des endroits incongrus, on a déroulé des tapis dans les couloirs… N’empêche que les murs gris et uniforme ne font pas très festifs. Mais tant pis : ça a beau être la fête, peu de gens sont là pour s’amuser. De toute façon, l’ambiance promet d’être bien assez pourrie !

Entre les conversations fleuries et les échanges à fleurets mouchetés, les convives jettent des regards un peu anxieux aux horloges d’acier qui émaillent le bâtiment. L’heure avance. Le maire doit arriver à dix-neuf heures tapantes, et la tradition veut qu’il soit le dernier ; pourtant certains invités se font encore attendre.

Alors on attrape négligemment quelques petits fours, on trempe ses lèvres dans une coupe de champagne importé tout droit de Kalos, on fait semblant de s’intéresser de loin aux combats, on presse de questions ceux dont on n’attend aucune réponse, et toujours on regarde qui vers la porte, qui à une fenêtre, qui à sa montre. La Championne osera-t-elle arriver en retard ?

Et puis, vers dix-huit heures cinquante-quatre, un remous agite le hall d’entrée. Strykna fait son entrée, enfin.

La Championne d’Ondes-sur-Mer a habitué toute la ville à un look de jeune femme dépravée, des termes qui selon la personne qui les prononce, recouvrent aussi bien le punk que le gothique ou le jogging-maillot de sport. Pourtant pour ce soir particulier, rien dans son apparence ne laisse deviner la rockeuse, si ce n’est la couleur violette de sa robe.

Le vernis de civilité ne trompera personne. Strykna a à peine eu le temps de faire quelques pas et d’afficher un sourire en coin que le maire Harlow fait son entrée. Chaque année, la Championne arrive un peu plus tard, et le maire tente de la piéger en arrivant un peu plus tôt. Cette année encore, l’incident n’aura pas lieu dès le début de la soirée. Mais il reste encore des heures à tenir ; tout le monde voit arriver le conflit. C’est inévitable.

Le maire et la Championne se saluent poliment, avant de se diriger chacun vers un coin différent de la salle. Leur courtoisie semble forcée, presque ironique même pour la Championne. Ça n’étonne personne.

C’est Noël. Ce soir, la mairie d’Ondes-sur-Mer fête la clôture de ses services publics pour l’année, et invite tout le gratin de la ville. Il y aura un repas assez long pour que tous ceux qui n’aiment pas parler affaires et élevages de Déflaisan meurent d’ennui, il y aura beaucoup de mots et peu de promesses, et tard dans la soirée, une fois le repas débarrassé, chacun se pliera à une autre vieille tradition : offrir quelques cadeaux dans l’assemblée.

Il y a six ans, cela aurait été un moment joyeux, et un peu subtil dans la façon dont chacun tentait d’attirer les faveurs de quelques autres et de se faire bien voir. Avec sa zone industrielle, Ondes-sur-Mer est une ville d’affaires ; peut-être pas aussi imposante que Volucité, mais abritant tout de même son lot de Sharpedo chassant l’avancement.

Il y a six ans, la ville n’avait pas de Champion. Maintenant, il y a cette harpie, la plus jeune femme de l’assemblée avec ses vingt ans, qui semble tenir tous les vieux pour des imbéciles et ne se prive pas de le dire. Et surtout, de le chanter. Tout le monde s’accorde d’ailleurs à dire que ce serait aussi désagréable et malpoli quand bien même elle ne criait pas autant. Le rock ! quelle horrible invention.

Ce qui n’empêche pas quelques personnes de rapidement se masser autour de la Championne. Certains sont là pour le spectacle mais pour la plupart, ce sont des employés épuisés, n’ayant plus grand-chose à espérer de leurs supérieurs. Obtenir le soutien politique de la Championne, en plus d’être une entreprise cauchemardesque, n’a aucune garantie d’être payant. Certaines années, Strykna est plus écoutée que le maire lui-même au conseil municipal ; d’autres, elle ne prend même pas la peine de venir.

L’attroupement autour du maire est un peu plus uniforme. Il y a eu des années où tout le monde offrait un cadeau au maire, ce qui rendait celui-ci assez impartial à propos chances d’avancement de ses employés. Ou des contrats signés avec les acteurs économiques de sa région, ça s’est vu aussi.

Tacitement, seuls les figures politiques déjà assez bien assises de la ville se permettront de se rapprocher ainsi du maire. D’ailleurs, comme si la perspective d’un maire impartial pour l’année à venir n’avait pas été suffisante, l’apparence du maire renforce ce filtrage de ses interlocuteurs. Brandon Harlow n’a pas des valises sous les yeux, mais des trains de fret entiers. Pour ce qu’on en sait, il pourrait bien ne pas avoir dormi depuis une semaine — et bonne chance à quiconque voudra engager la conversation avec lui dans cet état. Quand il est fatigué, le maire ne prend pas de gants et met sévèrement fin à toute discussion qui ne l’intéresse pas.

Le repas de fête qui doit être donné à vingt heures ne s’annonce pas bon du tout. Au moins, les années précédentes, le maire était en forme et avait la patience de supporter l’insupportable Strykna ; et même comme ça elle avait réussi à le pousser à bout, la première année. Il faudrait faire quelque chose pour ce pauvre maire.

Vraiment, personne ne se sent d’attaque pour faire semblant et nourrir les conversations jusqu’à ce que l’orage éclate…

***
À peine le steward apparaît-il par une porte jusque-là fermée, qu’un murmure discret, un « Aaah ! » de satisfaction, se répand dans toute la mairie.

« Mesdames et messieurs, annonce-t-il d’une voix assurée. Nous allons maintenant servir le repas, si vous voulez bien me suivre vers le réfectoire.

— Ah, répond le maire avec affabilité. Merci bien, Curtis, c’est aimable à vous.

— Voyons, monsieur ! C’est vous qui m’employez pour cela.

— Mais justement. »

On ne se fait pas prier pour se diriger, enfin, vers la grande salle et ses longues tables à manger, pendant que quelques autres stewards parcourent tous les couloirs pour annoncer la bonne nouvelle. Pour un peu, toute la ville pourrait passer Noël dans la mairie ! Et chaque année, il y a un plaisantin pour faire la blague comme s’il y croyait.

Depuis une heure, Harlow s’est attaché à ne pas envoyer promener trop vite ses interlocuteurs. Peut-être, cette année encore, évitera-t-on de reproduire la soirée déplorable d’il y a six ans, quand Strykna avait pris plus ou moins toute l’assistance à partie. En tout cas, c’est l’impression que donne le maire. Mais ceux qui ont eu la chance lui dire quelques mots sentent bien que cette soirée l’irrite de plus en plus. Bien sûr, il y a toujours été question de politique, beaucoup d’invités s’ennuieraient sans cela ; malheureusement la Championne d’Ondes-sur-Mer n’est pas une politicienne. Trop franche.

Ceci dit, ceux qui ont eu le courage de fréquenter Strykna veulent bien l’avouer à leurs amis plus prudents : elle se débrouille de mieux en mieux pour sourire également à tout le monde et rester courtoise. Ce n’est pas forcément bon signe : la Championne est populaire auprès des habitants, et ferait une adversaire politique redoutable si elle entrait pour de bon dans l’arène.

Petit à petit, les convives prennent place autour des tables de la mairie, décident avec qui ils passeront la majeure partie de la soirée. Pour certains, c’est tout vu : le maire préside, et la coutume veut qu’il invite la Championne à la place d’honneur, à sa droite.

Harlow aimerait sans doute pouvoir bouleverser quelques coutumes, mais il les respecte trop pour ça. Après tout, les coutumes participent à tenir Unys en place. Et puis Ondes-sur-Mer ne peut pas décemment être la première ville de la région à jeter aux orties le repas de Noël à la mairie. C’est le genre de fantaisies sur lesquelles on ne fermerait les yeux que pour un maire comme Watson, à Janusia. Le maire-Champion est respecté, il est vieux et il a beaucoup fait pour sa ville. On le laisserait ignorer Noël. Harlow, lui n’a pas ce pouvoir : il doit se coltiner Strykna.

Il leur est arrivé plusieurs fois de ne pas échanger un mot du repas. Il faut croire qu’ils ne sont pas faits, et surtout la chanteuse, pour parler de la pluie et du beau temps comme les convives qui échangent des informations sur cet orage qui couve. C’est pourtant important : plusieurs ne s’étaient pas rendu compte de l’instabilité de la situation...

« Mais dites-moi, Owen, est-ce que vous savez pourquoi notre bon vieux maire a l’air aussi impatient ? Pour un peu, j’aurais cru qu’il voulait me mordre quand il m’a saluée.

— Irene, vraiment, vous ne savez pas ? C’est un secret de Polichinelle… Son fils lui cause des ennuis.

— Je n’ai pas vraiment l’occasion d’apprendre ça auprès des employés… Je suis DRH, Owen, pas concierge comme vous !

— Ha ! là, Irene, vous êtes injuste. Oui, comme je disais… On ne sait comment, il s’est arrangé pour s’offrir une batterie. Je n’ai pas tous les détails de l’affaire, mais vous imaginez que si le maire ne dort pas beaucoup, son fils y est pour quelque chose.

— Eh bien. Le pauvre homme. Et dire qu’il ne peut même pas l’envoyer en voyage initiatique !

— Si je puis me permettre… Je vous entends parler de cette batterie, Owen, mais vous oubliez le plus important. C’est que d’un certain point de vue, la Championne peut être tenue pour responsable.

— Ah bon ? Expliquez-moi ça, Evan, je ne vois pas comment on en arrive là.

— C’est bien simple… D’après vous, quel est le groupe qu’écoutent tous les jeunes de cette ville pour se rebeller contre leurs parents ?

— Voyons, Evan, ça ne peut pas être aussi simple que ça ?

— Mais si, Irene. Je suis prêt à parier que le fils du maire Harlow écoute ce que notre Strykna appelle du chant. Pas très étonnant si le père ne la supporte pas… »

Ailleurs, on sait très bien ce qui se passe, et on fait tout pour l’ignorer.

« Oh, comme ci comme ça. Mon aînée passe ses examens, elle en a encore toute une semaine en janvier, et il passe la journée à réviser… Et chez toi, comment vont-ils ?

— La petite nous a encore fait une angine, tu sais ce que c’est…

— Encore ? Il faudra songer à aller voir un médecin. Si ça se trouve, c’est peut-être une de ces nouvelles allergies… »

Ce n’est pas un repas d’affaires pour tout le monde, cela reste une réception. Pourtant certains ne se privent pas de donner des cours d’économie...

« Mais si. En vendant cette formule, il y aura deux laboratoires à parler de la double action sur le marché. Nous aurons plus de publicité, et gratuite. Le médicament n’est plus seulement à nous, mais vous verrez : nous en vendrons plus. »

Plus on se rapproche du bout de la table où siège le maire, et mieux on comprend qu’on intéresse mieux ses auditeurs en les faisant participer.

« Voyons, Paul, les Déflaisan ne sont pas de champs de blé. On ne les cultive pas tout à fait de la même façon.

— Non, vraiment ? C’est comme si vous m’appreniez quelque chose de nouveau, Matt. Ah, je vous assure que je ne le savais pas.

— Merci, merci. Plus sérieusement, non, le gel n’affecte pas vraiment les élevages. Nous devrons nourrir un peu plus nos volailles, ce qui augmentera un peu les prix, mais il n’y aura aucune pénurie de foie gras pour l’année prochaine. »

C’est un sujet sensible : plus on s’approche du maire, plus on s’approche de Strykna, et la dernière fois qu’elle a publié un disque, la Championne a assez brutalement critiqué les conditions d’élevage des Déflaisan de la région. Peu de producteurs ont apprécié de voir leur savoir-faire résumé à « de la cruauté sans beauté ».

Et puis le menu aussi est une tradition. Chaque année, la mairie sert de cet oiseau à ses invités. Hors de question de changer les plats pour les revendications d’une seule convive, si fermement énoncées soient-elles.

Peut-être voulait-il en finir avec cette tension palpable. Provoquer l’incident et ne plus avoir ça à faire.

« Tiens, du Déflaisan ? s’interrogea le patron de la moitié de la zone industrielle quand les plats arrivèrent. J’ai cru entendre dire que certains des convives refusaient d’en manger, pourtant.

— Ça doit être quelqu’un que je ne connais pas, alors, répondit la Championne avec un sourire. Vous savez, j’aime bien vérifier la provenance de c’que je mange. La mairie ne s’est pas moquée de nous : elle a tenu à nous proposer des produits de luxe, qui viennent d’une entreprise qui prend grand soin de ses Déflaisan. Vous ne trouverez pas une seule trace de stress dans le repas de ce soir ! »

Aïe. Strykna qui parle plus ou moins comme le reste de l’assemblée, c’est la promesse de longues années de tourments politiques pour à peu près tout le monde. Les gens un peu trop directs comme elle ne se sont jamais fait beaucoup d’amis en politique, c’est presque une tradition.

Au moins le repas ne sera-t-il pas un désastre. La Championne a dit vrai : personne ne pourrait décemment détester les plats concoctés par les cuisiniers de la mairie. Ce n’est pas pour rien que plusieurs industriels de la région ont fait fortune en exportant leurs volailles dans le monde entier. Et pourtant, difficile d’oublier que tout à l’heure, ce sera la traditionnelle remise de cadeaux. C’est le clou de la soirée et il est soumis à l’humeur fantasque d’une rockeuse qui a déjà offert ses propres albums à des membres de sa famille avec lesquels elle s’était disputée, comme pour définitivement couper les ponts.

Certains voudraient passer le plus de temps possible à table pour ne pas avoir à subir les cadeaux, et la catastrophe qui ne peut pas manquer d’arriver. D’autres aimeraient bien que l’orage soit passé, parce que c’est de l’attendre qu’ils trouvent vraiment insupportable. Elle a bien changé, la mairie, en six ans.

Les traditions ne changent pas. À un moment, il faut bien les donner, ces cadeaux de Noël.

C’est un moment chaleureux, et toute la tension de la région n’arriverait pas à supprimer cet aspect. Même dans une réception aux tons très politiques, même avec un conflit potentiel très probable, offrir un cadeau reste un geste fort, qui demande du travail. Ce ne sera jamais pire que les années où tout le monde devait trouver un cadeau différent pour le maire.

Mais voilà que Strykna sort de la foule s’approchant du maire. On se fige intérieurement ; du coin de l’œil, tout le monde surveille la rencontre. Difficile d’imaginer quelque chose de plus stressant, difficile d’imaginer cette Championne offrir autre chose qu’un cadeau empoisonné. Le maire l’enverra balader au moindre mot de travers.

« Strykna, l’accueille-t-il froidement. Cela me fait plaisir de vous voir : je ne vous ai pas beaucoup parlé, ce soir.

— Plaisir partagé, soyez-en sûr. Vos soirées de Noël sont toujours très agréables… »

Serait-ce une pointe d’ironie dans la voix de la Championne ? Serait-ce un froncement de sourcil mécontent qui obscurcit les yeux du Champion ?

« Si vous le permettez, Brandon, j’aimerai vous offrir un cadeau un peu particulier, pour ce soir de Noël. »

Particulier. Qu’est-ce que ça peut être ? On se crispe, attendant que l’orage éclate. La Championne tire négligemment une enveloppe cachetée d’une poche que personne n’avait vue — les robes ne sont pas censées avoir de poches… Il y a de la provocation dans l’air.

« C’est aimable à vous, Strykna. Dîtes-moi, puis-je savoir ce qu’il y a dedans ?

— Trois fois rien, je vous l’assure… Simplement une autorisation officielle pour un voyage initiatique. »

Le maire se fige, à son tour. À raison : la lettre est forcément pour lui.

Son fils n’a jamais manifesté que peu d’intérêt pour les combats de Pokémon. Il n’a jamais demandé cette autorisation ; il sait bien qu’avec les quelques antécédents dans son dossier scolaire, il n’aurait jamais été reçu. On ne l’aurait pas jugé assez proche des Pokémon pour partir en voyage. L’autorisation est forcément au nom du père.

« Bon, je sais bien que la pilule aura du mal à passer… Mais je pense que si Vincent refuse ce trois fois rien, je pourrais essayer de le convaincre moi-même. Il y a les quelques aménagements habituels quand un Champion signe l’autorisation, d’ailleurs. À mon avis, la perspective de me combattre en huitième devrait motiver votre fils ! Qu’en pensez-vous ? »