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Souvenirs enracinés. de Satine Chen



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Informations

» Auteur : Satine Chen - Voir le profil
» Créé le 17/06/2007 à 15:05
» Dernière mise à jour le 17/06/2007 à 21:43

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La malédiction de la porte.
« Reptincel ! Attaque lance flamme ! »

Aucun effet. Marine ramena son Pokemon, pour le mettre en sécurité, car de toute façon, tout était vain. Alphonso descendit jusqu'en bas des marches, et tendit son anneau vers le ciel. Tous les Pokemons de pierre se figèrent à quelques centimètres d'eux. Les pierres de la bague brillèrent encore plus fort et bientôt toute la pièce fut illuminée, d'une lueur bleue. Les Pokemons se dématérialisèrent pour former une porte. Pendant cette courte durée de répit, Sam essayait de trouver une échappatoire. Il vit alors une petite trappe près de l'escalier. Une trappe d'aération. Seul Marine par sa taille d'enfant pouvait passer. Il se tourna vers elle et lui désigna la trappe.

« Passe par là. Tu es la seule à pouvoir emprunter cette sortie. Trouve Satine, Savanah et fuis ! Va chercher de l'aide.
- Mais je… »

Zorah avait deviné une manœuvre de fuite. Elle était aux aguets. Sam le remarqua, il dit à l'adresse de la jeune fille :

« DEPECHE TOI ! »

Marine commença à courir. Zorah sauta alors de dessus la rambarde et atterrit entre Marine et sa sortie. Sam lâcha alors Régis et commença à courir vers Zorah pour lui sauter dessus et la détourner de Marine. Cela ne manqua pas. Son regard se fixa alors sur Chen, tout en esquivant, elle l'attaqua sur le côté. Dans un coup de pied, elle le fit atterrir quelques mètre plus loin. Ce qui laissa du temps pour Marine de se jeter sur le coté et passer dans le trou, où elle glissa. La fille aux cheveux noirs pesta.

Sam se releva tant bien que mal. C'est alors qu'il entendit un cri.

« GRAND PERE ! »

C'était Régis. La porte qui était apparut, était maintenant grand ouverte et Régis était en train de se faire aspirer vers celle-ci. L'homme essayait désespéramment à s'accrocher aux pierres dallées, avec son bras valide.

Sam sans plus attendre, se leva et se précipita pour attraper le bras de Régis au moment même ou celui-ci lâchait prise.

« J'te tiens !
- Grand père ! Ne me lâche pas s'il te plait. »

La voix de Régis s'était faite suppliante. Pour la première fois, Chen voyait la terreur dans les yeux de son petit fils ou alors, qu'il la montrait. Il tira plus fort vers lui. Alphonso se mit alors à rire.

« C'est vain. La porte l'a déjà aspiré. »

C'est alors que sous les yeux terrifiés et ébahit de Chen, les jambes de Régis commencèrent à se changer en pierre et à disparaître à travers la porte. Sam, même s'il savait que c'était vain, tira encore plus fort le bras de Régis pour l'attraper à pleine étreinte. C'est alors, qu'il sentit qu'il se faisait entraîné lui aussi. Il savait que s'il ne le lâchait pas maintenant, il allait partir avec lui. A ce moment précis, il s'en fichait. Il ne voulait pas l'abandonner. Il le tenait de toutes ces forces. Dans une voix qui n'était pas très franche, Régis lui dit à l'oreille :

« Lâche moi, grand père. Je sais que c'est fini pour moi. Sauve Satine et Savanah, c'est tout ce que je te demande.
- Non ! Je ne t'abandonnerais pas. JE REFUSE ! »

Régis fit exprès de lâcher prise mais pas Sam. Il le tira encore plus vers lui. Refusant d'admettre de le laisser s'en aller. Régis commença à hurler :

« GRAND PERE ! ARRÊTE ! LACHE MOI ! C'EST FINI, JE TE DIS !
- NON ! RIEN EST PERDU, TU ES ENCORE LA ! »

Chen retardait la fermeture de la porte par son entêtement. Alfonso commença à serrer les dents. Si la porte restait ouverte trop longtemps, ils allaient tous se faire happer. Lui et les autres. Il devait agir vite. Soit faire que Chen se fasse happer par la porte, soit arrêter la manœuvre et fermer la porte tout de suite. Il pourrait y avoir des séquelles graves. Peut être… Mais du moment que ce n'était pas sur lui, il s'en fichait complètement.

A ce moment même, alors que le corps de Régis se transforma entièrement en pierre, le bras droit de Chen commença à se solidifier pour rejoindre son petit fils. Alfonso devait fermer la porte maintenant ! Il leva de nouveau le bras et la porte se referma, emportant Régis, et le bras qui était atteins par la malédiction, de Sam.

« REGIS !!! NON… RHAAAAAAA… »

Il s'écroula.

****

Alors que Marine descendait le passage de pierre. Elle entendit un hurlement, qui venait de derrière. C'était le professeur. Elle ferma les yeux, essayant de ne pas penser à ce qui pouvait bien se passer… Et continua de glisser. Elle atterrit dans un autre étroit passage de pierre. Elle avança. C'est alors que le conduit commença à remonter. Elle pesta. Les pierres étaient glissantes et c'était presque impossible de monter jusqu'au bout. Elle sortit une Pokeball et sortit un Farfuret. Il était assez petit et grâce à ses griffes, il pouvait grimper. Le problème est qu'il ne parviendrait peut être pas à porter sa maitresse. Elle n'avait aucun autre Pokemon qui pouvait l'aider, soit ils étaient trop gros ou qu'ils n'étaient pas aptes à grimper cette pente. Elle dit à son Pokemon :

« Vas chercher de l'aide ! Cherche Satine et Savanah, et dit leur que je suis ici. »

Le Pokemon acquiesça et commença à grimper à l'aide de ses longues griffes. Marine devait attendre maintenant.

****

Le néant… L'infini obscur… Devant… Derrière… Partout ! Il était allongé ou peut être debout ? Il ne savait pas. Tout était confus. Il sentait au bout de sa main quelque chose de froid et dur. Il se tourna et vit qu'il tenait dans sa main un bras en pierre. Régis commença à reprendre ses esprits. Sa dernière vision… Il se faisait happer par la porte et son grand père ne voulant pas le lâcher… Le lâcher… Pourquoi a-t-il fait ça ? Il tourna doucement la tête et regarda le bras transformé en pierre juste à côté de lui. Le bras de son grand père. Il leva son bras droit et passa une main sur son visage. Il pouvait bouger et il sentait sa chair. Il n'était pas transformé ? Il ferma les yeux, il ne voulait pas y penser.

« Ne te laisse pas avoir, par ce que tu viens de voir… Ton corps est bien transformé en pierre mais ce que tu touches est le reflet de ton âme. Ton corps a rejoint la structure mais ton âme erre à travers les ténèbres de la porte. Regarde par toi même, tu n'as plus de lunettes et ton bras ne saigne même plus. »

Régis se releva. Quelqu'un lui avait parlé. Il passa une main sur son visage, il n'avait plus ses lunettes, et il voyait normalement, puis il la baissa vers son bras gauche, en effet, il était intact.

« Qui est là ? »

Il se leva, sans lâcher le bras de son grand père, qu'il serra contre lui. Il se tourna alors et vit une jolie femme blonde. Elle était assez petite. Régis ne la reconnu pas tout de suite. Il demanda à la femme :

« Agatha ? »

La femme acquiesça et s'avança vers lui. Régis par réflexe, fit un pas en arrière. Elle commença à rire. Ce n'était pas un rire maléfique plutôt un rire de moquerie enfantine. Il ne pouvait croire à cet instant que la jeune femme qui se dressait devant elle, était Agatha. Elle avait l'air si différente… Elle jeta alors un œil vers le bras et dit :

« Toujours aussi entêté celui là !
- Pourquoi le bras de mon grand père est-il là ? Pourquoi est-il en pierre ?
- Parce que son bras a passé la porte et quand la porte a été refermée, le processus de passage n'a pas pu se faire correctement.
- Mais si on le remet dans l'autre monde, il redeviendra normal et grand père…
- Tu n'as pas compris ce que je viens de te dire ? C'est comme refermer un bras entre deux portes et qu'il se rompt en deux. Bien sur c'est exagéré mais c'est ce qu'il vient de se passer. Toi, ton corps est passé et le processus s'est fait normalement. Ton âme a passé la porte. Ici, le bras de Chen est passé, c'est-à-dire une partie de son corps mais son âme est resté de l'autre côté, c'est pour cela que tu le vois en pierre.
- Vous me dites que…
- Qu'il s'est fait littéralement arraché le bras en essayant de te rattraper oui. »

Les jambes de Régis lâchèrent et il tomba à genoux. Agatha s'approcha de lui, s'abaissa et lui posa une main sur l'épaule :

« Même si tu ramenais son bras de l'autre côté, il restera de pierre, mais… »

Elle sourit. Régis leva la tête vers elle, perplexe.

« Mais ?
- Mais sa manœuvre aussi insensé soit-elle, pourra peut être nous aider à sortir d'ici. Pour sortir, c'est simple, il faut briser la pierre de la porte. Alors celle-ci n'aura plus d'effet et tous ceux qui ont été happés, se trouveront libéré.
- C'est quoi le rapport avec le bras de mon grand père ?
- Nous sommes comme immatériels ici, Régis ! Le bras de ton grand père est matériel. Si tu vois ce que je veux dire. Nous, nous ne pouvons pas trouver la sortie, car nous ne sommes que des esprits sans corps, mais ce que tu tiens dans la main est l'inverse. Il faut que nous combinions les deux pour trouver la porte et sortir d'ici. »

Agatha tendit une main vers le bras. Régis recula de crainte et serra le bras encore plus contre lui, ne la laissant pas y toucher. Il lui dit d'un air mauvais :

« Tu veux que je te le donne pour que tu trouves la sortie et que tu me laisses en plan, ici ? Hors de question. Je ne suis pas dupe. »

Agatha sourit d'amusement et lui dit :

« C'est normal que tu te méfies de moi, mais si nous ne faisons pas équipe, nous ne nous en sortirons pas. Tu veux la déchéance d'Alfonso, et moi, je veux qu'il crève, cette ordure… »

Puis elle baissa la tête.

« Et ces huit ans passé ici, m'ont fait beaucoup réfléchir… »

Elle se releva et Régis put voir qu'elle se retenait de pleurer. Etait-ce une manœuvre de sa part pour le prendre en traite ? Il demanda :

« Solitude ? Mais n'y a-t-il pas d'autres personnes ici ?
- Si, mais… On va dire que ces autres personnes ne sont pas sur la même longueur d'onde que moi, que nous. Pour parler plus savamment, pas sur le même plan astral. C'est assez compliqué en fait. Ils sont là, mais on ne les vois pas et... Je sais que tu vas me poser la question sur le fait que... Toi et moi sommes sur même plan alors que les autres non... »

Elle s'arrêta un instant.

« … Que le fait tu ais amené ce bras ici, a bouleversé le cycle de la pierre, que… nous sommes tous les deux attirés par la même personne en fin de compte, ce qui nous a fait se rapprocher l'un, de l'autre et que nous nous retrouvons sur le même plan. »

Régis qui connaissait l'histoire qu'il y a eut entre Agatha et son grand père, commença un peu à comprendre. Agatha connaissait le moyen de sortir d'ici et lui non. La clé était le bras. Cette matérialisation dans l'immatériel qui pouvait leur faire trouver la porte, qui est elle-même matérielle et l'ouvrir. Trouver le matériel par le matériel… Mais comment ? Il tendit alors le bras à Agatha et lui dit :

« Sors nous d'ici ! Je n'ai pas l'intention de moisir ici !
- Et tu crois que moi aussi ? »

Elle tendit sa main sur la main de pierre et elle l'attrapa. Elle ferma les yeux :

« Prends la aussi ! Et vide ton esprit pour trouver la porte et c'est quand tu la verras que tu pourra passer, par la seule force de ta volonté, mais je pense que pour ce qui est de la volonté, je n'ai pas trop de soucis à me faire Régis Chen. »

Régis sourit puis il ferma les yeux et attrapa lui aussi la main. Il ferma les yeux et commença à se concentrer, comme Agatha lui avait dit de faire.